Zelda la rouge

Un roman ado avec pour personnage principal une ado optimiste, Zelda, qui à la suite d'un accident se retrouve en fauteuil roulant. Sa soeur essaye de tout mener de front depuis qu'elles sont orphelines et habitent avec 2 colocataires. Cette-dernière veut retrouver la personne qui a renversé sa soeur et a pris la fuite. Entourée de personnages haut en couleur, la vie s'écoule et les jours ne se ressemblent pas.

Habituellement, je suis peu attirée par le genre d'histoires publiées dans la tarantinesque collection Exprim', souvent trop trash à mon gout. C'est donc une très bonne surprise pour ce titre, dont j'ai aimé la précision stylistique, mais aussi les personnages attachants, dont la colocation colorée illumine une histoire qui aurait pu être sombre. Les parties racontées par Julie sont pleines de rage, celles de Zelda pleines d'optimisme et de tendresse, mais, loin de s'opposer, les deux soeurs se font écho et se complètent. J'ai particulièrement apprécié la façon dont le don de Julie est amené, sans fioritures, sans en rajouter. Un titre à retenir !
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Même si j'ai mis un peu de temps à m'attacher aux personnages (j'ai du mal à m'expliquer pourquoi), j'ai tout de même beaucoup apprécié la détermination et la positivité de Zelda dans cette vie d'handi qui ne lui donne plus les mêmes choix. Julie, plus amère, reste une jeune femme sensible (on le découvre surtout dans son quotidien au travail), rongée par un besoin de vengeance qui gâche tout. C'est dans ce contraste permanent qu'on suit les personnages du roman.
Je regrette quand même certaines longueurs et cette fin surtout, très prévisible. J'ai pourtant essayé de douter jusqu'au bout...

Mon challenge Sarbacane toujours en marche :
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Du Martine Pouchain tout craché !
J'adore !
Des personnages border-line mais toujours très attachants, des situations réalistes mais toujours optimistes. le ton est juste, agréable et ne manque jamais d'humour.

Zelda est une jeune fille de 16 ans, fraîche, drôle, intelligente, jolie… mais qui malheureusement a perdu l'usage de ses jambes depuis qu'elle s'est faite renversée par un chauffard qui a pris la fuite. Julie, sa grande soeur a 20 ans. Elle est auxiliaire de vie dans une maison de retraite et travaille sans compter afin de subvenir à leurs besoins. Julie est rongée par la vengeance, elle veut retrouver celui ou celle qui a brisé la vie de Zelda, cet épuisant sentiment dirige sa vie au détriment de tout le reste, d'elle-même, de sa vie amoureuse… Julie est aussi médium, elle a la faculté de voir les morts, de communiquer avec eux ou bien encore de comprendre les gens qu'elle croise par d'étranges visions de leur passé…
Les deux soeurs sont seules, leur mère s'est suicidée il y a plusieurs années, leur père est absent, leur grand-mère qui les a élevé est décédée, Julie et Zelda se retrouvent livrées à elles-mêmes dans cette grande maison que leur grand-mère leur a léguée. Pour parer aux difficultés du quotidien et notamment payer les factures, elles ont pris deux colocataires; Kathy, une quinquagénaire veuve et déprimée et Jocelyn dit Jojo un ex SDF, homme à tout faire et qui, sans sa rencontre avec Julie aurait probablement attenté à sa vie. Puis, Baptiste entre dans leur vie, il travaille dans le nucléaire et semble très vite s'intéresser à Zelda...
Ce n'est pas un roman de plus sur le handicap. Zelda incarne une jeune fille pleine de vie et qui a bien l'intention d'en profiter au maximum, Pas de souffrance en elle, pas de désir de vengeance, à l'opposé de sa soeur qui fait du handicap de sa soeur une obsession, au point de l'empêcher de vivre. Les rôles sont donc inversés et c'est ce qui fait toute l'originalité de ce roman. Beaucoup de pistes sont lancées, on aurait aimé qu'elles soient approfondies.

Zelda la Rouge - un beau titre pour un personnage rempli de vie, passionnée et unique. Zelda a seize ans, est en fauteuil roulant depuis qu'elle a été renversée, à dix ans, par un chauffard qui n'a pas pris la peine de s'arrêter. Elle vit avec sa soeur aînée, Julie, une grande soeur un brin protectrice, qui a mis sa vie entre parenthèses depuis l'accident, et subvient aux besoins de leur famille. Une famille atypique, depuis la mort de leur grand-mère, car Zelda et Julie n'ont pas d'autres parents. Elles vivent avec Kathy, une femme de ménage quinquagénaire qui met de la gaieté dans la vie des deux soeurs et manie les recettes de cuisine comme personne, et puis il y a le voisin Monsieur Paul, qui passe ses journées à peindre tout le temps le même tableau et qui donne les oeufs de ses poules aux deux filles. Leur famille va bientôt être rejointe par Jocelyn, dit Jojo, un ex-SDF. Pendant que Zelda poursuit ses études, Julie elle, les a arrêtées et travaille comme aide-soignante. Un rythme dur, auquel Julie n'échappe que pour s'occuper de sa soeur et pour faire tourner la maison : courses, boulot, angoisses : son quotidien n'est rempli que de ça. Et puis de temps à autre, la jeune fille est traversée par d'étranges visions, des images de la vie des autres, de leur passé, de leurs méfaits, de ce qui les ronge ou les a rongés. Et dans ces flashs (une touche fantastique, qui j'avoue, m'a un peu déboussolée), Julie ne désespère pas de trouver un jour celui qui lui dévoilera le visage du chauffard qui a ruiné la vie de Zelda. Tenaillée par la haine, Julie ne vit que pour venger sa soeur. Et puis un beau jour, un jeune homme arrive, s'immisce tout doucement dans la drôle de famille de Julie. Il se nomme Baptiste, et il bosse dans le nucléaire. Curieusement, il a l'air de s'intéresser de près à Zelda, et va bousculer le quotidien des deux soeurs.

Ce n'est pas un roman sur le handicap, même si celui-ci est beaucoup évoqué lors de la narration de Zelda. C'est d'ailleurs dit avec toujours de la finesse, une grande touche positive, des réflexions brutes et naturelles, ce qui correspond parfaitement à l'image que l'auteure nous offre de Zelda. Remplie d'humanité, sans aucun complexe, prête à vivre et à se battre pour la politique, sa passion. Elle se projette dans l'avenir, pense à elle en tant que femme, que future mère et future politicienne. le personnage de Julie est construit comme antagoniste à Zelda : un bloc de douleur, de dureté, vivant chaque jour comme une bataille à mener pour sa soeur, pour faire vivre leur famille. Julie s'est construit une armure contre le monde extérieur, une carapace qu'elle fortifie d'un ton aigre et qu'elle entretient par la haine. L'écriture de Martine Pouchain - vive, aisée et traversée par de beaux instants de lucidité et de grâce - laisse leurs points de vue à chacune se dérouler, et nous fait comprendre à quel point les deux soeurs sont liées, et que ce n'est pas forcément Zelda qui dépend de Julie. Si leurs situations sont difficiles, les deux filles sont entourées et ce, avec tendresse et bienveillance grâce à des personnages humains et simples : Jojo, Kathy, Monsieur Paul. Des personnages comme on pourrait en rencontrer chaque jour, mais qui sont simplement extraordinaire par leur force pour vivre, pour lutter contre le chômage, contre la vie qui n'a pas toujours été tendre, contre le temps qui passe et qui éreinte tout. Leur colocation est un souffle de vie, grâce à une formidable solidarité. C'est ce que l'auteure décrit le mieux : cette "famille recomposée avec rejetons illégitimes" qui dégage une telle chaleur humaine, ces petits gestes de bonté, ces repas où la bonne humeur arrive à vaincre à peu près tout. Les moments simples, les beaux instants de bonheur, un voyage sur la côte, une soirée à la fête foraine, nous apportent une proximité immédiate avec ces beaux personnages. Et puis tout cela dans l'atmosphère picarde, où je me suis amusée à retrouver des lieux connus !

Un (petit) reproche : le roman aborde énormément (peut-être trop) de thèmes, la vengeance, le chômage, le handicap, l'impasse qu'est le nucléaire, l'expiation etc., toutefois et c'est là l'utilité de tous ces sujets, ils dévoilent le quotidien de ces gens oubliés, que la vie a, chacun d'une façon différente, meurtrie, et qui parviennent à retrouver une force de vivre, grâce à leur tendresse les uns envers les autres.
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Mon avis : Et bien, il m'en aura fallu, du temps, avant de me lancer à l'assaut des éditions Sarbacane ! Ce n'est qu'en novembre dernier que j'ai vraiment pris connaissance de leur catalogue, à l'occasion du salon de Montreuil et d'une discussion avec Frédéric Lavabre, directeur des éditions. Et on peut dire qu'il a été plutôt… Persuasif :) Contrariant mon projet de n'acheter aucun roman, c'est donc avec deux livres sous le bras que je suis repartie du lieu du crime. Pourtant, Zelda la rouge n'en faisait pas partie… Non, il s'agit de mon tout premier partenariat avec les éditions :) Et je peux vous dire que je l'attendais de pied ferme ! Il faut voir aussi les éloges qu'il a récolté : Souris, Val, Johanne… Autant de chroniques particulièrement tentantes qui me l'ont rendu on ne peut plus alléchant. C'est donc avec enthousiasme que je m'y suis plongée…
Zelda a 16 ans. Paraplégique depuis qu'un automobiliste l'a renversée avant de prendre la fuite, elle est bien décidée à ne pas laisser la vie lui passer sous le nez : les grands moments, elle sait les reconnaitre, et compte bien en profiter un maximum ! Julie, sa soeur ainée, est bien moins portée sur l'optimisme : depuis que leur grand-mère est décédée, c'est à elle de gérer tout le foyer… Sans compter les remords qu'elle entretient depuis l'accident de Zelda, accident dont elle se tient pour responsable. Et cet abruti de chauffard, qui ne s'est pas arrêté… Julie a juré de venger sa petite soeur, et ne vit que pour cela, cultivant sa haine et son ressentiment envers cet inconnu qu'elle imagine croiser tous les jours. Mais que ferait-elle, s'il surgissait à nouveau dans leur vie ? Que ferait-elle…
Si je devais choisir ce qui m'a le plus marquée, dans cette lecture, je vous dirais ceci : les émotions. Palpables, affleurant sans cesse derrière les mots, pures, vraies. Voilà comment je les ai ressenties. Zelda et Julie sont des personnages particulièrement empathiques, tout comme Kathy et Jocelyn, d'ailleurs (leurs deux colocs), et le sujet, le style de Martine Pouchain, la façon dont elle construit son roman… Tout est fait pour renforcer cela. Difficile de ne pas être touché, que ce soit par la volonté farouche de vivre de Zelda, la douleur muette de Julie, l'espoir partagé par Kathy et Jocelyn, la douce tranquillité de Paul… Pourtant, tout n'était pas gagné, avec Julie notamment : son côté « brute de décoffrage » m'a un peu déstabilisée au début, je dois bien l'avouer. Très protectrice envers sa soeur, elle en deviendrait presque tyrannique. Mais plus les pages défilent, et mieux on arrive à cerner la jeune fille, à déceler la part de tendresse (et dieu sait qu'elle est grande !) qui se cache en elle.
Zelda, elle, m'a de suite charmée. Je n'ai pu qu'admirer son courage, sa volonté farouche de ne pas se résigner. Certaines de ses réflexions m'ont semblé très adultes pour une jeune fille de 16 ans, et malgré mes 6 ans de plus… Force m'est de dire que, contrairement à elle, je n'ai rien compris à la vie ^_^ Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue, le roman étant assez court, mais sachez qu'il se lit vite, et bien :)
Très loin de patauger dans un pathos gluant et pourtant attendu, Martine Pouchain nous offre un roman plein de pep's, d'humour et… d'amour. Une petite boule d'énergie, en somme, qui vous mettra sans au aucun doute du baume au coeur. Je n'ai pas ressenti le coup de coeur qu'ont eu certaines, mais j'ai passé un bon moment, et cela me suffit : pour un premier essai avec Exprim', c'est réussi !

En bref, un bon moment de lecture avec ce petit roman jeunesse qui sort des sentiers battus, et qui saura sûrement vous toucher : ces deux soeurs, bien différentes, n'en sont pas moins on ne peut plus attachantes. A lire !
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maïto
On ne s'ennuie pas une minute dans ce récit.

Ce roman est très fort en émotion par le thème qu'il aborde : le handicap chez une jeune fille. Il est d'ailleurs évoqué très crument par Zelda elle-même (sonde urinaire, escarres…). Cela sensibilise encore plus à la paraplégie. A travers Zelda c'est le quotidien des handicapés que l'on découvre. Mais d'autres thèmes sont également évoqués dans ce livre. Tout d'abord l'adolescence. En effet, bien qu'handicapée, Zelda est avant tout une jeune lycéenne pleine de rêves avec des problèmes d'adolescente (l'amour, les études, l'avenir…).
L'auteur évoque également l'abandon et la mort. Cette dernière semble poursuivre les deux soeurs. Elle a plané au-dessus de Zelda lors de son accident, elle leur a pris leur grand-mère, leur voisin devenu un grand-père de substitution et enfin, leur mère s'est suicidée. Difficile après tous ces malheurs de ne pas être morose comme l'est Julie.
Enfin, l'auteur évoque le thème de la galère et de la solidarité. Toute la maisonnée survit plus qu'elle ne vit. L'argent se fait souvent rare, le chauffage est régulièrement coupé. Mais de toutes ces galères naissent une solidarité et une amitié sans faille entre les quatre co-locataires. C'est très émouvant et réconfortant.
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Zelda est en fauteuil roulant depuis qu'une voiture l'a renversé. Pourtant elle est pleine de joie de vivre et vis sa vie à 100%. Au contraire sa soeur Julie n'a qu'une seule obsession : retrouver le chauffard qui est responsable du handicap de soeur et se venger. C'est une telle obsession qu'elle suspecte tout le monde même Kathy sa colocataire. En plus, elle a des visions qui lui permette de dire si telle ou telle personne lui a menti. C'est grâce à l'une de ses visions, qu'elle perçoit la bonté d'un homme SDF et qu'elle lui propose d'être leur colocataire. Mais un jour, Baptiste débarque dans la vie des colocataires et semble vouloir sincèrement les aider. Julie est méfiante, et pourtant petit à petit l'amour va naître entre eux deux. Mais si c'était le chauffard qui a cloué Zelda sur le fauteuil.

Cette histoire m'a permis de suivre de ses deux soeurs malmenées par la vie et auxquelles on s'attache même si ce sont deux personnes totalement différente. Julie, si froide et distante avec toutes les personnes propose pourtant l'hospitalité à un SDF. Zelda, elle pleine de joie de vivre, et passionner dans tous ce qu'elle entreprend. La vengeance que Julie a en tête est le fil conducteur de l'histoire et qui la fait vivre qui je pense aurai était vide sans cela. Parce que en dehors de cette vengeance et des prémonitions de Julie, on ne fait que suivre la vie normale de deux soeurs. Même si c'est un livre qui se lit bien, c'est un avis mitigé pour moi.
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