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sur 187 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec «Les impatients», son cinquième roman, Maria Pourchet renoue avec la veine ironique en racontant le parcours de Reine, une businesswoman aussi ambitieuse que décidée. Cinglant, corrosif et bien rythmé.

Je dois commencer par vous faire un aveu. Au début de ma carrière professionnelle, j'ai travaillé pour un magazine économique. Ayant notamment en charge la rubrique «portrait», je devais m'évertuer à ne sélectionner que les patrons et cadres correspondants au fameux public-cible. Si bien que le panorama proposé se concentrait sur les personnes jeunes, dynamiques, passionnés par leur métier, ambitieuses, ne comptant pas leurs heures pour réussir. Les femmes servant, tous les dix numéros environ, d'alibi et de vitrine. Reine, le personnage principal du nouveau roman de Maria Pourchet aurait fort bien pu y trouver sa place. À condition, bien entendu, de publier l'article au moment où elle tutoie les étoiles.
Comme dans le roman, on passe vite sur l'enfance et l'adolescence pour nous intéresser aux premières étapes de la carrière de cette businesswoman. « Elle a trente-trois ans. Déjà? Oui Reine va très vite. On tourne une page, on ne fait pas attention, on s'est pris dix-huit ans dans la vue. Cinq années jusqu'à Hec, trois pour en sortir, deux passées à s'en remettre, à Harvard section histoire de l'art, couplé à un poste de researcher chez Gucci USA, pour la suite se référer à LinkedIn. Il est classiquement écrit que sa passion pour la beauté est devenue un métier. Au chapitre Expérience s'énoncent en anglais quelques vies de chef de groupe, de chef produit, de chef de département France, de chef de département Moyen-Orient, de chef de département Russie et Moyen-Orient, de directrice de marque, avant qu'elle ne soit débauchée par la concurrence, toujours dans la cosmétique de luxe. C'est assez agaçant à lire. On imagine que sur le terrain ce fut palpitant, concentré, outrageusement bien payé. »
Vous aurez remarqué le ton et le style. Écrit en grande partie avec ce «On» non défini et à la seconde personne du pluriel, ce qui permet d'établir une distance ironique avec les personnages ainsi interpellés, ce roman brille par son côté incisif, par cette arrogance propre aux leaders dont les dents rayent le parquet.
Élisabeth, quarante-trois ans, un bureau à l'étage de la direction et à l'affût de sa N-1, son «dernier trophée» vient à peine d'embaucher Reine que cette dernière lui rend ses «vêtements nobles et sous-vêtements travaillés» pour lancer son propre projet. Les impatients n'ont pas envie d'attendre. Après un voyage en Bretagne et la découverte des bienfaits des algues, elle trouve des investisseurs pour la suivre dans la société L'État sauvage, un institut de soins qui commercialisera également les produits cosmétiques et qu'elle ouvrira en quelques mois à peine.
Ah, j'allais presque oublier. Ce voyage en Bretagne s'est fait en compagnie de Marin, un jeu et beau breton dont elle aurait pu s0enticher. Sauf que voilà, comme on lui a appris dans ses cours de management, elle doit anticiper. renonce à cette aventure: « Reine s'enguirlande et prophétise. Tu te vois c'est Reine qui parle à Reine – tu te vois chercher un hôtel à Brest? Te faire choper le soir même parce que tu sentiras le gel douche caramel beurre salé? Et même. Tu te vois trois semaines à faire l'amour dont deux mal, et après quoi? Débandade chez lui, jalousie chez toi, un SMS à la con, ton téléphone qui charge au salon alors que tu es à la cuisine. Tu la vois la gueule de Pierre? Reine la voit, elle le voit aussi rester. Tout plutôt que d'admettre l'imprévu. Ils reparleront, pour passer à autre chose, de l'enfant. Mais à la suite de la trahison, subiront une stérilité psychologique. » 
Pierre est le mari de Reine, rencontré alors qu'elle était à Hec. Cet intervenant extérieur, chargé de la Stratégie juridique en entreprise, lui aura facilité les études et entend lui aussi grimper les échelons de l'entreprise qui l'emploie. Mais il voit aussi leur relation s'effriter au fil du temps, confiant à son psy qu'elle «n'est plus vraiment là. Qu'elle poursuit une vie parallèle.» Est-ce une première étape avant la séparation? Reine, on s'en doute, n'a pas le temps d'y réfléchir. À moins que…
La belle trouvaille de Maria Pourchet, c'est d'avoir lancé du sable dans cette machinerie si bien huilée. Voilà Reine confrontée à quelques soucis, voilà Reine bien décidée à s'offrir une récréation. Voilà comment l'étude sociologique vire au roman à suspense, le tout accompagné d'un humour corrosif et de quelques rebondissements dans lesquels les hommes ne sont pas forcément à la fête. Enfin pas tous.
Mais ne dévoilons rien de l'épilogue, sinon pour souligner combien ce roman, après Brillante de Stéphanie Dupays, raconte avec beaucoup de finesse ce monde de l'entreprise qui est tout sauf lisse comme les parois de verre derrière lesquelles il se cache.

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Une reine au pays des algues.
Reine, la trentaine créative et conquérante, vient de se voir offrir un poste très convoité au sein d'un grand groupe de cosmétique de luxe, car la beauté, c'est son métier. Et la voici tout en haut d'une tour de la Défense, en proie au vertige. Heureusement, un beau marin passe par là, et Reine tombe en amour. Commence alors l'aventure, la vraie, au milieu des algues (et bientôt des coraux).

Je commence à beaucoup, beaucoup aimer la douce férocité de Maria Pourchet. Sous ses petites phrases bien ciselées, élégamment alambiquées, elle balance dur, fracasse ses personnages, déchire à pleines dents le mythe de la start-up nation. Et c'est très drôle, je me suis plu à suivre les péripéties cocasses de cette jeune "pépite" qui traverse la vie avec une légèreté admirable et se lance dans les affaires sans trop d'états d'âme.
Mais il ne s'agit pas seulement d'un roman joyeusement revanchard qui remet les élites à leur place : il est aussi porté par une réflexion sur le changement de paradigme générationnel concernant l'ambition et le rapport au travail. Et au travers d'autres personnages, l'auteur évoque également les tourments de certains énarques vendus au privé mais quand même attachés à certains principes moraux et rêvant encore de la Présidence suprême, ou la concurrence vacharde entre les femmes dirigeantes (quid de la sororité ?).
Jeu de massacre, donc, très réjouissant à lire, bien que l'écriture de Maria Pourchet mette son lecteur à l'épreuve : ici, elle se surpasse dans la torsion des phrases, et l'emploi du "vous" distant et moqueur et du "nous" complice malgré nous. Mais j'ai adoré, et je trouve cet auteur décidément très doué (sans doute ma plus belle révélation de 2023).

C'est donc un roman intelligent, mordant et exigeant, qui se lit avec délectation. Et un peu de patience aussi.
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Époque impatiente...Impatiente d'avoir, d'obtenir, impatience du langage, du geste, du rapport, impatience d'une démarche existentielle qui ôte parfois du sens à nos vies et qui nous rend incapable de justifier ou de comprendre la causalité de nos actes. L'écriture de Maria Pourchet est toujours une performance. Drôle, vive, coupante...Précise. "Rien ne ressemble plus à quelque chose que sa caricature." a écrit le sociologue Gaston Bouthoul. Employer ici le terme de caricature n'est pas sous les touches de mon clavier un terme péjoratif. La caricature doit être un acte d'intelligence. Maria Pourchet utilise les codes de la caricature au service du récit. C'est l'écriture ici qui porte l'intelligence du récit. Car on pourrait dans ce roman n'y voir que le simple regard d'une société sur une autre société. Nous n'obtiendrions alors qu'un reflet...Et ce qui est intéressant dans l'écriture de Maria Pourchet c'est l'usage des mots au service de l'intelligence du propos. L' impatience fébrile des personnages à "exister", à "être", l'impatience de l'auteure à donner vie aux personnages par un jeu constant et rapide de va et vient dans laquelle elle entraîne le lecteur à s'identifier, nous renvoie à notre propre impatience de lecteur. Impatience d'un rythme dont la syncope parachève sa fatale issue.
Les Impatients ou la valse syncopée de notre temps.
et comme l'écrivait Virginie Despendes dans son roman Subutex 2 "T'es syncopé comme type. Je m'en fous, je te parle quand même : tu dors mais t'es là."...
Astrid Shriqui Garain
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C'est l'histoire de Reine, elle porte bien son prénom car elle a tout pour réussir. Elle est belle, intelligente, hautement diplômée (HEC, Harvard...) A 32 ans la jeune femme a déjà derrière elle une brillante carrière dans la cosmétique de luxe. Battante, dynamique, pleine d'assurance, elle gère tout en "business woman". Rien ni personne ne semble lui résister. Elle est fiancée puis mariée à Pierre, un brillant avocat plein d'avenir, sur lequel elle a jeté son dévolu et qui jusqu'ici l'accompagne et la soutient. Reine appartient à cette génération "Y" qui veut tout tout de suite et ne fait pas de concession. Débauchée d'un poste opérationnel, qu'à cela ne tienne, là voilà prête à rebondir et se lancer dans l'entreprenariat, surtout lorsqu'un scientifique, grand et blond, vient troubler son bel équilibre !

Maria Pourchet, que je découvre avec ce livre, est au départ sociologue, elle a été professeure et maître de conférence à l'université Paris X, puis a entamé une carrière d'écrivaine. Les Impatients est son quatrième roman.

L'autrice nous entraîne avec humour et dérision dans le monde des affaires, celui de la "France d'en haut", qui se situe principalement à Paris, à La Défense et dans les beaux quartiers. Elle dresse un portrait satirique de ce milieu quelque peu artificiel mais bien huilé (marketing, événementiel, relations investisseurs, emprise des médias, etc.). Les personnages sont bien campés, crédibles, à la limite de la caricature. L'écriture de Maria Pourchet est efficace, au rythme trépidant du "business". Il est vif, haché, ironique, sans verbe, entrecoupé de courts dialogues. Elle interpelle le lecteur et lui fait interpréter à tour de rôle les divers personnages. Par exemple : "Vous êtes Etienne et on vous envoie vous finir aux confins des terres évangélisées, dans un trou que vous savez sans fond."

Tout va très vite, dans ce roman, qui se lit facilement. Je n'en garderai pas un souvenir inoubliable mais il m'a procuré un agréable moment de lecture et m'a fait gentiment sourire. Moi, qui suis maintenant retraitée, il m'a confirmé dans l'idée que je ne regrette absolument pas le monde du travail ni les tours de la Défense...

#Challenge Riquiqui 2023
#Challenge illimité des départements français en lectures (88 - Vosges)



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Maria Pourchet manie la kalachnikov avec style et élégance. C'est un plaisir, une vraie détente de retrouver sa douce ironie et l'acuité de son regard sur notre époque et les individus qui s'y débattent. Dans ce nouveau roman (le cinquième), l'auteure s'appuie sur son expérience de sociologue pour nous offrir une étude corrosive mais tendre du milieu des décideurs. Pressés, très pressés, lancés sur les rails de la réussite comme si rien ne pouvait les faire dévier de leur trajectoire.

Et s'il y en a une qui est programmée pour réussir c'est bien Reine, idéalement prénommée par des parents aussi ambitieux que clairvoyants. le genre à apprendre le russe à seize ans en écoutant des enregistrements pendant la nuit et à négocier avec le proviseur de son lycée un changement de classe en cours d'année pour être dans un environnement plus stimulant. C'est au lycée qu'elle a rencontré Etienne dont elle fait un ami pour la vie. Tout aussi ambitieux. Quinze ans plus tard, Reine est une cadre que l'on s'arrache, riche d'un parcours sans faute dans les grands groupes de cosmétiques. Justement, elle intègre un nouveau poste, une marche de plus, quand soudain... un petit grain de sable vient chambouler son esprit. Ou plutôt un grand blond, scientifique, spécialiste des algues. Assez éloigné de Pierre, le compagnon de Reine, avocat fiscaliste tiré à quatre épingles, roi de la planification et ennemi du hasard. Brusquement, Reine décide de plaquer ce énième poste sans surprise ; une idée germe, elle va créer un concept totalement innovant, faire venir la mer à Paris... Entrepreneuse, battante, créative... on ne se refait pas. Débute alors une course folle, entre tournée des investisseurs et conception du lieu qui devra devenir le nouveau rendez-vous des gens qui comptent. Avec toutefois comme une petite idée derrière la tête, et derrière les algues.

Ça va vite, très vite. le style de Maria Pourchet est vif, fringuant, enlevé. Sa façon de placer le lecteur en observateur puis de lui faire endosser alternativement les personnalités des uns et des autres ("Vous êtes Élisabeth. Projetée par cette énergie naturelle et renouvelable qui est la vôtre, vous passez à cet instant le seuil de votre bureau...") contribue à imprimer un rythme effréné à la narration. Reine est une experte du marketing, des tendances, des médias, de la communication. Qui ne s'embarrasse d'aucun stéréotype concernant le pouvoir ou les relations hommes-femmes ; au contraire, elle prône la neutralité du genre patron. Elle fonce et elle aime ça. Cash mais jamais trash. Un cerveau monté sur stilettos. Mine de rien, l'auteure nous dresse le portrait d'un milieu, d'autant plus efficace qu'il est étayé par les observations de la sociologue qu'elle est. Les relations avec les investisseurs, la façon dont la sauce monte, dont les médias s'emparent de Reine... tout cela est d'une justesse savamment épicée. Il y a un passage savoureux où Reine observe la façon dont sont habillées les femmes "décideuses" présentes à une conférence où elle intervient sur le thème de la réussite. Drôle et féroce. D'autant plus que franchement, on l'aime beaucoup Reine. Et qu'on espère bien que cette obsession pour les algues trouvera, derrière la réussite éclatante, son réel aboutissement. En même temps, ne comptons pas sur elle pour verser dans la guimauve...

Tout est vraiment dans le ton dans ce roman dont on apprécie qu'il évite la méchanceté, lui préférant une férocité teintée de bienveillance à l'égard de ses personnages qui conservent un certain recul sur la société dans laquelle ils évoluent. Et puis, on n'hésite pas à savourer quelques perles, semées par-ci par-là, au gré des dialogues qui ne manquent pas de sel. Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer une, là, comme ça, juste pour vous donner envie : "Le tweet est à la pensée ce que le pet est au système gastrique". Cash vous dis-je.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Deuxième livre de Maria Pourchet que je lis et la mayonnaise prend avec moi. J'ai préféré Feu (plus construit, plus mordant, plus pensé) mais Les Impatients présente lui aussi deux avantages :

- un style unique, reconnaissable en quelques lignes. On l'aime ou pas, mais il faut saluer les prises de risques.

- des réflexions sociologiques féroces, nourries par son ancien métier de maître de conférence en sociologie.

Les impatients n'est pas un livre grand public, mais à conseiller à tous ceux qui aiment les livres originaux.






Lien : https://benjaminaudoye.com/
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Cet extrait ne vous inspire pas grand chose ? C'est parce que vous n'êtes pas un premier de cordée comme Reine. Parcours scolaire impeccable, HEC, passage aux Etats-Unis, enchaînement de jobs enviables, elle se rapproche du N1. Côté privé, elle vit en couple avec un de ses anciens professeurs, Pierre, excellent pour tout planifier, vaguement ennuyeux.

Il y a aussi Etienne, le copain de toujours, aussi doué qu'elle, mais qui végète sous les ordres d'un supérieur médiocre qu'il pourrait remplacer avantageusement, du moins le pense-t'il.

Un grain de sable qui s'appelle Marin va venir enrayer toute cette belle machinerie et remettre en cause un avenir tout tracé. Fin du travail salarié, passage à la création d'entreprise, dans la cosmétique et les algues. Pourquoi les algues ? Ledit Marin est océanographe, bien loin du monde de Reine. Il faut donc se rapprocher de lui et tous les moyens sont bons quand on est une battante.

Ce qui fait la force de ce court roman, c'est son ironie mordante sur le monde des élites auto-proclamées, se croyant très au-dessus de la mêlée alors qu'elles sont dans un formatage étouffant, à commencer par le langage abscons.

L'irruption de sentiments incontrôlables dans cette vie corsetée va jeter Reine dans des affres inconnus jusqu'alors. Elle va s'en sortir à sa manière, je vous laisse découvrir comment.

Une histoire menée tambour battant, avec des personnages savoureux et une causticité réjouissante.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Voici le portrait d'une époque et d'un milieu : celui du top des « insiders » comme diraient les sociologues, des yuppies, des entrepreneurs, investisseurs, bâtisseurs de start-ups, des proches du pouvoir politique. Reine, le personnage principal, joue le jeu, perd, gagne, perd, trouve l'amour.
C'est caustique, écrit en phrases courtes, d'un style vif, froid, enlevé, rythmé, c'est teinté d'ironie, les adjectifs sont rares, l'auteure ne embarrasse pas de descriptions, le discours avance avec énergie.
L'époque, quoi ! Hélas...
Une découverte. A lire donc !
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Les "impatients" de Maria Pourchet c'est tout d'abord Reine mais aussi ses satellites : amis, mari et investisseurs. Une écriture rapide, ciselée et extrêmement originale (jamais vu ça ailleurs) qui décrit l'entreprenariat énervé d'une femme de tête, la trentaine, au tempérament bien trempé, le tout sur 2 années de sa déjà riche vie. Bref on ne s'ennuie pas du tout et on ne cesse pas de trouver cette écriture vraiment nouvelle et d'un rythme effréné. Maria Pourchet vient de sortir son nouveau roman, "Western" déjà réservé auprès de ma médiathèque !
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Que fait-on, quand on a réalisé tous ses rêves à 30 ans ? Quand on a tout sacrifié pour ses études, son boulot, mais qu'il faut tous les jours continuer à prouver qu'on a mérité notre place ? Quand les modèles de bonheur sont les patrons cernés à la main de fer avec une vie de famille si parfaite ?

Reine a tout réussi. Des études brillantes, dès le lycée où elle apprenait secrètement plein de langues pour s'assurer un travail à l'international, puis des prouesses à HEC, des boulots bien placés dans des grandes entreprises, un long contrat aux USA... Oui mais voilà, ce n'est jamais assez. Après avoir décroché le contrat de ses rêves, Reine se retrouve à "pitcher" un Powerpoint vaseux dans un temps trop court, sous peine de passer pour une incapable devant ses collègues. Qui lui reprocheront d'être trop carriériste, trop ambitieuse, défauts et qualités sans lesquels elle n'aurait pas été embauchée. Ainsi commence sa remise en question, coincée dans une "Start-up nation" où ceux qui ont les plus gros salaires sont ceux qui ont appris à "manager" ceux qui ont les réelles compétences.

Un très chouette roman sur la fameuse "génération Y", les jeunes adultes trentenaires d'aujourd'hui, dont une partie a tout misé sur des études de pointe et se retrouvent le bec dans l'eau, s'apercevant que ce mode de vie ne leur convient pas du tout. J'ai beaucoup aimé le style de Maria Pourchet, et la connivence très drôle qu'elle installe avec le lecteur. Enfin, la jolie critique du monde du travail et des relations qui ne tiennent que pour faire la une de Marie-Claire m'a fait beaucoup rire !
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