Quand on lit le dernier roman d'un ou d'une archi-connu(e), faut parfois se méfier.
Amélie NOTHOMB et son «
Tuer le père » par exemple… Peut mieux faire !
Alors là, c'est un POUY, le maître incontestable et toujours vivant du polar actuel. Avis tout personnel, comme de juste, et si je dis « vivant », c'est à cause de
José Giovanni ou de
Simenon. Donc méfiance… Et si POUY allait tomber dans la facilité comme NOTHOMB ? Eh bien, il ne faut surtout pas vous méfier !
Jean-Bernard POUY est toujours bien le POUY qu'on vénère, avec son style assez inimitable et ses histoires particulièrement bien construites. RES-PECT,
Jean-Bernard !
Addictif, le bouquin ! Pas facile de s'en extraire une fois commencé. En plus, l'histoire se déroule dans le milieu des « Services », ce que j'affectionne tout particulièrement .
Celui-ci, c'est du Pouy, pas autre chose : le style est allègre, c'est le mot qui vient, sorte de dialecte de parigot montmartrois qu'aurait une maîtrise de lettres.
Raymond Queneau est présent à chaque page et
Pierre Daninos n'est pas loin. Pierre Dac non plus. L'histoire est tortueuse à souhait, fondante comme un vieux calendar qu'exhalerait ses vacheries aux consommateurs d'un vieux café qu'aurait encore son zinc vieux, l'histoire d'un terroriste qui prenait une petite retraite et d'un poulet des « services » qui joue les apprentis Iznogoud .
Juste un infime bémol : si
J-B voulait bien laisser un espace entre deux dialogues tenus par des protagonistes différents, pour qu'on sache que la scène vient de changer, ce serait sympa.
Lisez ça, vous m'en direz des nouvelles. Bon appétit !
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