AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 1250 notes
Beaucoup de mes amis sur Babelio ont encensé ce roman et m'ont donné envie de le lire.
Je n'ai hélas pas partagé leur enthousiasme.

Sidérations avait pourtant des atouts pour me plaire, notamment cette relation entre un père et son fils, mais aussi cette terre où tant d'espèces sont en voie d'extinction et ce climat politique de plus en plus totalitaire. On y retrouve des personnages fort semblables à certains de nos contemporains, le président des États-Unis fait penser à Trump et une activiste à Gerta Thunberg.

Mais je n'ai pas accroché, j'ai tenu bon jusqu'à la dernière page pourtant.

Je n'ai pas aimé cet alternance de chapitres consacrés à Robin, l'enfant autiste et les descriptions que lui fait son père de planètes imaginaires.

Et pourtant ce livre nous pose des questions, tant morales que scientifiques.
Et pourtant la relation entre Robin et son père est souvent touchante.
Il y a pourtant un certain parallélisme entre Sidérations et Des Fleurs pour Algernon, ici on y fait d'ailleurs référence, le lecteur sait dès lors que l'histoire finira mal mais, quant à moi, sans qu'elle ne me touche comme je l'ai été par le roman de Daniel Keyes.
Commenter  J’apprécie          417
Richard Powers nous offre un roman engagé sur une magnifique relation père-fils, la nature, l'autisme, l'écologie et l'acceptation de la différence. D'ailleurs il cite souvent l'inoubliable livre « Des fleurs pour Algernon ». Un petit bémol pour le langage scientifique pas toujours facile à comprendre mais qui met l'auteur au dessus des romans commerciaux. Théo, le papa, dont la femme vient de mourir, tente comme il peut d'élever son fils, de l'emmener observer la nature et de l'intéresser à son métier de astrobiologiste qui consiste à rechercher d'autres existences dans l'univers. Il lui créé des histoires sur le sujet. Robin, quant à lui, reprend le combat de sa mère de sauver les animaux en voie de disparition. La fin donne une grosse émotion au lecteur.
Commenter  J’apprécie          400
Robin a 9 ans. Sa maman, scientifique et militante acharnée de la cause animale,est morte dans un accident. Il vit avec son père, universitaire astrobiologiste. Seulement Robin n'est pas un enfant comme les autres. Son intelligence et son hypersensibilité font de lui un être inadapté au monde qui l'entoure. L'école,avec ses normes rigides et son intolérance devient rapidement un lieu de torture. Théo,son père, grâce à son amour immense pour lui et à ses connaissances,reussit à le faire s'évader dans des univers imaginaires bien plus prometteurs que celui dans lequel ils vivent,mais cela ne suffit pas et les crises de Robin se multiplient ainsi que sa souffrance. Les services sociaux se font menaçants et imposent une prise en charge médicale. Alors qu'il se sent acculé,Théo cherche conseil auprès d' un neurologue ,ami de sa femme. Celui-ci lui propose d'expérimenter un programme totalement novateur qui permettrait à l'enfant de se relier à l'état émotionnel de sa mère et ainsi, d'être apaisé. Sans dévoiler ce qui se passe ensuite ,je peux tout de même dire que cela nous entraîne sur un terrain qui se rapproche de la SF sans en être vraiment, qui pose de façon fabuleuse toutes les questions écologiques qui devraient être notre priorité absolue, et qui nous questionne sur notre refus de voir.
Cet adorable petit garçon n'est pas sans rappeler Greta Thunberg, mais il a aussi quelque chose du Petit Prince !
L'amour de Théo pour son fils, pour Aly et la quête magnifique de ces trois personnages m'ont totalement envoûtée.
C'est avec une tristesse bien réelle que je les quitte et je garderai comme mantra,la prière qui les relie tous les trois: " Puissent tous les êtres sensibles être exempts de souffrances inutiles".
Commenter  J’apprécie          403
Richard Powers indique avoir voulu dans ce livre raconter une histoire intime qui s'ouvre sur l'immensité du monde. Selon moi, il y a parfaitement réussi.
Un père, Théo Byrne, se retrouvant seul après le décès de sa femme, cherche à apaiser son fils Robin, un garçon précoce hypersensible, désespéré devant ce que les humains infligent au monde vivant. Alors que l'école fait pression sur Théo pour placer son fils sous médicaments, celui-ci cherche d'autres moyens de calmer sa colère et d'atténuer sa détresse. En le faisant voyager en imagination dans le cosmos et visiter les exoplanètes sur lesquelles la vie peut revêtir des origines et des formes surprenantes. « La vie n'avait peut-être pas besoin d'eaux de surface. Ni même d'eau tout court. Ni même d'une surface. » En l'emmenant camper dans les Smokey Mountains, où l'auteur vit d'ailleurs reclus au milieu des arbres depuis cinq ans. Et en le faisant participer à une expérience de neurofeedback décodé.
Ce dernier point m'a particulièrement intéressée. Sans doute parce que depuis quelque temps, je m'essaie moi-même à des exercices de méditation avec l'aide d'une application rétroagissant en temps réel. Comme Robin, je peux, grâce à cet outil captant les signaux émis par mon cerveau, améliorer la concentration et le calme de mon esprit. L'outil traduit par des sons l'état émotionnel de mon cerveau, par exemple de la pluie quand il est agité, des chants d'oiseaux quand il est calme. Guidée par ces sons, je parviens, au fil des séances, à accéder plus fréquemment et plus longtemps à un état calme et concentré dénué de pensées parasites. Bien entendu, le livre va nettement plus loin, empruntant même des chemins futuristes quand il imagine une machine à empathie « où la colère d'une personne est apaisée par le calme d'une autre, où nos terreurs intimes sont dissipées par le courage d'autrui, et où on peut se former à chasser la douleur aussi facilement qu'à jouer du piano ».
« Des fleurs pour Algernon » le chef-d'oeuvre de Daniel Keyes, court en filigrane tout le long du livre, et s'il est vrai qu'on peut relever des similitudes entre le parcours de Robin et celui de Charlie, les deux livres diffèrent sur bien des points, à commencer par celui du style et du point de vue narratif. Dans « Des fleurs pour Algernon », nous sommes dans la tête de Charlie et suivons littéralement le cheminement de sa pensée, alors que Robin nous est raconté par un tiers, en l'occurrence son père, induisant une distance entre nous et le personnage. Sidérations m'a davantage évoqué le magnifique roman de Jean Hegland : « Dans la forêt ». Ce sont, chacun à leur manière, des contes écologistes, intimistes et humanistes. L'amour qui lie les protagonistes de l'histoire, un père et son fils dans le livre de Powers, deux soeurs dans celui d'Hegland, trouve son parfait prolongement dans l'amour intensément inquiet que les personnages et, à travers eux, les auteurs vouent au monde vivant.
La crise climatique, l'extinction des espèces et l'élevage industriel constituent la trame angoissante de ce conte à la fois très pessimiste et porteur d'un authentique espoir. L'enjeu dramatique du livre peut finalement se résumer en une question, ainsi que l'indique Richard Powers lui-même : que répondre à un enfant de neuf ans qui demande pourquoi les adultes laissent se produire une telle catastrophe écologique? La réponse ou plutôt le voeu formulé par le livre est qu'« un jour nous réapprendrons à nous connecter à ce monde vivant, et l'immobilité sera comme un envol. »

« J'aimerais que ce livre transmette la gratitude presque incrédule d'être au monde » nous dit Richard Powers. Un enjeu d'autant plus crucial en des temps où le monde n'a jamais paru aussi complexe ni aussi dangereusement instable.
Commenter  J’apprécie          4010
En filigrane de ce récit père-fils infiniment touchant, le monde se désagrège, flambe à cause des inepties trumpiennes et humaines. Les éléments dystopiques forment un cadre discret à ce roman tant écologique qu'humaniste, à cette tendre relation filiale. L'auteur raconte surtout l'homme et son enfant, la nature qui meurt et face à laquelle nous devrions être sidérés, choqués par sa beauté première et primale, sa diversité, sa grandeur et notre petitesse (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/22/siderations-richard-powers/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          390
Un jeune veuf, Theo, et son fils, Robin, autiste surdoué mais harcelé à l'école. Theo est astrobiologiste, traquant les traces de vie dans l'univers.

J'ai bien aimé les mondes qu'il invente et raconte le soir à son fils. Par contre j'ai trouvé le livre assez froid et je n'ai pas éprouvé d'empathie pour les personnages, peut-être parce que Powers place au premier plan ses connaissances astronomiques et son plaidoyer pour la préservation (louable) de notre planète, et ainsi (par neuro­feedback), nous transmet sa déprime devant notre futur.

Au vu de certaines critiques, il me semble intéressant d'enchaîner avec 'Des fleurs pour Algernon'.
Commenter  J’apprécie          385
Robbie est un enfant différent. Son père, Theo, l'élève seul depuis la mort de sa femme, Aly. Astrobiologiste, il lui construit un monde à sa mesure, imaginaire, beau et irréel, alors qu'il doit se battre contre tous pour ne pas laisser son enfant à des psychiatres qui veulent le mettre sous camisole chimique.
Sous la pression du système, il accepte une thérapie expérimentale qui pourrait relier Robbie à sa mère, et calmer ses angoisses. Les résultats sont inimaginables…
Encore un chef d'oeuvre à mettre au crédit de Richard Powers: il nous livre là une fable incroyable, magique, grandiose, une histoire d'amour pur, un père qui refuse la facilité et doit se battre pour que la belle personnalité de son fils trop empathique pour ce monde déglingué.
J'ai vibré à chaque page de cette ode à la différence, j'ai vécu dans ma chair les moments difficiles comme les plus beaux, et véritablement, j'ai été conquise par tant de virtuosité dans l'écriture comme dans l'histoire elle-même.
Ce livre vient d'entrer dans mon panthéon…
Commenter  J’apprécie          373
Traduit de l'anglais par Serge Chauvin

Première impression : les érables orange se détachant du ciel aux quatre cent milliards d'étoiles de notre galaxie.

Theo Byrne est astrobiologiste.
Robin, son fils, a neuf ans.
Ils sont tous deux durablement affectés par la mort accidentelle d'Aly, la femme de l'un, la mère de l'autre.
Theo s'efforce de gérer cet enfant différent, "volcanique et incontrôlable", mais tellement attachant.
C'est un père inventif, attentif, qui répond au mieux aux besoins hors norme de son fils.
Ils campent dans des contrées sauvages. La nature est là, le vivant comme l'inanimé, essentielle, omniprésente. Elle fascine l'enfant.
L'espace occupe aussi bien le père que le fils. Ils inventent des planètes, des mondes, très structurés.
Hélas, Robin développe des difficultés relationnelles de plus en plus graves. L'école n'est plus à même de le contrôler.
C'est là qu'intervient le Docteur Carrier qui propose de remédier aux problèmes de Robin avec une méthode révolutionnaire : "le neurofeedback décodé". J'ai vérifié, cette méthode existe.
Les résultats dépassent toutes leurs espérances.
Robin change...
Et je n'en dirai pas plus...
Un livre que j'ai refermé à regret, laissant derrière moi tous ces mondes et tous ces possibles et les deux personnages dont j'avais fait mes amis, Theo et Robin.

Commenter  J’apprécie          360
S'il ne fallait résumer cet éblouissant roman qu'en un seul mot ce serait : empathie. Je crois ne pas avoir lu de texte poussant cette capacité aussi loin, dans autant de directions et avec autant de profondeur.

Le roman est avant tout l'histoire d'une relation entre un père et son fils, avec l'ombre de la mère décédée qui plane constamment au dessus d'eux. Dire qu'elle est qu'une ombre serait faux, puisque c'est au contraire une lumière qui les guide.

Un père qui vit la tête dans les étoiles, au sens propre avec son métier d'astrobiologiste, comme au figuré parfois. Un fils qu'on a vite désigné comme éloigné de la norme du fait de ses troubles du comportement, et que les médecins voudraient traiter à coups de cachets.

Ils vont suivre une autre voie, une expérience neuroscientifique expérimentale qui va se révéler incroyablement efficiente. Au-delà de tout ce qui pouvait être envisagé.

Theo, le père, ne se sent pas à la hauteur, et pourtant il fait tout pour son fils de neuf ans, Robin. Sans jamais le juger, en cherchant à l'élever (au sens propre) et s'élever avec lui. Regarder le ciel et l'infiniment grand, tout en vivant au plus près de la mère disparue, pour briser les barrières mentales.

Richard Powers propose un roman à nul autre pareil, original par son approche et son traitement, bouleversant par la description de cette relation filiale.

Un voyage vers l'infini, tout autant qu'à travers les merveilles menacées de notre monde. Un voyage intérieur aussi.

L'écrivain américain a créé une alchimie rare, mêlant des concepts scientifiques, astronomiques et biologiques à des considérations écologiques et politiques, tout en restant toujours au plus près des émotions de ce père et de son fils.

Un pari osé qui tient autant de l'observation de notre terre et de l'univers tout entier, que d'une ode à l'imagination. le tout écrit avec une sensibilité à fleur de peau mais qui ne tombe jamais dans le pathos. Les émotions vécues en seront d'autant plus vraies et puissantes.

L'histoire se déroule dans une Amérique « gouvernée » par un président, sorte de Trump XL, qui va totalement au bout de ses idées révisionnistes. Où la science perd beucoup de terrain face aux croyances, et où les catastrophes naturelles s'accumulent. le tout laissant les populations dans un état de sidération.

C'est sur ce terrain ténébreux que va se dérouler ce récit lumineux, comme un chant au miracle de la vie. Sans pour autant gommer la bataille quotidienne pour la préserver à tous les niveaux, micro et macro.

Impossible de ne pas être touché et émerveillé par la relation qui se tisse entre Theo et Robin. Et par la capacité de Powers à déclencher cette fameuse empathie en 3 dimensions (et bien plus encore).

Quelle belle idée que de voir ce père astrobiologiste inventer des mondes toujours plus imaginatifs où pourraient se développer la vie, et les conter à son enfant. Sans oublier de revenir ici et maintenant, sur cette terre grouillante de biodiversité, pourtant menacée. Une manière de partir en quête de notre vraie place, dans l'univers, sur notre planète et dans la société.

Entre questions existentielles et réflexions au plus profond de l'intime, ce roman raconte le destin de ces deux personnages autant que celui de notre monde. Avec un récit réellement inventif, qui n'oublie pas de conter une histoire.

Le livres n'est pas sans rappeler Des fleurs pour Algernon par bien des aspects, et d'ailleurs l'auteur rend hommage à plusieurs reprise à ce classique.

Mais le texte trouve sa propre singularité, autant par l'imagination que par le traitement de l'autisme. Et aussi, surtout, par la magie de ce lien bouleversant avec le « fantôme » de la mère.

Sidérations est une merveille de sensibilité doublée d'une profondeur inouïe, mise en valeur par un puissant pouvoir d'imagination. Un récit lumineux malgré l'environnement sombre. Malgré la difficulté de communiquer et grâce à l'empathie ineffable dont font preuve ce père et ce fils.

Richard Powers bouleverse par ce récit profondément humain, plein de sagesse dans ce monde troublé. Qui nous pousse à rester profondément humble tout en ayant le courage de participer à un destin plus grand que soi.

De l'art de passer des messages en mettant en avant les vraies émotions. Et des personnages magnifiques par leurs failles et leurs valeurs, de ceux qu'on ne peut oublier, qui vivent à côté de vous durant toute la lecture, et bien après. Un livre sublime.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
Commenter  J’apprécie          353
Magnifique histoire d'amour entre un père et son fils terriblement seuls et inconsolables depuis le décès accidentel d'Alyssa .

Theo Byrne est astrobiologiste, à la recherche de traces de vie dans l'univers mais son premier rôle est de protéger son fils, Robin 9ans , un enfant hypersensible , porteur d'un trouble du comportement ressemblant à l'autisme sans que ses parents aient accepté de mettre un nom exact et forcément réducteur et discriminant sur la maladie de leur fils.
Maintenant Theo est seul pour protéger Robin des autres et de lui-même . Il lui construit des mondes imaginaires qu'il lui fait visiter et l'emmène camper dans les Smoky Mountains admirer la Voie Lactée .
Tout comme dans le livre Des fleurs pour Algergon, que Theo fait découvrir à l'enfant, Robin rentre dans un programme de thérapie expérimentale , ici de neuro-feedback à base d'intelligence émotionnelle.
Les crises de Robin disparaissent peu à peu et la perception de l'urgence à sauver la terre qui n'était que balbutiement chez lui, devient sa raison de vivre , un combat poursuivant en cela celui de sa mère , activiste écologique.
Theo apporte un soutien protecteur mais en laissant l'enfant acteur de sa cause . Il faut à tout prix garder l'espoir d'un futur possible et non la dégradation sans fin de la planète .

Richard Powers , depuis son précédent livre, L'Arbre-Monde , est devenu beaucoup plus sensible aux problèmes de notre planète et le traduit par une approche plus écologique , différente de ses premiers ouvrages .

Après un démarrage laborieux pour moi de ce roman , lié aux voyages sur les autres planètes qui m'ont laissé perplexe mais une fois que j'ai compris que cela représentait le combat d'un père contre la colère et les peurs de son fils , j'ai trouvé ce livre admirable , rempli d'empathie et d'amour .
Commenter  J’apprécie          327




Lecteurs (3076) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4960 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}