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4,01

sur 1250 notes
Petit pavé de 400 pages découpé en chapitres de une à trois-quatre pages en moyenne. Cela fait beaucoup moins à lire et c'est tant mieux, car on a par moments l'impression de lenteur, voire de pénibilité et de redites.
C'est fort dommage car il y a énormément de très bonnes idées et d'imagination que l'auteur délaye dans une histoire aux bons sentiments typiquement américaine. Ce livre semble donc être formaté pour être un best-seller qui satisfera le lecteur de fiction : triste histoire familiale mais résilience, écologie, bons sentiments au sein d'un pays qui part en dystopie, très peu d'amitié, tout le monde est contre le gentil père (narrateur) et son fils (qui a quelques problèmes de caractère suite au décès de sa mère).
Les Etats-Unis basculent progressivement dans un extrémisme aux relents de racisme et de créationnisme alors que la planète agonise. On a compris où sont les méchants.
Le premier quart constitue la mise en place. On découvre d'emblée qu'on n'est pas du tout dans un livre de science-fiction. Les dialogues entre le père et le fils sont transcrits de manière pénible et peu lisible : les interventions du petit sont en italique, parfois imbriquées à tu texte non italique, ce qui ne contribue pas à la lecture.
Le deuxième quart nous permet d'entrer dans le vif du sujet. Un zeste d'anticipation et enfin des choses hors du commun grâce à une technologie révolutionnaire : le neurofeedback qui permet de retrouver l'état d'esprit d'une personne ayant précédemment enregistré ses paramètres. Je ne vous en dis pas plus.
Il faut ensuite prendre son temps pour le troisième quart et la montée en puissance de l'aventure, hélas délayée. L'auteur n'a pas voulu faire de SF, il nous offre plutôt un roman qui ressemble à un avertissement, car écrit de la manière la plus réaliste qui soit.
On a déjà compris depuis longtemps qu'aucune fusée ne décollera, aucun "premier contact" ne s'établira, aucune navette n'atterrira.
Enfin la dernière partie ne nous transporte pas plus. Elle reste dans la continuité. La fin est belle et en partie surprenante, nous laissant sur une belle impression.

La vulgarisation en matière d'astrophysique est très intéressante. J'ai été moins épaté par l'étalage naturaliste qui laisse ce livre très loin d'un Peter Heller.
Mention spéciale aux intermèdes durant lesquels le père et le fils visitent virtuellement des planètes étranges dont l'exobiologie est souvent étonnante.
Au final, ce n'est pas un mauvais roman mais ce n'est pas du tout celui que j'espérais.

Il paraît que c'est la suite de "l'arbre-monde" qui a reçu un prix Pulitzer et que je lirai peut-être un jour. On peut néanmoins lire Sidérations sans avoir lu son prédécesseur.
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Sidérations de Richard Powers est un livre fort qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Richard Powers ne se contente pas d'écrire une histoire de science fiction ou une histoire d'astrobiologiste ayant l'oeil pointé dans les planètes par la grâce des télescopes.
Il ne se contente pas non plus de la seule relation d'un père avec son fils hypersensible.
Grâce à sa formation scientifique, son engagement écologique il nous livre un roman où l'émotion et l'intelligence lient des liens vertigineux dans notre monde chaotique.
Théo Byrne , astrobiologiste a perdu sa femme dans un accident.
Il élève seul son fils de 9 ans, Robin. le petit garçon, hypersensible, doté d'une haute intelligence, avance au gré de moments de calme et de crises de violence.
un petit garçon qui n'est pas fait pour l'école, le lien social.
Pour le calmer Théo Byrne emmène son fils dormir à la belle étoile en lui racontant des histoires de planètes disparues ou inconnues.
Malgré ces moments sereins , Théo Byrne craint la mise en place d'un traitement chimique qu'il ne veut pas pour Robin.
Un ami lui parlera d'une thérapie comportementale , le NeuroFeedback qui devrait aidé Robin.
Ce sera le cas.
Les résultats sont fulgurants. L'intervention de l'Intelligence artificielle se révèle très positive.
Tout cela peut paraitre beaucoup scientifique, un peu prise de tête. Cela aurait pu l'être. Mais ce n'est pas le cas. Et j'ai trouvé dans la critique de Christine Ferniot dans Télérama la phrase juste pour expliquer cela :
" Richard Powers revient toujours vers l'émotion la plus bouleversante : celle d'un homme serrant dans ses bras son enfant en le suppliant de ne pas disparaître pour rejoindre toutes ces planètes qui chaque jour, chaque minute s'éteignent définitivement "
Là est le coeur du livre de Richard Powers.
Tout les jours des mondes disparaissent. L'étoile qui brille a déjà disparu et de ces mondes éteints nous savons peu de chose. Ces mondes éteints sont pourtant notre passé et notre futur au milieux des galaxies.
Un petit bonhomme de 9 ans est une planète à lui tout seul. Et ce petit bonhomme hypersensible réagit au quart de tour. L'état de la nature, le dérèglement climatique n'est pas pour lui un problème à résoudre dans 10 ans mais une tragédie immédiate.
Alors comment imaginer que Robin disparaisse sous un traitement chimique. Il est des étoiles qui sont des vigies et qui ne doivent pas s'éteindre.
Quelle place donnée à l'altérité ?


"il était une fois une planète qui ne comprenait pas où était passé tous les êtres. Elle mourut de solitude. C'est arrivé des milliards de fois rien que dans notre galaxie " Richard Powers Page 393.
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Alors désolé mais je ne partage pas du tout l'enthousiasme que je vois sur Babelio autour de ce livre. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, ni pour le père, complètement dépassé par les problèmes de son fils, ni pour ce fils qui me semble caricatural à outrance.

L'histoire se déroule de nos jours ou dans un futur très proche. On ne peut pas dire que ce soit de la science fiction. Les humains saccagent la planète et certaines espèces animales sont en voie de disparition. C'est plus ou moins un constat actuel. Les politiciens américains (de l'ère Trump il semble) ne font absolument rien pour y remédier. L'enfant ne le supporte pas. Il souffre des dommages causés aux animaux et à la nature.

C'est pourtant bien écrit et on a envie de connaître le dénouement de cette histoire. Ce qui fait qu'on est un peu tenu en haleine.
Mais bon... ce n'est pas très fin.

Aucun message d'espoir. le père pourrait dire à son fils que les choses sont en train de changer (même si c'est très lent). Que des gens s'organisent et essaient de faire les choses différemment. Il pourrait au moins arrêter de lui mentir pour soi-disant le préserver. Il ne cherche aucune aide extérieure chez un psychologue ou une personne spécialisé. Aucune référence autres nations de la terre. Et pas une seule mention des humains qui souffrent aussi. Il n'y en a que pour les animaux et c'est pénible à la longue et pas très crédible.
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Après avoir commencé ce roman, je l'ai régulièrement mis de coté pour lire d'autres livres. Je ne saurais vraiment expliqué pourquoi.

Sont ce ces références incessantes à l'astronomie? Peut être.

Est ce parce que ce roman qui se veut d'anticipation ressemble un peu trop à la réalité (bien que jamais nommé, Trump est très présent). Et que cela procure un sentiment de mal être et de désastre dont on pressent l'arrivée? Sans doute.

Est ce que le traitement de ce jeune garçon, une copie masculine de Greta Thunberg, qui doit le rendre plus adapté / normal(?) qui m'a dérangé? Certainement.

Dans tous les cas, ces 3 éléments concomitants m'ont empêché d'apprécier ce livre à sa juste valeur car l'histoire est vraiment bien faite, les personnages attachants et le style est agréable.

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Il y a quelquefois des choses si belles qu'on ressent de la douleur à les admirer. A mes yeux, ce roman en fait partie.
Il y a parfois des instants de grâce qui s'éternisent, la beauté du monde alentour qui nous possède, et la vie qui peut s'arrêter. Aux yeux de Robin, c'est ce qui a le plus de prix. Parce que Robin a 9 ans, parce que Robin est autiste, parce que Robin est orphelin de mère.
Et tout le reste, le grouillement des gens, le bruit, la vacuité des actes quotidiens, tout cela fait obstacle à la vraie vie, au plaisir de contempler l'eau qui coule, les reflets du soleil, les étoiles là-haut.
Les étoiles, Théo les connaît bien. Et pour garder le contact avec son fils, autant que pour faire avancer ses recherches d'astrobiologie, il raconte la vie telle qu'elle doit être ailleurs; tous les soirs, les planètes viennent bercer l'enfant, un petit moment de communion paternelle qui ne comble pas le deuil, qui ne répare pas les colères et les drames du jour, mais un petit moment de grâce malgré tout. de sidération.
Le vacarme du monde, toutefois, ne se laisse pas oublier aussi facilement. le vacarme des forêts qu'on abat, des politiques insensées, des idées reçues ou des conventions sociales absurdes. Et un jour, Théo doit choisir: s'il ne se décide pas à faire "soigner" son fils, pour qu'il rentre dans le moule , pour qu'il cohabite avec les autres élèves dans la plus stricte normalité (comprenez = apathie) les services sociaux s'en occuperont.
La camisole chimique qu'on impose aux enfants autistes semble intolérable à ce père, perdu, éperdument triste. Aussi, afin d'échapper à cette menace, Théo se décide-t-il à retourner chez un ami de sa défunte femme, un neurologue qui expérimente depuis quelques années une méthode révolutionnaire consistant à tempérer ses propres émotions par celles des autres, préalablement enregistrées dans une machine . Une sorte de rééducation émotionnelle, qui va puiser ailleurs ce qui nous fait défaut: le "neurofeedback". D'ailleurs, avant de mourir, la maman de Robin avait procédé à des enregistrements pour tester le dispositif...

Je ne vous raconterai pas la suite, parce que ce serait injuste de vous priver d'une découverte aussi puissante, aussi bouleversante. Je dirai juste un mot concernant le personnage de l'enfant: entre autres beautés de cette histoire, j'ai apprécié l'attention de l'auteur pour les comportements autistiques et pour la PENSÉE autistique , ce qui est rarissime. Robin est un véritable personnage, pas un faire-valoir, pas juste un élément du récit. Richard Powers connaît bien ce dont il parle, et il en parle bien.
Merci à lui.
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Théo est astrobiologiste et consacre ses recherches aux exoplanètes potentiellement habitables.

À la suite du décès accidentel de sa femme Alyssa, il se retrouve seul à élever son fils Robin, sujet à des comportements erratiques, probablement dus au syndrome d'Asperger.

Robin est un petit garçon de 9 ans, très intelligent et d'une extrême sensibilité. Il vit en réelle symbiose avec la nature qu'il observe sans bouger pendant des heures. Il a une immense empathie pour les animaux, tout comme l'avait avant lui sa maman avocate qui consacrait sa carrière à la défense des animaux.

Robin souffre beaucoup de l'absence de sa mère, il n'a de cesse de parler d'elle. Ce manque se traduit entre autres par des crises de colère de plus en plus fréquentes, notamment à l'école. Malgré l'insistance du corps enseignant, Théo ne peut se résoudre à bourrer son fils de médicaments.

Théo se rappelle alors avoir participé avec son épouse, quelques années auparavant, à une expérience dirigée par un ami à elle, le professeur Martin Currier. Son projet toujours à l'étude et nommé NeuroDec consiste à effectuer des scans cérébraux lors de simulation d'émotions par IRM afin de les restituer ensuite à d'autres personnes et les soulager ainsi de leurs troubles psychiatriques. Théo convainc le professeur Currier de s'occuper de Robin afin d'améliorer son comportement ...

Même si je n'ai pas été immédiatement séduite par ce roman au début un peu lent et aux airs de Black Mirror, l'impression qu'il m'a laissée me suivra longtemps.

J'ai été touchée, par ce père qui se démène pour le bien-être de son fils différent, par ce jeune garçon qui se dévoue corps et âme afin de sensibiliser les humains à la préservation de l'environnement et dont la bienveillance est contagieuse et surtout par cette relation intime et fusionnelle père/fils. Un roman de science-fiction au réalisme étonnant qui tire la sonnette d'alarme sur l'avenir de notre planète et qui nous fait nous sentir terriblement microscopiques dans cet univers infini qui recèle peut-être d'autres vies quelque part.
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Me consacrer à un ouvrage de Richard Powers est pour moi, une chose toujours périlleuse. L'auteur m'impressionne tout autant que les thèmes de ses livres. Après le sublime ″Temps où nous chantions‶ je devrais être moins craintive… C'est avec toujours la même appréhension que j'ai abordé son dernier opus, alors que le précédent fait encore de la résistance.
Il faut dire que Richard Powers ne fait jamais les choses à moitié ; quand il se lance sur un sujet, il en explore les moindres détails. Alors forcément, parfois, la route peut sembler tortueuse et le propos abstrait. On ne saisit pas forcément tout…
Theo est astrobiologiste. Il élève son fils seul depuis le décès de son épouse. Robin n'est pas un enfant tout à fait comme les autres. Extrêmement intelligent, sensible et s'intéressant à tout, il n'en demeure pas moins un enfant perturbé, instable, inadapté à une vie scolaire standard. Robin rebute autant qu'il intrigue.
Parce que son père ne parvient pas à se résoudre à confier son fils à la chimie pour tenter de canaliser un comportement singulier, ce dernier se tourne vers la neuroscience et l'expérimentation pour venir en aide à son fils qui contre toute attente répond favorablement.
Richard Powers décrit dans ce roman, une relation père-fils émouvante au départ et devenant de plus en plus toxique dans la mesure où le père s'enferme dans son idée de ne s'en remettre qu'à lui-même pour sauver son fils.
Je ne partage pas l'engouement général pour ce livre dans la mesure où d'une part je ne suis jamais vraiment parvenue à m'y engouffrer ; un pas en dedans, un pas en dehors avec un sentiment de gêne et de malaise face à cette histoire.
En outre, je ne suis pas persuadée que l'extrême érudition du propos apporte un plus à ce livre ; elle apporte, au contraire un côté artificiel, et irréaliste.

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Pour qu'une partition soit belle, pour mieux souligner les accords majeurs, il lui faut parfois quelques bémols. Je vais donc endosser le rôle de bémol dans cette symphonie de louanges, avec une certaine déception de ne pas faire partie de l'engouement quasi général. Je m'attendais à une sidération, à me sentir après la lecture, faire partie du club des privilégiés et ensuite pouvoir m'exclamer au gré des interactions sociales « quoi, tu ne l'as pas encore lu ? Il est geniaaaaal !! ». Mais non. Déjà ce n'est pas mon genre de jouer les nanties littéraires, et je vous rassure, si vous n'avez pas lu ce roman, vous n'avez pas raté votre vie.
C'est une piqûre de rappel écologique, pleine de bons sentiments, mais à haute dose. On frôle le diabète.
C'est une belle relation entre un père et son fils, mais la mère morte idéalisée à outrance m'a un peu agacée. On frôle la canonisation.
C'est un parallèle et un hommage à cet excellent roman Des fleurs pour Algernon, mais cela fait plus figure de pâle copie remise à la sauce écologique pour coller à notre époque. On frôle le plagiat.
C'est une vision pas très optimiste de ce qui nous attend et pourtant hélas assez probable. La dystopie nous livre même un clone de Greta Thunberg. Les pauvres. Oui j'avoue,la vraie m'agace avec son air de prof de maths fâchée qui vient de rendre un paquet de copies en dessous de la moyenne.
C'est une fin qu'on entrevoit un peu trop dès le début, alors on s'en contente comme un cadeau un peu moche mais qui vous a été offert de bon coeur.
Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez. Mais je vous recommande plutôt Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Il date des années 60 mais a merveilleusement bien passé les époques. Quoi, vous ne l'avez pas encore lu ? Il est geniaaaaal !!
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Je ne pouvais pas manquer de retrouver Richard Powers, dont j'ai adoré le temps où nous chantions et L'arbre-monde. Tout m'encourageait à lire Sidérations, les bons avis, les thèmes de l'enfance « différente », de la sauvegarde de l'environnement, de l'astrobiologie… cela promettait un roman très riche, et c'est tout à fait ce qu'il est.
C'est une lecture dense et profonde du début jusqu'aux dernières pages, une lecture où l'immense intelligence de l'auteur ne laisse jamais le lecteur de côté, et qui pose merveilleusement le personnage de Robin, petit garçon à l'éco-anxiété exacerbée par la mort de sa mère. Theo, son père, va chercher par tous les moyens à apaiser le mal de vivre de son fils, jusqu'à une thérapie innovante, mais perturbante aussi… Un très beau roman !
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Théo et Aly, l'un astrobiologiste et l'autre active dans des ONG, ont fondé une famille et le petit Robin a vu le jour. Quelques années plus tard dans un contexte futuriste de méga urgence climatique, de démocraties en danger, Aly meurt. Théo est ravagé et Robin qui est un enfant atypique hypersensible au monde du vivant, souffre de crises.

Se mettant le plus possible à disposition de son fils qui est en quête de réponses scientifiques sur l'univers et la place de l'homme, Théo le déscolarise à cause de conflits scolaires. Ils affectionnent de parler de systèmes planétaires tous les deux et ce sont des moments privilégiés. L'enfant surdoué a des discours très fatalistes, réalistes qui désarçonnent son père.

Une solution survient pour soigner Robin, le neurofeed back. Grâce à une technologie innovante Robin va avoir accès aux émotions de sa mère. Rapidement, l'enfant évolue et se sent mieux. Il peut mieux se contrôler et être sociable, voire heureux.

Malheureusement, alors qu'il est médiatisé, un incident survient et les services sociaux interviennent. le labo qui développait le neurofedback est impacté. Tout bascule alors. C'est une descente aux enfers... La fin est éprouvante, terrible. Comme un goût de fin du monde.

Un roman de science-fiction très érudit, philosophique, poétique par moments. Il ne peut pas laisser insensible ! Il est aussi très actuel dans ses thématiques.


















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