La
Mort a besoin de temps libre. Il a envie de consacrer un peu de temps à comprendre les humains. Et puis aussi, il aimerait procurer un peu de compagnie à sa fille adoptive, Ysabell. Comment faire ? Mais c'est bien sûr ! Il va se prendre un apprenti...
Ca tombe bien, le père de
Mortimer a décidé de la placer en apprentissage... Et il faut dire que les maîtres potentiels se font rares,
Morty est tellement bizarre, tout dégingandé et maladroit qu'il est...
Morty apprend vite, la
Mort lui fait confiance, à tel point qu'il lui confie très vite sa tournée, une petite tournée pour commencer : 3 personnes.
Et pendant que la
Mort s'initie aux plaisirs humains, enchaînant pêche à la mouche (et quelle mouche !), danse de salon (la chenille), et beuverie à la taverne (mémorable !!! un grand moment...),
Morty se plante en beauté !
Il n'a pas pu se résoudre à trancher une vie, et a mis la pagaille dans le principe de réalité. Et tandis qu'il s'évertue à chercher de l'aide, la
Mort trouve sa vocation et disparaît pour de bon !
Bref,
Mortimer se lit d'une traite, on ne passe pas deux pages sans rire tout seul - et de bon coeur, et en même temps, comme toujours avec
Pratchett, on ne peut pas passer à côté de questions plus profondes, ici en vrac, la vocation, l'obéissance aux règles et la liberté de manoeuvre, les choix personnels, le poids des responsabilités ... Il y a un côté initiatique dans ce roman, et chacun des personnages est confronté à un choix cornélien à un moment ou à un autre, même Albert, l'homme à tout faire de la
Mort.
Des quatre premiers tomes des Annales du Disque-monde, pour moi c'est ce roman le meilleur. Et le meilleur des aventures de la
Mort.