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Je suis un fan inconditionnel de Terry Pratchett dont j'ai lu l'intégralité des annales du "disque monde", il me reste cependant à découvrir ses autres productions, ce que je m'applique à faire petit à petit.
Je ne vais malheureusement pas être très enthousiaste, je préfère de loin le contexte d'Ankh-Morpork.
J'ai eu avec "Roublard", l'impression de suivre un chemin balisé tout du long, une route linéaire sans aucune mauvaise surprise tant tout semblait évident dès le début, une histoire pleine de bons sentiments peuplée de personnages stéréotypés à souhait.
Un conte de fée ambiance victorienne, ce qui, pour qui aime cette période de l'histoire de Londres, suffit à rendre cette lecture très agréable.
Bien sûr il s'agit de Terry Pratchett que l'on ne présente pas, on retrouve sa patte, sa note et pratiquement tous les ressorts et leviers auxquels il nous a habitué et grâce ou plutôt à cause de ça, ben...
On attend gentiment le dénouement attendu, c'est un peu frustrant il faut bien le dire, car on a presque le sentiment d'être plus souvent au pays des bisounours que dans les bas-fonds, voire les égouts de Londres, ce sera ma petite réserve quant à cette histoire car si le début m'a paru assez réaliste, la deuxième moitié est plus aromatisée chamallow, un peu le sentiment de commencer un livre classé fantasy pour se rendre compte qu'on se retrouve en train de lire un ouvrage classé en littérature jeunesse.
À l'arrivé je dirais que ça se laisse lire, surtout si on aime Terry Pratchett...
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Imaginez Londres en 1850… Londres et son brouillard omniprésent, Londres et ses rues débordantes d'ordures et d'immondices, Londres et ses tueurs fous, ses filles de joie, ses policiers, ses voleurs pouilleux, ses mendiantes rongées par la gale, ses gamins des rues à l'esprit aussi leste que la main… le jeune Roublard fait justement partie de cette charmante élite. Elevé dans les bas-quartiers de la capitale, il a franchi les minables échelons de leur échelle sociale jusqu'à arriver à la profession de « ravageur », honorable métier consistant à draguer la boue des égouts pour y récupérer les menus objets perdus par les bourgeois. Plus malin et plus gouailleur que la plupart de ses collègues, Roublard jouit également d'un sens de l'auto-préservation particulièrement élevé, mais ce sens de la survie ne fait guère le poids face à ses instincts chevaleresques, le jour où il assiste par hasard à l'enlèvement d'une jeune fille de bonne maison.

Bondissant hors de sa bouche d'égout comme un Lancelot en guenilles, Roublard sauve la jolie demoiselle et rosse copieusement ses agresseurs – une action héroïque toute à son honneur, mais qui ne tardera pas lui attirer les pires ennuis, car il contrecarre ainsi les plans de gens importants, riches, décidés et surtout très vindicatifs. Heureusement pour Roublard, il possède lui aussi de beaux atouts en main : sa vivacité d'esprit, son imagination et surtout une foule d'amis aussi démunis que lui, mais prêts à lui donner un coup de pouce en cas de nécessité. Sans compter l'aide mi-bienveillante, mi-goguenarde d'un journaliste de Fleet Street au tempérament curieux, « Charlie » Dickens – allons, allons, je suis sûre que cela vous dit quelque chose…

Et un p'tit Pratchett, un ! Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas offerte une excursion dans l'univers agréablement déluré du plus jeté de tous les écrivains de fantasy britanniques et, comme d'habitude, ce bon monsieur ne m'a pas déçue. Certes, « Roublard » ne fait pas partie de la merveilleuse série du Disque-monde – série que je suis religieusement depuis plus de quinze ans – mais il n'en reste pas moins tout à fait divertissant à découvrir. L'intrigue se démarque un peu de celles de la plupart des ouvrages de Pratchett et, quoique menée à un rythme rapide et soutenu, elle frappe par une construction plus sage et moins délirante. On sent également chez le romancier un vrai désir de réalisme, une volonté de coller au plus près à l'esprit et au contexte de l'époque où se déroule son récit, en multipliant les références et les clins d'oeil historiques (dont certains parfois un peu obscurs aux yeux du lecteur francophone, il faut bien l'admettre). Ces particularités pourraient à la première vue inquiéter les habitués de l'univers pratchettien, mais que ceux-ci se rassurent : si Pratchett se pique de réalisme, il n'a pas pour autant abjuré toute fantaisie. Humour, malice et magie sont toujours au rendez-vous, mais diffusés par petites touches plutôt qu'à la louche. S'y ajoutent une certaine poésie et un zeste de mélancolie moins habituels à l'auteur mais qui donnent à « Roublard » un petit charme bien à lui.

En conclusion, un chouette petit roman et une très bonne façon de découvrir la patte de cet admirable auteur si vous ne raffolez pas de fantastique burlesque ! (Et il faut définitivement que je lise quelque chose de Charles Dickens : entre Terry Pratchett et Dan Simmons, je finis par avoir l'impression d'être la cible d'une vaste conspiration destinée à me faire honte de cet énorme gouffre dans ma culture littéraire… Mais où trouverais-je le temps ? Où ? Où ? Où ? )
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Le jeune Roublard est un ravageur : il fouille les égouts de Londres à la recherche de pièces et autres trésors abandonnés ou perdus : ici une bague, là une épingle à chapeau. Et parfois, il agrémente son butin autrement... « J'suis pas un voleur ! [...] J'peux pas m'en empêcher quand je vois des bricoles qui traînent. » (p. 251) Une nuit, il vient au secours d'une femme malmenée par des brutes. Il rencontre alors Charles Dickens et Henry Mayhew qui offrent à la pauvre Simplicity un refuge et du repos. Roublard est certes un filou, mais c'est un filou loyal envers ceux à qu'il accorde sa confiance et son affection. Il est déterminé à retrouver les agresseurs de Simplicity. Son enquête révèle que la jeune femme est au coeur d'une affaire diplomatique des plus sensibles. La tirer définitivement d'affaire nécessitera toutes les ressources du jeune ravageur et de ses nouveaux amis !

La scène d'exposition de ce roman est l'une des meilleures que j'ai lues depuis longtemps ! Tous les protagonistes sont caractérisés en quelques lignes. Immédiatement, le lecteur sait à qui il se frotte : les présentations sont faites en bonne et due forme ! Je découvre Pratchett avec ce roman, sur les très bons conseils d'un ami lecteur et auteur. L'humour est fameux, et cela tient sans aucun doute au travail de traduction qui a su transcrire les subtils jeux de mots de l'auteur.

Ce fut un plaisir de rencontrer Sweeny Todd, Disraeli ou encore la jeune reine Victoria sous la plume de Terry Pratchett. le roman ne se cache pas d'être un hommage à Charles Dickens et à son implication sociale. « Monsieur Mayhew et moi-même sommes au fait de la situation souvent calamiteuse d'une grande partie de cette ville, entendez par là que nous n'en ignorons rien et que nous nous efforçons par divers moyens de la porter à l'attention du public, du moins à la fraction du public qui se soucie d'y prêter attention. » (p. 19) Maintenant que j'ai découvert avec l'auteur et que celui-ci m'a convaincue, il ne me reste qu'à plonger dans son oeuvre monumentale !
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Londres, sous le règne d'une jeune Victoria. Une ville riche de promesses, mais pas forcément pour tout le monde: la pauvreté et ses horribles corollaires tiennent dans leur griffes une bonne partie de la population qui s'en sort comme elle peut, à grand renforts de débrouille. Comme le jeune Roublard, notre héros, qui exerce la profession de ravageur, c'est à dire fouiller les recoins des égouts où le courant accumule de petits objets, cherchant petites pièces, et petits bijoux les bons jours.
Un soir d'orage, il bondit d'une plaque d'égout pour porter secours à une jeune femme en mauvaise posture et ainsi commence ce roman qui offre une plongée très instructive et néanmoins distrayante dans son époque. Les péripéties s'enchaînent, beaucoup plus réalistes que d'habitude, mais pas moins bien troussées et le lecteur en ressort avec le sourire d'avoir mis ses pas dans ceux de Roublard.
A mettre entre toutes les mains.
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Est-il réellement nécessaire que je vous refasse mon laïus sur Pratchett ? Je veux dire, vous avez compris que j'aime Pratchett d'amour, que je lis tout ce qu'il écrit, que j'aime plus ou moins selon qu'il s'éloigne ou pas du Disque-Monde, limite ce ne serait pas la peine de faire un billet et pourtant vous me voyez là (enfin, vous ne me voyez pas, heureusement d'ailleurs je suis pas coiffée) (oui je suis rarement coiffée, en fait, bon, mais on va faire semblant, hein) vous me voyez là en train d'écrire sur Roublard, parce que Roublard m'a surprise. J'aime bien ça, d'ailleurs, être surprise par un roman. Là, déjà, la première surprise, c'était sa parution, je n'en avais pas entendu parler et je l'ai vu sur une table, comme ça, perdu, seul, abandonné, alors forcément je l'ai emmené à la maison, pauvre petit orphelin… Mais je m'égare. Donc oui la première surprise c'était sa parution, la deuxième ça a été son thème.

J'aime Pratchett dans le Disque-Monde, passionnément. J'ai généralement du mal avec lui dans les autres univers, voire dans le monde réel, parce que je trouve qu'il y manque souvent un grain de folie. Donc j'étais un peu inquiète en commençant ce titre et, en fait, j'avais tort. Parce que Pratchett s'est surpassé. C'est quasiment crédible (c'est dire!) mais il y a des éléments typiquement Pratchettiens, genre la déesse des égouts avec des griffes de rat, qui font que j'avais ma dose de folie (très nécessaire en ces temps de grisaille). Je me suis attachée au héros (mais pas de trop près, il a les mains baladeuses) et je suis vraiment rentrée dans le roman.

Une surprise, un plaisir, youpi !
Lien : http://www.readingintherain...
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Une plongée saisissante dans le Londres du XIXè siècle. Avec Roublard, on visite les bas-fonds où travaillent les "ravageurs" dans les égouts, jusqu'aux plus hautes sphères de la société de l'époque, dans une aventure digne d'un roman de Charles Dickens. Fin heureuse garantie! Un roman à part dans l'oeuvre (génialissime) de Terry Pratchett, à découvrir!
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Londres, milieu du 19e siècle. Roublard est un "ravageur" : il explore les égouts pour dénicher piécettes et trésors. Un soir, il prête main forte à une jeune femme en train d'être molestée. Ce sauvetage va le mettre en contact avec Charlie, un garçon qui débute dans l'écriture, et le propulser dans un monde jusque là inconnu de lui...

Terry Pratchett est surtout connu pour ses romans fantastiques autour de l'univers du Disque-monde. Ce court roman dénote un peu dans le reste de son oeuvre mais est une excellente manière de découvrir le style Pratchett si les univers fantastiques ne vous branchent pas trop.

Au fil des chapitres, Terry Pratchett construit un roman d'aventures dans lequel Londres et ses égouts deviennent un personnage à part entière. Les lecteurs du Disque-monde trouveront forcément des ressemblances entre la capitale britannique et Ank-Morpok. Les liens entre les oeuvres sont probablement importants, mais j'avoue ne pas maîtriser assez cet auteur pour les faire.

Dans tous les cas, je vous recommande cette lecture : une chouette histoire avec un style enlevé, drôle et dynamique.
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Londres, début du règne de Victoria. Une nuit sombre et orageuse, un fiacre à la roue qui grince, une blonde jeune femme qui s‘en échappe, poursuivie par deux malandrins… Et soudain tel un diable surgi de sa boîte – ou en l'occurrence des égouts - apparait un héros à la rescousse, qui met les malfrats en fuite.
Ce héros c'est Roublard, jeune londonien des rues qui porte fort bien son nom et exerce le métier objectivement peu reluisant – mais assurément fort odorant - de Ravageur : fouilleur d'égouts pour en tirer les pièces et autres trésors malencontreusement égarés.
Et de la roublardise, il va en falloir, pour s'assurer que la demoiselle reste en sécurité ! Assisté par la présence fortuite d'un certain Charlie Dickens et le puit de science et de conseils avisés qu'est son vieux logeur Salomon, Roublard va aller d'aventures en bonnes fortunes, frayer avec les gens de la Haute, croiser quelques figures historiques, choisir le mauvais barbier… et peut-être trouver l'amour !

Ce court roman jeunesse s'éloigne de la fantasy habituelle de Pratchett, mais pour un Londres et des personnages si hauts en couleur que l'on ne s'en rend guère compte… D'autant que la Tamise à l'époque est probablement à peinte plus propre que l'Anhk ! Cohabitent ainsi un récit d'aventure romanesque mêlé d'humour et de satire, mené tambour presque trop battant, aux facilités scénaristiques occasionnelles très assumées d'une part ; de l'autre un portrait très bien renseigné de la Londres Victorienne et plus particulièrement de ses bas-fonds et de son écosystème miséreux dont est issu Roublard. L'hommage à l'accent social des oeuvres de Dickens est d'ailleurs tout à fait délibéré et très flagrant.
J'ai trouvé parfois la plume un peu lourde, mais voilà qui se laisse néanmoins lire avec grand plaisir !
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Je me suis régalé de ce roman plein de fraicheur, bien que qu'il se déroule principalement dans les égouts de Londres !

Terry Pratchet, plutôt connu pour des livres de SF, livre un roman qui nous fait découvrir comment les classes les plus défavorisées survivent dans la capitale Londonienne, au milieu du 19ème siècle.
Roublard, le personnage principal, est un ravageur, c'est à dire quelqu'un qui vit de ce qu'il récupère dans les égouts. Il est vif d'esprit, et habite avec Salomon, un juif qui a parcouru le monde. Plein d'autres personnages vont faire leur apparition au fil de l'histoire, à commencer par Charles Dickens. C'est une des richesses de ce roman.
Roublard sauve une jeune femme, bien mal embarquée, en train de se faire molester par des crapules. Mais cette histoire peut mettre à mal les relations diplomatiques de l'Angleterre, avec une autre grande puissance....
Aussi, que peut représenter le pauvre Roublard par rapport aux enjeux nationaux. Pourtant, par amour pour la jeune femme, il va aller au bout de la démarche.....et sauver la jeune femme d'une issue diplomatique qui n'allait pas en sa faveur.

Une vraie réussite, qui se lit avec délectation !
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Je n'ai pas adhéré à sa saga du disque-monde trop déjanté et absurde selon moi mais j'ai beaucoup aimé ce livre là. Un roman d'aventure, d'apprentissage qui nous fait voyager dans un Londres que l'on ne soupçonnait pas.
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