AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 103 notes
5
8 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dans cette préface à un ouvrage de John Ruskin, Proust nous invite à quelques réflexions sur l'expérience de lecture.

« Dans la lecture, l'amitié est soudain ramenée à sa pureté première. Avec les livres, pas d'amabilités. » Qu'y a-t-il de formidable dans la lecture ? Elle est la face de Janus de la conversation, on reçoit une autre pensée tout en restant seul. L'expérience de lecture s'accompagne d'une solitude féconde, où nous avons accès à des réflexions beaucoup plus profondes et singulières que celles du quotidien, glanées dans les commérages de notre entourage ; nous n'avons pas à nous encombrer davantage du langage social, avec ses déférences, ses rires de circonstances, tous nos réflexes sociaux et nos frivolités sont étrangers à l'expérience directe de la lecture, même Molière ne nous arrachera pas un rire si la réplique n'est pas drôle voyez.

Il n'y a pourtant rien d'une apologie naïve de la lecture, elle reste « au seuil de la vie spirituelle ; elle ne peut nous y introduire : elle ne la constitue pas ». La lecture ne dispense pas de la vie, on ne peut faire l'économie d'exister ; cela constitue, pour Marcel Proust, un danger de la lecture. D'ailleurs si l'on vivait moins peut être la littérature n'aurait pas tant d'écho.

Proust concède que les dépressifs, les abouliques, peuvent avoir besoin de lecture pour leur insuffler l'esprit de la vie, la force de la volonté un peu comme « les psychothérapeutes auprès de certains neurasthéniques ». On se souvient du personnage d'Oblomov, champion toute catégorie de cette « sorte d'impossibilité de vouloir » tentant, sans succès, par la lecture de quitter son inertie.

Alors, quelle est la place de la lecture ? est-ce du temps perdu ? la littérature ne serait-elle « que » divertissement ? Sorte d'école des « façons de l'esprit » ? Et pourquoi avez-vous une prédisposition pour les auteurs anciens, malgré l'effort de la langue, pour les vieilles pierres des lettres françaises, les poètes corinthiens et les dramaturges marmoréens ; « on aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager quand on lit » ?

A lire pour constater comme Proust-lecteur est proche de nous, dans l'expérience sensible dont il rend compte, tout en nuances ; sans compter ce style singulier, avec ses longues, longues phrases chargées de poésie, d'ironie et d'érudition ; et que les becs sucrés se rassurent, on trouvera même en prime quelques madeleines de jeunesse, alors régalez-vous !
Commenter  J’apprécie          903
A la fin des années 1880, Marcel Proust n'a pas encore le succès qu'on lui connaît aujourd'hui. A cette période, il écrit des poèmes, publie des textes simples et critiques pour des revues telles que le "Figaro". Dans le même temps, il rédige la préface de l'oeuvre de l'écrivain John Ruskin, poète, écrivain et critique d'art décédé en 1900. Dans cette préface, Proust évoque son lien à la lecture, son expérience et ce qu'il y trouve.

Ce petit livre fait partie de la collection Folio à petit prix que j'apprécie de lire en été entre deux lectures plus exigeantes. Cette collection permet de découvrir des auteurs encore jamais lus, les prémices d'une oeuvre, un essai ou une nouvelle en lien avec un titre connu. "Journées de lecture", avec sa couverture fleurie et ses couleurs toutes douces, m'a bien inspiré pour ces vacances.

On y lit un texte intime de Marcel Proust sur ses premières aventures de lecteur, ses émotions, ses souvenirs notamment lorsque jeune enfant, il aimait ces temps de solitude, de calme, entre les repas de famille, les amitiés et autres sorties.

Ces "journées de lecture" représentaient pour lui des moments privilégiés qu'il savourait pleinement. Il parle de réflexions, de voyages et de contemplations solitaires. Et comme on le comprend nous-mêmes lecteurs/lectrices qui savourons ces temps de bien-être et de relâchement.

Un livre à lire tranquillement au soleil !

"La thèse de Ruskin, nous pouvons la résumer assez exactement par ces mots de Descartes que 《la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens de siècles passés qui en ont été les auteurs》".

Lien : https://labibliothequedemarj..
Commenter  J’apprécie          230

Lorsqu'on évoque la littérature, quelques grands noms émergent et pour peu que l'on soit francophone, Marcel Proust fait l'unanimité. Que ce titan en vienne à s'ouvrir de ses lectures et sur la lecture, l'amateur de belles lettres ne passe pas son chemin. La lecture est une amitié, bien sûr, on a même pensé placer la formule en épigraphe de son blog, mais quid de nos propres jours de lecture dans cette trentaine de pages ?


En 1905, dans la revue Les Arts de la vie, Proust préface sa traduction du travail de John Ruskin sur l'utilité de la lecture "Sésame et les lys". Cet avant-propos est publié séparément avec le titre "Sur la lecture". En 1919, il est légèrement remanié et titré Journées de lecture dans le recueil "Pastiches et mélanges" de la NRF. Les différences entre les deux documents résident dans un développement plus concis des derniers paragraphes de la deuxième mouture. Il semble que chez Librio les deux textes fassent partie d'un même volume. Je dispose quant à moi des deux versions numériques et du livre audio Sur la lecture (éditions Theleme) dit par André Dussolier.


Incomparablement stylé et juste, Proust nous fait revivre une part d'enfance avec les livres, là où s'initia son art. Dès les premières lignes nous retrouvons les mêmes émotions livresques, partage d'une sensibilité qui est le ressort avec lequel il nous attache à son propos : "S'il nous arrive encore aujourd'hui de feuilleter ces livres d'autrefois, ce n'est plus que comme les seuls calendriers que nous ayons gardés des jours enfuis et avec l'espoir de voir reflété sur leurs pages les demeures et les étangs qui n'existent plus."

Quand le livre prend un tour polémique et s'oppose aux vues de Ruskin, l'esprit s'inquiète : n'est-on pas, dans une certaine mesure, un de ces lettrés fétichistes pour lesquels le livre est "...une idole immobile, qu'il adore pour lui-même, qui, au lieu de recevoir une dignité vraie des pensées qu'elle éveille, communique une dignité factice à tout ce qui l'entoure" ? L'ego questionné puis conforté, les pages peuvent s'ouvrir dans un abandon confiant, car on se sait entre de bonnes mains : lire heureux tout simplement.


La position de Proust à propos de l'apport de la lecture s'éloigne, en l'approfondissant, de celle de Ruskin : ce dernier y voit une conversation profitable avec un ami, une ouverture hors de soi ; le français y voit mieux une incitation à un questionnement qui nourrit la réflexion personnelle. La vérité n'est pas dans les livres, ils conduisent à celle de chacun.


Tout bonheur a ses ombres et je nourris quelques regrets avec Journées de lecture acheté en numérique, certes pour une somme désuète, chez Fedbooks (réalisé par Publie.net). Deux passages sont tronqués de plusieurs lignes, donc incompréhensibles, engendrant une frustration légitime. J'ai trouvé gratuitement dans La bibliothèque électronique du Québec la version de 1905 avec des notes que ne propose pas la version achetée. Ceci m'a permis de compléter les paragraphes tronqués. Il est permis de s'interroger sur la qualité des textes numérisés mal (ou pas) vérifiés; coquilles et lacunes ne sont pas acceptables lorsque un livre électronique est destiné à la vente. Si l'on accepte de se passer d'un employé de relecture compétent afin de modérer le prix de vente, quelle image aura le document numérique aux yeux d'amateurs exigeants ? Il y a lieu de s'inquiéter.


Si vous ne l'avez pas encore lu, si vous n'avez pas chez vous ce Proust-là, ou si vous tenez à le redécouvrir, à l'isoler de la Recherche pour y revenir sur écran, il est sur

http://beq.ebooksgratuits.com/vents/proust.htm

en bonne et due forme. le maître a toujours à nous apprendre, à nous donner et il se relit comme une première fois.

Lien : http://www.christianwery.be/..
Commenter  J’apprécie          140
Ce petit texte, édité par Folio de façon indépendante, était à l'origine une préface que Marcel Proust avait écrit pour un ouvrage de John Ruskin, mais au final ça importe peu car il se lit très bien seul et forme presque un essai en soi.

Proust y parle dans un premier temps de son rapport à la lecture, et pour ce faire il se remémore ses lectures d'enfances, il nous embarque avec lui les lieux de son enfance auxquels sont rattachés des souvenirs particuliers, il parle de la trace qu'ont laissé en lui ses lectures; plus vivaces encore que les histoires elles-mêmes, de la compagnie qu'elles lui ont procuré, etc. Et il le fait avec sa plume bien caractéristique ; poétique, évocatrice, mais aussi sinueuse.
Dans une seconde partie, qui est la préface même, il évoque le rapport à la littérature et aux grands auteurs. Une partie un peu plus "technique" ou il développe une analyse qui est pleine de références, bien que toujours agréable à lire. Il estime que la lecture n'est pas une conversation amicale ; qu'elle est mieux encore puisqu'elle se fait à l'intérieur de nous sans la nécessité encombrante de devoir soutenir une discussion orale. Il pense aussi notamment, qu'il ne faut pas chercher de vérité toute prête chez les auteurs mais contraire que leur lecture doit ouvrir les portes de notre propre réflexion.
Il termine en évoquant — et j'en ai été troublée — le plaisir des lectures « classiques » qui selon lui permettent au lecture « d'aujourd'hui » de retrouver le plaisir des mots d'antan et d'atmosphères disparus..., une réflexion d'une ironique mélancolie puisque pour nous, lecteurs d'aujourd'hui, c'est Marcel qui est l'écrivain d'antan dans lequel on se plonge pour retrouver une atmosphère disparu. C'est vraiment une étrange sensation que de le lire penser tout cela sans qu'il sache encore ce que l'histoire allait faire de lui...

Une belle lecture, sur la lecture, et une belle manière de découvrir ou de converser avec Marcel par delà le temps.
Commenter  J’apprécie          80
Excellente découverte.
Au fil de cet ouvrage, qui compose en fait une préface à un livre de John Ruskin, Marcel Proust nous plonge dans la lecture, réanimant son plaisir et ses expériences avec les lettres.
Pour tout dire, c'était la première fois que je me lançait dans une oeuvre de Proust, qui a la réputation d'être, certes un classique de la littérature française bien incontournable, mais aussi un peu ennuyeux et long. C'est finalement une agréable surprise puisque je n'ai pas du tout eut cette impression.
Je vous le concède, il ne faut pas s'attendre à de l'action, et pourtant j'étais loin de m'assoupir en tournant les pages.
Au contraire, l'auteur nous entraine dans ses lectures passées avec abondance de détails qui nous permettent une projection aisée et une visualisation de la scène particulièrement agréable. Pour aller plus loin, ce récit des expérimentations littéraires remontant à l'enfance, nous plonge dans nos propres souvenirs. Ces expériences très intimes voire secrètes (lorsqu'on se cachait pour ne pas aller jouer dehors mais pour continuer à lire, ou encore lorsqu'il nous fallait éteindre la lumière pour dormir mais que le plaisir de la lecture était trop tentant qu'on se cachait sous la couette pour continuer à lire) répondent à celle de l'auteur et provoque un écho nostalgique qui fait toute la beauté de cette lecture mais aussi son efficacité.
Ce n'est pas, par la lecture de ces lignes, l'expérience de lecture de Proust mais notre propre expérience de lecteur qui y est souligné et qu'on fait revivre.
L'effet est d'autant plus puissant qu'on y trouve une double mise en abîme : nous lisons Proust en train de lire, que j'ai trouvé relevant d'un génie particulier.
Proust m'a donc convaincu et ce malgré les apriori qui m'envahissaient au début. Je trouve que ce livre est une bonne manière d'aborder un auteur qui peut paraître très impressionnant de prime abord, en effet l'oeuvre contient moins d'une centaine de page.
Cette expérience permet également de se familiariser avec l'écriture de l'auteur qu'on peut trouver spéciale. A un moment, j'étais un peu perdue et désorientée par un trop plein de détails, je cherchais le début de la phrase que je lisais pour y revenir mais je ne le trouvais pas. J'ai un peu paniqué avant de me rendre compte que la majuscule marquant le début de la phrase n'étais pas moins de deux pages avant le mot auquel je m'étais arrêté.
En bref, un style qui peut donc être un peu déstabilisant mais une écriture à ne pas manquer, pour revivre sa propre expérience de lecteur.
Prochaine étape : A la recherche du temps perdu !
Commenter  J’apprécie          80
Je n'avais jamais "théorisé" mon expérience de la lecture ; je n'avais jamais essayé de mettre des mots, de réfléchir sur ce que je ressens quand je suis plongée dans un livre. le silence paisible de mon esprit laissait la place aux pensées et aux lignes écrites. C'est ce qui me fascinait.
Quelle étrange sensation de se faire rappeler à l'ordre au même moment que Proust le raconte lorsqu'il évoque ses souvenirs d'enfance.
Quelle étrange communion avec lui en découvrant ses expériences et sa vision de la lecture. Un monde qui n'est pas une finalité mais une porte vers l'infini. Un monde emprisonné dans des mots, des phrases et des pages, mais qui nous donne une liberté immense.

Pour ceux qui, comme moi, n'osent pas se lancer sur le chemin de ses phrases interminables : le rythme de ces 80 pages est envoutant... Je ne me suis perdue à aucun moment.
Commenter  J’apprécie          60
Marcel Proust, né et mort à Paris (1871-1922), est un écrivain français dont l'oeuvre principale est une suite romanesque intitulée A la recherche du temps perdu, publiée de 1913 à 1927.
Journées de lecture n'est pas un texte inédit de Proust. Dans sa première version il a été écrit pour servir de préface à la traduction d'un recueil de John Ruskin (Sésame et les lys) quand Proust, âgé de trente-cinq ans, est encore inconnu, donc antérieur à La Recherche. Ce texte déjà disponible dans Pastiches et mélanges (L'Imaginaire) ou encore Contre Sainte-Beuve (La Pléiade) vient tout juste d'être réédité en poche.
Il est donc question de la lecture, notre occupation favorite à tous, mais vue par Marcel Proust, c'est-à-dire avec son style déjà reconnaissable entre mille, fait de longues phrases au rythme envoûtant, de réflexions diverses et d'introspection. Je m'étonne toujours à le lire, d'accepter chez lui qu'il en fasse des tartines (comme cette phrase qui débute au bas de la page 28 pour ne trouver son point final qu'en haut de la page 30) alors que je détesterais cela chez un autre : le talent de Proust. C'est en cela aussi que ce mince ouvrage ne pourra plaire à tout le monde…
Donc, les lectures de l'enfance, le temps que l'on y consacre mais qu'il faut stopper le temps du repas ou du goûter ; la tristesse de l'auteur quand un roman s'achève et qu'il reste sans nouvelles du futur de ses personnages ; les effets thérapeutiques de la lecture mais ses effets négatifs aussi si l'on n'y prend garde.
Proust peut aussi être en désaccord avec Ruskin. Quand celui-ci voit la lecture comme une discussion entre l'écrivain et son lecteur, Proust démontre « que la lecture ne saurait être assimilée à une conversation, fût-ce avec le plus sage des hommes » puisque le lecteur est toujours seul face au texte. Autre passage intéressant, « cette prédilection des grands esprits pour les ouvrages anciens » qui s'explique ainsi : « car ils contiennent toutes les belles formes de langage abolies qui gardent le souvenir d'usages, ou de façons de sentir qui n'existent plus… »
Enfin, un détail minuscule mais qui m'a ravi, au détour d'une phrase est cité le nom de Saintine, un écrivain franchement peu connu.
Commenter  J’apprécie          40
"(...) la lecture est une amitié. Mais du moins c'est une amitié sincère (...)"

Dans cette préface à sa traduction de Sésame et les lys de Ruskin, Proust feutre le fond de sa tasse d'un soupçon de lait -celui des souvenirs d'enfance- avant que d'y verser l'amertume réconfortante et ambrée d'un thé noir -celui d'un essai sur "l'acte psychologique original appelé Lecture"-.

Si les réflexions du philosophe m'ont trop souvent semblé sibyllines (la culture de Marcel est impressionnante et ses phrases entortillées décourageantes), ses quelques souvenirs de lecture, merveilleux propylées au Combray de la Recherche, m'ont consolé de mon impéritie. J'ai revécu par procuration les joies et les étonnements du jeune lecteur que je fus. Dans un kaléidoscope enchanté, les cristaux de couleur ont recomposé, en un chatoiement mémoriel, les lits, arbres, tapis ou cachettes qui ont abrités mes émotions de "bouquineur".

Proust nous tend ses "clefs magiques", elles "nous ouvrent au fond de nous-mêmes la porte des demeures où nous n'aurions pas su pénétrer (...)". Son rôle dans ma vie "est salutaire" définitivement.

"Il n'y a peut-être pas de jours..."
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          31
simplement un régal d'écriture, d'intelligence, de sensibilité... dans lequel nous avons en plus le plaisir de pouvoir nous glisser fraternellement
Commenter  J’apprécie          30
Bonsoir à toi qui passe par là. Ce soir, j'ai lu « Journées de lecture » de Marcel Proust et c'est une véritable ode à la lecture que l'auteur nous propose dans ce court format. L'amour de la lecture y est glorifié, de celui qui nous vient de l'enfance et de journées passées à l'ombre d'un pommier avec nos compagnons imaginaires, bercés au son de la nature, dans ce cocon qu'on ne voudrait jamais quitter pour devoir affronter le monde. Une lecture pour célébrer l'amour des livres, nos livres comme des amis fidèles qui nous guident aux différentes étapes de nos vies. La lecture comme territoire de transformation spirituelle, la lecture comme thérapie. La plume de Proust est fidèle à elle-même, poétique, sensible et tendre à la fois. Une écriture pleine de belles images du monde des possibles qui s'ouvre lorsque nous lisons. Je vous retrouve en story pour un extrait de cette petite perle de la littérature française. #proust #marcelproust #journeesdelecture #livrelu #pal #bookstagram #instalivresque #passionlivres #livrovore #litterature #balancetachronique #passionlivresque #lireetpartager #lectureencours #avislecture #bilanlecture #lire #lecture #bookstagrambelgique #bookstagrambelgium #folio #essai #lovebooks
Commenter  J’apprécie          10





Lecteurs (289) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous de Proust ? (niveau assez difficile)

De combien de tomes est composé le roman "A la recherche du temps perdu" ?

5
6
7
8

8 questions
537 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel ProustCréer un quiz sur ce livre

{* *}