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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tous les ingrédients de la réussite pour ce polar de Bertrand Puard. Il se passe en France, aux USA, en Ethiopie, au Viet-Nam, en Suisse, en Italie et nous fait voyager avec les personnages. Il nous fait pénétrer dans le monde mystérieux des spéculateurs sur le marché à terme des matières premières agricoles et plus particulièrement celui du café. Il est très bien documenté et s'appuie sur une actualité récente qu'il évoque non sans humour. Il contient des informations à découvrir sur le marché du café, les qualités des différents crûs et aussi les amateurs de café célèbres...
Le pitch : les intérêts opposés des producteurs de café qui recherchent la qualité et donc vivent dans le temps long de la production et des aléas climatiques et ceux des trusts financiers qui sont dans le temps immédiat où l'on peut vendre en spéculant des tonnes de café en moins d'une nanoseconde.
Dès lors, lorsque l'ancienne déontologue d'une compagnie financière qui détient un quasi monopole de la vente du café en Europe se trouve mêlée à des meurtres en série touchant des anciens collègues, la machine s'emballe. Elle est recontactée par le PDG de son ancienne boite, Premium, pour enquêter.
Clara va mener l'enquête et cela va la conduire à des découvertes stupéfiantes sur son ancien entourage professionnel et les gens qu'elles considéraient comme des amis.
Mon avis : Bertrand Puard nous livre un petit bijou où l'on frémit devant le cynisme des dirigeants prêts à tout pour conserver le pouvoir et où l'on rit “en même temps” (je ne dis pas ça par hasard). Exemples :
Thomas Plaque le Président Français est un homme jeune qui a réussi dans la finance avant d'être ministre des finances, puis Président de la République déjouant tous les pronostics. On le voit à l'oeuvre lors d'un sommet du G10 au château de Valençay avec son homologue américain “Mickey Heartclub déploya ses deux mètres avec difficulté. Sa crinière de lionceau scintilla aussitôt sous le soleil du Berry.”, et son homologue russe Lebiadkine qui a laissé sa maîtresse au Kremlin !
Il est cul et chemise avec d'Amadieu le PDG de Premium au sein de laquelle il a travaillé et l'un de ses anciens gardes du corps Nicolas a été récupéré par la dite société après une bourde qu'il avoue : “ (...) j'ai merdé lors d'un déplacement deThomas dans une usine près de Belfort. J'ai plaqué au sol un syndicaliste et je lui ai cassé le poignet. Thomas a tenu à étouffer l'affaire mais une vidéo avait été tournée sans qu'on le sache et elle s'est retrouvé fissa sur les réseaux sociaux. Il n'a pas eu d'autre choix que de me lâcher…”
Un livre agréable bien écrit, qu'on ne lache pas et à la lecture duquel on passe un excellent moment. Bravo.
Une dernière pour la route :
“L'homme au visage alvéolé était bien apparu au comptoir Hertz le vendredi, à quinze heures trente-trois, sous le nom de Ludwig. Il n'avait pas osé Beethoven, un autre amateur de café, à l'instar De Balzac qui comptait très exactement ses soixante grains pour se préparer une tasse, pas un de plus, pas un de moins. Clara connaissait l'anecdote, c'était Anouar qui la lui avait racontée (...)”
Lien : https://camalonga.wordpress...
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L'auteur nous invite à partager une immersion dans le monde de la finance où le café n'est rien moins que le deuxième marché mondial après le pétrole … c'est dire les enjeux qu'il représente.
Il s'agit d'un thriller et le traitement de l'intrigue est somme toute assez classique par son plan et ses protagonistes (un triangle amoureux, des bons pas vraiment bons, des méchants aux circonstances atténuantes, des politiques pas très nets qui affichent néanmoins la lutte contre l'évasion fiscale comme prioritaire, une aventure sur plusieurs continents pour laquelle l'on ne tient pas compte de l'empreinte carbone pour les déplacements, un enfant en danger, de l'hémoglobine, des coups, des flammes, des explosions … )
Une jeune femme, Clara a échappé à une funeste fin en ratant son suicide après un licenciement abusif, alors qu'elle connaissait (presque) tous les rouages du quasi monopole du café. Elle a gardé dans son cerveau une balle qui a affecté ses capacités en la rendant hypermnésique et son ancien boss décide de faire appel à elle pour une mission particulière. Des traders, anciens compagnons de galères dorées, sont suicidés, disparus, en fuite … et des indices laissent à penser qu'il s'agit bien d'une série destinée à porter préjudice au monopole …une traque va entraîner Clara, flanquée d'un garde du corps, à la poursuite des « éperluettes » dispersées.
Quand la finance dirige le monde, elle met entre parenthèses la déontologie dont pourtant elle se réclame. C'est ce que le lecteur va constater au long de ces presque 400 pages haletantes, enrichies de l'expérience de l'auteur dans ce monde impitoyable.
Très bon moment de lecture pour les amateurs du genre.

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Thriller avec une thématique particulière car il se situe dans le domaine du café et des spéculations financières qu'il suscite mais aussi le monde politique actuel. J'ai trouvé amusant de mettre en scène comme personnages importants messieurs Macron et Benalla dans ce roman. Si j'ai compris tout de suite qui est le tueur, par contre pour connaître qui tire les ficelles il faut attendre la fin du roman qui est inattendue. J'ai passé un bon moment en lisant ce livre car il est montre bien cette économie capitaliste sans foi, ni loi avec la toute puissance de l'argent
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Offert pour mon anniversaire il y a presque 10 mois, je me suis enfin lancée dans la lecture de ristretto, cette enquête qui gravite autour du marché des matières premières et en l'occurence du café.

L'auteur nous invite dans un voyage sur le chemin du café et au coeur de la finance et des magouilles en tout genre.

Le roman s'ouvre sur une scène atroce qui promet donc un roman noir.
Un jeun garçon, fils d un propriétaire de caféiers, assiste au massacre de sa famille par des spéculateurs de matières premières qui voulaient tuer la rébellion des producteurs.
Non seulement ses parents sont abattus mais sa soeur est violée par les mercenaires et leur ami est torturé - brûlé au visage. L'enfant tétanisé s enfuit et disparaît au bord d'une falaise. Il aura gardé avec lui le comte de Monte Cristo de Dumas jusqu'à la fin.
Ces éléments de 1998 vont avoir une répercution en 2008 quand différents intervenants liés au marché du café sont assassinés ou se suicident avec pour point commun de retrouver un grain d arabica rouge (une cerise comme on dit) gravé avec le signe de l'esperluette "&".

C est alors que le plus grand patron sur les marchés, dirigeant de la Premium, fait appel à une ancienne employée, Clara, qui se remet d'une tentative de suicide ratée à la suite de son burn out.

Elle va alors replonger dans son ancienne vie pour faire le jour sur les tractations actuelles qui la renverront vers les événements de 1998 et de la vengeance mise en oeuvre (aucun spoiler ici, à la fin du 1er chapitre et devant des allusions peu fines de l auteur on sait rapidement qu'il va y avoir une affaire de vengeance).

Ce qu'on ne sait pas rapidement, reste l'identité des protagonistes. qui manipule qui ?

A qui Clara peut elle se fier ? En quoi son fils est il mêlé à ça ?

En tout cas ce qu'on peut dire de ce roman c'est :
- il ne manque pas d actions
- on sème du cadavre et de la violence très régulièrement
- on en apprend un peu sur le monde du négoce du café
- l'histoire est prenante
- l ecriture est fluide

Ce qui m'a gêné ce sont les références à peine voilées à notre actuel President de la Republique, de son ascension à ses rapports avec le monde de la finance, de l'affaire du garde du corps au gilet jaune ... tout ça sans valeur ajoutée à mes yeux ... juste un jeu facile qui n'est pas de tous les goûts.
Je préfère un vrai essai ou roman d instigation quand il s agit de politique que des insinuations dans un roman noir ou une enquête de fonction.

En tout cas, et le livre n est nullement en cause, ma lecture fut trop longue pour ce type de roman que j affectionne habituellement. Effet confinement ?

Bonne lecture à tous
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Je suis restée scotchée au premier chapitre en me disant que ce roman allait être prometteur si ça durait comme ça pendant les quelques 350 pages ... malheureusement sans que le soufflet soit totalement retombé le reste n'a pas été aussi dynamique et percutant.

Mais de quoi s'agit il ? Nous voilà plongés dans les marchés spéculatifs autour du café et quelques trafics au cours desquels certains protagonistes sont retrouvés morts ou suicidés !!

ça va vite, très vite aussi vite que les échanges boursiers, on traverse le monde de part en part, pas le temps de dormir ni de souffler ... il faut mener l'enquête, sauver la société La Premium, comprendre. On prendra quand même le temps de faire quelques dégustations de grands crus d'Arabica.

J'avoue que je n'ai pas tout compris des passages autour des transactions ... mais je me suis laissée emporté sans repos par le mouvement. Clara est attachante avec ses blessures et l'amour pour son fils, Nicolas froid mais aux petits soins... pas trop le temps de les disséquer psychologiquement car il faut que ça avance. L'écriture est vive et percutante même si ce milieu ne ma passionne pas j'avoue ne pas mettre ennuyée pour autant.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Après une tentative de suicide à la suite d'un licenciement abusif, Clara, ancienne déontologue à la Premium, gigantesque groupe financier français notamment actif sur le marché du café, espérait pouvoir profiter du calme de la campagne en compagnie de son fils pour se reconstruire. Hélas, c'était sans compter sur la présence d'un cadavre non loin de son lieu de résidence. Dans un même temps, les employés de la Premium semblent être les victimes privilégiées d'un tueur dont la signature des crimes est une cerise d'un café sur laquelle une esperluette a été dessinée. Et lorsqu'un groupe financier d'envergure se retrouve dans la tourmente, les marchés mondiaux s'affolent !
Tout comme le café serré dont il tire son nom, ce thriller commence sur une note forte et corsée dont l'arôme ne perdra rien en intensité tout au long de la dégustation.
Non content de proposer une intrigue bien ficelée et riche en rebondissements, l'auteur prend également le temps d'expliquer les complexes rouages du monde de la finance et emmène également le lecteur à la découverte des plus nobles arabicas et crus plus modestes. Bien que certains puissent trouver ces passages longs et rébarbatifs, ils sont à mon sens essentiels et favorisent l'immersion au coeur de ce thriller économique passionnant.
Bien que l'aspect économique tienne une place importante et soit le fil conducteur de la trame de ce roman, il y est aussi question de la reconstruction de Clara, cette femme qui a tout perdu le jour de son licenciement. La détermination et l'amour pour son fils seront les moteurs qui lui permettront de maintenir le cap dans cette folle aventure dans laquelle elle se retrouve embarquée bien malgré elle. L'heure de la revanche a sonné !
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Je ne bois jamais de café... Par contre, j'aime son odeur. Et avec ce roman, Bertrand Puard m'aura vraiment donné envie d'y gouter! Des meurtres, en des lieux complètement différents, une intrigue bien menée, un milieu que je ne connaissais pas et que j'ai pris plaisir à découvrir... Manipulations, traques, double jeu, tous les ingrédients sont là pour que vous ne soyez pas déçus par ce roman. Et prenez garde, tout comme le café, on peut vite en devenir dépendant et ne plus pouvoir le lâcher jusqu'à, la fin!
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Un bon roman. L'histoire personnelle de Clara qui doit se reconstruire en faisant face à ses démons. Des meurtres qui s'accumulent dont le seul dénominateur commun, est un grain de café, appelé cerise, gravé d'une esperluette la 27ème lettre de l'alphabet. Commence alors un tour du monde sur les traces d'une histoire, où les manipulations, les escroqueries et la vengeance en tisent la toile de fond. On voyage, on est tenu en halène, on respire ou l'on s'arrête de respirer pour Clara et son fils. On voudrait lui dire de se méfier d'un tel ou un tel quand nous même on fini par douter de tout. J'ai aimer l'introduction qui se déroule en 1998 et qui d'entrée de jeu nous donne la couleur du roman qui se poursuivra en 2018. Amateur de thriller et d'enquête (ici sur les trader) laissez-vous tenter.
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Je connais les romans de Bertrand Puard lorsqu'il écrit pour la jeunesse ou les ados (Les effacés, L'Archipel) et j'avais hâte de le découvrir dans un thriller destiné aux adultes.
Il ne m'a fallu que quelques jours, dans la fournaise lyonnaise de fin juillet pour lire ce roman très bien ficelé. J'ai été d'emblée séduite par le chapitre d'ouverture, qui nous propulse au Brésil, dans une petite plantation de café en 1998 qui va être la scène d'un événement terrible. Une entrée en matière percutante. Nous retrouvons immédiatement notre époque, ici, avec Clara, jeune mère qui se remet difficilement d'un drame. Autour d'elle, plusieurs personnes en lien avec son ancien employeur, la Premium, décèdent dans des circonstances pour le moins inhabituelles et toutes ont reçu une mystérieuse cerise de café gravée d'une esperluette.
Clara va accepter l'offre de son ex-employeur et tenter de comprendre ce qui se trame et qui lui en veut, puisqu'elle reçoit elle aussi cette même cerise de café.
J'ai appris beaucoup de choses sur le milieu des places financières et en particulier des matières premières, sur les stratégies qui permettent aux entreprises de faire fructifier l'argent en spéculant sur l'évolution des cours. J'ai découvert le métier de déontologue dont j'ignorais l'existence et qui s'avère passionnant. Et surtout grâce à ce roman, j'ai pu suivre Clara sur les traces du café, en Ethiopie, au Vietnam, au Brésil, mais aussi là où les décisions stratégiques, financières se prennent (Chicago, Venise, etc.).
Si le roman pêche un peu par cette accumulation de kilomètres en tous sens, en vols classiques ou à coups de jet privé ou sinon en grosse berline, il lève le voile sur la main mise de grands consortiums privés, financiers, qui régissent tout ce que l'homme produit, ici ou ailleurs.
Mais, et surtout il nous alerte aussi sur les dérives d'une société gouvernée par le profit, sur le déséquilibre terrible du modèle géo-économique qui sacrifie les producteurs au profit des intermédiaires.
En ce sens, ce thriller est vraiment intéressant et mérite qu'on le mette en avant car si le café est le sujet retenu, il peut être aisément remplacé par toute autre matière première (cacao, blé, riz, etc.) avec des conséquences démultipliées en fonction de l'importance de la matière première sur l'échiquier économique mondial.
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Un livre qui m'a fait découvrir le monde du café et de la finance. Très instructif ! Une enquête qui vous tient en haleine.
Bertrand Puard bien connu dans le monde de la littérature jeunesse, signe ici un roman policier pour adulte qui n'a rien à envie aux grands noms du genre.
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