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3,94

sur 1022 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Malgré toutes les critiques dithyrambiques que j'ai pu lire sur ce livre et qui m'avaient donné envie de le lire, je n'ai pas du tout adhéré à son sujet et je l'ai abandonné au bout des 150 pages.
Dommage j'avais beaucoup aimé Soeur, j'ai trouvé ces 150 pages longues, pas assez accrocheuses pour continuer.
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Ça démarre fort. Premier chapitre, le vieux prof fait la connaissance de la compagne de sa fille. Militante féministe pure et dure qui le confronte. Miam, me dis-je, ça va saigner. Las, au fil des pages, on s'embourbe dans d'interminables considérations d'universitaire désabusé qui tente de nous intéresser à un vague poète américain totalement inconnu. Mais il a glissé sur sa couleur de peau. On assiste alors au déchaînement haineux des 'woke' sur internet. On a droit à tous les détails des contradictions et des rivalités entre différentes factions. Aux 2/3 du bouquin, j'ai filé en diagonale sur les considérations oiseuses post soixante huitardes de l'ex militant Sos racisme. Je me suis astreint à aller au bout, jusqu'à la révélation, ironique. Ce genre de littérature n'est décidément pas faite pour moi.
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Je lis pour me distraire et j'ai espéré pendant plusieurs pages qu'un début d'histoire ou d'intrigue puisse me tenir un peu en haleine. A environ un dixième de l'épaisseur du livre je me suis demandé si j'avais eu une hallucination lorsque j'avais entendu des louanges sur ce roman et surtout qu'il avait obtenu un prix (Flore).
L'auteur se fait certainement plaisir en imaginant ce normalien alcoolique (ce titre aurait dû m'alerter, surtout normalien littéraire) qui raconte sa vie sans intérêt en la truffant de réflexions sans doute intéressantes pour qui veut se lancer dans une dissertation mais pas vraiment distrayantes pour moi.
Il a découvert l'existence d'un poète noir américain qui a passé du temps en France avant de s'y faire écraser et dont l'oeuvre est essentiellement posthume.
J'ai très peu avancé dans ce livre mais j'ai cru comprendre en lisant une critique dans Babelio que la révélation tardive et anecdotique de la couleur de cet écrivain constituait un des ressorts de ce roman !
Je souhaite bon courage à ceux qui poursuivront sa lecture et je dis bravo à ceux qui sont arrivés au bout.
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Quand on écrit un roman, on peut tout se permettre. Etre un enfant ou un vieillard, un chien ou un extraterrestre, ou dans le cas du Voyant d'Etampes, Jean Roscoff un bobo des années 1980 et de la gauche mitterrandienne, qui a fait connu la Marche des Beurs, et milité à SOS racisme même si on est né en 1985 comme Abel Quentin, nom de plume de l'avocat pénaliste, Alberic de Gayardon.

Jean Roscoff professeur de faculté à la retraite coche toutes les cases, divorcé, plus ou moins alcollique, père d'une fille lesbienne. Il parvient à publier en 2020 un essai sur un poète méconnu, américain et communiste, installé en France qui s'est tué dans l'Essonne en 1960 en voiture comme Albert Camus cité à plusieurs reprises par Abel Quentin.

Les notions de « racisé », « privilège blanc », « appropriation culturelle », « intersectionnalité », viennent sactionner son essai qui a le malheur de ne pas mentionner que Robert Willow est noir.
Pour n'avoir pas compris que les temps ont changé, le héros babyboomer blanc hétérosexuel, qui ne maîtrise pas les “éléments de langage” actuels et surtout les notions sociétales que ces éléments recouvrent se trouvent harcelé par les réseaux sociaux avant que ces media ne passent à autre chose.

Dans son livre très fouillé sur le plan documentaire et historique, l'auteur détaille les dérives des mouvements anti-racistes, décrit les magouilles des milieux littéraires, et évoque l'infinie bétise chargée de haine des des réseaux sociaux.
Pour autant, j'ai éprouvé un certain agacement à la lecture de cet ouvrage, qui a tout d'une leçon d'un jeune homme prétentieux sur lequel plane l'ombre de Michel Houellebecq, leçon au vieux monde qu'il juge rabougri.
Les personnages secondaires sont tous caricaturaux, la fille lesbienne en ménage avec une psychorigide qu'on pourrait qualifier de staliniennne, l'ex-épouse bienveillante malgré tout, Marc l'ami de toujours, devenu brillant avocat ( un portrait en creux de l'auteur ?) l'éditeur enthousiaste puis lâche, le journaliste de télé retors.

Le livre, qui n'est certes pas un essai, manque d'une réflexion pertinente et profonde sur le mode de fonctionnement des médias aujourd'hui, le lynchage anonyme sur les réseaux sociaux, et sur l' équilibre nécessaire entre liberté d'expression, respect d'autrui, et nécessité de vérité.
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désolée mais je n'ai pas aimé du tout. l'écriture est pourtant belle mais ce livre m'a déprime. les états d'âme du personnage tout ce qui lui arrive m'a déprime. c'est un livre politique un livre d'homme ou les femmes ne sont qu'en toile de fonds. aucune émotion pour moi si ce n'est que ce mal être du héros. je préfère largement lire Houellebecq a qui j'aurai certainement mis 5 étoiles pour traiter ce sujet.
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Cela lui donnait un genre citoyenne du monde, étrangère dans sa propre ville, constamment jetlaguée, ou de nympho mystérieuse... p72

Ce personnage de prof spécialiste de la guerre froide à la retraite désoeuvré avec sa fille lesbienne, me laisse froid. C'est le genre de roman qui me donne envie de relire Zola ou n'importe quel véritable écrivain.

N'est pas Bukowski qui veut...
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Un roman qui début bien avec un personnage désenchanté au possible qui traine son mal être et s'interroge sur le sens de sa vie, mais bien vite trop de rhétorique tue le plaisir de lecture.
Le sens de l'histoire pour le personnage n'est pas universel et nuit au plaisir de lecture
Lecture abandonnée
Plutôt Patrice Jean
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Racisé, conscientisé, intersectionnel… autant de mots qui semblent familiers, ou presque. Un peu bizarres, un peu triturés quand même. La première fois que je les ai entendus, c'était dans la bouche de mon fils et j'ai cru qu'il commettait une maladresse. Depuis, je les ai entendus des dizaines de fois et j'ai compris que, comme le héros du roman d'Abel Quentin, c'est moi qui avais loupé une étape…

Jean Roscoff termine sa carrière de prof d'histoire à la fac de Paris VIII. Cet ancien militant de SOS racisme garde une certaine nostalgie de ses années de jeunesse où il était de toutes les marches et de tous les concerts organisés par le mouvement d'Harlem Désir. Certes, depuis, son militantisme a pris un coup dans l'aile, et il ressemble plus aujourd'hui à un vieil ours replié dans sa tanière qu'à un ardent défenseur des valeurs d'égalité et de fraternité. Son projet, désormais, est décrire une biographie.

Il s'intéresse en effet de très près à un poète américain qui était venu dans les années 50 rejoindre les rangs des existentialistes germanopratins. Il ne s'agit pas d'une première pour Roscoff qui avait déjà publié dans les années 90 un ouvrage sur les époux Rosenberg jadis accusés d'espionnage et exécutés en pleine guerre froide, et ce en dépit de la mobilisation internationale que cette condamnation avait soulevée. Roscoff comptait en effet définitivement établir leur innocence. Deux jours après la parution de l'ouvrage, l'ouverture des archives américaines venait confirmer leur culpabilité… ruinant durablement la légitimité et la soif de reconnaissance de l'historien.

Qu'à cela ne tienne, il n'est jamais trop tard pour bien faire et la retraite va lui permettre de remettre le couvert en établissant le rôle déterminant de l'engagement communiste dans la destinée de Robert Willow. Publier un livre consacré à un poète, qui plus est méconnu et chez un tout petit éditeur, voilà qui promet une diffusion confidentielle, mais sans doute moins encline à controverse.

Et en effet, c'est le calme plat. Jusqu'à cette soirée de lancement où l'une des personnes présentes l'interpelle : Willow était communiste à une époque où ceux-ci faisaient l'objet d'une chasse aux sorcières. Dont acte. Mais qu'en est-il de sa couleur de peau ? Etre noir dans les années 50 aux Etats-Unis n'est-il pas un élément au moins aussi déterminant ? Pourquoi avoir négligé ce facteur ? Une intervention qui marque le départ d'une incroyable campagne de bashing amplifiée par les réseaux sociaux au cours de laquelle Roscoff sera sommé de s'expliquer, de se justifier, alors même que s'exprimer sur un tel sujet lui vaut d'être accusé de faire de l'appropriation culturelle.

Avec son personnage d'homme vieillissant totalement dépassé, c'est non sans humour qu'Abel Quentin s'attaque aux dérives identitaires que nous connaissons aujourd'hui et à la formidable caisse de résonance que leur offrent les réseaux sociaux. le tableau, à peine caricatural tant le réel est souvent dénué de toute forme de modération, est assez fidèle à ce que l'on peut connaître. Et c'est peut-être de là que vient le manque d'enthousiasme que j'ai eu à le lire : après une mise en place qui m'a paru longue et poussive, j'aurais aimé quelque chose de plus piquant. Car tout tout m'a semblé trop lisse dans ce roman : l'écriture comme la construction qui produisent un instantané non dénué d'intérêt, non déplaisant, mais pour moi sans véritable densité littéraire. Dommage.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Plutôt déçu. Un bon thème, mais l'impression de lire du sous-Houellebecq, et plus précisément du sous-"Soumission" : même fil directeur (l'écrivain Huysman dans l'un, le poète Willow dans l'autre) et même profil pour le personnage principal (un homme dépressif subissant les événements). A noter : une possible erreur de concordance des temps à la page 64 de l'édition J'ai Lu : "Et si je découvrais un grenier où s'entasseraient des manuscrits inédits ?" Cela dit, j'aurais vraiment aimé apprécier ce roman.
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