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Je n'ai pas lu le livre mais j'ai vu le film : Effroyables jardins. Beaucoup d'émotions dans ce film. Alors en lisant la quatrième de couverture de ce livre, je me suis lancé.

Le narrateur se destine au métier de diplomate. Pour se faire, il part en Allemagne afin de faire un stage de 3 mois pour son mémoire.

En Allemagne, il est est logé chez Theodor, très fier de recevoir un Français voulant faire oublier le comportement des nazis. Il y rencontre Inge, qui lui sert de guide, et dont il tombe immédiatement amoureux.

Pendant son périple, il va rencontrer un homme qui va se révéler être le tortionnaire de son père…

Ce petit livre, il ne fait que 75 pages, m'a déstabilisé au départ. En effet, on assiste aux atermoiements d'un amoureux transis qui ne sait comment se déclarer et qui passe aussi beaucoup de temps à boire de la bière. En fait, il ne s'y passe pas grand chose
J'ai failli abandonner… et devant le peu de pages qui me restait à lire, j'ai continué.
C'est dans les dernières pages que tout se joue. Les révélations et les émotions s'accumulent. Dans ces pages, chaque mot est fort et l'on sent la tension que subit le narrateur.

Le livre se termine sur un cri de douleur qu'il m'est malheureusement pas possible de citer au risque de spoiler l'histoire.

Un petit livre qui a tout d'un grand.
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Aimer à peine, se situe juste un ton en-dessous d' Effroyables jardins.
Un ton seulement.
Une histoire des mornes années 70 dans une Allemagne coupée en deux...
Une Allemagne où les vrais héros son discrets et où règnent quelques relents des miasmes d'un nazisme qu'on voudrait effacer... Où certains anciens dignitaires ont repris du poil de la bête immonde.
Le fils du héro croise le bourreau. La fille du bourreau croise le fils du héro.
1972, et ces jeux olympiques de Munich de sinistre mémoire! Les années de plomb et la RAF, la bande à Bader en arrière-plan!
Un amour naît et meurt aussi vite, comme la flamme d'une allumette dans un vent trop fort pour elle.
Les démons sont de retour, et le clown va revenir.
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Relecture quelques années plus tard. C'est cette tendresse de Quint que je retrouve intacte, son amour pour les siens au sens large.
Son humour qui peut grincer être un peu trop volontariste parfois mais, il sait dessiner nos sourires .
Son autodévaluation est toujours présente et pesante.
Il ne se fait pas de cadeau, se traite comme le dernier des derniers, le plus moche, le plus maladroit, le plus....
Cette histoire est extravagante comme la vie peut l'être parfois.
Elle commence tres fort:par un tango poussif et du Camus mal interprété..
C'est une petite pépite d'humanité qui surgit d'une hécatombe .
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Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s'est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ?
L'interrogation de Lionel Duroy est fracassante, le silence qui suit est intense, interminable, dissolvant la déflagration du temps, la balle est meurtrière et le silence immortel.


Michel Quint dans Aimer à Peine, la suite d'Effroyables Jardins, pose le même silence.
Pourquoi Inge la fille du commandant SS, bourreau du père de Lucien est tuée, alors qu'elle tenait dans les mains le revolver préféré de son père ?

Deux pères, deux filles, les mêmes découvertes tardives, des mots édulcorés, le passé recomposé pour faire bonne figure et pour le père de Inge l'homme providentiel avait construit une église en bienfaiteur, qui pouvait soupçonner... ?

Comment se reconstruire après de tels aveux ?

Théodor THiel devant l'arrogance de l'ancien chef SS, face au fils d'André le résistant, chante le Temps des Cerises , comme une réponse à la honte que ressentent les rescapés de ces horreurs, et l'impunité dont certains font encore l'objet.

Les paroles de Camus et d'Apollinaire ne disent que la souffrance.
« parce qu'il serait bon que les enfants ne meurent pas de la faute des pères ».
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Aimer à peine - Michel Quint

Aimer à peine est une suite ou plutôt un deuxième volet d'Effroyables jardins. On y retrouve le jeune garçon d'effroyables jardins, devenu adulte. Il raconte à son père de façon posthume, puisque l'on est en train d'enterrer celui ci. Ce qu'il lui est arrivé en Allemagne pendant l'été 1972 au cours d'un stage afin de préparer un mémoire pour ses études.

C'est une histoire d'amour «invraisemblable», où les héros d'effroyables jardins refont surface en quel que sorte. C'est un beau texte sur l'amour, le hasard, les destins croisés.
Avec humour et tendresse mais aussi sobriété l'auteur nous conte les enchaînements de cette histoire où dans un moment très dramatique le narrateur se retrouve face au bourreau nazi de son père.

C'est un texte très fort et très émouvant et plein de questionnement doit-on haïr, crier vengeance tant d'année après, comment réagirait on dans de pareilles circonstances. Beaucoup de questions, pas vraiment de réponses, à nous de voir.

Un texte à lire absolument
Challenge ABC 2014/2015
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Après nous avoir raconté l'histoire de son père dans Effroyables jardins, c'est sa propre histoire que nous raconte maintenant le fils.
Nous sommes en 1972, il est en Allemagne pour un stage, et est reçu par une famille chez qui il va vivre.
Il ne peut s'empêcher de penser que le père de famille est peut-être un ex-nazi.
Mais c'est avec lui qu'il va faire la tournée des tavernes le dimanche.
Et contre toute attente, il va rencontrer le tortionnaire de son père.
Il va aussi faire la rencontre de Inge, jeune fille dont il tombe tout de suite amoureux, mais cette dernière finira par lui avouer que non seulement elle a intégré la bande à Bader qui sème la terreur en Allemagne des années 70, mais aussi qu'elle va se marier avec un soldat américain stationné dans cette Allemagne d'après-guerre coupée en deux.
Et tous trois iront en ce matin du 5 septembre 1972 assister aux JO de Munich et se retrouveront à nouveau confrontés à l'horreur.
Un joli livre qui nous interroge de savoir si les humains ont définitivement banni le mot « paix » de leur vocabulaire.
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Dans une longue explication d'un fils à son père qui vient de décéder et donc auquel il n'a pas eu le temps de le dire, M.Quint nous délivre un beau roman, aussi court et intense qu'"Effroyables jardins" mais en plus mélancolique et avec plus de questionnement aussi.
Son séjour en Allemagne, en 1972, au moment des JO de Munich, si dramatiques, sa rencontre avec la belle Inge qui lui fera tourner la tête et qui lui fera découvrir sa personnalité si surprenante et enragée. Et il rencontrera aussi le bourreau de son père, de 1942 et ce moment dans le livre est sûrement, à mon avis, le plus fort, le plus intense de par sa soudaineté et de par les réactions diverses qu'il va provoquer...
Bref, ce petit livre est touchant, fait réfléchir sur ce qu'on doit faire, ce qu'on peut faire, ce dont on est capable de faire et ce que l'on laisse faire par lâcheté ou par ignorance ou encore par fainéantise...
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Il aurait peut-être fallu relire Effroyables jardins pour reprendre contact avec le narrateur et son père, et me poser avec eux plutôt qu'en faire une lecture hachée (trompée par sa petite taille parfaite pour un livre de sac ) pour aimer pleinement cette histoire qui interroge sur l'humanité (vouloir s'amuser, tomber amoureux, vivre) après l'horreur des nazis - JO de 1972 à Berlin. Effacer les traces, les réparer... quelles responsabilités pour ceux qui restent et les enfants de héros ou de bourreaux ?
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Un livre subtil qui fait suite au remarquable "Effroyables jardins". Il est plus difficile et plus ambivalent que ce dernier mais cela en vaut la peine (sans jeu de mots).
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Ce très court roman est une sorte de longue lettre de l'auteur , jeune étudiant à son père qui vient de décéder . Nous sommes en 1972 au moment des attentats terroristes aux Jeux Olympiques de Munich .
Il rencontre Inge , une jeune allemande dont il tombe amoureux alors qu'il séjourne en Bavière pour faire un mémoire sur les coulisses politiques du milieu sportif . Il découvre que le club équestre de l'endroit est tenu par des notables anciens nazis et que les clubs de foot-ball ne sont pas plus clairs . La plupart des gens qu'il rencontre ne lui semblent pas avoir renié leur passé . Il rencontre même l'officier allemand qui arrêta , à titre d'otages son père et ses amis résistants qui venaient de faire sauter un transformateur et les envoya en camp de concentration au lieu de les fusiller . Sa liaison avec Inge finira tragiquement et montrera ainsi que malheureusement les enfants paient souvent pour les erreurs de leurs parents .
Une longue méditation sur le courage et la lâcheté , la mémoire et l'oubli , dans un style agréable et émaillé de quelques mots et expressions chtimi .
La mort qui est présente dans tout le livre lui donne un ton un peu triste et mélancolique . Mais il ne laisse pas indifférent et donne à réfléchir .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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