Quand "Mon père, ce blaireau" devient "Mon père, ce héros".
J'emprunte ce livre à ma médiathèque pour le challenge ABC, parce qu'il est court.
En lisant, je me dis que tout ressemble fortement à un film que j'avais vu mais dont je ne me souviens plus du titre. Surtout le passage mémorable du trou et du soldat allemand autour qui a un comportement humoristique. Je me dis alors que notre
Michel Quint ne s'est pas gêné de plagier un film populaire...
Le film était en fait l'adaptation d'un livre, ce livre, et le film porte le même nom,
Effroyables jardins ! Film sorti en 2003, avec Jacques Villeret, André Dussollier, Thierry Lhermitte et Benoît Magimel.
Je remercie NathalC pour sa critique qui parlait également du film et qui m'a mise sur la voie.
Roman court d'une soixantaine de pages, qui prouve qu'il n'y a pas besoin d'écrire un pavé pour faire ressentir des émotions fortes sur un sujet aussi sérieux : la guerre, et en particulier la seconde guerre mondiale et les actions résistantes.
Le narrateur raconte qu'il avait honte de son père, professeur, qui passait son temps à faire le clown quand l'occasion se présentait. le cousin de son père, cousin Gaston devient le narrateur et lui raconte tout, dans son patois du chnord. Ils ont vécu et survécu à la guerre, et ont fait une rencontre pour le moins peu banale.
L'image du fils pour son père et l'entourage de son père change alors radicalement.
On ne connaît pas toute la vie d'une personne, même ses proches.
Chacun a des secrets et souvenirs enfouis en lui, autant de blessures que de plaisirs.
Idée judicieuse que de commencer le roman d'une façon peu compréhensible (le procès de Maurice Papon), pour ensuite mettre le fils narrateur avant de laisser s'exprimer le cousin Gaston qui balance son sac et ses souvenirs de guerre.
Le devoir de mémoire est et restera toujours aussi indispensable, pour ne pas oublier qu'à cause de la bêtise humaine et le pouvoir, le monde peut basculer du jour au lendemain vers l'obscurantisme.