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3,25

sur 1585 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
j'étais très enthousiaste lorsque j'ai découvert que j'allais étudier cette oeuvre. en effet, j'avais travaillé quelques extraits de "Pantagruel" du même auteur (qui s'avère être le père de Gargantua) en histoire l'année dernière et ça m'avait bien plu.

on m'avait bien prévenue, pour lire ce roman il faut faire abstraction du vocabulaire très trivial. l'auteur le dit lui même dans son adresse "Aux lecteurs" d'ailleurs : "Défaites-vous de toute affection, / Et le lisant ne vous scandalisez." je vous assure que je m'y suis efforcé. j'ai vraiment essayé de passer au-dessus des mots. mais s'il y a bien quelque chose avec laquelle j'ai peu de patience c'est bien les termes tels que "merde". ça m'irrite, ça m'énerve, en somme ça m'agresse. alors je veux bien le supporter dans une discussion, mais pitié, pas dans un livre !! ce fut pour moi un énorme frein pour apprécier le livre.

la première et troisième partie m'ont passablement ennuyée... à l'inverse de la deuxième où je me sentais beaucoup plus investie et enthousiaste.

de nombreuses phrases m'ont particulièrement plu et sur lesquelles je me suis attardée avec joie ! d'ailleurs, en parlant de joie, j'ai réussi à rire quelques fois !

tout ce qui précède vient de ce que j'avais pris comme notes peu de temps après avoir fini ma lecture. plus d'un mois plus tard, je ressens la même chose. MAIS ! maintenant que j'ai bien commencé à l'étudier, je pense que je l'apprécie davantage. tout de fois, s'il y a bien quelque chose à propos de quoi je ne pense pas changer d'avis de sitôt est que, si je ne passe pas un bon moment lorsque je suis dedans, découvrir par la suite tout ce qui se cachait derrière ne peut pas faire disparaître ce sentiment. oui, certes, c'est une oeuvre passionnante, j'en ai consciente. mais au moment de ma lecture, ça ne m'apparaissait pas du tout. alors je le prends en considération, mais l'impression durant la découverte me semble tout de même plus importante. et là, elle fut pour moi plus désagréable qu'autre chose...

(issu de mon compte Instagram @l.iris.me)
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Je pense qu'il faut être indulgent, car c'est, à mon avis, un des tous premiers vrais romans ! Rabelais se situe dans le courant humaniste d'Erasme et Montaigne. A cette époque, l'Eglise catholique, toute puissante, est surtout représentée en France par les docteurs de la Sorbonne ; or Rabelais, dans la première partie de ce livre, s'attaque à eux, il avance donc à fleurets mouchetés !
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Vers Chinon, lieu de naissance de François Rabelais ( 1483 ), mais aussi de son héros, Gargantua ( vers 1420 ). Gargantua vit au royaume de son père Grandgousier, avaleur de litres de vin de de kilos de victuailles ... comme Obélix.
Une vieille femme ayant bouché les sphincters de Gargamelle, la femme de Grandgousier, car elle chiait ses tripes par kilos, le foetus Gargantua n'a pas d'autre solution que de grimper et de sortir par l'oreille d'icelle !
Calambours à la louche, jeux de mots, grossièretés, farces, jeux littéraires, mots-valises, néologismes, situations comiques, contrepèteries, anagrammes, rébus, élucubrations inversions, satires, lapsus, outrances, coqs à l'âne sont le lot de la première partie, visant, sans doute, à mettre les docteurs en théologie dans la confusion ( est ce du lard ou du cochon ? )
En effet, Rabelais démontre l'inefficacité de ces grands savants, quant à l'instruction des élèves, et ne veut sans doute pas se retrouver décapité comme Thomas More, cette même année en Angleterre, ou exilé !
Gargantua, très intelligent et très grand, est envoyé à la Sorbonne pour y apprendre la scolastique, par des docteurs très savants en jargon théologique, notamment Janotus, son premier précepteur ; mais il n'apprend que la paresse ! Tout cela est décrit par le narrateur, non pas François Rabelais, mais Alcofribas Nasier, anagramme d'icelui, pour sans doute, le protéger des foudres de la Sorbonne !

Si vous survivez au tsunami de cette première partie, que je compare à "Le bruit et la fureur", ou certains écrits de Nietzsche,la deuxième partie, la guerre contre Picrochole, se lit aisément, et c' est un lac calme, en comparaison ! Même si Picrochole-le-bileux, le colérique, est un tyran aussi bête que ses pieds, et que, semble-t-il, Rabelais compare à Charles Quint.

La troisième partie, que j'appelle le pardon, est intéressante, mais un peu naïve.
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Je pense que la première partie, brumeuse, comme "Les Provinciales" de Pascal ou même certains ouvrages de Nietzsche, est une protection contre les jésuites de la Sorbonne, l'église catholique étant encore très puissante !
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Outre les jeux de mots, farces de Polichinelle, Rabelais fait un vrai roman, rare en 1534, et c'est même, dans la partie deux un essai courageux contre les moines oisifs, les docteurs doctifiant des mots hasardeux, les indulgences, bref, tout le système catholique, ainsi que la lenteur de la justice.
Dans la troisième partie, c'est un véritable plaidoyer pour la paix qui se situe dans le courant philosophique et humaniste d'Erasme et de Montaigne.
Voltaire, avec Micromégas, reprendra le système de "Le bon gros géant" ainsi que Roald Dahl.
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"Résumé : Qui ne connaît pas Gargantua ? Ne vous a-t-on jamais dit que vous aviez un appétit "gargantuesque" ? Si tel est le cas, soyez heureux. Car Gargantua est un personnage mythique de la littérature française du XVIe siècle. "….......... Lecture agréable et drôle !
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Quelle frustration ! Oeuvre historique de la Renaissance dont le sens caché m'échappe…

Incontestablement, la prose est de qualité ; Rabelais a fait progresser la langue Française ; c'est un auteur d'avant-garde, tant dans le style que dans le fond.

Alors, je suis agacé d'être imperméable à la substance du texte. J'ai été plongé dans une tiédeur déplaisante, car la forme - déjà innovante pour l'époque - me maintenait en éveil, mais l'histoire était d'une grande vulgarité. Je m'imaginais que Rabelais était un De La Fontaine avant l'heure, qu'il s'agissait d'un humour subtil ; quelle fut ma surprise en lisant de telles obscénités…

En bref, le second degré m'échappe ; je dois manquer de références historiques, car je ne doute pas un instant que cette oeuvre a marqué son époque. Je me risque à penser que Rabelais est paradoxalement devenu une lecture de Sorbonnard. le temps a gommé notre capacité à lire ce genre d'oeuvres, désormais elle n'a d'intérêt que pour les académies...

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Belle lecture jeunesse
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J'ai étudié Gargantua de François Rabelais en cours de Littérature. Habituellement, les romans de ce genre se situent dans le lieu de la réalité pour que le lecteur y accorde un minimum d'intérêt. Pourtant avec Rabelais d'emblée nous tombons dans le pays des Merveilles. A travers cette fantaisie, il exprime des opinions intéressantes. Ce livre est à lire avec humour. Il m'a parfois surpris mais m'a toujours fait rire. Et comme le dit si bien Rabelais au début de son oeuvre : ''Le rire est le propre de l'homme''.
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On dit que Gargantua et Pantagruel font partie des oeuvres majeures de la littérature française. Pour le comprendre il faut dépasser la première lecture et s'inspirer de critiques comme celle-ci : https://lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article675. Pourquoi ?

Gargantua est plus que le récit de la vie d'un géant, aimant la vie et ses plaisirs, recevant une bonne et complète éducation de jeune souverain, aidé d'un bon pédagogue : sport, littérature, arts, combat à l'épée mais aussi gestion d'un royaume en souverain juste et bienveillant. On appréciera la gestion de la guerre contre Picrochole (que celui-ci a déclenché par avarice, égoïsme, et appât du gain) qui rend Grandgousier (le père) et Gargantua encore plus populaires et aimés qu'auparavant alors que Picrochole finira seul et miséreux. C'est déjà un message de l'auteur : il montre à quel point l'art de la guerre est un art subtil, que la diplomatie vaut mieux que la guerre mais qu'il faut la faire quand c'est nécessaire. Je retrouve des inspirations de Sun Tzu et peut-être que François Rabelais s'en est inspiré…

On pourrait penser que, pour le reste, l'oeuvre de Rabelais n'apporte pas grand-chose. Dans la première partie du récit l'auteur conte la vie de Gargantua jusqu'à son retour de Paris pour la guerre contre Picrochole. Une histoire amusante avec des situations cocasses, par exemple quand le jeune Gargantua de cinq ans cherche le meilleur moyen de se « torcher le cul » avec tout ce qui passe jusqu'à trouver que c'est avec un oisillon que c'est le plus doux... ou encore quand l'auteur cite tous les jeux et distractions de l'époque (ça prend plusieurs pages…) mais on ne voit pas l'intérêt de cet étalage en usant en outre d'un langage vulgaire et scatophile. Il faut peut-être voir derrière l'oeuvre, d'apparence légère, une satire, tantôt dépréciant certaines coutumes de l'époque, tantôt valorisant certaines actions (comme la gestion de la guerre).
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Gargantua ? Gargantua ??? Pour beaucoup, cela ne fait aucun doute, ce livre est un chef-d'oeuvre. Beaucoup d'autres regardent sans doute avec mépris cet ouvrage. Pour ma part, je me place dans une position intermédiaire. Sans être un chef-d'oeuvre, Gargantua me semble être un ouvrage léger relativement passable, assez plaisant. Inutile de dire que je vois quelque problème dans l'humour rabelaisien, tant vanté ; en effet, il me semble que c'est une chose loin d'être subsidiaire, en matière d'humour, de faire rire. Cet humour était sans doute là pour faire vendre son ouvrage. Aucun intérêt. Il faut voir aussi, dans Gargantua , une épopée chevaleresque. Une preuve que durant la Renaissance, au temps des puissantes canonnades, on rêvait encore à s'embrocher les uns les autres. Mais le temps est une chose qui passe, et le passé sous le présent s'efface. La chevalerie deviendra bientôt inactuelle : on aura plus de Gargantua, on aura Don Quichotte.
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Etudié à l'école j'ai apprécié a ma première lecture mais a la seconde j'ai été déçue et me suis ennuyée
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Délices et démesures se font fêtes et ripailles aux banquets de ces chapitres sans fin où réjouissances et plaisirs s'invitent.

Rivalités et batailles résonnent aux campagnes meurtries.

Trahisons, colères et rédemptions finissent en banquet......
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