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sur 3243 notes
Résume succinct de ce roman : un trésor jeune homme tombe amoureux d'une femme mariée, Marthe. le mari, Jacques, est au front (première guerre mondiale).
Marthe et le jeune homme entame une idylle...

Amour passionnel, infidélité, jalousie,...

A son époque ce roman a sûrement dû choquer et passionner les foules.
Je n'ai pas aimé ni l'histoire (fade), ni les personnages, ni le style (les phrases à rallonge avec une virgule tous les 4 mots parce qu'entre temps l'auteur veut insérer un détail dont il vient d'avoir la brillante idée)... j'ai mis beaucoup de temps à le lire malgré le peu de pages, c'est vous dire que j'y allais à reculon.
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J'avais lu ce classique il y a 20 ans environ et il ne m'avait pas laissé un grand souvenir. J'ai décidé de le relire et décidément je ne suis pas séduite par ce roman. le sujet, l'écriture, l'originalité de mettre en lumière la vie de l'arrière pendant la première guerre mondiale, tout cela suscite mon intérêt. Mais la description des états d'âme de deux jeunes gens, la description des sentiments m'ont semblé traîner en longueur et ont fini par m'ennuyer fermement. Seule la toute fin m'a touchée.
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Si je ne dois juger que le livre, mais enfin, qui suis-je pour juger ?
Rien qu'une jeune admiratrice de la littérature, une amoureuse des causes perdues, tout comme l'amour que le personnage éprouve pour Marthes, et pourtant ! Quel roman, qui rappelle à chaque page la complexité de l'amour, tout ce qu'il a de grand et de déroutant, jusqu'à la folie pure et dure qu'il peut nous porter !
J'ai aimé palier au calme de ma propre vie amoureuse, grâce à ce roman. Et je ne le regrette pas !
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Une passion, comme tant d'autres auteurs ont pu céder au désir de la coucher sur de tristes feuilles blanches, c'est un livre très court qui se lit en deux heures tout au plus, l'auteur va donc a l'essentiel, malgré de beaux passages on est loin tout de même De Stendhal (le rouge et le noir), des souffrances du jeune Werther.
C'est un bon petit livre mais qui certainement n'a pas assez de substance pour rester sur les sommets de la littérature assujétie aux amours impossibles.
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« Le diable au corps » est le premier roman de Raymond Radiguet, publié en 1923.
L'auteur utilise le passé simple presque tout au long de son livre, ce qui donne au récit son style volontairement classique.
C'est la chronique d'une passion brûlante dans l'ombre de la guerre que revit le narrateur devenu adulte.
Cette distance temporelle lui a permis de réfléchir sur ses contradictions et ses erreurs.

« Un dimanche d'avril 1917 », François, jeune homme de quinze ans, rencontre Marthe, une jeune femme de bientôt dix-neuf ans. Elle inspire d'emblée le désir de François. Il est subjugué par la sensualité et la beauté de Marthe. Elle est fiancée à un soldat parti au front qu'elle épousera bientôt.
François le collégien finit par séduire Marthe, et ils vont vivre une liaison passionnelle.
Un roman initiatique raconté à travers le regard d'un adolescent qui décrit toute la complexité des sentiments amoureux.
« (…) c'est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l'embarras. »

J'ai vu dans cet amour intense toute l'innocence de la jeunesse, et une certaine « insoutenable légèreté. » Un amour par avance condamné et au contour amoral.
Marthe et François vont vivre leur histoire exclusivement et sans concession. Ils se moquent des conventions sociales et de la morale bourgeoise, et s'abandonnent à leur désir avec une liberté qui scandalise.
Mais l'idylle entre les amoureux est troublée par leur entourage et par les enfantillages de l'adolescent. Sa naïveté, ses mensonges, ses faux-fuyants, démontrent qu'il est encore immature. Et Marthe, toute jeune aussi, méprisée de ses voisins, se montre d'une grande candeur.
Cette passion, vécue dans le sursis, suscite des réactions contrastées. Il y a le père de François qui se montre très tolérant, animé par une sorte de fierté masculine. Et cette scène burlesque où les voisins malveillants de Marthe organisent un repas pour laisser entendre aux invités les ébats des jeunes amants.
Mais le couple se révèle aussi inconséquent et cruel. François, par exemple, dicte à Marthe des lettres d'amour adressées au mari resté au front.
Et même si les obstacles font que François se sente homme, c'est son incapacité à prendre une chambre dans un hôtel parisien tant il est timide qui va sonner le glas.
Cet apprentissage de la passion amoureuse va prendre une tournure tragique.

« Le diable au corps » est publié le 10 mars 1923 par Bernard Grasset. Il est au centre d'une promotion spectaculaire et inédite.
« Le premier livre d'un romancier de dix-sept ans. » C'est ainsi que l'éditeur présentait Raymond Radiguet quelques jours avant la parution de son roman.
Et c'est la première fois qu'un livre fait l'objet d'un « clip » qui sera projeté dans les salles de cinéma.
Si le roman est un grand succès en librairie, il sera aussi considéré comme scandaleux dans le Paris d'après-guerre.
Cette guerre - « 4 ans de grandes vacances » pour le narrateur – est considérée comme un prétexte pour écarter le mari trompé.
Ce qui choque, moins de cinq ans après la fin du conflit, ce n'est pas la liaison adultère, mais essentiellement le fait que les amants profitent de la guerre pour vivre leur passion.

J'ai trouvé ce livre sublime du début à la fin. Raymond Radiguet, l'enfant prodige, mort en décembre 1923, a traversé le monde littéraire à la vitesse de la lumière. Un talent précoce qui n'a eu le temps que d'écrire deux romans et un peu de poésie.
Ce fut une lecture intense et inoubliable, tant l'auteur m'a impressionné par sa maîtrise de la langue et la modernité de ton.
« Le diable au corps » est un grand récit d'amour tragique, un chef-d'oeuvre plein d'insolence qui n'a pas pris une ride.
Incontournable.
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J'ai décidé cette année de relire des classiques.

Et, pour ce faire, j'inscris dans mes programmes de lectures au moins un roman ou une nouvelle du XXème siècle et du XIXème siècle par mois, tout en faisant moins régulièrement des incursions dans des siècles plus anciens ... 

J'avais depuis longtemps ce roman de Raymond Radiguet dans mes Billy. Je me souvenais du film, avec Gérard Philippe et Micheline Presle, regardé il y a bien longtemps avec ma grand-mère, au grand dam de ma mère qui me jugeais bien trop jeune pour suivre ces aventures sulfureuses ! 

L'action se déroule en 1918, et le narrateur, un lycéen d'environ 16 ans, raconte son aventure avec Marthe, mariée à un soldat parti au front. 

Une passion, un amour fou naît entre ces deux là. Les parents du garçon ferment les yeux, surtout le père, fier et complice des actions du fils. Il découche la rejoint chez elle, faisant le mur, mais ils sont rapidement repérés par des voisins, le propriétaire et s'ensuit un souffle de scandale ... 

L'histoire d'amour s'étiole, au gré des difficultés de lieux de rencontre. Marthe annonce sa grossesse ... 

Son mari ne saura rien de cette incartade.

Et quand Marthe meurt des suites de son accouchement, à la fin de la guerre,  le narrateur reprend sa vie ses études et le roman s'achève ! 

Une jeune femme exaltée, mariée trop tôt à un soldat qui la délaisse par la force des choses. Un jeune garçon romantique à souhaits, qui se prend pour un homme, qui s'ennuie au lycée après des années d'enseignement avec un précepteur qui lui ont fait prendre de l'avance sur ses semblables. Une histoire qui s'achève tragiquement ...

Un roman qui m'a d'abord plu par la mise en place de l'histoire, les descriptions de ces journées d'avant la guerre où tout semblait paisible, la description des trajets en train entre la campagne des bords de Marne et Paris (par ce qui doit être aujourd'hui le RER A) ...

Mais que j'ai trouvé mièvre cette histoire d'amour, cette jeune femme mariée trop jeune (pour jouer à la grande ? quitter ses parents ? on n'en saura malheureusement rien) ...

Un auteur à peine plus âgé que son héros,dont ce roman montre le manque de maturité mais quise  montre cependant prometteur. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Court roman d'un très jeune homme au coeur de la Grande Guerre. Parenthèse scandaleuse en 1917, loin du bruit des canons.
Moment suspendu, volé où tout se révèle possible. le narrateur, 17 ans, jouit d'une grande liberté physique et morale, Marthe, jeune mariée de 2 ans son aînée se retrouve seule lorsque Jacques, son époux, part au front.
Dans une campagne proche de Paris aux bords de Marne ils vont vivre leur passion. Égoïste et insouciant voire provocateur le narrateur, imbu de son pouvoir, exerce son ascendant sur Marthe. Influençable Marthe va au-delà de ce qu'il souhaite. le sait-il lui-même, au fait ? Elle va jusqu'à se montrer cruelle envers son époux lors de ses brèves permissions.
Une histoire faite de rendez-vous illicites, de moments de passion, de malentendus,de dissimulations aux familles et à la société. L'issue ne fait pas de doute même si elle sera pire que ce que l'on redoutait.
Moment subversif dans la littérature ce roman pâtit du peu d'empathie que l'on ressent envers les personnages principaux. Aujourd'hui ,plus que l'adultère, plus que la trahison de Marthe on est confondu par l'absence de scrupules des deux jeunes amants. Rédigé peu après les faits le narrateur fournit dans son récit les armes contre lui-même.
Le roman se lit comme on regarde un vieux film en noir et blanc, comparable au grain de l'image la maîtrise de l'écriture nous emporte délicatement vers un passé révolu.
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Chef d'oeuvre du roman d'amour.

Pendant la Première Guerre mondiale, (« quatre années de grandes vacances » pour les jeunes garçons !), un adolescent noue une relation amoureuse avec une jeune femme de trois ans son aînée, fiancée, puis mariée, à un soldat parti au front.

Portrait féroce d'un adolescent oisif, roman d'initiation amoureuse, mais aussi atteinte portée à la stature héroïque du soldat, le Diable au corps déroute la critique lors de sa parution, en 1923, et provoque le scandale des lecteurs.

Ce scandale et le décès de son auteur à l'âge de vingt ans, la même année, feront de ce livre un mythe.
> Écouter un extrait : Chapitre 01.

..: Voir la page complète de ce livre audio :..
Lien : http://www.litteratureaudio...
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Cet ouvrage, recommandé depuis si longtemps par ma mère, est vraiment un classique à lire absolument. Je ne regrette pas de l'avoir enfin pris en main. À l'heure des romans pour adolescents stéréotypés et sans saveur, il est temps de voir ce qu'est un bon roman de/pour la jeunesse (même si dans ce cas, le classer dans ce genre est réducteur) !

L'histoire se déroule pendant la guerre mais nous sommes loin du récit de guerre ; celle-ci n'existe que comme personnage secondaire - avec tout de même toute l'importante que vous imaginerez. On y suit, à la première personne, le quotidien d'un jeune garçon qui fait l'expérience de l'amour... durement. Il a "le diable au corps", refuse la raison et apprend douloureusement que suivre ses passions peut conduire au pire. J'ai constaté récemment toute la saveur que prenait un ouvrage dont on ne sait presque rien de l'histoire. C'est pourquoi je ne vous en dirais pas plus.

Je ne saurais que conseiller vivement ce récit très fort sur les émois adolescents écrit dans une très belle langue.
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Poète fantaisiste, adolescent bohème, et de surcroît, protégé par Cocteau, Raymond Radiguet nous dévoile dans ce roman un visage particulièrement grave !

« le Diable au corps » se présente comme un roman d'amour et de l'adultère : tandis que Jacques risque sa vie au front (durant la Première Guerre mondiale), Marthe, la fiancée de celui-ci, le trompe avec un jeune adolescent, François (le narrateur).

Roman d'amour et de l'adultère, c'est aussi un roman d'analyse.
La liaison sensuelle de Marthe et de François est née des circonstances de la guerre, et a été favorisée aussi par la famille de Marthe (d'après le récit rétrospectif du roman).
Mais cette relation (tous les deux sont ivres d'amour fou, malgré tout et contre tous) ne pouvait qu'être vouée à l'échec et présager le pire !
D'un côté Marthe aveuglée par ses sentiments, ses actes, se heurte à la réalité familiale (la peur inconsciente de la trahison à l'égard de son mari, Jacques) et sociale (la peur inconsciente du scandale, en étant la maîtresse d'un gamin).
Et de l'autre, l'impossibilité pour un gamin d'assumer sa paternité (trop épris de liberté, celui-ci s'éclipse lorsque survient la promesse d'un enfant).
Les amours buissonnières des deux jeunes protagonistes (un garçon de 16 ans puéril, cruel ; et, une femme de 19 ans déjà mariée) finiront par une issue tragique : Marthe meurt en laissant derrière elle un enfant (de François) qui sera, par ailleurs « la seule raison de vivre » de Jacques (une fois la guerre terminée, il n'a jamais su l'infidélité de sa femme).

Sous les masques du cynisme et derrière un ton analytique, Raymond Radiguet a su décrire parfaitement dans son livre les malentendus de l'amour ! Et derrière eux, se profile, toujours, l'impossibilité de se connaître ou de vivre tout simplement !
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