La bande dessinée s'ouvre sur un zombie … qui réfléchit ! Il fait une sorte de bilan de sa situation actuelle et veut « aller de l'avant ». Dès le début donc, l'auteur réutilise certains codes du film de genre, mais s'en affranchit également ! Même s'il y a la menace d'un virus et que les contaminés nous rappellent ceux des films de Romero, leur cerveau est toujours opérationnel. Ce qui pourrait paraître comme un sacrilège pour les puristes, permet ici de démarrer une aventure avec des zombies qui veulent se sauver…
On suit donc la lutte de Lynn et Alan, amoureux, qui ne supportent pas leur condition de zombies et leur corps qui part en morceaux… Et ce sont bien eux les plus humains face aux scientifiques qui tentent sans cesse des expériences hasardeuses sur des contaminés et les équipes de « désinfecteurs » de zombies qui ne montrent aucun état d'âme !
Le dessin met bien l'accent sur les scènes gores : on assiste à des morsures, des corps amputés qui continuent à attaquer, tout ceci en gros plan !
Gros coup de coeur pour la boîte de nuit où se rencontrent nos deux héros : elle est peuplée de zombies à moitié démembrés, qui continuent à s'amuser sans leurs bras, leurs jambes…
C'est sanglant et dérangeant mais on ne peut s'empêcher de sourire devant ces contaminés qui se déhanchent ou se battent, comme si de rien n'était !
Mais l'amusement ne dure pas longtemps et Lynn et Alan, aidés de deux compères vont devoir dézinguer à tout va pour espérer s'enfuir… Mais une menace, bien vivante et toute puissante, va décider de leur mettre des bâtons dans les roues… Dans un univers macabre et sans pitié, l'amour entre deux êtres est-il un atout, ou un handicap ?
Des hectolitres de sang et un dénouement inattendu sont là pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim. Et si vous n'êtes pas rassasié, une histoire courte dans la même veine, parue dans Métal Hurlant, vous attend en fin d'ouvrage !
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C'est curieux de lire une série de morts-vivant amoureux et de plus pour la Saint-Valentin afin d'assurer un bon timing. Cependant j'ai bien aimé l'idée que l'amour pouvait dépasser la mort ou qu'il y avait encore un gramme d'humanité chez les zombies qui ont en l'occurrence conscience de leur état.
Bien sûr, cette bd surfe avec l'effet Walking Dead mais elle garde son originalité. Cette course contre la mort ou plutôt contre la putréfaction est assez haletante. A noter qu'elle a même été publiée deux années avant Walking Dead mais sans rencontrer son succès. Par la suite, la réédition en intégrale a voulu se raccrocher à la série culte, ce qui a été perçu comme une malhonnêteté intellectuelle.
L'auteur a réussi tout de même un tour de passe-passe en détournant les codes habituels pour présenter un récit qui tient debout. Il y a quelques brins d'humour dans un monde très sombre et plutôt cruel. Cela fait du bien. On évite également la facilité. C'est du bon travail avec des rebondissements nombreux et inattendus. Graphiquement, je suis un peu moins fan.
Une bd de lovers assez particulière. On va même rencontrer un zombie transsexuel !
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Un virus s'est échappé d'un laboratoire de recherche sur l'immortalité. La majeur partie de l'humanité s'est transformée en zombie. C'est dans ce contexte qu'Alan, mort récemment, rencontre Lynn, une zombie, dont il tombe immédiatement amoureux.
D'après des rumeurs, un lieu abrite un laboratoire de recherche pour faire vivre plus longtemps les zombies... il partent pour trouver ce lieu afin de vivre leur amour éternellement...
Au début, j'ai imaginé une histoire d'amour de zombies mais heureusement je ne me suis pas arrêter à ce synopsis.
L'univers créer par Raffaele est intéressant car il comporte des zombies qui ont garder leur intelligence mais dont leur corps, et donc leur cerveau, se dégrade petit à petit jusqu'à la mort.
Pour une fois, c'est du point de vue des zombies que l'on découvre ce monde de morts-vivants qui pourraient être presque attachants si ils n'étaient pas aussi « amochés » (un couple composé d'une fille avec un bras et un oeil en moins et un mec sans main c'est pas très glamour). le point de vue est en tout cas très original et puis le récit se développe avec cette histoire de virus qui provoque cet apocalypse et enfin cette survie entre plusieurs communautés (vivants, zombies, désinfecteurs...).
Bref une histoire assez prenante dont le seul regret pour moi sont les dessins qui ne m'ont pas accrochés. Peut-être un peu trop sombres (pourtant le sujet est en adéquation) ou la colorisation un peu trop pastel. La bande-dessinée est largement assez violente avec ses décapitations et ses corps décharnés, Raffaele a voulu peut-être nuancé pour éviter une surenchère d'hémoglobine ?
Au final, une bonne surprise avec une BD de zombies très originale et intéressante.
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- qu’est-ce qu’il y a dans ce sac à dos ?
- ben. Ma main.
Tu peux me prendre pour un idiot, mais j’y tiens. Et puis... bah. Elle me rappelle que je suis mort, comme si le bruit ridicule que fait mon cou à chaque fois que je tourne la tête ne suffirait pas !
En ce moment je t’ouvre la tête, ensuite je te piquerai le cerveau avec ces pointes métalliques.
Mais évitons les explications techniques. Ça t’ennuierait...
Disons seulement que ça va faire mal. Très mal.
Il est plus facile de mourir que d'aimer.