J'ai tellement aimé les romans d'
Anne Ragde, notamment La Tour d'Arsenic et
la trilogie des Neshov, que j'attendais beaucoup de ce livre qui m'a finalement profondément déçue.
A
Trondheim dans les années 1960, les habitants d'un immeuble vivent côte à côte à la poursuite de la modernité qu'ils pensent propre à leur apporter le bonheur. Les femmes sont frustrées et passent leur temps à faire le ménage, les hommes insatisfaits, égoistes et désagréables ou tout simplement malheureux. Entre la bombe du 3ème, la ménagère frénétique du rez de chaussée, il y a la coiffeuse anglaise, la jeune mère dépressive, la femme battue.
L'ouverture sur l'extérieure serait elle conditionnée par la pose de judas sur les portes palières ? Et le jeune ouvrier chargé de mettre ces accessoires en place , destiné à ouvrir la porte de la liberté ?
J'ai eu l'impression d'assister à un défilé de personnages sans consistance dans une présentation trop succinte qui ne permet pas de s'y attacher.
La ville de
Trondheim, capitale de la Norvège médiévale qui est une véritable merveille architecturale, n'est qu'à peine évoquée et c'est bien dommage que l'auteur n'ait pas ici retrouvé le lyrisme des descriptions livrées dans le roman "
Zona frigida"
Cette romancière qui est un des piliers de la littérature contemporaine norvégienne avait habitué ses lecteurs à faire beaucoup mieux!