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3,2

sur 219 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Pourquoi les gens qui s'aiment
Sont-ils toujours un peu rebelles
Ils ont un monde à eux
Que rien oblige à ressembler à ceux
Qu'on nous donne en modèle
Pourquoi les gens qui s'aiment
Sont-ils toujours un peu cruels
Quand ils vous parlent d'eux
Y a quelque chose qui vous éloigne un peu
Ce sont des choses humaines ♫
Un homme heureux-William Sheller -1991

Revisitation à la Perec , la vie mode d'emploi
Année 60, guerre du Vietnam, l'année du rat
The Animals, les scarabées, les pierres qui roulent
recettes norvégiennes à chacun sa tambouille
l'obsédée du ménage, l'angoissée
surveille la fontanelle toute la journée,
Cuisine toujours à base de poisson,
son rêve à celui-là , rester à la maison
celui-ci ne supporte plus ses garçons

Folle-Chlore, passion dé-lavée
Défense d'ivoire à travers l'oeilleton
trou de la serrure, plaisir singleton
judas-nana, la peur du qu'en dira thon
et du s' qu'en dit "navet"
n'arête pas le poisson
Pourquoi gueule thon
confirmation, diner de communion
colporteur, aspirateur
autres vies, l'autre meurt
si tu veux le rendre heureux
baisse les yeux
regarde , il frétille de la queue...

Gauss était le prince des mathématiques
avec une couronne, ici, tu fais un enfant roi.
Se gausser des gosses c'est pathétique
je renoue enfin avec la littérature nordique.


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Je renoue avec la littérature nordique....
Ce roman ne ressemble en rien à «  La trilogie des Neshov » ni à «  La tour d'Arsenic. »

J'avoue mon étonnement et ma légère déception, même si l'auteure mène une analyse psychologique fouillée et crédible à propos de l'étude de ces huit familles issues de la classe moyenne : les Foss, Berg, Rudolf, Äsen, Karlsen, Salvesen, Larsen, et Moe ( noms inscrits sur les boîtes aux lettres ).
Ils habitent et se partagent un immeuble dans la banlieue de Trondheim, en Norvège , au milieu des années 60.
Une plongée incroyable , bien documentée au coeur de la condition féminine de ces années- là : témoignage d'une époque révolue , au point de vue historique et culturel. ...

Les femmes fument beaucoup, boivent....font le ménage à fond, papotent , s'épient , médisent , se jalousent , cuisinent, récurent, soupirent, font des permanentes, l'une d'elles fait le ménage toute nue, pleurent souvent, tentent de deviner les secrets des uns des autres, s'ennuient, tentent de profiter de l'arrivée de l'électroménager au sein des foyers .
Mais est ce que le progrès : machine à laver et aspirateur feront le bonheur ?

Ces tranches de vies cocasses ou douloureuses juxtaposées comme le portrait de la petite Nina
trahissent obsessions et contraintes, aspirations , désespoir et/ ou solitude de ces femmes ...

L'auteure aborde des sujets plus graves comme l'enfance maltraitée , la jeune mère dépressive...la femme soumise et effacée , la femme esseulée...
Les maris , gâtés, gentils ou odieux , rêvent de femmes plus sexy ,apprêtées comme celle du troisième , souvent seule ) , plus cultivées , plus indépendantes , plus entreprenantes , moins cancanières ....

Derrière l'apparente légèreté du propos se cachent ces réflexions. ..

L'auteure aborde les spécificités culinaires, culturelles et sociétales de l'époque, la musique des Beatles par exemple ....et bien d'autres détails intéressants ... le gros poste de radio, la presque absence de télévision....
Ce fourmillement de détails donne un portrait sociologique , saisissant , nature de la condition féminine au coeur des années 60:
Pas certain que ce roman choral très agréable à lire reste longtemps dans ma mémoire ...
Quelques erreurs grammaticales ( traduction ) ont gêné ma lecture , je suis peut- être trop pointilleuse ....
Lu d'une traite , emprunté à cause de ma connaissance de l'auteure à la médiathèque ...
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Extraordinaire plongée au coeur de la condition féminine dans les années 60, ce roman de Anne Radge, presque une étude sociologique, nous dresse un portrait saisissant d'une série de ménagères norvégiennes de la classe moyenne dans la petite ville de Trondheim.

Tout le long du livre nous partageons leurs vies et leurs obsessions, le ménage, la coiffure, avoir un enfant, un congélateur, écouter les voisins à travers les cloisons, préparer les repas. Derrière l'apparente légèreté sont abordés des sujets plus graves, l'enfance maltraitée, la jeune mère dépressive, la femme effacée devant le mari violent, le manque de communication dans les couples, la solitude. Un immeuble, huit familles plutôt jeunes, avec ou sans enfants, des femmes occupées aux tâches ménagères, des maris gâtés mais frustrés, rêvant de femmes plus sexy, plus cultivées, plus indépendantes, plus entreprenantes, d'autres satisfaits mais trop absents…

L'auteur retrace avec minutie la vie quotidienne de ces années-là, où commencent à se répandre les appareils électroménagers, facilitant le travail des femmes mais pas encore leur émancipation. Les ragots, les jalousies entre voisins, voisines, le passage des représentants de commerce, les départs et retours des conjoints et enfants au travail, à l'école, rythment les journées, parfois minées par l'ennui. Jusqu'au clin d’œil final. On s'y projette, on s'y glisse comme dans un épisode d'une histoire pas si lointaine ou d'une série TV vintage. Mais si on quitte sans regret cette frénésie domestique, on constate malgré tout que ce sont elles, les femmes, qui ont le dernier mot.
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J'ai passé un très bon moment avec ce roman d'Anne B. Ragde qui ne ressemble pas tellement à ses autres livres que j'ai lus. Plutôt qu'une intrigue classique, on a ici une suite de portraits de famille, tandis qu'on passe d'un appartement à l'autre dans la même cage d'escalier.
Cela donne un état des lieux de ce que peut être la vie quotidienne des femmes au foyer des années 60 en Norvège (et ailleurs), entre épanouissement dans les tâches ménagères (si, si, il y en a...), soumission à contrecoeur à l'autorité toute puissante du mari et désir d'émancipation plus ou moins refoulé.
Cela peut avoir l'air rébarbatif ainsi présenté, mais c'est très bien écrit, avec la verve habituelle d'Anne B. Ragde qui, non sans une touche d'humour parfois grinçant, n'hésite pas à mettre le doigt sur ce qui dérange.
J'ai dévoré le roman.
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Au début, je me suis bien amusée à lire le récit de ces existences proches et banales finalement...
Mais ce roman n'est pas aussi drôle qu'on l'imagine! Il y a dans ces vies du désespoir, de la solitude, du mépris de l'autre .Je suis toujours captivée par ces années 60 où le progrès apparaissait comme une bénédiction, une libération de la femme!!!! Cependant, on assiste là à l'ennui de ces épouses sans professions qui fument (beaucoup), font le ménage( à fond!) boivent et attendent le retour de leur mari. Et ces enfants qui tremblent devant un père tout-puissant! C'est monstrueux.
La fin est cocasse, heureusement!
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Anne B. Radge nous livre ici une belle description de la société norvégienne des années 60.
J'ai beaucoup aimé son angle d'attaque : s'intéresser aux situations personnelles de chaque famille habitant une même cage d'escalier.
On a vraiment l'impression d'ouvrir les portes les unes après les autres et de découvrir les petites habitudes et les petits secrets de chacun.
En revanche, je dois reconnaître que ma curiosité est restée un peu sur sa faim ...
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Sur la première page, un dessin représentant huit sonnettes avec des noms.
Ces noms correspondant aux habitants d'un petit immeuble de trois étages.
Depuis le rez-de-chaussée jusqu'au troisième, chaque chapitre nous livre le quotidien de ces huit familles.
C'est très réaliste et visuel.
Une parfaite description de la vie dans les années soixante : le début du progrès des appareils ménagers, la place de la femme à cette époque….
Un livre très intéressant et bien écrit.
Juste le titre, qui ne correspond pas au roman malgré la dernière phrase qui l'explique.
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Un peu moins emballée par cette lecture que par celle du cycle des Neshov. Il n'en demeure pas moins que Ragde sait écrire et installer des atmosphères dans ses romans. Ici, on suit le quotidien de familles d'un immeuble. Banal en apparence, ce roman chorale illustre tout de même à la perfection l'ennui, l'envie, les secrets, les conventions, les préjugés, le bonheur, les désirs secrets et ceux bafoués, la place de la femme pas toujours reluisante. Il est truffé de moments à la fois drôles et tristes... Une vraie fresque intime qui dresse un portrait quasi complet d'une société... On ne s'ennuie pas avec du Ragde dans les mains...
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Année 1960, Trondheim, l'immeuble des "Foss, Berg, Rudolf, Åsen, Karlsen, Salvesen, Larsen, Moe pour Anne B. Ragde.
Année 1960, Paris, mon immeuble avec les "Renouard, Bourdon, Cimarosti, Carey, Salard, Lefebvre, Noël, Blard, Daveine, Gelvé".
Les différences, beaucoup plus de télévision, pas de compteur électrique avec la flèche rouge, l'odeur de la cire dans les 6 étages de l'immeuble à la place de l'odeur du savon noir,....
Les souvenirs de la gamine que j'étais, les mêmes groupes, les pierres qui roulent, les scarabées, les animaux !
Les américains qui débarquent au Vietnam.
A Trondheim, il y avait des sonnettes.
A Paris, il y avait une concierge.
Alors commence une histoire .....
Toc toc toc,
On monte l'escalier à Trondheim ou à Paris, qu'importe.
On cogne à chaque porte et surprise, on se glisse tranquillement dans un intérieur plus ou moins douillet, plus ou moins accueillant mais toujours plein d'histoires, plein de surprises.
Nous découvrons ainsi, les petits secrets des uns, les manies des autres.
Nous sommes non pas des voyeurs car les portes s'ouvrent et nous partageons l'intimité de ces foyers pendant quelques heures, nous sommes très bien accueillis et nous pouvons prendre le temps de découvrir ces personnages et de nous y attacher.
Nous assistons, spectateurs impuissants à quelques drames ou à quelques bonnes surprises.
Portrait d'une époque, portrait d'une génération, avec de très grand écart dans l'évolution future selon l'éducation, l'ouverture d'esprit, ....
Témoignage de reconstruction, témoignage de l'évolution qui se profile derrière tout ça, la société va évoluer, tous ces personnages, comme nous, allons devenir ce que nous sommes aujourd'hui.
En Norvège tout comme en France, les mêmes phénomènes produisent les mêmes effets !
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Avec ce roman, nous découvrons les habitants d'un immeuble norvégien dans les années 60.
Chaque chapitre nous présente la vie d'un des habitants de cet escalier.
On y rencontre des femmes au foyer qui s'ennuient chez elle, des obsédées du ménage, des hommes qui partent travailler tôt et rentrent tard, des enfants heureux de vivre ou moins bien traités...et chacun d'eux nous raconte comment il perçoit les autres.
Leur jugement tient parfois à peu de choses, à ce qu'ils voient dans la cage d'escalier, à des mots entendus sur le pallier...
Le décalage entre ce que chacun croit connaître de ses voisins et la réalité est très intéressant. Les apparences sont tellement trompeuses.
On s'attache très rapidement à ces gens heureux ou non, sympathiques ou pas...
Petit bémol, la fin est un peu décevante.
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