Et un , et deux , et trois
Ragde !
C'est pas pour dire du mal mais je trouve que le récit commence vraiment à s'essouffler .
Où l'on retrouve la ferme familiale des Neshov désormais tenue , tant bien que mal , par la petite dernière découverte sur le tard . En effet , Torunn , en mémoire de son paternel , s'est soudainement sentie investie d'une mission divine , la pérennité de ces bâtiments qui partent à veau-l'eau même si les truies y prédominent . LE questionnement existentiel qui servira de fil rouge - ténu le fil - tout au long du bouquin , partira , partira pas ? Ajouter à cela un frémissement de commencement d'embryon d'histoire d'amuuuur qui n'en finit pas de capoter et c'est presque à un épisode Harlequin champion d'L amour auquel l'auteure nous convie . Manque de bol , plutôt que d'ouvrir l'appétit , ça fleure bon la nausée imminente,
Jean-Paul acquiesce discrétos dans son coin . Un dénouement convenu et c'est un soupir de force 12 qui vient s'ajouter à un sentiment persistant de fin de course poussive .
Magido , toujours sur le fil du rasoir , fait tourner sa boite de pompes funèbres - youpie , c'est la fête - péniblement et constitue un personnage plus que transparent dans ce dernier volet .
Quant à nos deux tourtereaux et pères en devenir , Erlend et Krumme , ils envisagent leurs futures responsabilités de géniteurs avec la légèreté et la grâce d'un bulldozer . Chambre rose ? Layette bleue ? Vaste sujet de discussion qui peut lasser à la longue .
Gros point positif , ce grand-père énigmatique touchant qui obtient enfin un rôle prépondérant à sa juste mesure .
Sinon , heureux d'avoir découvert et partagé le quotidien de cette famille discordante tentant péniblement de renouer des liens par trop longtemps distendus . Légèrement dépité au sortir d'un ultime volet d'une longueur presque monotone...
L'Héritage impossible : Jim Phelps ! Ya un p'tit boulot pour toi...