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A peine plus de 100 pages. On sent la fatigue, ou le manque d'enthousiasme, en lisant cette nième chronique (et pas la dernière apparemment) sur un locataire de l'Elysée. le moins que l'on puisse dire, c'est que M. Rambaud ne s'est pas foulé. Pour faire bon poids, en fin de plaquette, l'auteur dit ses quatre vérités à Melle Despentes, son ancienne commensale du Goncourt. On voit mal ce que cette diatribe figure à cet endroit-là. Bref (c'est le mot...), une gentillette lecture post prandiale, après le gigot flageolets du dimanche midi !
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Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, Patrick Rambaud se plaît à chroniquer avec humour le règne de nos présidents successifs. le dernier tome en date, sous titré "Deuxième chronique du règne d'Emmanuel Ier" liste les cinq plaies survenues à partir de 2018, à commencer par l'affaire Alexandre Benalla, puis les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb et bien sûr, le mouvement des gilets jaunes. La dernière de ces plaies est évoquée dans l'épilogue alors qu'elle ne fait que commencer, c'est celle de la pandémie.
Dans un style presque obséquieux, l'auteur n'en finit pas de dénoncer les turpitudes des grands de notre petit monde et c'est bien évidemment le décalage entre les deux qui donne tout son goût à ses chroniques impertinentes et savoureuses.
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Benalla et gilets jaunes ...


Plus le livre est court, plus ce qui s'en dégage nous paraît pertinent. Les quatre micro-parties explorent des champs qui stimulent notre intellect. Les deux centrales, fidèles au projet de Rambaud de chroniquer ironiquement les soubresauts du pouvoir, dressent en détail le déroulement de l'affaire Benalla et évoquent le mouvement des gilets jaunes même s'il ne s'appesantit pas, nous laissant comprendre qu'il y a eu suffisamment de littérature à ce sujet rendant inutile toute tentative de sa part.

Non, le plus passionnant, le plus croustillant demeure ce qui fait office de prologue et d'épilogue à l'ouvrage. Ses relations juvéniles avec la veuve de Picabia et surtout sa rencontre avec Marcel Duchamp où celui-ci lui confie son amusement de trouver des crétins pour acheter ses inepties conceptuelles.

Et puis il y a Virginie Despentes et l'apostrophe qui lui est adressé. Rambaud sort son fleuret et engage l'escarmouche avec sa partenaire du jury Goncourt. Il dresse la liste de ses griefs, se désole avec combativité et touche à l'endroit du reproche. La conclusion de Rambaud n'est pas formulée mais on la devine : puisqu'on nous reproche d'être des hommes blancs, nous ne pouvons par réaction, qu'en exalter la fierté. Il instruit en quelque sorte le procès de tous ces délirants de l'intersectionnel qui soutiennent l'idée que l'on pourrait avoir côte à côte dans la même rue une mosquée et un bar gay où l'on cohabiterait sans heurt.

Pour conclure, une chronique du pouvoir de plus pour Rambaud qu'il agrémente de détails plus personnels, un récit autobiographique et une harangue où il n'hésite pas à croiser le fer.

La mince épaisseur du volume, même sans y expurger ces rajouts, est peut-être le signe d'un essoufflement du projet initial, qu'il finira consciencieux le règne de Macron mais arrêtera définitivement sa scrutation républicaine après son départ.



Samuel d'Halescourt
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Certes c'est court mais c'est plutôt bien trouvé.
J'ai particulièrement apprécié l'introduction qui analyse assez finement notre société actuelle. La suite est dans la veine de ses chroniques régaliennes, plaisant.
Pour le tacle à Virginie Despentes, il n'a pas forcément sa place dans l'ouvrage, mais toute critique envers la papesse de la pensée dans le bon sens est bienvenue non?
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Je suis un fan des chroniques de Patrick Rambaud. Pourtant, ce nouvel épisode m'a laissé sur ma faim. On sent que l'auteur en a ras-le-bol de la série… au point d'évacuer les Gilets jaunes en quelques pages, s'attardant trop longuement sur l'affaire Benalla. le meilleur reste les à-côtés du livre, comme l'introduction, superbe “Requiem pour notre ignoble et cher vieux monde” ou sa “Lettre ouverte à mon amie la citoyenne des Pentes” en fin de volume.
Une exception peut-être : la savoureuse description de la chute de “Monsieur Hulot”.
« Monsieur Hulot était un familier des bouderies et des coups de gueule. Les civils sont ainsi, moins endurcis que les politiciens professionnels, si décriés mais plus souples. […] Il passait pour une vedette, à la longue, et en avait les défauts… »
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Cela fait le deuxième livre de suite écrit par Patrick Rambaud pour lequel il me manque un ingrédient indispensable : l'humour corrosif que j'avais adoré dans François le Petit (première chronique du "règne" de François Hollande).

Certes, Patrick Rambaud est loin d'être consensuel sur l'état de notre classe politique, ce qui est plutôt positif, mais j'ai l'impression que l'humour est aux abonnés absents pour transformer le livre en un pamphlet comme il en existe tant d'autres. Dommage !
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