AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 135 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Une réflexion sur la prédestination, les déviances criminelles, la maltraitance infantile, la récidive, la rédemption … avec, en « fil rouge », le chasseur devenu soudain proie.

L'inspecteur Rebus est confronté à plusieurs enquêtes simultanées : il doit témoigner au procès de deux bourreaux d'enfants confiés à un foyer catholique, l'un des témoins devenu à son tour agresseur a été libéré en fin de peine et logé dans une cité HLM où il est pourchassé par une milice antipédophile, un jeune policier à la carrière prometteuse s'est apparemment suicidé, un gamin de la cité a disparu et, par surcroît, une petite amie de lycée demande à John Rebus de retrouver son fils disparu.

Mais le trouble le plus important est le retour au pays d'un tueur en série après plusieurs années d'incarcération aux Etats-Unis : un pervers venu vraisemblablement régler des comptes qui a négocié son autobiographie auprès d'un journaliste bien connu : Jimmy Stevens.

De quoi nourrir 600 pages d'intrigues étroitement imbriquées, avec ses impasses et ses fulgurances, des scènes de combat et de passages à tabac, de nouvelles cicatrices pour le héros inoxydable … Une fresque réaliste de la ville d'Edimbourg et de ses failles sociales, des quartiers chics aux plus tristes cités ouvrières.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          30
Rankin Ian (1960-) – "La mort dans l'âme" traduit de l'anglais (Ecosse) par Edith Ochs– Ed. du rocher, Gallimard/folio policier, 2004 – ISBN 2-07-030089-7 – 608p. – Titre original : "Deads souls"

Un roman policier qui résiste à la re-lecture ne peut être que bien construit.
Ce roman (épais de plus de six cents pages) fut publié en langue originale en 1999, par un auteur qui n'en était pas à son coup d'essai, puisqu'il s'agit ici de la "sixième enquête de l'inspecteur Rebus à paraître dans la collection FolioPolicier" (quatrième de couverture).

Avec talent, Ian Rankin mélange non seulement trois ou quatre intrigues mais également de courtes scènes qui en disent long sur les quartiers démunis d'Edimbourg, le fonctionnement des institutions écossaises, ou d'autres caractéristiques des sociétés occidentales.
Ainsi par exemple du rôle de certains avocats retournant l'accusation contre la police lors d'un procès (pp. 107-120), phénomène qui est aujourd'hui devenu quasiment la norme dans tout procès – les bavasseuses et bavasseurs se voyant, en France, largement encouragés par un leader politique clamant "la police tue" (Mélanchon), sans oublier la démolition systématique des preuves accumulées (p. 589).
Ou encore de la scène des pauvres fillettes que leurs mères exhibent dans des concours dits de beauté (pp. 240-242).
Le récit contient même une illustration des si nobles moyens mis en oeuvre pour organiser l'entre-soi des bobos citadins dans les hyper-centres urbains et l'exclusion des banlieusards (p. 483) : les écolos bobos français ont depuis trouvé l'arme imparable de la vignette "crit'air" permettant la circulation de leurs chers SUV rutilants doublée de l'exclusion des vieilles bagnoles des banlieusards...
Plus terrible encore, l'évocation des prêtres pédophiles et des gens qui savaient (pp. 542-547), ici évoqués dès 1999, qui ne finit par être l'objet en France d'une enquête approfondie de la CIASE que vingt ans plus tard.

Par ailleurs, le récit est parsemé de nombreuses évocations d'Edimbourg avec sa banlieue industrielle ruinée, ce que l'on appelle si justement aujourd'hui "les territoires perdus de la République", un phénomène qui ne fait que s'aggraver au fil des décennies, sempiternel objet de grandiloquentes déclarations des politiques de tout bord au moment des élections, pour être relégués dans l'oubli juste après (exemple pp. 388-390).

Un roman qui donne envie d'en lire d'autres du même auteur.

Commenter  J’apprécie          20
Première rencontre avec l'inspecteur John Rebus qui lui officie pour sa dixième enquête. Je ne regrette pas de m'être envolée pour Édimbourg, même si sa découverte n'a rien d'un voyage d'agrément. Entre pédophile, suicide, disparitions et tueur en série revenu sur son territoire, mon séjour n'a pas été de tout repos.

Au début, j'ai craint de me perdre au milieu du déferlement d'intrigues qui se chevauchent sans avoir forcément des points communs entre elles. Puis, je me suis laissé porter par le flot tranquille de la vague. Oui, tranquille, car l'action n'a rien à voir avec l'exubérance américaine où tout le monde court et s'échine dans tous les sens, avec une seule enquête à résoudre. Avide de découvertes, il a fallu que je tempère mon impatience pour suivre les divers axes explorés par John Rebus. Aucune enquête n'est négligée, ni privilégiée. L'équilibre est complet, permettant de naviguer sans être écrasé par la complexité des intrigues qui s'enchevêtrent.

le style d'Ian Rankin est précis et efficace. Il trace le portrait d'un flic anti-héros, désabusé, limite alcoolique, mais toujours perspicace et futé, qualités indispensables pour faire face au terrible sérial killer, Cary Oakes, manipulateur et diablement intelligent, revenu des États-Unis pour le narguer et se réjouir de ses hésitations.

Pendant plus de 600 pages, "La mort dans l'âme" est un polar efficient, passionnant par la personnalité des personnages rencontrés, qu'ils soient principaux ou secondaires, par la multiplicité des situations exposées, par le suspense allant crescendo, ainsi que par le portrait social de l'Écosse en général. Les nombreuses références musicales des années 60-70 sont un régal pour les amateurs ! Ian Rankin, un auteur écossais que je retiens pour repartir à ses côtés vers d'autres intrigues, avec comme devise :"Chi va piano, va sano e va lontano !"
Commenter  J’apprécie          10
Depuis que j'ai repris la lecture des polars de Ian RANKIN depuis le début, j'en suis au dixième tome, et je suis de plus en plus accro au personnage de John REBUS, tellement complexe et attachant, qui nous révèle au fur et à mesure des épisodes, un peu plus de sa vie, de sa jeunesse et de ses tourments, de ses fantômes qui le poursuivent. S'il fallait classer par ordre de préférence les "héros" de polars, je pense qu'il serait dans les tous premiers aux côtés du Harry HOLE de Jo NESBO et du Harry BOSCH de Michael CONNELLY.
L'ambiance, la description des différents quartiers d'Edimbourgh, les conditions de vie des "laissés pour compte", comparées à celles des "fils de ..", le personnage du pédophile (que REBUS finit par "comprendre" sans bien sûr pardonner) et celui du tueur affabulateur et manipulateur, tout dans cet épisode m'a plu et je l'ai lu en trois jours, avec chacun des deux premiers soirs l'envie de continuer malgré la fatigue.
Commenter  J’apprécie          00
Bien que le sujet annoncé m'apparaissait prometteur, l'intrigue de ce roman est développée avec une lenteur qui m'a exaspéré, au point de songer à en abandonner la lecture. Bien sûr le personnage de Rébus qui butine d'une enquête à l'autre est intéressant dans sa personnalité d'antihéros particulière et complexe.

J'ai apprécié les références musicales nombreuses tout au long du récit ainsi que les descriptions des différents quartiers de la ville minière d'Édimbourg où sont bien campés les personnages. Aussi les réflexions sur les déviances et la réinsertion sociale. Quelques références à l'indépendance potentielle ou souhaitée de l'Écosse m'ont aussi plu.

Une première lecture de cet auteur écossais. Il faudrait m'assurer que ses autres opus sont davantage rythmés pour que je récidive.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
***
Appréciation générale :
****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
Commenter  J’apprécie          00
il y a des livres tellement prenants qu'ils laissent un vide quand on les termine. il y a des livres ou le suspense ne vous lache pas.

… et il y a les enquêtes de John Rébus. oh ce n'est pas Sherlock Holmes, il galère… mais il est teigneux. et il fait corps avec sa ville d'Édimbourg. surtout les pubs. Et curieusement la magie prend, on ne peut le lâcher, et quand on tourne la dernière page, on se sent rassasié.
c'est vraiment magique au point de se demander pourquoi on ne s'ennuie pas un seul instant avec ces enquêtes qui piétinent.

depuis le précédent épisode , le jardin des pendus, John a perdu son mentor, son parrain d'alcoolique anonyme. Et on sent bien qu'il sombre à nouveau, qu'il sabote aussi sa vie, sa relation avec Patience la bien nommée. En fait, c'est comme une longue insomnie peuplée de fantômes.
C'est une histoire de pedophilie, à plusieurs niveaux, mais il y a aussi un serial killer, un suicide suspect et un jeune homme disparu, et un amour de jeunesse qui trouble Rébus.
Beaucoup de fils à cette pelote, une enquête absolument incroyable, un roman noir.
Et puis le secret de tout ça: Édimbourg est vivante et Rébus fait corps avec la Bête. C'est la première fois que Rankin l'écrit aussi explicitement.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai englouti mon 10ème Rebus avec toujours autant de délectation. Cet opus est particulièrement bien équilibré. La complexité des différentes intrigues, les nombreux personnages aux histoires personnelles toutes captivantes, la montée du suspens, la fin qui répond aux attentes pourtant très élevées, la qualité d'écriture avec une construction parfaite, bref, un véritable coup de coeur pour ma part. Notre inspecteur a cette fois-ci plusieurs affaires à démêler. Un collègue qui s'est suicidé (?), un serial killer, un temps exilé aux USA, qui revient à Edimbourg, sur les lieux de ses supposés premiers crimes, non élucidés à l'époque, il est diaboliquement retors et manipulateur, un pédophile que les services sociaux relogent juste en face d'un jardin d'enfants, de quoi angoisser la population, quand un petit garçon disparait, c'est carrément la révolte, une ancienne petite amie de John, Candice, qui refait surface dans sa vie, alors que son fils a disparu mystérieusement, tant de directions, tant d'intrigues que seul le talent d'Ian Rankin parvient à nous raconter sans jamais nous perdre. Il est question de pédophilie et les questions soulevées sont très intéressantes. Dans la vie personnelle de Rebus, la réapparition de Candice provoque quelques remous, John remonte le temps, Sam qui se remt doucement de son "accident" et Patience sont sur la braise. Un pur régal! 600 pages et pas une de trop.
Commenter  J’apprécie          60
Escapade à Edimbourg aux côtés de l'inspecteur John Rebus. « La mort dans l'âme » nous fait visiter la capitale de l'Ecosse de ses sommets à ses bas-fonds. le récit commence sur les falaises de Salisbury qui dominent la ville. Jim Magorlies, un policier issu d'un milieu aisé et promis à une carrière brillante, y a fait une chute mortelle. Officiellement, il s'agit d'un suicide mais certains pensent à un meurtre. Un peu plus loin dans Edimbourg, nous découvrons la cité de Greenfield, un ensemble de tours délabrées datant des années soixante. Les services sociaux ont choisi d'y loger un pédophile à sa sortie de prison. Les fenêtres de son appartement donnent sur le parc de jeux, ce qui contrarie fortement Rebus. L'inspecteur est sollicité par son ancienne petite amie qui s'inquiète de la disparition de son fils. Rebus accepte de l'aider et, pour mener ses recherches, se rend à Cardenden, sa ville natale, une ancienne cité minière aujourd'hui sinistrée. Enfin - on ne s'ennuie décidément pas dans ce roman - un tueur en série choisit de revenir à Edimbourg une fois libéré par les autorités américaines. Voilà, pour ce qui est des intrigues, le lecteur est servi. Je craignais au départ de tomber sur un sac de noeuds ou de voir une histoire écraser les autres. Eh bien, ce n'est pas le cas, le récit qui s'étend sur six cents pages reste clair, équilibré et passionnant. L'inspecteur navigue dans toutes les classes sociales de la cité écossaise. S'il est opiniâtre, Rebus est en proie au doute et à la culpabilité, ce qui ruine son sommeil. Un seul remède : des pintes de bière ou du whisky coupé à l'eau. Quand il comprend que le pédophile est une ancienne victime ou que le psychopathe a été maltraité dans son enfance, Rebus s'interroge – et nous interroge – sur l'origine du mal. Bâtard britannique de Marlowe, il impose la justice quand ni les policiers ni les magistrats ne sont en mesure de le faire. « La mort dans l'âme » est parfaitement romancé, c'est un portrait social de l'Ecosse qui emprunte au thriller pour doper son intrigue. Je remercie lesyeuxdelamomie de m'avoir conseillé la lecture de Ian Rankin.
Commenter  J’apprécie          271
Inspecteur Rebus : quel nome prometteur pour un personage qui est, lui même, un casse-tête ! Un atome libre dans la police Édimbourg, il enquête sur ce qui lui concerne et sur ce qui ne lui concerne pas. Tous les affaires dans ce romans (un pédophile soupçonné de la disparition d'un enfant, le suicide d'un policier, la disparition d'un jeune homme, un tuer en série écossais qui rentre au bercail) s'entremêlent pour bien construir l'ambiance de la ville et la personnalité de ce flic dérangeant et sympathique.
Commenter  J’apprécie          00
Un polar noir sur la société prenant place à Edimbourg avec comme sujet principal la pédophilie et les dérives connexes comme les non dénonciations pour raison de statut social ou religieux. Les mésaventures de l'inspecteur Rebus sont autant personnelles que professionnelles. L'approche psychologique du roman domine en comparaison aux enquêtes.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (446) Voir plus



Quiz Voir plus

Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

Eventreur
Etrangleur
Tueur
Egorgeur

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Ian RankinCréer un quiz sur ce livre

{* *}