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"La bête aveugle" est un film de 1969. Mais c'est au départ un court roman écrit en 1931 par le père du polar japonais Edogawa Ranpo.
J'avais vu le film en 2005 à l'occasion de sa reprise et ai déniché le roman chez un bouquiniste.
S'ils partent d'une trame commune (un aveugle séquestre une jeune femme), le film et le livre prennent des orientations très différentes.
Le film, qui annonce "L'empire des sens" de Mishima, baigne dans une atmosphère très seventies d'érotisme sadomasochiste. le réalisateur s'intéresse à la relation qui se noue entre l'aveugle et son otage. Il crée de toutes pièces le personnage de la mère, absente du livre, pour ajouter une dimension oedipienne à la relation des deux protagonistes.
Le livre ne pose pas les mêmes questions. Il s'intéresse à la place de la vue et du toucher dans nos sens. L'aveugle du roman entend réaliser une sculpture qui ne se regarde pas mais qui se touche. Pour y parvenir, il ne séduira pas seulement une femme - sur laquelle le film se concentre - mais plusieurs, transformant le roman en succesion de courtes saynètes un peu répétitives. le roman se conclut - à la différence du film - par la présentation de cette réalisation monstrueuse dans un musée.
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Mizuki Ranko est une artiste de music-hall japonaise, dont l'objectif dans la vie est d'être la plus connue et la plus reconnue possible. C'est pour ça qu'au matin où commence le livre, elle se rend au musée, dans lequel est exposé une statue pour laquelle elle a servi de modèle. Arrivée sur place, elle a la désagréable expérience de voir un homme aveugle, très laid et avec d'épaisses lunettes de soleil en train de prendre un grand plaisir à explorer de ses deux mains le corps de ladite statue. Peu de temps après, son masseur habituel soi-disant malade est remplacé par un homme, très laid, à épaisses lunettes de soleil, qui semble prendre plaisir à la tripoter. Bien sûr, il est aveugle et il s'agit du même homme que celui du musée. Quelques jours plus tard, par ruse, Mizuki devient la prisonnière très spéciale de cet aveugle encore plus spécial qui, après quelques semaines de découvertes sensuelles, finit par se lasser de la belle danseuse…

Pour ma première incursion dans la littérature japonaise, j'avoue avoir été dépaysée, et pas qu'un peu !!
Déjà, le style est très particulier (quant à savoir s'il s'agit de la façon d'écrire de l'auteur ou si c'est dû à la traduction…) : le récit est raconté au présent de l'indicatif, avec des tournures de phrases un peu vieillottes (ça faisait longtemps que je n'avais pas vu d'imparfait du subjonctif dans un récit !). Les phrases sont courtes, simples et nettes, sans bavure, et elles privilégient l'action. L'écoulement du temps est lui aussi particulier : on passe beaucoup de temps sur les quelques semaines de l'histoire concernant Mizuki (à vue de nez, pas loin de la moitié du livre), alors que la seconde moitié du livre se déroule sur plusieurs années ! Il n'y a pas de chapitres pour rythmer les 150 pages du livres : ce sont les sauts de ligne qui permettent de passer au récit d'un autre personnage ou de faire passer le temps.
L'histoire elle aussi m'a étonnée. Il s'agit au final d'un roman qui décrit l'histoire d'un aveugle aisé qui aime à toucher les corps des « belles femmes », puis, s'en lassant, les tue et les découpe en morceaux, morceaux dont il se débarrasse de façon créative et voyante, avant de les immortaliser par des sculptures dans une pièce réservée à cet effet dans son sous-sol.
Il y a un gros décalage entre le côté sordide de l'histoire et la façon dont elle est racontée : l'auteur nous prend à témoin, et on a l'impression qu'il nous file un coup de coude complice en décrivant les actes les plus horribles de découpage et mise en scène des corps dans la mort. C'est tellement décalé que le récit n'est pas dépourvu d'un certain humour et qu'on se surprend à rire des scènes les plus morbides.
Finalement, ce qui m'a le plus gênée dans ce court ouvrage, ce que j'ai trouvé le plus malsain, c'est la pseudo-justification esthétique que l'auteur associe aux actes de son héros, une sorte de questionnement sur : quel pourrait être l'art quand on est aveugle, en termes de rendu tactile ? L'art que l'on voit et celui que l'on touche sont-ils les mêmes ? N'y a-t-il pas une sorte d'autojustification aux actes quand on crée du « beau » ?
Enfin, j'ai eu l'impression qu'il y avait une sorte de « private joke » que nous faisait l'auteur au travers de cette histoire, quelque chose de l'ordre de : « quel est celui qui voit le moins entre l'aveugle qui fait ce qu'il veut et ceux qui voient mais pour qui l'aveugle est, finalement, invisible ».
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Edogawa Ranpo est un écrivain japonais né en 1894 et décédé en 1965 à qui on doit de nombreux romans policiers, la plupart mettant en scène le détective Akechi Kogoro. Pour l'anecdote, Edogawa Ranpo est en fait un pseudonyme et correspond à la prononciation en phonétique japonaise d'Edgar Allan Poe !

Ce récit, sorti en 1931 et adapté au cinéma en 1969 par Yasuzō Masumura, met en scène un masseur aveugle perpétrant d'ignobles crimes sur des femmes. En résulte un roman macabre et complètement halluciné, naviguant entre humour très noir et grotesque revendiqué.
Une véritable petite curiosité tout à fait recommandable !
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Les cauchemars macabres d'un esthète monstrueux.

Visitant le musée du parc d'Ueno, Mizuki Ranko, reine des variétés de Tokyo, surprend un aveugle aux lunettes noires qui caresse longuement une sculpture de marbre qui la représente, de façon si insistante et répugnante qu'elle ressent la brûlure de ces caresses jusque dans sa chair.

«Il y avait quelque chose de troublant à vous donner le frisson que de voir un homme, ne disposant que du toucher, admirer la statue nue de la femme qu'il aime. Ses cinq doigts, menaçants comme les pattes d'une araignée, rampaient à la surface du marbre poli. L'homme s'attarda longtemps sur les lèvres semblables à des pétales de fleur. Puis les paumes caressèrent le reste du corps, la poitrine… le ventre… les cuisses…»

Quelques jours plus tard, un aveugle aux doigts arachnéens remplace son masseur habituel, et le contact de ses mains laisse à Mizuki Ranko une sensation visqueuse durable et terriblement déplaisante.

Attirée implacablement dans un guet-apens, elle se retrouve séquestrée dans un lieu obscur, atroce et indescriptible, sous l'emprise de ce psychopathe fasciné par les corps féminins, piégée comme une souris à la merci d'un chat monstrueux.

«Elle venait de parcourir quelques mètres lorsque l'obscurité se fit soudain plus épaisse en même temps qu'elle ressentait un imperceptible souffle d'air. En se retournant, elle constata que le miroir était revenu à sa place et qu'il n'y avait maintenant plus trace de lumière.
Ranko frissonna. Une immense solitude l'envahit, elle se sentit abandonnée de tous et se demanda si elle reverrait un jour le monde des vivants.»

«Point d'inspecteurs, ni de détectives dans cette histoire», «La bête aveugle» n'est pas une enquête policière, contrairement aux célèbres romans de l'auteur tels que «Le lézard noir» ou «Inju : La bête dans l'ombre».
À l'opposé des êtres aux corps difformes du «Démon de l'île solitaire», le héros pervers et psychopathe de «La bête aveugle», esthète de l'horreur, est obsédé par les corps féminins aux formes parfaites.

Publiée initialement en 1931, portée à l'écran en 1969 par Yasuzô Masumura, et traduite en français par Rose-Marie Makino-Fayolle pour les éditions Philippe Picquier en 1992, l'histoire dérangeante de ce monstre qui attire et s'empare des femmes comme des proies, passant des pulsions sexuelles à la cruauté nue dans un irrépressible et extrême mouvement d'attraction - répulsion, semble réunir les obsessions majeures d'Edogawa Ranpo en un un récit macabre, érotique, aussi dérangeant qu'inoubliable.

Une soirée sera consacrée à l'oeuvre d'Edogawa Ranpo à la librairie Charybde le 17 septembre 2015, à l'occasion de la parution du «Démon de l'île solitaire» aux éditions Wombat, en présence de sa traductrice Miyako Slocombe et de Stéphane du Mesnildot, écrivain, critique aux Cahiers du cinéma et spécialiste d'Edogawa Ranpo.

Retrouvez cette note de lecture et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/08/09/note-de-lecture-la-bete-aveugle-edogawa-ranpo/
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Je ne connaissais pas les éditions Philippe Picquier, qui pourtant ont un très beau catalogue de littérature japonaise. Je ne connaissais pas non plus Edogawa Ranpo, considéré comme le fondateur du roman policier au Japon. C'est donc avec beaucoup de surprises et de curiosité que je me suis lancée dans cette lecture de la Bête aveugle, sans trop savoir à quoi m'attendre, étant donné que je ne suis habituée ni aux romans policiers, ni à la littérature japonaise.

Nous faisons la connaissance de Mizuki Ranko, une jeune chanteuse célèbre, qui a posé plusieurs jours durant pour un sculpteur. La statue la représentant est exposée dans un musée, et Ranko aime aller l'admirer. Cependant, dès les premières pages, elle croise un curieux personnage, aveugle, qui la met réellement mal à l'aise. Elle surprend en effet cet homme d'une trentaine d'année caressant sa statue du bout des doigts, de manière particulièrement malsaine. A partir de ce moment, les événements s'enchaînent et elle va croiser cet homme à plusieurs reprises, avant d'être kidnappée et enfermée dans une salle obscure et étrange par ce pervers aveugle, obsédé par le toucher du corps de la femme. Et Ranko ne sera que la première...

On peut penser qu'il est facile d'imaginer ce que Ranko et les autres victimes de cette "Bête aveugle" vont endurer tout au long de l'histoire. Mais il n'en est rien, on va se surprise en surprise, de dégoût en incompréhension. L'ambiance générale du livre est réellement malsaine, pesante et glauque du premier au dernier mot. Cependant l'auteur nous relate les faits de telle manière qu'il m'est arrivé à plusieurs reprises de rigoler (un rire très nerveux, je précise...). La lecture est facile, et je reconnais là un grand talent à l'auteur, qui parvient à nous accrocher et à retenir notre intérêt tout au long de l'histoire. Cependant je suis bien incapable de vous dire si j'ai aimé ce roman ou pas... J'en lirai peut être un second du même auteur pour me faire une opinion plus prononcée. Pour l'instant il s'agit simplement d'une expérience littéraire intéressante.
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« Dégoûtant » est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à ce roman. Ce n'est pas un policier avec des inspecteurs, une chasse à l'homme, une arrestation... C'est plutôt une biographie fictive (j'espère) d'un morceau de vie d'un psychopathe.

Le livre commence avec la première victime et notre futur tueur qui n'est encore qu'un simple harceleur. Plus le temps passe plus notre homme tombe dans les bas-fond de sa noirceur.

Je ne savais pas que le livre avait été en 1931, ce qui fait que pendant ma lecture je me suis énervé contre l'incompétence pitoyable des forces de l'ordre. Mais en fait, sans la technologie d'aujourd'hui, on comprend mieux comment un aveugle peut échapper à la police.

La méthode du tueur est simple, il gagne la confiance de ses proies grâce à son handicap et son métier de masseur. Les femmes sont très facilement capturée et ne se défendent vraiment pas beaucoup. C'était à la fois atroce de ressentir leurs faiblesses, leurs crédulités et si vrai que s'en était troublant.

J'ai aimé le fait qu'on déteste profondément cet être dégoûtant. Il est exactement comme décrit ; comme un insecte qui ballade ses sales pattes. J'avais envie de l'écraser. le meurtrier tue de plus en plus et devient de plus en plus violent. Il passe plusieurs mois avec la première victime et se « contente » de démembrer les dernières.

La conclusion du livre est décevante. Notre tueur laisse derrière lui, une oeuvre d'art venant de son expérience avec ses femmes. Un long discours sur la beauté du touché conclut le livre tout comme on a pu en lire dans toute l'histoire.

En bref : un livre assez dérangeant, que j'ai trouvé un peu long. L'histoire reste pour sûr dans mon esprit. Je n'ai pas vraiment apprécié mais je ne peux pas qualifié ce livre de mauvais. Peut-être pas mon genre ?
Lien : http://under-books-spell.e-m..
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C'est un peu comme s'il rapportait un conte qu'Edogawa Ranpo nous livre son récit "La Bête aveugle".
D'une part parce que l'histoire qu'il relate n'est jamais tout à fait crédible : les événements dépeints, sans être tout à fait à caractère surnaturel, n'en sont pas moins extraordinaires. Et d'autre part parce que régulièrement au cours de la narration, il interpelle le lecteur, instaurant ainsi un lien avec lui, comme pourrait le faire un conteur avec son public.

Son personnage principal lui-même est hors du commun. Nous ne connaîtrons jamais son prénom. Désigné comme "l'homme" ou, en raison de son infirmité, comme "l'aveugle", nous savons dans un premier temps qu'il s'agit d'un quadragénaire affligé d'une extrême laideur. Nous faisons sa connaissance en même temps que Mizuki Ranko, une chanteuse et actrice de music-hall dont un artiste vient d'honorer la célèbre beauté en réalisant une sculpture à son effigie.
Alors que Ranko vient admirer l'oeuvre en question dans la galerie où elle est exposée, elle surprend l'aveugle juché sur la statue, la caressant, et visiblement en proie à un intense plaisir dont la manifestation la met mal à l'aise.
A partir de ce moment, l'aveugle n'aura de cesse d'entrer en contact avec Ranko et de la conquérir...

"La Bête aveugle" est un roman qui regorge de sensualité, mais d'une sensualité qui se teinte souvent de perversité. La frontière entre érotisme et déviance y est difficile à définir. Et l'auteur joue de cette incertitude, instaurant entre l'aveugle avide de beauté et ses "conquêtes" des relations troubles. Ces dernières, une fois leur sentiment de répulsion face à la laideur de l'homme passé, semblent étrangement fascinées par la ferveur avec laquelle il "goûte" leur corps, et finissent par être elles-mêmes demandeuses de plaisirs pervers...
Quant à l'aveugle, sa soif de possession des objets de son désir est irrépressible, sa quête du corps parfait à toucher une obsession... Il se comporte avec les femmes qu'il désire à la manière d'un artiste qui cherche à s'approprier un modèle pour le sublimer.

Le principal intérêt de "La Bête aveugle" réside dans cette ambivalence qu'entretient Edogawa Ranpo entre le dégoût que peut susciter le comportement de son protagoniste, et l'admiration que semblent faire naître chez l'auteur sa poursuite de la beauté absolue, son intransigeance d'esthète.
Le procédé est d'ailleurs assez original, puisque qu'il aborde ainsi ce qui aurait pu être une simple histoire de serial killer sous un angle insolite, même s'il peut sembler dérangeant.
Et en dépit de son sujet glauque, j'ai tout de même passé à lire ce récit un bon moment dans la mesure où il est servi par une écriture limpide et un ton subtilement absurde. J'en reviens à ce que je mentionne plus haut : le fait d'avoir l'impression de lire une sorte de conte se teintant par moment d'invraisemblance permet finalement de garder une certaine distance vis-à-vis des personnages et des événements décrits.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le roman semble à première vue un polar, (kidnapping et meurtre) mais on n'y trouve ni enquête, ni policier. Tout le récit nous conte la vie de ce meurtrier aveugle. le narrateur est soit une beauté éphémère soit un aveugle abjecte. le récit se mélange entre des célébrations de la beauté puis des scènes dérangeante à la limite de l'écoeurement. Il me semble me trouver dans une sorte de récit d'un style surréaliste.

L'écrivain nous fournit une intrigue efficace, le lecteur en est déstabilisé, car il nous faut faire travailler notre imagination pour suivre ou se mettre à la place de cet aveugle psychopathe. La plus grande partie nous conte l'histoire de Ranko, puis ensuite le rythme s'accélère avec Mme Pearl. On retrouve tout au long de ces pages un humour macabre mélangé à des plaisirs sensuels. le tout pour finalement aboutir à un chef d'oeuvre tactile qui célèbre la beauté, mais dont cette esthétique ne peut-être perçue que par les aveugles.

La lecture m'a fait pensé à un autre roman qui met en avant un sens : "Le Parfum" de Patrick Süskin.
Lien : http://nounours36.wordpress...
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LA BÊTE AVEUGLE, Ranpo Edogawa, 1931
@editionspicquier

⏯4ème roman de cet auteur que je découvre après La chambre rouge, L'ile Panorama et Mirage


Malheureusement mon retour est assez mitigé. J'ai été complètement conquise par 1/3 du livre, mais aussi par le concept de la très très très curieuse cave d'un aveugle un peu fou frustré, riche ET fan du CORPS féminin (dans …son …ensemble). On est clairement dans de l'ERO-GURO. C'était hyper fascinant, j'avais envie et en même temps PAS envie de voir cette crypte. (Je viens de voir qu'un film existe !!! 👁✨)

La suite du livre par contre m'a paru assez redondante, pas forcément logique et cohérente. En gros ennuyante !!

Par contre la toute fin est intéressante de par la réflexion qui émane, celle d'un art pour aveugles. Qu'en est/serait il ? Serait-ce aussi incompréhensible pour un public voyant, est-ce réellement incompatible avec certains médiums ?
Par exemple : J'ai eu l'occasion de voir une seule fois des oeuvres connues rendues en relief pour que les mal-voyants puissent les toucher et les découvrir.
C'est réellement au fond sujet qui me rend curieuse : l'art pas l'absence de vu/« un art uniquement basée sur le toucher »

Lien : https://www.instagram.com/kh..
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Cher Vous,
Roman japonais sorti la première fois en 1931, hier donc, qui a été réédité, avec deux autres oeuvres de l'auteur dans un coffret chez Picquier.
Un masseur aveugle est passionné par les courbes du corps féminin. Pour lui, pas de vue... il remplace donc par le toucher pour se faire une idée de la beauté. Mais l'homme est manipulateur et pervers, il réussit ainsi à créer des mises en scènes cruelles où ses victimes seront torturées.
Un roman très court qui permet de découvrir une écriture du polar très éloignées de la nôtre dans la narration. En effet l'atmosphère du livre est pesante, souvent glauque, et l'on a envie de rire. Simplement parce que parfois l'auteur coupe son texte, et afin de ne pas entrer dans un long descriptif, il note : « il suffira au lecteur de se représenter un aveugle pleurant sur le corps de sa maîtresse… »
Bien sûr nous avons aussi des auteurs qui interpellent, jouent avec leurs lecteurs, mais pas de cette façon.
Il est toujours intéressant de lire des polars, romans noirs, de diverses origines et époques, premièrement parce que ces genres littéraires sont souvent des témoignages de leurs époques, et surtout, on s'ouvre à de nouveaux horizons.
En conclusion, malgré une narration bien différente de ce que l'on lit habituellement, on a avec Edogawa un univers bien sombre qui flirte avec l'horrifique et la science-fiction.

Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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