Ce roman "jeunesse" ambitionne de montrer le drame d'un enfant Roumain dans les années 30, en son pays, au coeur de l'Europe centrale, quand l'arrivée des nazis à la tête de l'Allemagne menaçait le frêle équilibre dessiné lors du Congrès de Versailles.
Conduit à s'exiler en France, Ionel, jeune et prometteur violoncelliste est rattrapé par l'expansionnisme germanique et menacé par l'antisémitisme ambiant. La Gestapo traque les israélites et ces pages poignantes nous font partager ses affres et ses interrogations.
Tous les ingrédients semblent réunis pour bâtir un grand roman et contribuer au devoir de mémoire.
Hélas, l'éditeur Magnard a bâclé l'ouvrage et chaque page comporte une coquille typographique, une erreur de ponctuation ou une permutation de lettres qui rendent vite la lecture agaçante voir insupportable.
Et pire, en page 179, la première strophe de "chanson d'automne" trahit la poésie de
Verlaine en commettant "bercent" au lieu de "blessent" !
Comment, dans ces conditions, ce livre a-t-il pu recevoir deux prix en 1972, "le grand prix des treize" et le "prix de la Joie par les livres" ?
Un mystère de plus dans la saga des prix littéraires ... un accident dans la collection Fantasia qui faisait référence à cette époque.