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Karine a été bien claire : soit il ramène du pognon et il rentre à la maison, sinon il n'y mettra plus jamais les pieds. Alors, ce gros naze, comme elle l'a si tendrement appelé quand elle l'a foutu dehors, se met en tête d'aller lui en trouver, du pognon. Que voulez-vous, par amour, que ne ferait-il pas ? Et coup du hasard ou pas, c'est là qu'il rencontre le con. Il est là, dans un bar, à bien picoler et à en tenir une bonne. Et v'là t'y pas qu'il commence à raconter tout le pognon qu'il a chez lui. du liquide, en plus, qu'il stocke dans le tiroir de sa salle à manger. Tout de suite, au gros naze, ça lui fait penser à Karine. Alors, quand le con s'en retourne chez lui, titubant, il décide de le suivre. Une fois toutes les lumières de la maison éteintes et qu'un sourd ronflement le conforte, il ouvre le tiroir d'une commode et découvre pas moins de trente ou quarante patates ! le con n'avait donc pas menti... S'il se voit déjà penché sur le corps de Karine, la lumière qui s'allume soudainement va vite le faire déchanter, d'autant que le con de riche, bien apprêté dans son peignoir, le vise avec un flingue...

Le con n'est pas toujours celui auquel on pense... le premier con, un peu boeuf sur les bords, à gauche toute et poète à ses heures perdues, va faire la connaissance, bien malgré lui d'autant que c'est sous la menace d'une arme, d'un second con qui conserve plein de biffetons chez lui. Il possède bien d'autres choses encore, beaucoup moins reluisantes, que le premier con va découvrir. Qui se cache derrière cet homme riche, bien élevé mais un brin psychopathe quand même ? En adaptant un roman de Franz Beltz, le jardin du bossu, Matthieu Angotti nous offre un album noir, jouissif, et truculent. Les dialogues et les pensées du prénom con (dont on ignore le prénom mais dont pourrait lui affubler celui de Lambert tant la ressemblance avec Coluche dans Tchao Pantin est flagrante) sont dignes d'un film d'Audiard (là encore, le flic ressemble à s'y méprendre à Lino Ventura) : aux petits oignons et percutants. La relation entre les deux cons prend une tournure de plus en plus surprenante, malsaine, parfois, jusqu'au final inattendu et jubilatoire. Graphiquement, le trait, tout en noir et blanc, charbonneux et épais de Robin Recht, réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance sombre et cinématographique de par le découpage ordonné.
Une réussite !
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Adapté d'un roman de Franz Bartlet, cette bande dessinée reprend divers codes. On croirait se retrouver dans l'ambiance du film le Chat, de Pierre Granier-Deferre, avec Jean Gabin et Simone Signoret. La vie de petites gens ordinaires, au ras des pâquerettes.
Le personnage principal, narrateur, suit un homme chez lui pour lui voler son argent mais se retrouve pris en otage, à servir de domestique. Il a bien vu qu'il y avait eu des prédécesseurs qui ont fini à la cave, alors il se tient à carreau.
Histoire d'une machination noire et perverse. A con, con et demi. Ou comme quoi on est toujours le con de quelqu'un...
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Une histoire très (trop?) originale, on retrouve bien là l'univers et l'humour particulier de Franz Bartelt. le dessin lui, m'a moins emballé, m'a fait penser à Tardi, dont les graphismes ont du mal à me toucher. Je n'ai pas lu "Le jardin du bossu", peut être que ça aurait augmenté mon plaisir, je pense par exemple que les envolées lyriques doivent mieux passer avec le roman. Cette BD m'a parue trop invraisemblable.
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Une BD très intrigante qu'un ami vient de me prêter. C'est du noir et blanc, sombre en huis-clos, humour noir à gogo. C'est fou et c'est palpitant à lire. Parfois perturbant voire dérangeant mais terriblement ingénieux. On est tous le con de quelqu'un... alors quand on referme la BD, celui que l'ivrogne a cru être LE con l'est-il vraiment ? Sacrée découverte alors faut pas se louper et la lire, quand même il ne faudrait pas faire partie de la cage, non ?!
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J'ai tout de suite aimé les nuancés de gris et de noirs, la banlieue dessinée.
Le héros pourrait être un personnage de Renaud, prolo, poète, et amateur de bistrots. Sa femme est gentille quand il rapporte de l'argent sinon elle le fout dehors. Et puis voilà, un soir il tente un coup et après impossible d'en dire plus sans spoiler. Mais c'est une histoire vraiment surprenante....
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Excellente B.D. D humour noir lue grâce à la critique de Christophe_bj qui parlait des tontons, Audiard, etc. Un homme s'engueule avec sa compagne, surtout à cause de l'argent manquant. Alors, quand un type au bar se vente d'avoir un tiroir plein de fric dans sa salle à manger, il décide de le suivre discrètement. Il attend d'entendre son ronflement pour pénétrer dans la maison où effectivement l'argent est bien là. Il se sert quand soudain la lumière s'allume et le même mec, plus du tout saoul mais distingué, va lui faire une curieuse proposition. Ils ont pour point commun la poésie et on se demande qui va manipuler qui. Ça va aller de surprise en surprise avec un déroulement insoupçonnable. Jubilatoire !
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Dans un noir et blanc très à propos, Robin Recht et Matthieu Angotti adaptent le roman le jardin du bossu de Franz Bartelt avec brio. Les dialogues sont jubilatoires, l'humour irrésistible, l'intrigue passionnante. J'ai passé un pur moment de bonheur avec cette bande dessinée qui navigue entre polar, humour et réflexion sur notre temps. Un vrai bon moment de lecture.
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"Être traité de con par un autre con ne prouve pas que vous n'en soyez pas un!" Yvan Audouard.
-"J'ai vraiment choisi le plus con!" Complétement hystérique, Karine vire son...conjoint!

Le "Bonhomme" va au bar, pour se... consoler.
"C'est là que je rencontre le con."

L'autre est bourré comme un coing, et Bonhomme va le suivre,(pure con-voitise) afin de lui faire les poches.
"L'intelligence n'est que l'humilité du con qui ne sait pas qu'il est con!" Frédéric Dard.

Mais, qu'on se le dise, c'est alors un con coincé dans un piège à cons.Le gars qu'on suivait a un revolver et des cadavres dans la cave...

Confus, Bonhomme" va devoir enterrer le dernier con, au service d'un couillon superbe, qui ne con-nait pas de limites ! Ça va être com-pliqué de se sortir de là !

Constat sur la BD: les dessins sont magnifiques, avec un con-densé de noir et blanc intense. "Bonhomme" a des airs de Coluche dans "Tchao Pantin", et on a le commissaire Gallien ressemble à Lino Ventura.
"Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien con-tre l'expérience." Jacob Braise.

Une BD déjantée adaptée du livre "Le jardin du bossu"...
"Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con".
François Cavanna.
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Très rythmé, le récit nous tient en haleine comme un bon polar avec l'envie de savoir comment tout cela va finir jusqu'au rideau final, très surprenant, qui convoque une autre citation cinématographique bien connue (mais chhhhht!). Parvenant à dresser une attaque au vitriol des classes dominantes dans cette parodie grinçante, les auteurs nous offrent un très joli moment de récréation qui fait du bien à notre "idée de la gauche"...
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Qui est le con finalement? Celui qui prend les autres pour des cons? Celui qui les enferme et les soumet à un esclavage ménager? Ceux qui se sont laissé prendre? Tous certainement, mais avec des lueurs de raisonnement qui dictent certaines de leurs actions, et aussi sans doute une certaine sensibilité à laquelle aucun n'échappe.

Cette bande dessinée où le noir et le trait épais dominent présente quelques planches plutôt élaborées, comme celles figurant les maisons en extérieur, les autres plus sommaires mais toujours parlantes sur les situations vécues.

Le con, qui croit que l'autre est le con, se prend pour un couguar prêt à bondir, finalement il subit plutôt intelligemment en ayant analysé les conséquences désastreuses de toute tentative foireuse pour échapper au piège dans lequel il s'est glissé. de nombreux dîners lui seront servis qu'il appréciera en brave con facile à contenter.

On a aussi une intéressante analyse sur la valeur de l'argent avec une finale dans laquelle vient un peu de suspense et un nouveau personnage, un commissaire aux traits de Lino Ventura, capable d'une belle analyse de la connerie humaine.

Et pour finir, une dernière planche, somptueuse, tant par le dessin que par le texte, comme quoi quand on est con, l'argent ne fait rien à l'affaire, l'essentiel c'est l'imaginaire, et cela est valable aussi pour tous les non cons ou qui ne savent pas qu'ils le sont.
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