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"Être traité de con par un autre con ne prouve pas que vous n'en soyez pas un!" Yvan Audouard.
-"J'ai vraiment choisi le plus con!" Complétement hystérique, Karine vire son...conjoint!

Le "Bonhomme" va au bar, pour se... consoler.
"C'est là que je rencontre le con."

L'autre est bourré comme un coing, et Bonhomme va le suivre,(pure con-voitise) afin de lui faire les poches.
"L'intelligence n'est que l'humilité du con qui ne sait pas qu'il est con!" Frédéric Dard.

Mais, qu'on se le dise, c'est alors un con coincé dans un piège à cons.Le gars qu'on suivait a un revolver et des cadavres dans la cave...

Confus, Bonhomme" va devoir enterrer le dernier con, au service d'un couillon superbe, qui ne con-nait pas de limites ! Ça va être com-pliqué de se sortir de là !

Constat sur la BD: les dessins sont magnifiques, avec un con-densé de noir et blanc intense. "Bonhomme" a des airs de Coluche dans "Tchao Pantin", et on a le commissaire Gallien ressemble à Lino Ventura.
"Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien con-tre l'expérience." Jacob Braise.

Une BD déjantée adaptée du livre "Le jardin du bossu"...
"Plus on est con, plus on a peur de passer pour un con".
François Cavanna.
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Une BD « Outrenoir » qui soulage.
Ne comptez pas bronzer en la lisant. Inutile d'enfiler les Ray Ban et de vous tartiner de crème de solaire façon blinis. Côté couleurs, c'est pas tata Yoyo, et sous son chapeau, le protagoniste de l'affaire n'est pas une lumière.
Le titre aussi interpelle. le gars qui inventera une vraie cage aux cons mérite le concours Lépine mais c'est un coup à tous finir embastillé car la peuplade est à la fois juge et partie. L'objectivité d'un jury de patinage artistique.
Adaptée d'un roman de Franz Bartelt « le jardin du Bossu » qui date de 2004, cette BD de Robin HECHT et Matthieu ANGOTTI rend un bel hommage à l'humour noir et à la truculence franchouillarde de l'auteur. Tout pour me plaire. « Masse critique » commence à subodorer mes goûts et on ne me propose plus le dernier guide de développement personnel qui rend heureux tout plein. Un grand merci.
Le héros du roman partage les traits de Lambert, le pompiste de nuit joué par Coluche dans Tchao Pantin. Expulsé de sa bicoque banlieusarde par sa rêche dulcinée qui ne supporte plus de vivre avec un fauché congénital, le bonhomme aux pensées humanistes mais aux scrupules light, noie son chagrin au zinc du coin quand il entend un client du bistrot bien imbibé se vanter qu'il planque des millions dans sa maison. Après un examen de conscience plus rapide qu'un Test Covid, notre petite frappe se met en tête de cambrioler le bourgeois pour le débarrasser de ses sesterces. Manque de bol, l'Arsène Lupin low cost se fait prendre la main dans le sac par le proprio qui avait simulé l'ivresse pour piéger le premier couillon venu. And the winner is... sa pomme. Flagrant délire.
Otage de ce personnage aussi poli que cinglé qui séquestre des paumés pour en faire des bons à tout faire, le gusse est chargé d'une première tâche ménagère : enterrer dans la cave son prédécesseur, trucidé pour incompétence. Pas très futé mais soucieux de préserver sa carcasse, le gazier comprend qu'il doit simuler la soumission et obéir aux maniaqueries de son ravisseur.
J'en bave pas plus façon bulldog qui ne sait pas tenir sa langue mais le huis clos est agrémenté de visites impromptues assez succulentes : la mère du propriétaire qui rappelle la maman de Norman Bates, une prostituée serviable et un flic fatigué, caricature très réussie de Lino Venture.
Le dénouement qui transhume du côté de la grande illusion (Messmer, pas Gabin hélas) est imprévisible et pourra en chagriner certains. Pour ma part, au contraire, j'ai vraiment mordu à l'hameçon, comme une tanche !
J'ai retrouvé la qualité des dialogues qui charpentent les romans de Franz Bartelt et le noir et blanc sied bien au teint de l'histoire. On est plus proche de l'univers d'Honoré Daumier que des clips de son arrière petit-neveu, Julien Doré. RER versus Seychelles.
Du bien bel ouvrage même si il ne doit pas rester beaucoup de Toner dans l'imprimante de l'Editeur ! Il n'y a plus d'encre en Chine.
Tchao.
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Karine a été bien claire : soit il ramène du pognon et il rentre à la maison, sinon il n'y mettra plus jamais les pieds. Alors, ce gros naze, comme elle l'a si tendrement appelé quand elle l'a foutu dehors, se met en tête d'aller lui en trouver, du pognon. Que voulez-vous, par amour, que ne ferait-il pas ? Et coup du hasard ou pas, c'est là qu'il rencontre le con. Il est là, dans un bar, à bien picoler et à en tenir une bonne. Et v'là t'y pas qu'il commence à raconter tout le pognon qu'il a chez lui. du liquide, en plus, qu'il stocke dans le tiroir de sa salle à manger. Tout de suite, au gros naze, ça lui fait penser à Karine. Alors, quand le con s'en retourne chez lui, titubant, il décide de le suivre. Une fois toutes les lumières de la maison éteintes et qu'un sourd ronflement le conforte, il ouvre le tiroir d'une commode et découvre pas moins de trente ou quarante patates ! le con n'avait donc pas menti... S'il se voit déjà penché sur le corps de Karine, la lumière qui s'allume soudainement va vite le faire déchanter, d'autant que le con de riche, bien apprêté dans son peignoir, le vise avec un flingue...

Le con n'est pas toujours celui auquel on pense... le premier con, un peu boeuf sur les bords, à gauche toute et poète à ses heures perdues, va faire la connaissance, bien malgré lui d'autant que c'est sous la menace d'une arme, d'un second con qui conserve plein de biffetons chez lui. Il possède bien d'autres choses encore, beaucoup moins reluisantes, que le premier con va découvrir. Qui se cache derrière cet homme riche, bien élevé mais un brin psychopathe quand même ? En adaptant un roman de Franz Beltz, le jardin du bossu, Matthieu Angotti nous offre un album noir, jouissif, et truculent. Les dialogues et les pensées du prénom con (dont on ignore le prénom mais dont pourrait lui affubler celui de Lambert tant la ressemblance avec Coluche dans Tchao Pantin est flagrante) sont dignes d'un film d'Audiard (là encore, le flic ressemble à s'y méprendre à Lino Ventura) : aux petits oignons et percutants. La relation entre les deux cons prend une tournure de plus en plus surprenante, malsaine, parfois, jusqu'au final inattendu et jubilatoire. Graphiquement, le trait, tout en noir et blanc, charbonneux et épais de Robin Recht, réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance sombre et cinématographique de par le découpage ordonné.
Une réussite !
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.
Ayant beaucoup apprécié "Le jardin du bossu " de Franz Bartelt , j'ai commencé la lecture de cette adaptation en bande dessinée avec un esprit critique aiguisé — j'avais toujours le roman en tête !

Mais voilà , dès le début , je me suis à nouveau laissé entraîner dans les aventures déjantées d'un petit voyou ordinaire qui , s'abritant derrière une idéologie gauchisante va s'autoriser à se procurer de l'argent facile pour l'amour de sa belle .
Bien sûr tout va se compliquer et notre tendre voyou amoureux va se retrouver en mauvaise posture .
Et , l'on va suivre son aventure au quotidien : connaître le déroulement de l'histoire n'altère en rien le plaisir de lecture .

Belle surprise donc . le graphisme expressif et le texte reflètent parfaitement la finesse et la sensibilité d'analyse du roman . Son cynisme aussi . Et , l'ensemble ponctué de termes argotiques ou naïfs reste délicieusement jubilatoire du début à la fin .

Petite note d'humour propre à la B.D. , je trouve un faux air de Coluche au tendre voyou et sans dévoiler l'intrigue , je ne peux passer sous silence l'apparition d' un personnage sous les traits de Lino Ventura !
Humour ou émotion .
Il semble que cet ouvrage , tout en noir et blanc , nous ramène dans une banlieue glauque digne des décors du "cinéma de papa " des années 50/60 .
Un très bel album malgré son titre peu affriolant .

Et , c'est donc avec plaisir que je vais saluer la qualité de cette adaptation .
Un excellent divertissement que je dois à Masse Critique Privilégiée alors grand merci à l'équipe de Babelio et aux éditions Delcourt .



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Frédéric Dard disait : « il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. » Ce n'est pas que notre bras cassé soit particulièrement stupide, mais il semble incapable de repousser la moindre mauvaise idée. Surtout par amour pour sa Karine aux « rêves capitalistes ». Donc sommé de rapporter du flouze à la maison, il saisit l'opportunité la plus évidente et la plus rapide pour lui : le cambriolage.

La couverture de l'album donne le ton, ce qui s'annonçait comme un petit casse se transforme en duo burlesque où le volé se montre plus retors que le voleur.
L'histoire est totalement rocambolesque, les personnages loufoques, ça se ressent comme un immense moment de liberté pour l'auteur du roman à l'origine de la BD, Franz Bartelt, qui semble l'avoir écrit sans aucune limite.
On fait fi du réalisme avec des narratifs et des dialogues qui dédramatisent les faits jusqu'à l'absurde, même si leurs ressorts comiques ou corrosifs ont, j'imagine, plus de force dans le roman. Les meurtres, le grivois, les retournements de situation imprévisibles parviennent même à nous faire sourire tant ils empruntent avec leurs motifs poétiques à une forme d'obstination tranquille rendue familière par les films de Lautner.
Et la patte graphique de Robin Recht s'accorde bien à cette dimension cinématographique avec des planches à trois bandes et un sens du découpage aux petits oignons, elle donne du charme à la confrontation entre notre antihéros et le sociopathe, lesquels ne manquent d'épaisseur. L'un bourgeois aux traits oblongs l'autre aux traits épais parfois grossiers lorsqu'il s'agit de zoomer sur notre héros plutôt pataud et au langage fleuri. La réussite réside certainement dans la faculté des auteurs à donner une belle vitalité à la confrontation au coeur de cette histoire.
J'envisageais cette bande dessinée d'un oeil distrait, comme une lecture bâillante sous un peuplier. Totalement décalée, bombardée de surprises, cette histoire bien rythmée m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement totalement farfelu.
Lecture distrayante.
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Après avoir été chassé de chez lui par Karine, l'amour de sa vie, un beauf qui se dit « guidé par l'idée de gauche », tombe dans un guet-apens et est séquestré par un grand bourgeois pervers et criminel. ● C'est une lecture absolument jubilatoire. L'humour est constant et irrésistible. On se croirait dans les Tontons flingueurs, d'autant que Lino Ventura prête ses traits au commissaire. Les dialogues et surtout les pensées du personnage principal valent bien ceux d'Audiard – et ce n'est pas un mince éloge ! ● Les dessins, très polar noir, sont de même qualité que le scénario (d'après Franz Bartelt) et des dialogues. Les personnages sont magnifiquement représentés, tout sonne juste. ● Je me suis beaucoup amusé avec cette BD qui est une magistrale réussite et que je conseille sans réserve.
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Alerte petit coeur avec les doigts !

Titre à la con, couverture très loin de soulever la foule de un que je constitue, on va pas se mentir, j'avais pas de grosses attentes en l'entamant.

C'est l'histoire d'un mec, il est grave love de sa Karine.
Elle, en retour, adore...son compte en banque.
Fauché comme les blés, notre gars décide de se prendre en main. C'est que sa Karine a de gros besoins. le plan idéal, repérer un gusse complètement beurré, visiblement plein aux as, le suivre et le dévaliser du sol au plancher.
Un plan, c'est bien.
Un plan travaillé a minima, c'est mieux.
Surtout, ça évite les emmerdes d'amateur foireux.
Bienvenue au dîner de cons.

Contre toute attente, ce graphisme, cafardeux à souhait, fait très largement le job.
Puis survient l'évènement déclencheur qui, on le sait d'emblée, fera passer ce récit de commun à jouissif : les dialogues.
Du Audiard comme s'il en pleuvait.
Un contexte particulièrement anxiogène (la séquestration prête peu, normalement, au PTDR) où deux comédiens un brin cabots se donnent une réplique qui n'aura de cesse de titiller vos zygos jusqu'au dénouement final, le tout se veut totalement loufoque, porté par une verve jubilatoire et un sens du burlesque insoupçonné.

Fortement conseillé en ces temps légèrement sujets à la dépression et autres joyeusetés du même acabit.
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C'est un bonhomme qui se fait virer de chez lui par sa compagne sous prétexte qu'il est trop fainéant pour rapporter de l'argent au foyer et, donc, qu'il ne pourra revenir que lorsqu'il aura ramené du pognon.
Comme il lève bien le coude, geste naturel générant la dispersion de son fric, il va, tout naturellement, écluser quelques godets au bistrot du coin. Et là, surprise, il entend un con, rond comme une queue de pelle, crier haut et fort que du pognon, lui, il en a à des sommes considérables.
Or donc, notre homme, pour retrouver les faveurs de sa Karine, imagine un plan pour soulager le "con" de son trop plein de pognon.
Seulement cela s'avérera beaucoup moins simple que prévu et, globalement, tel sera pris qui croyait prendre.
Si j'avais lu cette BD sans avoir eu connaissance, et n'avoir pas lu le livre de Franz Bartelt, peut-être aurais-je eu une autre opinion de cet ouvrage. Effectivement le scénario et les dessins sont, ma foi, plus qu'honnêtes et méritent le détours, cependant mon ressenti est loin de celui que j'avais eu en lisant "Le jardin du bossu" de Bartelt où j'ai tellement ri que j'avais peur de me décrocher le mâchoire.
De plus la lecture d'un livre permet d'imaginer les personnages, les lieux, la façon d'être de l'un et de l'autre, pour parler des deux principaux protagonistes, mais aussi de l'intrigue, des attentes suscitées par l'auteur et du suspense. Ici, je savais, donc point trop de suspense et les lieux et les personnages n'étaient pas ceux que j'espéraient ou pas comme je l'espérais.
C'est un peu le reproche que je ferai, mais c'est un peu facile car je reste dans mon confort sans aller chercher plus loin dans la créativité, me dis-je!
Juste, donc oui, la BD est intéressante, oui le scénario reprend bien l'oeuvre de Bartelt, oui les personnages sont crayonnés de première, le dessin est soutenu, la mise en page constante, trois vignettes par page et des bulles rondes pour le dialogue, des rectangulaires pour la voix "off".
Le noir et blanc souligne bien la noirceur de l'histoire et des personnages.
J'ai quand même préféré le livre.
Je remercie Babelio de m'avoir choisi pour cette lecture et les éditions Delcourt de m'avoir adressé ce livre.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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C'est que Bonhomme (le personnage n'est jamais nommé mais savamment dépeint : un peu rond, d'aspect jovial, un peu beauf aussi, souvent en marcel et très poilu) a des valeurs, c'est pas un bête petit malfrat, il est de gauche et faut pas déconner avec ça. le sens du partage, il connaît. Mais voilà, Karine, l'amour de sa vie, l'a foutu à la porte. Elle, elle veut bien partager quand y'a du pognon et du pognon y'en a plus. Alors, il faut « con », y'a qua. Et la solution, Bonhomme va la trouver au bistrot du coin où y'a un type ivre mort qui clame qu'il est plein aux as et du fric plein les tiroirs. Quel con ! Trop facile ! Notre bonhomme décide de le suivre et de le cambrioler. Mais...

Quelle cinglante ironie ! On a l'impression d'être au coeur d'un film de Lautner genre Les tontons flingueurs et aux dialogues d'Audiard. Jubilatoire ! On se fait berner, les faux semblants abondent. J'ai même cru reconnaître Lino Ventura dans le rôle du flic. le scénario est impeccable (on balance entre le rire et le sinistre) et le graphisme aux tons noirs ajoute la touche piquante de glauque pour planter le décor. Et au final on peut même en tirer une morale : on est toujours le con de quelqu'un.

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Qui est le con finalement? Celui qui prend les autres pour des cons? Celui qui les enferme et les soumet à un esclavage ménager? Ceux qui se sont laissé prendre? Tous certainement, mais avec des lueurs de raisonnement qui dictent certaines de leurs actions, et aussi sans doute une certaine sensibilité à laquelle aucun n'échappe.

Cette bande dessinée où le noir et le trait épais dominent présente quelques planches plutôt élaborées, comme celles figurant les maisons en extérieur, les autres plus sommaires mais toujours parlantes sur les situations vécues.

Le con, qui croit que l'autre est le con, se prend pour un couguar prêt à bondir, finalement il subit plutôt intelligemment en ayant analysé les conséquences désastreuses de toute tentative foireuse pour échapper au piège dans lequel il s'est glissé. de nombreux dîners lui seront servis qu'il appréciera en brave con facile à contenter.

On a aussi une intéressante analyse sur la valeur de l'argent avec une finale dans laquelle vient un peu de suspense et un nouveau personnage, un commissaire aux traits de Lino Ventura, capable d'une belle analyse de la connerie humaine.

Et pour finir, une dernière planche, somptueuse, tant par le dessin que par le texte, comme quoi quand on est con, l'argent ne fait rien à l'affaire, l'essentiel c'est l'imaginaire, et cela est valable aussi pour tous les non cons ou qui ne savent pas qu'ils le sont.
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