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Il y a des bandes dessinées qui éblouissent par leurs dessins, graphismes, mises en pages, les couleurs ou le traitement des planches, mais ici, pas vraiment. Mais par contre, le scénario, la narration, les twists constants (qui est vraiment le con dans cette histoire ?) en font vraiment une BD remarquable !

S'il n'en faut rien dévoiler pour ne pas en gâcher le sel, c'est l'histoire d'un pauvre type en mal d'argent (son amoureuse semble franchement vénale) qui trouve un con plein d'oseille à dévaliser. Mais voilà toute l'histoire… qui est le con ?

Une histoire vraiment bien tissée, drôle et pleine de rebondissements tirée d'un livre de Franz Bartelt, le jardin du bossu
Lien : https://www.noid.ch/la-cage-..
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Karine lui dit que s'il revenait sans pognon, ce n'était pas la peine de revenir. Alors le con est parti à la recherche d'un moyen de trouver de l'argent car celui-ci débride Karine et ouvre des horizons à son partenaire. Il échoue dans un bar et tombe sur celui qu'il va surnommer le con. le con est bourré au sens premier mais aussi bourré de fric. Pour Karine, le premier con va envisager un cambriolage qui lui semble facile : le con dort et l'argent est bine là où le con avait indiqué l'avoir planqué. Mais tout ne se passe comme prévu et le con bourré s'avère moins con qu'il n'en a l'air (on a toujours l'air moins con quand on est du bon côté du flingue !!).

Le con prend le cambrioleur en otage et à son service contre l'argent prélevé dans la commode. Il va imposer ses règles de vie et de cohabitation : le cambrioleur doit se soumettre sous peine de rejoindre ses prédécesseurs dans la cave, c'est à dire être éliminé.

Une relation étrange se noue entre les deux personnages qui vivent dans cette sorte de cage. le con exerce une certaine fascination sur son otage qui est partagé entre l'admiration, le respect, la peur...Peu à peu le cambrioleur découvre des éléments de la vie de son geôlier. Il va chercher à s'enfuir pour rejoindre Karine.

Les personnages sont très marqués : le cambrioleur a des faux airs de Lambert, joué par Coluche dans "Tchao Pantin", le commissaire a les traits de Lino Ventura dans "Garde à vue" ou "Adieu Poulet". le con avec ses airs précieux pourrait évoquer l'acteur Jacques François, même s'il peut sembler plus petit.

Cette BD contient certains clins d'oeil des auteurs : les portraits après la couverture et avant la 4ème de couverture comme dans Tintin, le travail à l'encre comme Tardi, des dialogues à la Michel Audiard, des décors évoquant des polars des années 50...

Je me suis laissé porté par le graphisme de Robin Recht et le scénario de Matthieu Angotti. J'aime beaucoup la fin et ce qu'elle laisse en suspens. La relation "amoureuse" entre la victime et son bourreau est un classique mais est très menée ici.

Je ne connais pas le roman de Franz Barteli mais je vais tacher de le trouver pour vérifier si je retrouve la même magie dans les mots que dans les images.
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Frédéric Dard disait : « il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. » Ce n'est pas que notre bras cassé soit particulièrement stupide, mais il semble incapable de repousser la moindre mauvaise idée. Surtout par amour pour sa Karine aux « rêves capitalistes ». Donc sommé de rapporter du flouze à la maison, il saisit l'opportunité la plus évidente et la plus rapide pour lui : le cambriolage.

La couverture de l'album donne le ton, ce qui s'annonçait comme un petit casse se transforme en duo burlesque où le volé se montre plus retors que le voleur.
L'histoire est totalement rocambolesque, les personnages loufoques, ça se ressent comme un immense moment de liberté pour l'auteur du roman à l'origine de la BD, Franz Bartelt, qui semble l'avoir écrit sans aucune limite.
On fait fi du réalisme avec des narratifs et des dialogues qui dédramatisent les faits jusqu'à l'absurde, même si leurs ressorts comiques ou corrosifs ont, j'imagine, plus de force dans le roman. Les meurtres, le grivois, les retournements de situation imprévisibles parviennent même à nous faire sourire tant ils empruntent avec leurs motifs poétiques à une forme d'obstination tranquille rendue familière par les films de Lautner.
Et la patte graphique de Robin Recht s'accorde bien à cette dimension cinématographique avec des planches à trois bandes et un sens du découpage aux petits oignons, elle donne du charme à la confrontation entre notre antihéros et le sociopathe, lesquels ne manquent d'épaisseur. L'un bourgeois aux traits oblongs l'autre aux traits épais parfois grossiers lorsqu'il s'agit de zoomer sur notre héros plutôt pataud et au langage fleuri. La réussite réside certainement dans la faculté des auteurs à donner une belle vitalité à la confrontation au coeur de cette histoire.
J'envisageais cette bande dessinée d'un oeil distrait, comme une lecture bâillante sous un peuplier. Totalement décalée, bombardée de surprises, cette histoire bien rythmée m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement totalement farfelu.
Lecture distrayante.
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Une excellente adaptation en BD du Jardin du Bossu de Franz Bartelt par Matthieu Angotti et Robin Recht aux Editions Delcourt.
Une histoire de con façon champion, avec des dialogues savoureux dignes d'Audiard et une intrigue bien ficelée. Surprenant du début à la fin, je recommande !
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« Je pars parce que je sais que Karine aura toujours raison. Karine, c'est mon grand amour ». Peut-être, mais s'il part, ce gros naze, c'est parce que Karine le fout dehors pour qu'il aille chercher du pognon ! Pas question de revenir sans. Pour un gus « basé sur l'idée de gauche » et qui se considère comme un humaniste, le pognon, c'est seulement parce que Karine en veut. Ça lui fait de l'effet, et il est partant, le gus, bien sûr. Dans le bistrot où il va réfléchir, il voit un type qui se vante devant tout le monde d'avoir plein d'argent chez lui et qui précise même l'endroit où il est rangé : un con, forcément. Il le suit, pénètre discrètement chez le con qu'il entend ronfler, trouve l'argent, et commence à déchanter quand le con qu'il croyait endormi surgit derrière lui. En échange de l'argent, le con exige qu'il enterre un cadavre dans sa cave… C'est qui le con, maintenant, hein ?
***
La couverture de la Cage aux cons laisse présager un univers assez noir et la première page conforte cette impression. Comme les scènes d'extérieur se déroulent généralement la nuit, c'est paradoxalement dans la chambre-cage que le dessin se fait plus clair. La page-titre qui présente un sac plein d'argent avec une arme posée dessus me semble tout droit sortie d'un film, Mélodie en sous-sol peut-être. le profil de la page 9, le marcel rayé, le blouson et les moustaches rappellent Coluche dans Ciao Pantin. À la fin, un des personnages a des airs de Ventura : les auteurs connaissent leurs classiques et se régalent de citations. J'ai dû en rater plein. le voisin d'en face, Michel Simon ? Robin Recht et Matthieu Angotti se sont inspirés d'un polar de Frantz Bartelt intitulé le Jardin du bossu. Je n'ai pas lu celui-ci, mais j'ai retrouvé dans la BD l'humour aussi noir que déjanté de cet auteur. La gêne que pourrait engendrer la complicité malsaine que développent les deux hommes est contrebalancée par l'humour des dialogues. Bref, une BD jubilatoire !
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Après avoir été chassé de chez lui par Karine, un beauf qui se dit "guidé par l'idée de gauche" tombe dans un piège et est séquestré par un bourgeois criminel et totalement pervers.
: Belle surprise pour moi ! Cette BD rend un bel hommage à l'humour noir. J'ai bien aimé le noir et blanc de cette BD qui sied bien à l'histoire et nous plonge dans une ambiance sombre. Les dialogues sont bien écrits, et le dessin est très expressif. La relation entre les deux protagonistes prend un tournant inattendu et malsain qui se termine de façon inattendue.
Par contre,Je n'ai pas lu le roman je ne peux donc pas me permettre de comparer.
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"La cage aux cons", rien que le titre est prometteur ! On aurait pu s'attendre à une BD où les personnages se bousculent, où la cage est trop petite pour les contenir tous car des cons.... Mais non, en fait il s'agit d'un huis clos. J'ai eu de la tendresse pour le cougar, celui qui "est basé sur l'idée de gauche". Il m'a bien sûr fait penser à Jacques Villeret dans le dîner de cons . Ses réflexions, ses attitudes m'ont beaucoup plues.
Les dessins ne font certes pas dans le raffinement mais les traits très grossiers vont parfaitement bien avec l'histoire et j'y ai pris goût.
C'est une lecture vraiment agréable qui nous surprend à la fin. Notre cougar est vraiment alors celui qu'il croyait ne pas être..... retour à la cage départ ;-)
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Grande fan de Franz Bartelt, j'ai trouvé que cette adaptation du roman le jardin du bossu est très bien retranscrite.
Le graphisme en noir et blanc souligne la noirceur des deux bonhommes, le plus fou n'est certainement pas celui auquel on penserait aux premiers abords.
A lire pour son humour grinçant, sa poésie somme toute relative mais surtout, surtout pour son dénouement qui laisse pantois !!!!!
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Alerte petit coeur avec les doigts !

Titre à la con, couverture très loin de soulever la foule de un que je constitue, on va pas se mentir, j'avais pas de grosses attentes en l'entamant.

C'est l'histoire d'un mec, il est grave love de sa Karine.
Elle, en retour, adore...son compte en banque.
Fauché comme les blés, notre gars décide de se prendre en main. C'est que sa Karine a de gros besoins. le plan idéal, repérer un gusse complètement beurré, visiblement plein aux as, le suivre et le dévaliser du sol au plancher.
Un plan, c'est bien.
Un plan travaillé a minima, c'est mieux.
Surtout, ça évite les emmerdes d'amateur foireux.
Bienvenue au dîner de cons.

Contre toute attente, ce graphisme, cafardeux à souhait, fait très largement le job.
Puis survient l'évènement déclencheur qui, on le sait d'emblée, fera passer ce récit de commun à jouissif : les dialogues.
Du Audiard comme s'il en pleuvait.
Un contexte particulièrement anxiogène (la séquestration prête peu, normalement, au PTDR) où deux comédiens un brin cabots se donnent une réplique qui n'aura de cesse de titiller vos zygos jusqu'au dénouement final, le tout se veut totalement loufoque, porté par une verve jubilatoire et un sens du burlesque insoupçonné.

Fortement conseillé en ces temps légèrement sujets à la dépression et autres joyeusetés du même acabit.
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Karine a été bien claire : soit il ramène du pognon et il rentre à la maison, sinon il n'y mettra plus jamais les pieds. Alors, ce gros naze, comme elle l'a si tendrement appelé quand elle l'a foutu dehors, se met en tête d'aller lui en trouver, du pognon. Que voulez-vous, par amour, que ne ferait-il pas ? Et coup du hasard ou pas, c'est là qu'il rencontre le con. Il est là, dans un bar, à bien picoler et à en tenir une bonne. Et v'là t'y pas qu'il commence à raconter tout le pognon qu'il a chez lui. du liquide, en plus, qu'il stocke dans le tiroir de sa salle à manger. Tout de suite, au gros naze, ça lui fait penser à Karine. Alors, quand le con s'en retourne chez lui, titubant, il décide de le suivre. Une fois toutes les lumières de la maison éteintes et qu'un sourd ronflement le conforte, il ouvre le tiroir d'une commode et découvre pas moins de trente ou quarante patates ! le con n'avait donc pas menti... S'il se voit déjà penché sur le corps de Karine, la lumière qui s'allume soudainement va vite le faire déchanter, d'autant que le con de riche, bien apprêté dans son peignoir, le vise avec un flingue...

Le con n'est pas toujours celui auquel on pense... le premier con, un peu boeuf sur les bords, à gauche toute et poète à ses heures perdues, va faire la connaissance, bien malgré lui d'autant que c'est sous la menace d'une arme, d'un second con qui conserve plein de biffetons chez lui. Il possède bien d'autres choses encore, beaucoup moins reluisantes, que le premier con va découvrir. Qui se cache derrière cet homme riche, bien élevé mais un brin psychopathe quand même ? En adaptant un roman de Franz Beltz, le jardin du bossu, Matthieu Angotti nous offre un album noir, jouissif, et truculent. Les dialogues et les pensées du prénom con (dont on ignore le prénom mais dont pourrait lui affubler celui de Lambert tant la ressemblance avec Coluche dans Tchao Pantin est flagrante) sont dignes d'un film d'Audiard (là encore, le flic ressemble à s'y méprendre à Lino Ventura) : aux petits oignons et percutants. La relation entre les deux cons prend une tournure de plus en plus surprenante, malsaine, parfois, jusqu'au final inattendu et jubilatoire. Graphiquement, le trait, tout en noir et blanc, charbonneux et épais de Robin Recht, réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance sombre et cinématographique de par le découpage ordonné.
Une réussite !
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