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sur 115 notes
Notre Château d'Emmanuel Régniez

édition le Tripode

Premières phrases: » Tout a commencé un jeudi. Je ne peux pas me tromper de jour, puisque c'est le jeudi et uniquement le jeudi que je vais en ville. Il n'y a que ce jour-là que j'ai pu voir ce que j'ai vu. je ne vais jamais en ville les autres jours. »

Ce court roman servi par une écriture étonnante et peu ordinaire, vous déstabilisera, vous surprendra et vous déroutera, j'en fait le pari.
La seule chose que je puisse vous dévoiler, c'est qu'Octave et Véra sont frère et soeur , qu'ils vivent dans « Notre Château » en total isolement, et que seul Octave se rends en ville, le jeudi, uniquement le jeudi, par le bus n° 35.
Jamais Octave et Véra ne s'éloignent de »Notre Château », protecteur et rassurant.

Emma aime:
-être surprise
-cette écriture inclassable
-les éditions « Le Tripode » qui parvient toujours à me surprendre

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Une belle réussite que ce premier roman. Il met en scène un frère, une soeur et la grande demeure qu'ils appellent avec emphase Notre Château. Tous les deux vivent reclus et solitaires depuis la mort de leurs parents, se suffisant l'un à l'autre comme deux gamins apeurés se blottissent ensemble sous les couvertures.
L'existence bien rangée de ces deux enfants sages et vieillissants est bouleversée le jeudi 31 mars. En ce jour fatidique le frère, Octave, aperçoit sa soeur, Vera, dans le bus qu'elle prétend ne jamais prendre.
Dès lors le fragile équilibre de cette relation fusionnelle vacille et le passé ressurgit.
Dans ce roman gothique envoûtant, Emmanuel Régniez parvient à établir cette atmosphère si particulière aux classiques du genre. L'auteur s'était d'ailleurs illustré auparavant avec la publication de l'ABC du gothique. L'omniprésence du lieu, qui devient presque personnage, fait aussi écho au film Shining de Stanley Kubrick
Surfant entre réalisme et fantastique le romancier fait le portrait d'une bien étrange famille, avec son lot de secrets et de non-dits. Dans un style incantatoire, Emmanuel Régniez nous embarque dans un récit tout en demi-teintes, suivi d'une série de photographies signées Thomas Eakins. Ce texte presque hypnotique est publié par la jeune mais déjà réputée maison d'édition le Tripode, véritable repaire de créativité littéraire.
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" Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître… " C'est le cas d'Emmanuel Regniez dont le premier livre Notre château paru aux éditions Tripode me laisse un peu étonnée voire soufflée. C'est que je ne m'attendais pas à un tel récit ! En abordant ce petit roman a l'air inoffensif, je ne savais pas que j'allais être catapultée dans une histoire sombre qui atteint parfaitement son but : surprendre et secouer. Mais attention n'allez pas penser qu'en entrant dans ce livre vous allez être abreuvé de détails gore ou de descriptions spectaculaires. Ne vous laissez pas abuser par le terme de « gothique » que lui a affublé la critique.

Non, rien n'est moins sage, moins rangée que la vie de ce couple, frère et soeur, Octave et Véra - c'est le frère qui est narrateur - . Ils vivent ensemble dans une belle maison qu'ils ont appelée « notre château » (importance du possessif), héritée de leurs parents morts dans un accident. Après leur disparition, anéantis par le chagrin, ils se sont repliés sur eux-mêmes, obéissant à des règles de vie strictes et immuables, réunis par leur amour commun de la littérature. Jusqu'au jour où allant à la bibliothèque, son seul jour de sortie, le jeudi, le narrateur aperçoit sa soeur dans un bus. Sa soeur ! qui ne sort jamais, sa soeur qui a en horreur les bus et non sans raison, nous l'apprendrons plus tard. C'est cet événement qui, même s'il paraît dérisoire au lecteur, va bouleverser la vie du couple. le récit d'Octave va peu à peu nous entraîner bien loin.

Le style est curieux aussi car il épouse les émotions du narrateur. Il peut être classique et sage puis prendre un rythme rapide, désordonnée comme un coeur qui s'emballe sous le coups d'une peur soudaine. Il devient alors répétitif, un peu incohérent comme si Octave ne se souvenait pas de ce qu'il avait dit, avait de la peine à clarifier ses pensées, perdait le contrôle des faits donc de sa vie. Mais peut-être est-ce vrai ? Faut-il croire comme le pensent Véra et Octave que c'est la maison qui décide pour eux ?

Un bon roman que j'ai lu dans la foulée, sans pouvoir le quitter, et qui témoigne de la part de l'auteur de beaucoup de maîtrise.

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Octave et Véra vivent depuis vingt ans dans une vaste demeure sans photos ni miroirs, dont ils ont hérité à la mort accidentelle de leurs parents. "Notre Château", comme ils l'appellent, est la bulle qui les coupe du monde, le cocon entourant le couple misanthrope formé par le frère et la soeur, dont la relation fusionnelle exhale de troubles relents.

Leur isolement est volontaire, en accord avec leur décision de consacrer leur temps à lire, occupation à laquelle ils s'adonnent dans l'écrin que constitue "Leur Bibliothèque", et à l'origine de la seule sortie que s'autorise Octave, le narrateur. Ce dernier, tous les jeudis, se rend ainsi en ville, afin de se réapprovisionner en livres.

Un fait insolite, survenu à l'occasion d'une de ces escapades livresques, est le préambule à une série d'événements étranges et déstabilisants qui vont fissurer la quiétude de la routine immuable dans laquelle est figée l'existence des deux habitants du château.

Octave n'oubliera jamais ce jeudi 31 mars au cours duquel il a vu, à 14h32, sa soeur dans le bus 39, qui relie la gare à la cité des trois fontaines, le quartier de leur enfance. Car Véra a une horreur quasi viscérale du bus. D'ailleurs, quand son frère annonce l'avoir aperçue en ville, elle prétend ne pas avoir mis les pieds hors de la maison...

"Notre château" est un texte intrigant, qui emprunte au genre gothique, composé de courts paragraphes dont la succession confère sa vivacité à ce texte original.

J'ai un peu craint au départ de subir un laborieux exercice de style, l'auteur usant de répétitions censées singulariser la parole de son narrateur -Octave-, qui au final alourdissent le style. Heureusement, cela ne dure pas, et l'on se retrouve rapidement envoûté par l'ambiance surnaturelle et de plus en plus angoissante qui plane sur ce singulier château, dont on se demande s'il est réel, ou un fantasme né de l'imagination du héros. Peu à peu la folie affleure, le mystère laisse subtilement la place à une horreur d'autant plus glaçante qu'elle est surtout suggérée...

Un plaisir de lecture prolongé par la découverte, en fin d'ouvrage, de photos publiées à la demande de l'auteur, prises par le peintre anglais Thomas Eakin (1844-1916), dont le caractère à la fois mystérieux et nostalgique, parfois austère, voire lugubre, colle parfaitement à l'atmosphère du roman d'Emmanuel Régniez...
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C'est un livre envoutant et dérangeant. Il nous accueille nous invite à entrer dans sa chaleur, sa douceur puis il nous déroute, on ne sait plus si le narrateur perd la raison ou si le monde bascule autour de lui.
Un frère et une soeur vivent reclus depuis des années dans leur maison familiale, qu'ils ont baptisée « Notre château ». Seule la visite hebdomadaire du frère à la librairie du centre ville fait exception à leur isolement volontaire. Et c'est au cours de l'une ces sorties rituelles qu'il aperçoit un jour, stupéfait, sa soeur dans un bus de la ligne 39.
Écriture belle et puissante d'un conte cruel contemporain hors du temps.
L'édition est belle et fait particulier il y a des photos à la fin . Pour ma part, les photos ne sont pas utile, elles portent en elles d'autres pistes et j'aurai préféré finir cet instant de lecture juste avec les mots.

Auteur à suivre c'est certain.
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Octave et Véra vivent dans ce qu'ils appellent « Notre château », une belle maison héritée de leurs parents. Depuis 20 ans, il y vivent seuls ne restant jamais, ne recevant personne. Ils se suffisent et ils sont heureux. La maison ne doit jamais être seule, elle a besoin d'eux, ils ont besoin d'elle. C'est pourquoi, ils sortent séparément. Véra pour aller faire le jardin et Octave, chaque jeudi, pour aller chercher en ville. Un jouer, Octave aperçoit Véra dans le bus, elle qui ne sort jamais, elle qui ne prend jamais le bus. Elle nie pourtant être sortie et avoir pris le bus. Lui ment-elle ? A-t-il rêvé ? Devient-il fou ?

Notre château est un huis clos inquiétant, oppressant. La couverture représente parfaitement l'ambiance du récit. La relation fraternelle de Vera et Octave est inhabituelle, cette interdépendance semble irréelle, malsaine. Les pièces immenses de cette immense maison, ces vieux tableaux et ces milliers de livres classés dans la bibliothèque créent rapidement un sentiment de malaise. « Que se passe-t-il dans cette maison ? » cette question m'a obsédée tout le long de ma lecture. Emmanuel Régniez distille par petites touches quelques indices qui rendent le récit complètement addictif.

Certains pourront sans doute déploraient les répétitions, le refrain envoutant. Bien qu'elles m'aient perturbée dans les premières pages, elles créent rapidement un effet hypnotique et servent efficacement l'ambiance.

Notre château est un premier roman très spécial et très réussi.
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Ce roman fait partie la sélection des 68 premières fois

Il y a eu un roman désopilant : « Jupe et pantalon » de Julie MOULIN

Il y a eu un roman extravagant : « En attendant Bojangles » d'Olivier BOURDEAUT

Il y a désormais un roman hallucinant !

Octave et Véra sont frère et soeur. Ils sont orphelins depuis une vingtaine d'années, leurs parents sont décédés dans un accident de la route. Depuis, ils vivent dans une demeure qu'ils appellent « Notre Château », bien légué à leur père. Octave et Véra y vivent reclus et passent leurs journées à lire, sauf le jeudi où là, un autre rituel se met en place. Alors que leur vie est réglée comme du papier à musique pourrait-on dire, voilà que survient un événement extraordinaire : « le jeudi 31 mars à 14H32, j'ai vu ma soeur dans le bus n° 39 qui va de la Gare à la Cité des 3 Fontaines, en passant par l'Hôtel de Ville. Je vais tout de suite dire quelque chose : ma soeur ne prend jamais le bus, ma soeur ne va jamais en ville. » Il n'en faudra pas plus pour que le château de cartes ne s'écroule !

A l'image de cet extrait de la page 13, tout le roman tourne autour d'une organisation minutieusement paramétrée de la vie de ces 2 personnages que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Chronométré à la minute et composé de nombreuses répétitions au mot près, ce petit air maniaco-dépressif en fait assurément l'un des incontournables de cette sélection !

Ce roman, aussi court soit-il, n'en présente pas moins d'attrait.

Tout d'abord, il a l'originalité de convoquer différentes disciplines artistiques :

La musique avec des extraits de partitions en introduction et conclusion,
La photographie avec les clichés réalisés par Thomas EAKINS (1844-1916) et présentés en fin de roman, Emmanuel REGNIEZ écrit d'ailleurs : « en finissant d'écrire Notre Château et ce fut comme une révélation » !
La peinture avec une très belle définition je trouve de l'artiste de ce domaine :

Il faut beaucoup d'art et de compréhension de la nature pour être un peintre. […] le vrai peintre possède une sorte de vision qui transforme ses modèles, ou qui fait surgir, du monde spectral dans lequel il vit, quelque chose d'équivalent à un décor véritable. P. 64


Et enfin la littérature. Et alors là, pour les doux et dingues de l'aventure des 68 premières fois, le sujet devrait faire écho avec quelques menus plaisirs du lecteur qui se cache en vous.
Que pensez-vous de ce petit passage ?


Une maison qui contient beaucoup de livres est une maison ouverte au monde, est une maison qui laisse entrer le monde. Chaque livre qui entre est un fragment du monde extérieur et, tel un puzzle, quand nous posons ensuite le livre dans les rayons de Notre Bibliothèque, nous recomposons le monde, un monde à notre image, à notre pensée. P. 39


J'ai adoré le passage sur le choix des livres que réalise Véra et les termes employés :


Le mercredi soir, elle me prépare une liste de quatre ou cinq livres qu'elle désire, me dit-elle, ardemment lire. J'aime bien quand elle insiste sur le ardemment. P. 15


Je crois que l'adverbe « ardemment » est très bien choisi et révèle à quel point la tentation d'un livre peut être forte ! Je crois savoir que vous aussi vous souffrez de ce mal !

Ensuite, il s'agit d'un roman qui traite d'un sujet particulièrement sensible, celui du deuil. Et là, j'avoue que l'écrivain, Emmanuel REGNIEZ, le fait avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Il aborde notamment la question de la rupture liée à un accident et de ses conséquences sur ceux qui restent :


La vie avec nos parents était une vie faite d'éclats de rire, la vie avec nos parents était une vie insouciante, la vie avec nos parents était une vie comme on peut en rêver. Et le rêve s'est brisé net un jour avec ce terrible accident de voiture. Et de ce rêve nous portons la nostalgie ; comme si nous avions été chassés, Véra et moi, d'un vert paradis. Nous n'essayons pas de le recréer, nous savons que c'est impossible, nous n'essayons pas de le recréer, nous n'en avons pas la force. P. 84


Ce paragraphe m'a éclairée sur la démarche de l'écrivain en faisant le parallèle avec la phrase livrée, l'air de rien, en avant-propos :


Je soigne ma nostalgie en me racontant des histoires qui pourraient me faire peur.


Il aborde bien sûr le poids des souvenirs et cette impossibilité à s'en émanciper :


Ces souvenirs qui refusent de regagner leur rive. Ces souvenirs qui refusent d'être tranquillement là où ils devraient être. Ces souvenirs qui continuent à être si présents. […] J'aurais tellement voulu oublier, tout oublier. Faire une croix. Tracer un trait. Mais c'est impossible. Mais je n'y arrive pas. P. 110


Mais plus que tout, ce roman est construit autour d'une énigme qu'il convient d'élucider au plus vite. Je me suis prise au jeu et je ne l'ai lâché que tard dans la nuit, impossible de l'abandonner avant d'avoir atteint la page 141 ! Emmanuel REGNIEZ a beaucoup de talent. le scénario est très bien construit, je pense qu'il ferait d'ailleurs un excellent film si j'en crois toutes les images que j'ai désormais en tête et qui risquent bien de m'accompagner longtemps… pour mon plus grand plaisir !

Un grand moment d'évasion au coeur de la littérature !
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Octave et Véra, frère et soeur vivent enfermés dans "Notre Maison" suite au décès de leurs père et mère. Ils y vivent totalement reclus, isolés et se suffisent à eux mêmes. Seul Octave en sort 1 fois par semaine pour faire le stock de livres. Mais le 31 mars, il voit Véra dans un bus, elle qui ne sort jamais!!! Toute une série d'evenements plus surprenants les uns que les autres vont se produit-re ébranlant ce monde rempli d'habitudes et de repères.

Roman quelque peu dérangeant, étrange et un peu glaçant. On pénètre dans ce huis clos à petits pas, de peur de déranger ce couple atypique. Divers événements surnaturels (selon Octave) vont se succéder perturbant Octave et le lecteur...
Je ne m'attendais pas à une telle fin, mais elle reste plausible. Ecriture soignée, précise. ce genre de roman n'est pas des mes habitudes, mais j'ai apprécié cette découverte littéraire.
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"Notre château", c'est la grande demeure où vivent quasi-reclus Octave et sa soeur Vera. Ils y ont emménagé voilà une vingtaine d'années, à la mort brutale de leurs parents dans un accident de la circulation. le père avait hérité ce jour fatal de cette grande maison, sans avoir le droit d'y habiter lui-même.
Il flotte sur cette immense bâtisse et ses habitants un halo de mystère. Seul Octave sort, immuablement, le jeudi : il se rend en ville en bus pour y acheter des livres pour sa soeur et lui-même. Sinon... rien. Les journées sont réglées comme du papier à musique, rien ni personne ne vient troubler leur apparente tranquillité et leurs besoins, à part littéraires, semblent inexistants. Un jeudi, Octave croit apercevoir dans un bus, sa soeur Vera - elle qui pourtant n'a jamais pris, ne prend jamais et ne prendra jamais le bus... Réalité, illusion d'optique, hallucination ? Cette "vision" marque pour Octave le début d'un changement dans sa vie si établie, sorte de glissement dans un monde parallèle où il ne serait plus tout à fait lui-même.
Roman aux allures fantastiques, hommage certain aux grands noms de la littérature gothique, Notre château est un livre troublant. La langue lancinante, répétitive des premières pages - parfois à la limite de l'agacement - est comme un tourbillon qui nous enveloppe pour mieux nous mettre en dehors d'une réalité tangible, un peu comme la chute d'Alice dans le terrier.
Un exercice original que j'ai trouvé plutôt réussi tant Notre château laisse une étrange impression une fois le livre refermé...
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Octave et sa soeur Véra vivent dans une grande maison qu'ils appellent « Notre château ». Ils en ont hérité, il y a vingt ans, à la mort de leurs parents et depuis vingt ans y habitent sans jamais en sortir. « Cela fait vingt ans que ma soeur et moi habitons cette grande, si grande, et belle, si belle maison. Si grande et si belle que nous l'appelons Notre Château. » Cette vie de reclus est interrompue par la sortie hebdomadaire du jeudi chez son libraire faire provision de livres. C'est leur seule activité, leur seule passion et la bibliothèque du château, leur maison. Ils vivent une sorte de routine, comme un vieux couple qu'ils sont.
Ce jeudi, Octave aperçoit sa soeur dans un bus à 14h32 exactement, dans le bus n°39. Or, sa soeur ne sort jamais et refuse de prendre le bus. Que se passe t-il, quelle est cette cachotterie ? Cette vision est la première lézarde dans le mur qu'ils se sont construits après la mort de leurs parents dans un accident de voiture.
Ils n'ont pas d'amis, pas de connaissance, personne ne vient sonner à leur porte. Un autre jour, « A 11h03, précisément, on a sonné à la porte de Notre Château. Je suis allé ouvrir. Véra dormait.». Ce coup de sonnette est un pas de plus dans la tragédie.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler ce livre palpitant. Emmanuel Régniez joue avec le paranormal, le gothique. Par le martèlement, l'itération, il scande ses phrases, m'enroule dans son histoire, m'envoûte. Ce livre va crescendo. J'y avance en me posant plusieurs questions (qui auront leurs réponses au fil de ma lecture). Véra et Octave semblent être les prisonniers volontaires de cette maison où je me trouve prisonnière à mon tour. Une écriture maîtrisée, jouissive pour un tourbillon ou une descente vertigineuse. Une superbe lecture, un régal. . Les photos en fin de livre ajoute au mystère N'hésitez pas, entrez dans leur Château.
Un bel objet que ce livre. Une nouvelle belle découverte des Editions du Tripode qui chouchoutent leurs lecteurs


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