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Samuel Beauclair s'est réfugié pour quelque temps dans la maison de son père, à Melvile. En proie à de nombreux doutes, en quête de l'inspiration qui ne vient pas, il passe une grande partie de la journée sur la canapé, se lève tard, prend une douche et s'en va au village acheter ses paquets de cigarettes et ses bières. Pourtant, sa femme Sarah, enceinte, le pousse chaque matin à rappeler son éditeur car celui-ci s'impatiente de ne rien recevoir. En effet, son premier roman ayant connu un certain succès et qui plus est, Samuel étant le fils du grand romancier Thomas Beauclair, tout le monde attend de lui une nouvelle oeuvre. Ce matin-là, il voit une annonce qui recherche un ouvrier pour des travaux de peinture et de rénovation. Il emporte avec lui le numéro de téléphone. de retour à la maison, il s'enferme dans le bureau de son père, s'installe devant sa machine à écrire mais rien ne vient. Il décide alors sur un coup de tête de répondre à l'annonce, quelques sous seraient effectivement les bienvenus pour calmer les huissiers ou rassurer Sarah. C'est ainsi qu'il fera la connaissance de David et sa soeur Rachel, deux personnes qui pourraient bien changer sa vie...

Bienvenue à Melvile, petite bourgade entourée de montagnes, de forêts majestueuses, de contes et légendes et ses habitants si accueillants. C'est ici que Romain Renard plante son décor pour nous raconter l'histoire de Samuel Beauclair, un écrivain en manque d'inspiration et portant avec lui un lourd fardeau. L'auteur a su distiller à merveille ici et là des non-dits, des secrets enfouis, des blessures si profondes et des silences si pesants, faisant pointer le doute, la pression et l'interrogation quant au personnage de Samuel. Et, il y aura cette rencontre entre Rachel et David qui fera tout basculer. C'est avec brio et sensibilité que l'auteur a su explorer l'âme de chacun, l'amour et ce passé si lourd à porter. Mais bien au delà du récit captivant et finement amené, c'est avant tout un album au graphisme impressionnant et bluffant. Jouant somptueusement avec les ombres et le cadrage, offrant de superbes planches aux couleurs automnales et avec ce coup de crayon si expressif, l'auteur a su retranscrire toute l'émotion qui se dégage de cette magnifique histoire.

Melvile... j'y retourne de suite...
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Samuel Beauclair vit reclus dans la maison familiale à Melvile. Après un premier roman prometteur qui le place sur les traces paternels (son père était un auteur de renom), il se heurte à la terrible page blanche, au grand dam de son éditeur.
Hanté par un passé douloureux qu'il a indirectement provoqué, il répond à une petite annonce pour un job. Au contact de son nouvel employeur, il reprend gout à la vie.
Mais, les fantômes sont toujours présents.
Quelle belle surprise que ce « Melvile », Romain Renard que je découvre m'a emporté par son ambiance dès la première page. Je dirai même dès la couverture. Graphiquement magnifique, couleurs tantôt chaleureuses, tantôt angoissantes, il y ajoute un scénario habile qui nous tiens en haleine de bout en bout. En proie à ces démons intérieurs et ces blessures à vif, le portrait de Samuel Beauclair est complexe et tourmenté. Mélangeant onirisme et réalité, l'univers de R.R. emporte l'adhésion sans aucun bémol. Ce roman graphique est une belle réussite.
Un tour par « Melvile » s'impose.
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Y a des moments dans la vie où rien ne va . Heureusement , pour contrebalancer , parfois , c'est pire .
Samuel Beauclair nage dans un malheur presque parfait . Un second roman au point mort , une femme enceinte avec qui il communique de moins en moins , non , vraiment , y a des jours où il vaut mieux rester coucher surtout lorsque ce sentiment de mal-être perdure jour après jour .
Ajouter à cela un héritage familial difficile à porter de par la renommée pesante de son écrivain de paternel , feu Thomas Beauclair , dont il parvient difficilement à s'émanciper . En un mot comme en cent , ça craint !
Retranché dans la maison familiale , sise à Melvile , en attendant vaguement qu'un signe quelconque vienne perturber ses mornes journées , il décide de répondre à une petite annonce l'amenant à faire la connaissance de Rachel et David sans se douter un seul instant que sa vie vient déjà de basculer .

Po , Po , po , c'est triste , sombre et désabusé mais le plaisir pris à partager la noirceur d'un tel récit est incommensurable .
Plusieurs raisons à cela :
Primo : un scénario abouti , sans failles , mêlant habilement passé et présent , n'hésitant pas à titiller l'onirisme et évoquer d'ancestrales légendes locales tout en restant parfaitement cohérent . One point !
Deuxiemo : des personnages aux visages ultra expressifs soutenus par un harmonieux mélange de fusain et d'encre . Des clairs-obscurs somptueux . Two points !
Trimo : un album difficile à appréhender de prime abord . Les zones d'ombre pullulent . le personnage principal suscite autant de sympathie que d'inquiétude . J'avoue qu'à la découverte DU twist final , je me suis empressé de tout relire en accordant aux dialogues un tout autre sens . Bluffant . Tre , vier und cinco points ! Grand chelem largement mérité pour un Romain Renard qui aura mené son projet de A à Z .

Si vous êtes à la recherche d'un fantastique récit introspectif évoluant en une nature aux forts accents Canadiens , ne cherchez plus , Melvile vous ouvre ses portes .

Melvile n'est pas belle ville , et c'est tant mieux…

Un grand merci à Babélio et aux éditions le Lombard pour ce pur moment de bonheur .
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Melvile, son lac, sa forêt, son ambiance onirique.

Romain Renard tente, avec ce Melvile, de nous raconter « l'histoire de Samuel Beauclair », un auteur en mal d'inspirations, en dépression chronique et en manque affectif malgré la présence à ses côtés de sa femme enceinte. L'histoire peut rapidement paraître simple, mais l'auteur réussit à compliquer les choses vers le milieu de l'ouvrage et nous embarque dans un tourbillon onirique des plus troublants. Difficile d'en dire davantage sur ces rencontres, la légende et le reste sans spoiler.
Alors que peut-on trouver à cette histoire simple sans grands rebondissements ? Déjà, dans le scénario, cette simplicité paraît plus honnête que fade : cela sonne donc vrai, et non aseptisé. Dans le dessin, de même, nous ne sommes pas dans du flou artistique, mais plutôt dans de l'onirique et du sombre bien maîtrisé. Tel le Bleu est une couleur chaude, Melvile se veut honnête et divertissant avec un récit contemporain dans un climat de torpeur automnale. Les graphismes et les couleurs sont en accord avec cette thématique : alternant atmosphères rougeâtres et sombres rêveries, le but est d'installer un décor chatoyant.
L'auteur profite également d'être à la fois scénariste et dessinateur pour y mettre beaucoup de lui-même. Nous pouvons deviner une mise en abîme poignante entre Romain Renard et ce Samuel Beauclair apeuré devant le syndrome de la page blanche. Ses rares relations avec sa femme et sa rencontre avec le duo frère-soeur qui est l'élément déclencheur de l'histoire peuvent renvoyer à beaucoup d'événements possibles dans la vie de l'auteur. Enfin, Romain Renard a choisi de faire de cet ouvrage un pont vers les nouvelles technologies et de créer une application iPad « réalité augmentée » en rapport avec plusieurs de ses planches. Ces ajouts sont de plus en plus courants dans le monde de la bande dessinée et apporte sûrement, même si je n'ai pas pu les tester, des bonus appréciables.

Un roman graphique sûrement très introspectif, donc, sur un romancier en proie à l'angoisse de la page blanche, dans sa vie comme dans son oeuvre. Merci aux éditions le Lombard, à Babelio et à son opération Masse Critique qui m'ont permis de découvrir ce roman graphique ma foi aussi envoûtant que distrayant.
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Je remercie romain Renard, les éditions le Lombard et Babelio pour cette BD…

Quand j'ai découvert la couverture, j'avais envie de m'allumer une clope tiens, sentir la nicotine me chatouiller « je sais pas quoi », et comme j'adore les chatouilles, enfin pas trop les chatouilles, mais surtout les guilis … bref la couverture est vraiment sympa, rien que les couleurs te donnent le ton dramatique du truc…

Bon comme j'ai arrêté de fumer il y a bien longtemps, j'ai juste imaginé l'effet recherché…

Donc comme je le disais : l'histoire est dramatique, d'ailleurs la femme du héros est enceinte comme Choupette, alors moi « qu'est ce que je fais ? » - Bah je m'identifie….

Et comme le héros il est beau gosse, alors moi qu'est ce que je fais ? - Bah je m'identifie Pardi… (Rire de choupette….Rire de Choupette… rire encore… ça a duré un moment cette histoire…)

En plus Choupette qui se tient le bide tout pareil et qui me chier tout pareil aussi… (Dans ton cul lulu…)

Tchitchounette, si un jour tu ramènes enfin ton petit cul de dinosaure sur ma critique pour constater comment « que je suis » un critique hors pair et surtout comment « que tu es connue… »

Bah oui madame Choupette s'en bat les « coucougnettes » de mes critiques, sauf hier quand elle a tapé « choupette et Babelio »sur Google :
elle a dit : « ah oui, ça c'est tout toi… ». Elle est folle de moi la coquine je vous le dis…

Enfin bref…

Donc à la fin j'ai eu envie de verser ma petite larme, mais comme je suis un homme : c'est tout sec bordel… ça m'a foutu le cafard quand même…

Graphiquement c'est juste beau, en tant qu'expert en bande dessinée (rire de choupette…), je l'ai trouvé très réussite, dessins, couleurs, scénario tout est bon, de l'art je vous dis, c'est de l'art…

DU GRAND ART…

A plus les copains…

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Un écrivain qui a déjà publié un livre s'est réfugié à la campagne, dans l'ancienne maison de son père lui-même écrivain, où il est harcelé par son éditeur qui lui réclame son deuxième opus. Ne sachant plus trop où il en est, il se fait engager par un frère et sa soeur pour réaliser des travaux de peinture sur leur maison. ● Certes, les dessins sont magnifiques, alternant des marron et des orangés somptueux avec des bleu nuit superbes. le graphisme est incontestablement une prouesse technique. ● Mais le scénario est quasi-inexistant et le rythme est d'une extrême lenteur. ● Je comprends qu'on puisse apprécier ce travail, mais il n'était pas pour moi. J'ai trouvé tout ça, y compris l'effort pour ressembler aux « nature writers » américains, la « bande originale » de l'album, la « réalité augmentée », les bonus de la fin de l'album, d'une grande prétention. Où est l'émotion dans tout ça ? Pour moi, nulle part.
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Cette bande dessinée est de toute beauté, elle allie une histoire forte et émouvante à des dessins somptueux.
Nous suivons pendant un été caniculaire Samuel, un homme qui, le moins qu'on puisse dire, ne va pas bien du tout. Ecrivain en panne d'inspiration, il n'a plus que de très mauvaises relations avec sa femme enceinte, il a une fâcheuse tendance à boire et est criblé de dettes.
Les dessins et les coloris sont superbes et collent vraiment bien au thème.
L'histoire va s'avérer puissante, dévastatrice, un peu à l'image de l'été pendant lequel se passe l'histoire.
Seul bémol, des tas de contenus additionnels sont disponibles, notamment une bande-son et des tas d'illustrations supplémentaires, ainsi qu'une interview de l'auteur, mais tout ça n'est accessible que grâce à un iPad...n'en possédant pas, comme de très nombreuses personnes je suppose, ces contenus restent donc le privilège de certains, ce que j'ai trouvé vraiment dommage.
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Livre lu dans le cadre de la Masse Critique spéciale du mois de septembre 2013.

Au départ, le résumé ne me plaisait pas trop, un peu trop terre à terre à mon goût. Puis la dernière phrase de celui-ci a su titiller ma curiosité en me parlant de démons et de légendes.

Je me suis donc proposée pour le recevoir et le lire. Je remercie donc Babelio pour m'avoir sélectionnée et les éditions le Lombard pour l'envoi.

Lors de la réception, j'ai pu m'apercevoir qu'il s'agissait d'un roman graphique et non d'une BD traditionnelle. Je connais le terme depuis que je suis sur Babelio mais je n'en avais jamais réellement eu entre les mains. C'est donc une bonne occasion de savoir enfin de quoi il s'agit. J'ai également remarqué que l'éditeur avait fait les choses en grand pour la sortie de ce roman graphique car il propose une application IPad pour avoir une bande-son tout en lisant ce livre. N'ayant pas d'IPad, je n'ai pas approfondi plus la question de cette application, trouvant juste l'intention sympa.

Maintenant, en avant pour la découverte et la lecture :-)

L'atmosphère de cette BD est assez particulière, le graphisme fait penser à de l'aquarelle et toujours, ou presque, dans les tons chauds du rouge.

Je me doutais qu'il y avait quelque chose de pas très clair avec Sarah, puisqu'elle n'apparaissait pas dans la 4ème de couverture, mais de là à trouver ce qu'avait imaginé l'auteur, je n'y aurais jamais songé...

Nous naviguons donc entre réalité, fiction et hallucination. Où veut nous mener l'auteur ? Nous suivons donc les pérégrinations d'un auteur en mal d'inspiration et qui n'a pas encore fait le deuil de sa jeune épouse. Il est donc allé s'installer dans l'ancienne maison de son père pour se ressourcer et se refaire une santé tout en essayant d'avancer dans son livre. C'est en faisant la connaissance d'un frère et de sa soeur qu'il commencera à revivre et à arrêter de se morfondre tout seul dans son coin.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit du type de BD que je n'aurais jamais acheté de moi-même car ne correspond pas du tout à ce que je lis. Je remercie donc très fortement Babelio de m'avoir sélectionnée car cela a été une très bonne découverte pour moi.

L'histoire en elle-même n'a rien d'exceptionnelle mais dès l'ouverture de cette BD, on se laisse entraîner par celle-ci grâce aux tons chauds des graphismes et de la douceur des traits. Je pense que maintenant je comprends mieux le terme de roman graphique, on se laisse porter par les dessins sans qu'il y ait forcément de dialogues pour expliquer ce qu'il se passe. À voir si ce sentiment perdure lors de la lecture d'autres romans graphiques.

Suivant les situations, les graphismes sont très détaillés malgré l'absence de couleur autre que le rouge, l'ocre et le noir. Les expressions des visages sont très bien retranscrites, quelques soient les émotions, celles-ci nous sont bien retransmises. En lisant cette BD, nous vivons quasiment avec les personnages et une fois celle-ci refermée, ils nous manquent.

Ayant heureusement I-Tunes, j'ai pu écouter des extraits de la musique créée par Romain Renard pour son roman graphique. Celle-ci est très douce et se marie bien à l'atmosphère mélancolique de la BD. Ma préférée étant néanmoins celle sur la « Légende d'Abraham Tréjean », elle a un peu plus de peps que les autres. N'ayant malheureusement pas d'IPad, je ne peux bénéficier de la réalité augmentée proposée avec cet album, dommage car j'aime bien voir le travail des dessinateurs surtout quand ils ont passé du temps à créer une belle oeuvre, des crayonnés préliminaires aux graphismes finaux. Tant pis car il n'y a pas grand chose à la fin de ce volume à part l'explication de l'utilisation de la réalité augmentée et de mettre l'eau à la bouche de ceux qui ne peuvent y avoir accès...

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille néanmoins de découvrir l'oeuvre proposée par Romain Renard que vous ayez un IPad ou non. Pour ma part, je feuillèterais de temps en temps ce bon roman graphique pour me replonger dans son atmosphère.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Un seul mot s'impose à mon esprit pour qualifier cette lecture : Intense. Incroyablement intense. Je n'avais pas ressenti un tel sentiment depuis bien longtemps. Ce roman graphique majestueux a été une véritable claque visuelle et émotionnelle. Je ne l'ai pas vue venir et n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait : je suis simplement ressortie de cette lecture chamboulée. C'est pour moi un chef-d'oeuvre, un énorme coup de coeur, ma meilleure découverte de cette rentrée littéraire, peut être même oserais-je dire ma meilleure découverte en bande-dessinée de l'année. J'estime que l'on a atteint l'excellence avec « Melvile ». Vous me trouvez sans doute bien emphatique, mais lisez ce roman graphique et vous ne pourrez qu'adhérer à mon enthousiasme ! du moins je le souhaite de tout coeur.


Pour le résumé, contentez-vous de la quatrième de couverture qui est suffisamment explicite sans cependant dévoiler trop d'éléments de l'intrigue : car une des grandes forces de cette oeuvre est d'être inattendue et surprenante, et en savoir un peu trop sur l'histoire pourrait gâcher les effets et les impacts de cette lecture. Si vous souhaitez lire cette bande-dessinée, je vous conseille donc de rester loin des chroniques qui racontent les histoires en long et en large.
L'ambiance est extraordinairement immersive et addictive, je me suis coupée du reste du monde pour plonger dans cette atmosphère oppressante et lourde qui ne laisse aucun répit pour souffler, et je n'en suis pas ressortie indemne. C'est une histoire très sombre et lancinante qui reste longtemps en tête, qui fait souffrir, qui dérange, qui émeut. La tension et le stress vont crescendo au fil des pages, l'auteur gère à la perfection le rythme de son oeuvre. Les cases déstructurées, le graphisme photoréaliste ainsi que les couleurs tantôt flamboyantes, tantôt fantomatiques sont profondément angoissants et nous enferment dans une histoire obsédante dont on ne peut s'échapper. Tout est si subtilement détaillé que le récit prend une forme réaliste troublante qui tend à rendre la lecture davantage éprouvante. Les nerfs à vif, le lecteur n'a aucune autre alternative que tourner les pages, impatient de découvrir la suite, tout en la redoutant.

Une oeuvre qui a su aller bien au delà de mes attentes, et qui a repoussé, à mon humble avis, les limites du genre.

A la fin de ma lecture, j'ai refermé « Melvile », posé ma tête sur l'oreiller, j'ai respiré un grand coup avec une seule pensée en tête : « Wahou ».
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Samuel Beauclair souffre. Lui, l'écrivain fils d'écrivain, dont le premier roman a connu un certain succès, ne parvient plus à aligner trois mots sur une feuille blanche. Malgré les relances de son éditeur, malgré les menaces des huissiers, malgré le soutien de sa femme enceinte, rien n'y fait. Installé depuis quelques mois à Melvile, au coeur d'une nature sauvage, dans la maison de ce père qu'il aura finalement peu connu avant son décès, Samuel semble perdu. Répondant à une petite annonce, il s'improvise peintre en bâtiment pour gagner un peu d'argent et tombe peu à peu sous la charme de la soeur de son client...

Très beau portrait d'un homme torturé, en proie au doute et rongé par la culpabilité. Un homme qui va devoir affronter ses démons intérieurs et tuer le fantôme paternel pour tracer sa propre voie. Au départ, on se dit que tout cela est cousu de fil blanc, prévisible au possible. Mais on se laisse prendre au jeu, Romain Renard nous embarque sur des chemins de traverse inattendus, il joue sans cesse entre contemplation et introspection et nous mène par le bout du nez dans un univers très personnel et très travaillé où la frontière entre le réel et l'imaginaire est en permanence poreuse.

Graphiquement, c'est impressionnant. Les décors naturels aux couleurs mordorées, parfois proches du photomontage, sont sublimes, tandis que chaque personnage, croqué à l'encre et au fusain, est criant de réalisme.

Un superbe album. J'ai aimé son ambiance si particulière, son héros qui se cherche et la réflexion proposée sur le poids de la filiation et sur ces amarres qu'il est parfois difficile mais indispensable de rompre pour pouvoir suivre son propre chemin.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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