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Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?
« Les histoires à Berni ! »
Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe. Nous étions quelques jours après la rentrée scolaire et autant vous l'avouer tout de suite, les résultats n'étaient pas fameux malgré le redoublement de toute la classe, à tel point qu'on se demandait s'ils n'allaient pas régresser encore d'une classe. Aussi il était temps de passer aux manettes.
Les enfants m'attendaient un peu penauds pour une fois. Ils se demandaient à quelle sauce ils allaient être mangés.
On aurait entendu une mouche corse voler. J'ai quand même évoquer les mauvaises notes de la rentrée. Je ne pouvais pas faire l'impasse sur le sujet.
« C'est normal, a fait la petite Nico d'un air désolé mais avec un petit air de mauvaise foi quand même, tu ne viens pas assez souvent alors on fait n'importe quoi. »
À présent, mon histoire pouvait commencer, mais auparavant il faut que je vous raconte ce qui s'est passé lorsque je suis allé chercher le livre auprès de ma médiathèque préférée. Je ne sais pas pourquoi, à ce moment-là les enfants ont levé les yeux au ciel en soupirant.
Au moment d'entrer dans le hall d'entrée de la médiathèque, j'ai entendu dire : « Attention, le voilà. » J'ai fait comme si je n'avais rien entendu.
Il régnait dans la médiathèque un silence étrange, anormal. Il y avait juste près de l'accueil assise sur la méridienne une vieille dame en bas résille rouge qui lisait un manga à l'envers. Mais où était passé le charmant personnel ? Je me suis dirigé vers le rayon jeunesse et là j'ai vu la jeune responsable du rayon, d'ordinaire si délurée, en larmes, elle était accoudée sur le comptoir de son kiosque, la tête enfouie dans ses bras, sa silhouette secouée de sanglots.
« Mais que t'arrive-t-il ? ai-je demandé.
- Ah, c'est toi, Berni... Hé bien justement, c'est à cause de toi que je pleure.
- À cause de moi, mais qu'ai-je fait ?
- C'est à cause de tes publications sur Babelio, haha ! tes fameuses histoires du mercredi qui font tant rire tes amis... Mais moi j'y suis décrite comme une blonde sotte, écervelée, je suis totalement ridiculisée par tes histoires... Alors forcément, les enfants qui viennent ici ne me respectent plus... »
Brusquement, j'ai vu toutes les bibliothécaires sortir une à une de leurs rayons et venir d'un seul élan de générosité consoler leur collègue du rayon jeunesse. Elles étaient prises elles aussi de sanglots presque convulsifs. J'étais ému. J'en avais le coeur brisé.
A ce moment-là une porte s'est ouverte d'un geste brusque, c'était le bureau de la directrice qui a fait irruption dans le grand espace commun. « Mais quel est ce vacarme ? s'est-elle exclamée en regardant autour d'elle. » Puis elle m'a vu. Elle s'est approchée d'un pas ferme. Les pages des livres et des magazines se soulevaient à son passage.
« Ah c'est toi Berni ! Quelle affaire ! Tu as vu dans quel état tu mets mes troupes ? Sans parler de ce qui se passe au conseil municipal. Sais-tu qu'à cause de toi, la Mairie veut diminuer notre subvention annuelle. Même l'opposition s'est rangée pour une fois du côté du Maire, c'est te dire... Dans tes billets, nous sommes dépeintes tantôt comme des harpies, tantôt comme des demeurées... nous sommes la risée du canton, pour ne pas dire de France et de Navarre. » Elle a pris une voix grandiloquente pour accentuer l'effet des tous derniers mots, façon gaullienne, c'était plutôt réussi.
« Et puis il n'y en a plus que pour les libraires de la commune, les Julie que tu sembles vénérer comme des déesses. Les Julie, par-ci, les Julie par-là ! Haha ! le secteur privé lucratif te plaît davantage, on dirait. C'est du propre ! Beau soutien au secteur public Môsieur Berni ! » Elle levait les bras au ciel, les bibliothécaires l'ont applaudie. Puis elle s'est avancée vers moi, la voix devenant presque un murmure confidentiel comme si elle allait me révéler un secret.
« Mais Berni, tu sais pourtant comme moi que nous avons tant besoin du secteur public et qu'aujourd'hui le secteur public, il part en… »
Elle a hésité, regardant autour d'elle, cherchant ses mots, elle a fait un geste vague, balayant la grande pièce avec son bras comme pour essayer de décrire le mot resté suspendu à sa pensée.
« Il part en... ? ai-je questionné d'un air interrogatif.
- Enfin oui, quoi, il part en… »
Vraiment, quand ça ne veut pas...
« Il part en… ? ont fait les bibliothécaires d'une seule et même voix, les regards suspendus aux lèvres de leur directrice.
- Il part en… ? a fait la vieille en bas résille rouge sur la méridienne et qui lisait un manga à l'envers.
- Eh bien... Eh bien... a fait la directrice qui ne voulait pas perdre la face, il part en distribil (*), voilà ! »
On a senti un grand soulagement se lire sur le visage des bibliothécaires. Je leur ai promis alors que dorénavant mes propos seraient plus conciliants à l'égard du charmant personnel de la médiathèque dans mes billets sur Babelio, mais j'étais drôlement remué par toute cette mésaventure. Ça a eu l'air de les satisfaire. Voyant ma mine un peu dépitée, la jeune responsable m'a tendu la BD que j'étais venu chercher pour lire aux élèves de la classe de CE2 de Sandrine, la maîtresse d'école. C'était le grand méchant renard , de Benjamin Renner.
Quand je suis sorti de la médiathèque, j'étais à peine sur le parvis que j'ai entendu des rires éclater, des youyous suivi de : « ça a marché », puis « Chut ! Il va nous entendre ». Vous connaissez ma discrétion, j'ai fait celui qui n'avait rien entendu.
La petite Anna est sortie du rang, a jeté un regard vers le groupe. Elle a pris un petit air empli d'assurance pour ne pas dire d'aplomb, tandis que derrière elle ses copines la poussaient vers l'avant... Elle s'est avancée vers moi.
« Dis-nous, Berni-Chou, a fait la petite Anna m'interpelant dans mes pensées, c'est sympa tes histoires de libraires et de bibliothécaires, on compatit tous ici à la déliquescence du service public, mais faudrait voir à nous dépoter ton histoire avant l'heure de la récré, hein... »
Je voyais bien que ça s'impatientait dans les rangs, je me suis alors approché des élèves en cercle en montrant la couverture de la BD.
« Aujourd'hui je vais vous raconter l'histoire d'un animal, le grand méchant renard.
- Zut, c'est le retour d'un animal méchant, a fait la petite Dori, la bouche barbouillée de chocolat, tu nous avais pourtant promis...
- Oui, mais vous allez voir que celui-ci n'est pas si méchant que ça.
- Pourquoi ? Il porte un slip ? a demandé innocemment la petite Domi.
- Des bretelles, alors ? a suggéré la petite Isa.
- Un kilt ? a dit la petite Anne-Sophie.
- Un kilt sans slip ? a ajouté la petite Sylvie.
- C'est un pléonasme ! a fait la petite Chrystèle en haussant les épaules.
- Il tricote des Damart à coucougnettes, a proposé la petite Hélène.
- Il se promène avec une brouette ? a proposé la petite Manue.
- Il fait du bateau avec sa brouette et il se sert de son slip comme voile ! a renchéri la petite Sonia.
- Il lit Proust ? a demandé la petite Anna l'oeil brillant.
- Il lit Proust en slip ? a tenté la petite Francine.
- Il lit Proust en slip dans une brouette ? a conclu la petite Dori qui pouvait enfin s'exprimer clairement.
- Non, vous n'y êtes pas du tout. C'est un renard tout à fait normal et ordinaire à la base, voilà il est tout simplement peureux et quand il tente d'effrayer les oiseaux, il se fait tout bonnement traiter d'un dédaigneux face de pet parmi ceux-ci. Mais avant de poursuivre l'histoire, on va imaginer que tous les personnages du livre sont dans la classe.
J'ai lancé le casting et je crois que l'idée a tout d'abord un peu effrayé Sandrine, la maîtresse d'école, car jusqu'à présent les élèves étaient plutôt calmes et la classe venait juste d'être bien rangée.
« Tout d'abord, il me faut un lapin idiot. »
Personne n'a bronché.
- Et aussi un cochon jardinier. »
Tous les regards se sont portés vers la petite Dori dont les joues étaient encore totalement badigeonnées de chocolat et qui avait dans la bouche autant de nounours à la guimauve qu'il y avait de chapeaux roses dans la garde-robe de la reine d'Angleterre.
- Mais euh ! Scrogneugneu ! a-t-on compris de ce qu'elle nous a répondu.
- Il me faut aussi un chien paresseux.
- Il n'est pas trop dur à jouer, ton chien paresseux ? a demandé le petit Pat plein d'initiatives.
- Non, tu verras, justement il n'y a rien à faire. »
Puis j'ai ajouté : « Et enfin il faudrait une poule caractérielle ».
Là j'ai bien vu au moins une dizaine de mains se lever.
« On va dire qu'elles sont plusieurs en effet dans le poulailler. Quant à moi, si vous en êtes d'accord je jouerai deux rôles : le lapin idiot et le renard chétif.
- Promis que cela restera entre nous et que ça ne s'ébruitera pas, Berni-Chou, a fait la petite Anna d'un petit air malicieux, on va dire que ce sont deux rôles de composition, n'est-ce pas les copains ?
- Vouiiiiiiii ! » ont crié en choeur les élèves. Vraiment, ils sont formidables ces élèves.
Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Il voudrait être le grand méchant renard et cherche à kidnapper les poules de la ferme. Malheureusement il manque de ruse et n'est guère impressionnant à l'invserse de son ami le loup qui essaie de le conseiller comme il peut ; pourtant notre ami ne manque pas de pugnacité et revient souvent à l'ouvrage, mais les poules savent taper du bec.
Le cochon jardinier, le lapin idiot, même le chien paresseux qui fait office de chien de garde, l'ont pris en pitié et lui offrent des navets, des betteraves, mais ça ne nourrit pas son renard, ça.
Son ami le loup lui suggère une idée : voler des oeufs, les couver, élever les poussins qui en sortiront, les effrayer et les croquer.
Aidé du loup qui fait diversion en hurlant, le renard réussit à voler trois oeufs en toute discrétion. L'idée est de les couver, de faire éclore les poussins, de les engraisser, et de s'en régaler ensuite.
Les trois oeufs finissent par éclore et aussitôt les trois poussins qui en sortent, à la vue du renard éberlué, se mettent à crier : « Maman ! Maman ! Maman ! »
Alors les poussins se mettent aussitôt à suivre le renard partout sans le lâcher. de vrais pots de glus.
« Tiens ! Si on changeait de rôle, a suggéré la petite Nico goguenarde.
- Lol ! a fait la petite Sonia.
- Ugh ! » a fait la petite Manue.
Et tous les élèves se sont mis à courir après moi en criant « Maman ! Maman ! Maman ! », parsemés de « Piou ! Piou ! Piou ! » improbables. Il n'aurait pas fallu que l'Inspecteur d'Académie arrive à ce moment-là.
Mince ! le coup du casting, c'était pas du tout une bonne idée. Pourtant, dans l'histoire il était bien écrit qu'il n'y avait que trois poussins-renards.
J'ai tenté de finir mon histoire comme j'ai pu, en courant tout autour de la pièce, poursuivi par une horde de poussins-renards. Sandrine, la maîtresse d'école a laissé faire car elle a vu l'occasion de transformer l'histoire du mercredi en cours de sport. Ou bien peut-être qu'elle devenait philosophe, fataliste, réaliste en constatant qu'au retour des vacances j'avais besoin de perdre quelques kilos.
« Et moi, je continue toujours le chien paresseux ? » a demandé le petit Pat qui commençait à s'ennuyer dans son coin à ne rien faire. Zut ! On l'avait presque oublié.
Le renard, qui a couvé, vu naître, élevé les trois petites boules de plumes finit par s'y attacher et découvre en lui un instinct maternel. Il va donc devoir les protéger du grand méchant loup, et faire comprendre aux poules de la ferme, désormais très organisées contre les attaques, qu'il ne leur veut plus de mal… La mission est mal engagée, quoique les trois poussins-renards ont au contact de leur « maman » développé des facultés de défense très canines...
Je vous rassure, l'histoire se termine bien. Pour moi aussi...
C'est Sandrine, la maîtresse d'école qui a sifflé la fin de la récréation, constatant l'état de la classe. « On va laisser Bernard reprendre sa respiration, il n'est plus tout jeune, il faut le ménager si nous voulons qu'il revienne nous raconter d'autres histoires. » Elle est vraiment gentille la maîtresse d'école, toujours le mot qu'il faut, attentionné, juste, bien placé au bon endroit.
Les enfants ont adoré cette BD pétillante, poétique, pleine de tendresse, d'humour et de dérision, qui renverse les stéréotypes de manière jubilatoire et porte aussi de belles réflexions.
Le récit est truffé de mille et une péripéties drôles, touchantes, décalées, avec des dessins très expressifs, qui font que l'unique argument de l'histoire tient formidablement la route jusqu'au bout.
« Elle est chouette ton histoire, camarade ! a fait la petite Gaëlle tout attendrie. Il y a de beaux personnages et c'est vrai qu'on a besoin d'eux. »
Elle a raison la petite Gaëlle, on a toujours besoin d'oeufs !!!
(*) : mot breton signifiant : de travers.
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- Mes p'tits poussins, venez écouter l'histoire du Grand Méchant...

- du Grand Méchant Loup ??? Aahh non, z'ai trop peur, mouah...

- Mais non du Grand Méchant Renard !

- Oui !! Super !! On l'adore, celui-là !! Il est trop drôle !


Eh oui, ce Grand Méchant Renard est un renard jubilatoire.
Quand il part à la chasse aux poules, il ne casse pas trois pattes et un canard. Dit-on du renard qu'il est rusé, celui-ci est bête comme chou. Et en ce qui concerne sa côte de popularité, on peut dire sans problème que celle-ci se trouve au ras des pâquerettes...Si ce n'est pour les trois petits poussins qu'il a volés à une poule alors qu'ils étaient encore tout chauds dans leur coquille.
Quand trois petits poussins prennent le Renard pour leur maman, la partie de rigolade est assurée !


Voilà une BD bien sympathique à lire en famille ! On se régale des situations cocasses, on rit bien au dépens de ce malheureux renard, on finit même par le prendre en pitié et on sourit également de la manière subtile de l'auteur d'épingler gentiment au passage les petits penchants de notre société actuelle.
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J'avais bien sûr entendu parler du phénomène « le grand méchant renard » lors de sa sortie, mais j'avoue que je ne suis plus tellement attirée par les bandes dessinées depuis quelques années. J'ai donc laissé passer. Et puis le film d'animation a commencé à faire parler de lui. Mon frère m'en avait même touché deux mots et j'avoue que je suis ses conseils les yeux fermés. du coup, lors de mon dernier passage chez mon libraire, j'ai pris la BD.

Je m'attendais à des suites d'histoires courtes dans le genre des bandes dessinées humoristiques et j'ai été agréablement surprise de voir que l'auteur a préféré nous raconter une histoire de A à Z. Un choix pertinent qui appuie beaucoup plus l'histoire et son déroulement. On prend le temps de voir l'évolution de notre héros, on s'attache beaucoup plus facilement. le rythme est aussi très bon. Il y a quelques sauts dans le temps mais cela évite de trop s'attarder et de perdre l'intérêt pour l'intrigue.

L'histoire est d'ailleurs très amusante. Je savais à quoi m'attendre mais il n'empêche que j'ai passé un bon moment. J'ai particulièrement apprécié la lecture à deux niveaux, qui permet de toucher un plus large public. Les personnages sont drôles et attachants, les situations rocambolesques, le texte percutant, mais en même temps, il y a la difficulté d'être parent, apprendre à apprécier les différences, s'accepter tel que l'on est… Des petits messages qui toucheront peut-être plus les plus grands mais qui permettront aussi un dialogue avec les plus jeunes.

Un petit mot sur les personnages. Mis à part les poules que j'ai trouvé détestables, j'ai adoré tous les autres. Une jolie palette avec des caractères pas toujours flatteurs mais qui donnent tout leur charme aux protagonistes.

La mise en page est aussi au top. Très aérée, il n'en reste pas moins que l'émotion passe. On va à l'essentiel avec une expressivité très bien travaillée. le design sort aussi de l'ordinaire. le genre aquarelle sans trop de détails est juste parfait. Je trouve que cela donne un côté naturel, animal qui se prête à l'environnement et aussi à l'histoire. Pas de chichi.

En bref, je comprends l'engouement et j'irai voir le film ne serait-ce que pour prolonger l'expérience.
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Le Grand Méchant Renard n'est pas pris au sérieux, il ne fait peur à personne, même pas aux animaux de la basse-cour auxquels il rend souvent visite.

Son rêve : être comme « le Grand Méchant Loup », que tout le monde craint et admire. le loup va l'aider à devenir « méchant ». Après plusieurs tentatives qui ne tournent pas à l'avantage du renard, le loup va avoir une idée lumineuse : le renard doit voler des oeufs à la ferme et …. attendre qu'ils éclosent pour les manger.

Si vous voulez connaître la suite, alors lancez-vous dans la lecture de cette petite BD très amusante, qui plaira aux petits comme aux grands.
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Il n'y a pas d'amour plus sincère que celui de la bonne chère - George Bernard Shaw

Ainsi en est-il d'un renard aimant croquer les poules... Mais voilà : le renard n'est pas doué pour attraper les poules ! Il vole alors des oeufs qu'il va couver dans l'idée de manger les poussins à leur naissance. Toutefois, il ne savait pas qu'un poussin, à sa venue au monde, adopte en qualité de mère celui qu'il voit en premier. Pas doué le renard... trois fois mère d'un coup !
Devenu "mère" malgré lui, il s'occupe des poussins le temps de les engraisser. Les journées passent, les poussins jouent, s'identifient au renard et le renard se prend au jeu.
Je t'aime, je te mange ? Je te dévore (des yeux) ! J'ai envie de croquer ces jolies joues joufflues... Qui n'a jamais associé le vocabulaire des plaisirs de la table à l'amour ?
Un très bon album avec des jolis dessins "qui ne sont pas dans des cases" comme m'a dit une petite fille. Tous les personnages sont attachants et drôles. La vie dans la ferme, pour se protéger du renard est un pur moment de franche rigolade. Un excellent moment de lecture et de plaisir de gourmet, qui n'a pas fait la fine bouche pour dévorer ce livre.
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Et dire que j'avais ce livre dans ma pile de "à lire" depuis des mois et des mois... Et dire que pourtant mon fils me l'avait chaudement recommandé... Que ne l'ai-je ouvert plus tôt !!!
Quelle erreur de ma part d'avoir tant tardé pour découvrir cette pépite de la littérature dessinée tout public !
Les dessins sont supers, quelques traits suffisent pour exprimer la moindre émotion, le moindre ressenti de nos héros peu conventionnels. le scénario est top, inattendu, pleins de tendresse cachée, de petites touches critiques qui sonnent vraies, et drôles, mais drôles !!! Pas un dessin n'est de trop, pas un mot ne manque, tout est nickel !
Alors, en cas de petite baisse de moral, de période de stress, d'énervement ou autres nerfs en pelotte, saisissez-vous au plus vite de cet ouvrage, et ne le reposez qu'après en avoir obtenu la dose de rires/ sourires nécessaires !
A mettre entre toutes les mains, oui oui oui !!!
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Lauréat du prix de la BD Fnac a été décerné en début d'année 2016 à ce "Grand méchant renard" paru chez Delcourt est une histoire tendre et hilarante d'un pauvre renard rêvant en vain d'être la terreur des poulaillers.

« le grand méchant renard » ou l'amour maternel extrême et dévorant. Un renard devenu végétarien par lâcheté se retrouve à couver des oeufs de poules sur les conseils du grand méchant loup, son mentor et coach en cruauté.

Que croyez-vous qu'il arriva ? Si cette petite accroche vous interpelle, n'hésitez plus et courrez chez votre libraire préféré (j'ai dit libraire, pas Amazone) pour vous procurer le génial et formidable meilleur album de bédé de ces derniers mois (bon d'accord le dernier Sattouf est formidable aussi, on essaie d'en reparler vite).

« le grand méchant renard » ou la dinguerie, la poésie et l'amour maternel poussés à leurs paroxysmes.

Tout est étonnant dans cet album : le dessin ultra simple et ultra expressif, du Reiser au grand air tout en aquarelles douces et bucoliques, le scénario, toujours là où on ne l'attend pas et une folie toute Gotlibienne, le docteur Burp de notre cher Marcel n'est pas loin.

Pourtant jamais Benjamin Renner n'est écrasé par ses glorieux ainés. Original, imprévisible, gravement déconnant, le Renard et ses poussins est une bédé incontournable à déguster en famille.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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ATTENTION Pépite !!!

Monsieur Jean De La Fontaine serait très heureux de retrouver ses animaux qui parlent .......Vous vous baladez en campagne au sein d'une ferme, en compagnie d' un renard cocasse mais qui manque de ruse, copain avec les poules, qui n'a qu'un seul objectif : leur voler leurs œufs; et puis après qu’en fera-t-il ? se transformer en "maman poule " ? un Loup en "grand manitou" de tactique de chasse, un cochon rose, un chien pas vraiment efficace... bref une ménagerie pleine d'humour !
Un régal ! Une merveille de bande dessinée !
Les tons pastels sont très beaux et l'illustration épurée souligne des personnages très expressifs !
A recommander pour les grands et les petits !
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Prenez un renard affamé, pas très futé mais au grand coeur; des poulettes qui s'organisent en armée;des poussins rebelles et un loup bien châtié :vous obtenez un livre délicieux comme je les aime!
Mais difficile de savourer longtemps cette histoire car il est impossible de lâcher ce livre avec des dessins et des bulles aussi drôles.

Un bouquin bien consistant, qui me laisserait encore de l'appétit pour un second volume!
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Le Grand Méchant Renard est bien embêté... Malgré ses expéditions répétées dans la ferme voisine pour effrayer les poules et trouver de quoi agrémenter ses repas ordinairement constitués de pauvres navets, personne ne le prend au sérieux. Ni la poule caractérielle qui lui met une véritable raclée à chaque fois qu'il pointe le bout de son nez dans son poulailler. Ni le chien de garde paresseux censé protéger la-dite ferme. Ni le cochon faisant office de jardinier, ou le lapin du coin, ou même les moineaux des environs. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé ! Mais même les conseils de son voisin le loup n'y font rien : le Grand Méchant Renard n'a de méchant que le nom ! Bien décidé à s'imposer malgré tout comme prédateur, l'animal met au point un nouveau stratagème : voler des oeufs et élever lui-même les poussins dans la peur du terrible Grand Méchant Renard ! Benjamin Renner signe avec ce roman graphique un vrai petit bijou plein d'humour et d'inventivité. Car bien évidemment les choses ne vont pas se passer comme prévu... Premier atout : des dessins simples mais qui sortent de l'ordinaire et qui rendent aisé l'attachement du lecteur pour les personnages, à commencer par ce petit renard qui se découvre un véritable instinct maternel pour les trois poussins kidnappés.

Difficile de ne pas s'amuser des raclées assénées au pathétique chasseur, mis KO aussi bien par un loup que par une poule en furie ou un moineau. Difficile aussi de ne pas sourire de ses vaines tentatives pour se montrer indifférent aux élans d'affection de ses poussins adoptifs qui l'amadouent à coup de câlins, bisous, pleurnicheries et adorables déclarations d'amour en chanson. Les dialogues sont eux aussi désopilants et feront tout autant travailler les zygomatiques du lecteur. La force de l'ouvrage est qu'il a l'avantage de pouvoir être compris et apprécié aussi bien par de jeunes lecteurs que par un public d'adultes : les plus petits se raviront des expressions rigolotes adoptées par ces animaux anthropomorphes au comportement souvent peu conforme à leur réputation ; quant aux adultes, ils ne manqueront pas de relever le traitement subtil par l'auteur de certains thèmes de société comme l'éducation, la monoparentalité, l'identité et bien sûr la maternité. A noter qu'une édition spéciale a dernièrement été publiée à l'occasion des fêtes et qu'on y trouve une histoire inédite (« Il faut sauver Noël ») mettant en scène certaines des personnages du roman graphique. Un récit d'une quarantaine de pages lui aussi très réussi et qui nous rappelle l'importance de préserver la magie de Noël.

Benjamin Renner signe avec « Le Grand Méchant Renard » un joli conte animalier dont il serait dommage de passer à côté sous prétexte que l'intrigue et les personnages mis en scène paraissent davantage réservés à un public plus jeune. Une lecture idéale pour se mettre de bonne humeur !
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Le héros de ce livre est:

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