La loi ordonnait le Bien, défendait le Mal, sans autre châtiment que la menace des maux qui, clans l'ordre naturel des choses, accompagnent la transgression, l'outrage à la raison.Dans la Thora, il n'est nullement question de Ciel et d'Enfer, aucun surnaturel ne s'y est glissé.
Cette loi avait pour but d'unir l'homme et la femme par un lien moral, elle était appelée « pacte d'alliance ».
C'est plus tard qu'on emploie le mot red-ligio, d'où religion, pour désigner cette alliance. De ce mot « pacte » on fera le moi grec diathékè que l'on a traduit par « Testament ».
D'où vient le succès de ce livre ? Quelle fut la cause du grand mouvement qu'il suscita ? Comment les idées déposées en ces pages ont-elles soulevé tant de discussions, fait naître des passions si diverses ? Pourquoi ont-elles traversé les âges, pénétré en tant de pays, régi tant de peuples, servi de bases aux religions les plus répandues, en même temps que ces mêmes idées, dans leur forme première, étaient soigneusement cachées dans le symbolisme des sociétés secrètes ?
Ce qui prouve encore l'origine féminine de la Thora, c'est qu'elle fut ridiculisée par les hommes qui considéraient le Sépher comme quelque chose de difficile à comprendre et pour l'imiter firent le Tarot, suivant le système qui consiste à renverser les voyelles des mots dont on veut changer la signification. En renversant les idées, on renverse l'ordre des lettres.
Le Tarot fut, d'abord, une astrologie, imitant la cosmologie du Sépher, mais sans en contenir le sens élevé ; il servit de règle aux devins et aux chiromanciens.
Les Juifs modernes n'ont pas une égale vénération pour tous les livres qui composent l'Ancien Testament. Ils conservent les écrits de Moïse-Myriam avec une attention beaucoup plus scrupuleuse, les apprenant par coeur et les récitant beaucoup plus souvent que les autres. Les savants qui ont été à même d'examiner leurs divers manuscrits assurent que la partie consacrée aux livres de « la Loi » est toujours beaucoup plus exacte et mieux traitée que le reste.
Nous allons voir un livre, le Sêpher, dont nous ne connaissons plus qu'une partie, mais qui, dans sa rédaction originelle, ne devait pas dépasser l'importance d'un in-8° moderne de 150 à 200 pages, arriver à une fortune si extraordinaire que la moitié de l'humanité connaît aujourd'hui l'existence de cet ouvrage séculaire par la version grecque qui en a été faite et qu'on a appelée la Bible.