Après un deuxième tome sympathique mais où la série peinait à décoller car elle peinait à trouver sa voie, l'autrice semble avoir trouvé le bon filon cette fois et le chemin est enfin tracé.
Sympathique shojo d'aventure ésotérique, Kamisama school m'avait bien plu par ses réminiscences de shojo fantastiques que je lisais plus jeune, mais il me manquait quelque chose. Après un premier tome enthousiasmant, j'avais trouvé la suite un peu bateau et j'avais peur de me voir enfermée dans un schéma « aventures académiques » qui ne me plaisait pas plus que ça. J'ai donc été ravie de voir se dessiner autre chose ici.
Cet autre chose, c'est la rencontre entre l'univers de l'école où Nagi a été inscrite et ses histoires de famille. En effet, l'autrice vient faire se percuter de manière on ne peut plus énergique les études de Nagi pour devenir une kami et le mystère de ce frère qui communique avec elle uniquement par le biais d'une peluche. Ni une ni deux, la mangaka a sauté sur l'occasion pour dérouler le fil de son intrigue autour de lui, impliquant Nagi dont elle va développer le rôle et les pouvoirs, mais aussi son camarade Tota qui a tout déclenché, et bien sûr le dieu Tsukuyomi qui veille sur elle depuis le début. Il n'en fallait pas plus pour que l'histoire soit lancée.
J'ai beaucoup aimé trouver enfin un fil rouge, même si celui-ci n'a rien de révolutionnaire. le mystère autour du frère de Nagi est quelque chose qu'on a déjà vu et n'est pas particulièrement profond ou complexe. Il fait appel cependant, à sa façon, à la culture japonaise et à certaines affaires qui ont eu lieu ces dernières décennies. C'est donc assez chouette de voir comment ils mêlent actualité et culturel / folklore. Je salive d'avance à l'idée de suivre l'enquête que cela va déclencher et les thématiques plus lourdes que cela va impliquer. Mais pour le moment, c'est frais, léger, plein d'humour et de bons sentiments, avec le plaisir de voir une héroïne qui évolue soutenue par certains proches malgré eux. On aime voir Nagi prendre confiance, tester ses capacités, encouragée par Tsukiyomi et un Tota, toujours aussi revêche mais qui s'attendrit. Ce sont des dynamiques classiques mais efficaces.
Il faut dire que le joli dessin, tout doux et tout rond de
Modomu Akagawara fait son petit effet. C'est joli tout plein de voir Nagi danser. La mise en scène des scènes d'action est énergique sous ses crayons également. Et les personnages ont un charme indéniable, qu'ils soient en mode normal, sérieux ou SD (super deformed). A nouveau, c'est un dessin assez lisse et typique mais qui fait le job à merveille.
Petite série très bien calibrée qui commence à prendre son envol, Kamisama School m'a réjouie dans ce tome où elle délimite enfin une intrigue qui pourra servir de fil rouge et lancer réellement l'histoire. C'est classique, c'est archétypal, mais c'est bien fait, frais et dynamique avec des personnages sympathiques et de jolis dessins. J'ai hâte de poursuivre les aventures de notre apprentie kami à la recherche de son frère avec ses amies qui apprend en même temps à se connaître.
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