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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lyon 1896, Salim Zahhar suite à un accident de funiculaire à la Croix Rousse, secourt une jeune femme, Blanche.
Une rencontre qui va bouleverser leur vie à chacun.

Voici l'histoire passionnante d'une femme exilée en France, arrachée à ses racines du Liban, pour se marier à Victor, cet homme qu'elle n'a jamais aimé mais avec qui elle a eu deux enfants....Terriblement malheureuse, elle va oser braver les interdits, retourner aux sources de son enfance au monde du Levant. Par amour !

J'ai été envoûtée par Blanche, sa rencontre avec Salim, ses choix. Séduite complètement par ce récit à la fois tragique et heureux qui se déroule entre deux mondes, celui bien français, et plus particulièrement Lyonnais et celui du Levant, de la Syrie.

Nous découvrons le monde des soyeux, ceux qui vendent, exploitent, et ceux qui travaillent la matière, les maîtres tisserands....Comment les Français sont arrivés en Grande Syrie .....

La nuit du premier jour est véritablement une belle fresque historique, d'amour et de passion qui fait la gloire de la grande littérature romanesque !
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Blanche, jeune fille née au Liban dans les années 1870, n'avait pas voulu de ce mariage arrangé entre son futur mari jeune homme propriétaire de l'une des plus prestigieuses entreprises de soieries de Lyon et son père qui voyait là pour elle une formidable ascension sociale.
Non décidément, cette vie étriquée de la bourgeoise lyonnaise perdue dans la grisaille de la ville faisant de cette jeune femme indépendante qui avait grandi sous l'azur et les odeurs du Levant, une prisonnière dans une cage dorée, n'était pas pour elle.
Sa seule consolation, étaient Aurélien et Oriane ses deux jeunes enfants, et son amitié avec Armand Martin un maître tisserand que son mari lui interdisait pourtant de voir, on ne mélange pas les femmes de la bonne société avec les ouvriers.
Même Aurélien qui a 5 ans sait qu'il ne doit rien dire à son père de ses escapades avec sa mère chez les Martin si il veut continuer à voir Maxence le fils d'Armand qui a le même âge que lui est qui est son seul ami.
Et voilà qu'un jour, Blanche rencontre Salim un jeune négociant en soies qui vient de Damas.
Tout son univers s'en trouvera bouleversé.
Quel chemin doit-elle prendre ? Celui de la « sagesse » qui la condamne à vivre près de ses enfants mais prisonnière à tout jamais d'un mariage qui n'est plus qu'un mirage et de conventions qui lui sont insupportables ? Celui de l'amour qui bouscule tout et qui lui fera perdre ce qui lui est le plus cher ?
Un superbe portrait de femme qui se bat pour sa liberté et pour vivre la vie qu'elle a choisi dans les tumultes de la fin de 19ème siècle et de ces premières années du 20ème qui verront le monde se déchirer si terriblement.
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1896, à Lyon. Blanche se sent prisonnière d'un mariage qu'elle n'a pas désiré. Fille de Français expatriés au Liban, elle a dû quitter son pays pour épouser un homme choisi par son père : Victor, l'héritier des Soieries Duvernay. Sa vie est bouleversée par sa rencontre avec Salim, un marchand de soie de Damas, qui la secoure, lors d'un accident de funiculaire. Elle comprend qu'ils vont souffrir, mais que « leur rencontre était écrite depuis toujours. » (p.43) Au décès de sa mère, elle se rend à Beyrouth, pour se recueillir. Elle décide alors de ne pas revenir en France et part à la recherche de celui qu'elle aime passionnément. Ses deux enfants, Adrien et Oriane, grandissent en pensant que celle qu'ils appellent l'Absente est morte. Les reverra-t-elle ? Pourront-ils accepter son abandon au nom de l'amour, et surtout au nom de la liberté ?


En tant que mère, j'aurais pu détester Blanche. Pourtant, malgré cet acte que mon coeur a réprouvé, j'ai adoré cette femme. Elle a tout abandonné par amour, mais aussi pour ne plus étouffer. C'est une femme passionnée, déchirée entre deux pays et deux familles. Elle souffre de la perte de ses enfants, mais elle sait qu'ils se construisent, dans un foyer aimant. Cependant, cette douleur est gravée en elle et nous la ressentons, tout au long du récit.


Blanche est une femme de convictions, au tempérament enflammé et tempéré, à la fois. Elle a connu deux exils. le premier, vers la France, lui a été imposé. le deuxième, celui du retour sur ses terres natales, a été voulu, mais a nécessité des sacrifices. Sa personnalité est empreinte de ses deux vies. Alors que la guerre détruit tout en Europe, que Blanche craint pour la vie de ses enfants, la révolte en Syrie fait, elle aussi, couler le sang. Très impliquée dans la lutte, la jeune femme affronte, courageusement, les malheurs qui s'abattent sur elle. J'ai été émue par sa dignité et sa force, lorsque les tragédies la foudroient. A travers l'histoire de Blanche et de Salim, Theresa Révay décrit le feu qui a pris dans les pays du Levant, celui qui a soufflé sur Palmyre, sur Alep et sur Damas. Elle raconte la domination turque et la présence des troupes françaises. Blanche et les siens sont déchirés. Avec courage, ils défendent une cause à laquelle ils croient. L'issue est dramatique…


La soie relie les deux vies de Blanche […]


La suite sur mon blog...


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Je suis toujours impatiente lorsque Theresa Revay sort un nouveau roman. Merci beaucoup aux éditions Albin-Michel et à Theresa pour ce service-presse qui s'est révélé un coup de coeur. Celui-ci me touche tout particulièrement, ma grand-mère ayant travaillé sur les métiers à tisser dès ses 14 ans et ayant connu une dureté de la vie propre aux années 1920 qui plus est issue d'un milieu modeste d'ouvriers et d'immigrés. Les descriptions, les détails des ateliers des tisserands, l'histoire du tissage face à la mécanisation ainsi que la passion pour ce métier ancestral transmis de génération en génération sont magnifiquement représentés. Au fil des pages, j'avais l'impression de découvrir Lyon et ses traboules, son histoire tout comme celle de l'Empire ottoman. J'ai essayé de faire durer ma lecture le plus longtemps possible, comme d'habitude Theresa m'a emporté dans un tourbillon ou Blanche et Oriane, sa fille m'ont beaucoup touchée.

Lyon, mars 1896.

Blanche, mène la vie d'une épouse soumise à son mari et à son foyer. Déracinée de son pays, dans un mariage qu'elle n'a pas choisi, dans une société bourgeoise qui ne l'a jamais acceptée jusqu'à sa belle-mère qui ne supporte pas que son fils ait désobéit en prenant une étrangère pour épouse alors qu'il aurait dû faire un mariage dans la société lyonnaise.

Blanche, avide de liberté et d'indépendance est prisonnière dans une cage dorée jusqu'à cet incident qui va bouleverser sa vie tout entière.

Sa rencontre avec Salim Zahhar, négociant de Damas va lui faire renouer avec tout ce qu'elle a perdu. Des souvenirs de sa vie d'avant, de cette liberté dont elle est privée, des conversations sur la situation de l'Empire ottoman et de la Syrie… Jusqu'à leur liaison… Un amour interdit, fragile et qui va malgré les contraintes leur offre un instant de paradis aussi bref soit-il.

Et si une rencontre changeait votre destin ?

Blanche est-elle prête à sacrifier ses enfants pour son amant, sa liberté ?

Il lui aura fallu la perte d'un être cher pour se rendre compte de l'enfer qui l'attend si elle retourne vers son mari. Seul ses enfants Aurélien et Oriane peuvent fléchir sa décision. Sur les terres de son enfance, elle retrouve le goût à la vie et sa liberté loin d'une vie de prisonnière dans une cage dorée où le moindre de ses faits et gestes est épiée par la matriarche de la famille Duvernay.

Pour sa liberté et son amour pour Salim, elle doit renoncer à ceux qui lui sont chers : ses enfants.

Les années passent et une rencontre inattendue va semer le trouble chez Aurélien tandis que la Première Guerre mondiale se profile amenant son lot de secrets et de douleurs.

Dans un monde à feu et à sang, Oriane et Aurélien vont à leur tour embraser leurs destins tandis que l'Empire ottoman fait face à sa propre guerre conduisant à la révolte arabe.

De même que les canuts se sont battus pour la survie de leur art face à la mécanisation et à l'industrialisation, Blanche et ses enfants doivent affronter leurs destins et mettre un terme à toute une vie de mensonges.

La soierie de Damas et celle de Lyon s'entremêlent dans une passion dévastatrice !

De l'Orient au Levant, les passions se déchaînent tandis que le modernisme balaie l'artisanat ancestral mettant en péril le dur labeur de toute une vie.

Des soieries lyonnaises à celles du Levant, Theresa Revay emporte le destin de deux femmes aux confins du désert où peut-être le destin leur accordera une seconde chance !

Dans un monde gouverné par les hommes, les femmes vont utiliser leurs armes pour obtenir leur liberté.

Avec force et délicatesse, Theresa Revay esquisse le portrait vibrant d'une femme soumise aux convenances en quête de sa liberté ! Hommage à ces femmes fortes qui ont pris leurs vies en main quand les hommes étaient sur le front. La richesse de ce roman n'a d'égale que l'important travail de recherches effectué pour nous transporter au coeur de la vie lyonnaise et de l'histoire avec un grand « H ».

Le récit de Blanche, mariée contre son gré, arrachée à son pays pour vivre au sein d'une des plus respectable famille de Lyon sous le joug de Geneviève pour qui la réputation de sa famille passe avant tout quitte à mentir à ses propres petits-enfants est des plus fascinants.

« La nuit du premier jour » permet aux lecteurs de partir vers un voyage envoûtant le temps d'une belle histoire…

Un voyage où les odeurs et les saveurs nous transportent dans un récit aux doux accents d'exotisme, mélange d'Orient et d'Occident !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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j'ai vraiment passé un beau moment de lecture. le livre commence dans les années 1890 à Lyon. Blanche est une jeune femme malheureuse dans son mariage. Elle est mariée à Victor, un riche soyeux, mais elle ne s'intègre pas dans cet univers. Elle vient du Levant, de la grande Syrie, c'est là que son ses racines...Alors quand par hasard, elle rencontre Salim, c'est tout son univers qui est bouleversé, elle abandonne tout pour le suivre, enfants compris...On suit ensuite l'histoire de Blanche, de ses enfants, de son ex-mari, jusqu'à la première guerre mondiale, l'entrée dans ce conflit qui n'épargne personne...
Les personnages sont très attachants. On finit même par être touché par ceux que l'on pensait détester...L'auteur a une très belle plume, les descriptions du Levant, des ateliers de soie lyonnais, sont très réalistes. Et elle trouve également des subterfuges littéraires qui permettent de donner encore plus de rythme à la lecture ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé !
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La nuit du premier jour est une grande fresque familiale et historique absolument passionnante. Elle nous entraîne dans l'univers de la soie, des soieries lyonnaises aux filatures de Syrie. Elle débute à la Croix Rousse, en 1896, dans les ateliers de canuts qui travaillent la soie sur leur métier à bras pour de riches soyeux lyonnais.

C'est là que vit Blanche Duvernay. Elle étouffe dans une famille bourgeoise après un mariage arrangé qui l'a arrachée au Liban. Seule son amitié avec un maître tisseur, Armand Martin, lui permet de s'évader. La rencontre avec le séduisant Salim Zahhar, négociant damascène fortuné sera le début d'une folle passion amoureuse qui la conduira sur les routes de l'exil.

Appelée à retourner au Liban pour les obsèques de sa mère, Blanche fera le choix de la liberté. Elle ne rentrera pas, s'installera sur les terres de sa jeunesse, partira à la recherche de Salim. Un choix qui appellera un divorce difficile où il lui faudra accepter que ses deux enfants, Aurélien et Oriane, grandissent sans elle à Lyon et la croient décédée. le prix à payer pour sa liberté.

Le destin de Blanche comme celui de tous les personnages qui gravitent autour d'elle sera pris dans les bouleversements du nouveau siècle. le monde des soyeux lyonnais qui se délite, les querelles entre soyeux et maîtres tisseurs, la mise en difficulté des ouvriers avec l'automatisation des métiers à tisser. Un univers en pleine mutation à l'aube du XXème siècle. Et tous seront emportés dans la tourmente de la Grande Guerre. Tandis que l'Europe se déchire et qu'ont lieu les grandes batailles meurtrières du chemin des dames, en Orient, la révolte arabe est réprimée dans le sang par l'Empire ottoman.

Theresa Révay reconstitue avec maestria la mémoire d'une famille rattrapée par la grande Histoire dans un roman foisonnant et extrêmement documenté. Les personnages, tout en nuances, au destin parfois tragique, sont au coeur d'une intrigue romanesque où de nombreux rebondissements lèvent le voile sur les secrets. Et le magnifique portrait d'une héroïne émerge. Blanche, une femme qui a su conquérir sa liberté au prix de sacrifices douloureux, une femme amoureuse, engagée et généreuse.

Cette grande fresque est captivante avec ce bel équilibre entre le souffle romanesque qui apporte toute l'intensité et l'émotion qu'il faut au récit et l'aspect historique très intéressant, d'une grande précision.

Un roman de toute beauté qui nous convie à faire un fabuleux voyage dans le temps et dans le monde, du coeur des quartiers des tisseurs et des quartiers bourgeois de Lyon jusqu'aux ruelles de Damas, aux montagnes du Mont Liban et aux ruines de Palmyre. Dépaysant et envoûtant !
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Voilà un roman qui propulse le lecteur dans un temps révolu et lui fait découvrir deux mondes en parallèle : la France et notamment Lyon ville des soyeux et l'Orient, producteur des vers à soie. Un livre follement romanesque mais très bien documenté. Une héroïne libre et courageuse. Une fresque familiale qui se déroule sur 25 ans.

Blanche, 18 ans, vient d'épouser un héritier d'une soierie réputée. Elle qui est née et a grandi en Orient, elle découvre Lyon, son climat et sa bourgeoisie et s'y sent profondément malheureuse. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Salim, un négociant venu de Damas et quitte tout pour lui, y compris ses enfants.

Ce roman est palpitant. Il se greffe dans L Histoire et à travers ses personnages nous fait découvrir l'élevage des vers à soie, la fabrication des tissus, les relations entre les différents corps de métier, mais aussi la grande guerre et les tranchées, les relations entre la France et l'Orient qui n'était pas celui que l'on connaît, les espoirs de ces provinces et la gestion de l'occident.

À travers la plume de Theresa, on se sent véritablement immergé dans l'environnement du roman. On ressent l'atmosphère lyonnaise, la brume, les ruelles étroites, on entend le bruit des métiers à tisser. On respire les parfums de l'Orient, Syrie et Liban particulièrement, on boit un thé à la menthe, on veut participer à la révolte arabe et au désir d'unité des peuples.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman qui m'a complètement fascinée, aussi bien pour son histoire fictive, ses personnages flamboyants, que pour tout ce qu'il m'a permis de découvrir sur cette époque et les relations étroites entre la France et l'Orient.
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magnifique roman d'amour, de passion, et d'Histoire. a l aube du xxe siècle l auteur nous emmène des soieries lyonnaises aux ruines de Palmyre a la suite de Blanche, femme admirable, en avance sur son temps.
elle abandonnera tout , enfants, mari, maison pour suivre son amour sur les routes de la soie elle choisit la liberté d aimer.
une ode à la vie.
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(...)

Débutant à la fin du XIXème siècle et couvrant près de vingt-cinq ans, La nuit du premier jour est une grande fresque familiale et historique oscillant entre la France et le Levant.

Une histoire de famille et de soie. A travers l'histoire, sur deux générations, des familles Duvernay à Lyon et Zahhar à Damas, Theresa Révay nous entraîne au coeur de l'univers de la soie -une vaste industrie sur le déclin en cette fin de XIXème siècle- à la rencontre de soyeux lyonnais de renom et de canuts de la Croix-Rousse, de négociants damascènes fortunés ou encore de travailleuses précaires s'épuisant dans les filatures et les nombreux misérables cabanons de sériciculture implantés dans les diverses régions de la Grande Syrie.

Une histoire de guerre et de révolte. Les années passent, la Première Guerre mondiale éclate et la jeune génération est appelée sous les drapeaux. Alors qu'en France les poilus endurent l'horreur des tranchées, au Levant le contexte politique est marqué par l'apparition de luttes intestines au sein du puissant empire ottoman qui se voit progressivement confronté à l'émergence du nationalisme arabe et à des aspirations indépendantistes de la part de certaines de ses provinces arabes. Mais les tentatives de soulèvements sont réprimées dans le sang par « le boucher » Djamal Pacha. Ce désir d'indépendance se traduit par la suite également par le refus desdites provinces d'accepter que les puissances coloniales françaises et britanniques s'approprient le Proche-Orient.

Une histoire d'amour et de liberté. Dans ce contexte économique et politique en pleine mutation évolue une femme à l'esprit farouchement libre et en avance sur son temps. Après sa rencontre fortuite à Lyon avec un négociant damascène, Blanche Duvernay remet en cause toute son existence. Etouffant dans son univers étriqué de bourgeoise corsetée, elle finit par trouver la force et le courage de fuir sa prison dorée, le mari qu'on lui a imposé et la France qu'elle n'a jamais vraiment aimée. Mais construire une nouvelle vie sur les terres de son Levant natal aux côtés d'un homme qu'elle aime profondément a un coût terrible: l'abandon de ses deux jeunes enfants et la promesse de ne jamais chercher à les revoir.

Si la rébellion de Blanche Duvernay sert de moteur au roman, La nuit du premier jour ne se construit pas uniquement autour de ce personnage et c'est là que résident selon moi tout l'intérêt, toute la force et la maîtrise narratives de Theresa Révay. Elle excelle ainsi à restituer de façon très naturelle et bien documentée des contextes culturels, économiques et politiques régionaux différents mais également et surtout à créer une vaste galerie de personnages d'origines socio-culturelles diverses dont plusieurs se distinguent par leur profondeur, revêtant dès lors une importance particulière et tout aussi importante que celle de Blanche.

La nuit du premier jour fut une très belle découverte, une lecture foisonnante et passionnante. J'en redemande!


Lien : https://livrescapades.com/20..
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Avec le temps, j'ai appris à identifier d'un seul coup d'oeil les romans que j'aimerais à tous les coups – et ceux de Theresa Révay ont font souvent partie. Celui-ci, plus qu'un autre, réunit tous les éléments indispensables, pour moi, à un coup de coeur : une intrigue amoureuse et familiale, dans un contexte historique et politique bouleversé, la Première Guerre Mondiale, entre la France et la Grande Syrie de l'époque. Echappée incroyable vers le Levant, cette histoire est un voyage salutaire par les temps qui courent, et m'a permis de réenchanter, pour quelques heures, le morne paysage de cette fin novembre.

D'entre ces pages s'exhale le doux parfum de la fleur d'oranger, celui du thé servi dans des plateaux d'argent et cette odeur de poussière caractéristique des portes du désert. Theresa Révay parvient, à force de passion et mobilisation de nos sens, à nous transporter dans cet ailleurs perdu, cette Syrie que nous n'avons pas connue, avant la main mise européenne et les guerres civiles, quand le Levant était un tout, et que l'espoir d'un pays libre régnait dans les coeurs des différentes communautés. Histoire de la soie de part et d'autre de la Méditerranée, épidémie de grippe espagnole, tractations politiques au lendemain de la Grande guerre, coutumes lyonnaises et damascènes, toute la réalité d'une époque se déroule sous nos yeux ébahis, offrant à ce récit plein de rebondissements de formidables accents de vérité.

Loin de nous servir une histoire à l'eau de rose où les amoureux s'en sortent sans encombres, Theresa Révay soumet ses personnages aux sursauts de l'Histoire, aux hasards de la vie et aux joies qu'elle peut parfois réserver. La trame de ce récit est finalement aussi imprévisible et impétueuse que le caractère des personnages principaux, ces deux femmes, mère et fille pleines d'audace qui, malgré les revers, n'hésitent pas à se jeter dans l'inconnu pour réaliser leurs rêves et vivre pleinement leurs vies.

Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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