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3,59

sur 648 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'avoue qu'il m'est assez difficile de faire une critique de ce livre. Il fait partie de ceux, en demi-teinte, que j'ai lus sans déplaisir, mais aussi sans enthousiasme et dont je sais déjà que je l'oublierai très vite. Comme une sorte de zone grise en somme. Ce n'est déjà pas si mal, me direz-vous: il y a tant de romans indigestes ou insipides impossibles à lire jusqu'à leur terme...
C'est le sujet qui m'a interpelée. J'ignorais totalement que le phénomène des disparitions volontaires fût développé au Japon, au point que ceux qui font ce choix de disparaître du jour au lendemain portent un nom : celui d' «évaporés». Pour surprenante que cette démarche puisse paraître, du moins à nos yeux d'Occidentaux, elle semble relativement banale au pays du soleil levant.
C'est du moins ce que nous apprend l'auteur. Et c'est par le biais de ce phénomène que Reverdy a choisi de nous parler de ce pays, dans lequel il a lui-même séjourné, y trouvant matière à nouer les fils d'une sorte d'enquête policière et d'une quête personnelle d'identité.
Il use du ressort du décalage culturel pour dérouler le fil de son récit. Il associe donc une héroïne japonaise - la fille de celui qui a choisi de se retirer du monde - à un protagoniste américain - l'ex-petit ami de cette dernière, un obscur détective privé. Toutefois, on tombe assez vite dans le cliché : belle et délicate, Yukiko incarne l'archétype de la Japonaise, tandis Richard, caractère fruste et physique ingrat, concentre tous les attributs du parfait yankee. Les deux individus formant un couple hautement improbable.
C'est néanmoins l'occasion de brosser le portrait d'un pays reposant sur des fondements ancestraux, mais aussi meurtri par les catastrophes, naturelles ou non, comme celle de Fukushima.
Dans ce livre, Reverdy mêle des pages de réflexions intéressantes et pertinentes sur le Japon, son histoire, ses composantes sociales, mais il se perd par moment dans des clichés ou dans des considérations gratuites, qui donnent juste l'impression qu'il se regarde écrire. Par exemple «C'est un paysage désolé. Une désolation. Evidemment, ça ne veut rien dire. Un paysage ne pense pas, il ne peut pas être «désolé». Et même vous qui êtes là et qui le regardez, à vrai dire vous ne pouvez pas être «désolé» pour un paysage, seulement pour les gens qui vivaient là et dont il ne reste rien. Vous songez qu'il n'y a pas de catastrophe naturelle. Juste des tragédies humaines, provoquée par la nature à qui tout cela est bien indifférent.» (p.181).
Sa peinture de la région ravagée par la catastrophe nucléaire offre parfois des pages d'une grande sensibilité.
Toutefois, au final, je reste sur un sentiment mitigé, celui d'avoir lu un texte inégal, non dénué de qualités, mais manquant certainement de puissance.

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Présentation de l'éditeur : Ici, lorsque quelqu'un disparaît, on dit simplement qu'il s'est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu'il n'y a pas de crime, ni la famille parce qu'elle est déshonorée. Partir sans donner d'explication, c'est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on s'évaporer si facilement ? Et pour quelles raisons ? C'est ce qu'aimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze. Pour cette femme qu'il aime encore, il mènera l'enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San'ya à Tokyo…

Mon avis : J'ai commencé ce roman avec beaucoup d'enthousiasme. La culture japonaise m'intrigue beaucoup, j'étais très curieuse de connaître le phénomène des évaporés. Ce sont des gens qui par honte, ou pour ne pas mettre leur famille dans une mauvaise situation, choisissent de disparaître. Ils deviennent des anonymes ailleurs.

Le père de Yukiko est devenu un de ces évaporés suite à des problèmes au travail. Il s'attendait à une promotion, au lieu de cela il s'est fait virer et pourrait savoir quelque chose qui mettrait en danger sa famille. D'où son départ.

Yukiko se rend au Japon après plusieurs années d'absence pour rejoindre sa mère ébranlée. Elle demande à son ex, Richard, un détective, de l'accompagner pour essayer de retrouver son père.

Je ne vais pas faire un long billet parce que je suis déçue de ce roman. Je me suis ennuyée. J'ai eu l'impression de survoler l'histoire, qui manque de profondeur. de Yukiko on ne sait pas grand chose à part que Richard fantasme sur elle, de ces évaporés on en sait un peu plus mais je n'ai pas réussi à vraiment à comprendre leurs motivations.

Ce qui me frappe tout de même, c'est que ce fait est connu et accepté au Japon. C'est un choix qui relève plus de l'honneur que de la lâcheté. La police ne cherche pas ceux qui choisissent de s'évaporer. J'ai aussi apprécié le contexte de ce Japon post-Fukushima et en savoir plus sur le traumatisme de cet évènement. Mais encore une fois, c'est survolé.

J'ai vraiment eu du mal avec la narration, trop fragmentée. de courts chapitres se succèdent, chacun abordant l'histoire du point de vue d'un des protagonistes : Richard, Yukiko, le père, la mère, un enfant évaporé… D'où mon sentiment de manque de profondeur, on ne fait que butiner d'un personne à un autre.

Un roman que j'oublierai très vite, dommage.
Lien : http://lejardindenatiora.wor..
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Roman agréable à lire, qui démarre plutôt bien mais l'action ne démarre jamais vraiment, ça se délite même rapidement. Pas vraiment une enquête, pas vraiment une histoire de famille, pas vraiment un roman de société, un peu fourre-tout, à la fois roman hommage à la littérature japonaise, à brautigan, et également prétexte à parler de fukushima plus ou moins clairement.
c'est un roman agréable à lire mais qui ne restera pas, pour moi, parmi les must de cette rentrée littéraire.
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Que de soupirs d'agacement n'ai-je poussé pendant ma lecture ! Encore une fois, il s'agissait de lire un livre offert il y a maintenant 3 ans (je les égraine dans le temps, pour éviter la saturation). J'ai poussé le vice jusqu'à le terminer malgré l'ennui et la consternation. Rien de trop dangereux cette fois, c'est juste profondément long, d'un étalement infini, avec une pointe de nombrilisme. Soit que je sois merdologue, comme le dit Blanche Gardin, soit que j'ai désespéré de toucher la construction « remarquable » et la « poésie qui finit malgré tout par l'emporter » - merci les critiques presse - , je me suis enfilée les 300 pages jusqu'à la lie. Il faut dire qu'à cette fin, le bouquin est plutôt bien construit : des chapitres courts, 5 pages maximum, avec des titres complètement claqués au sol, bref idéal pour une cure de 10 pages matin et soir avant les repas. Mais à ce genre de prescription je vous renvoie plutôt vers l'huile de foie de morue : au moins, ça a du goût.

Le pitch est certes original, propulser un Richard Braudigan-like au Japon, mais après la catastrophe de Fukushima. Un genre d'uchonie quoi. Avec, d'après la quatrième de couverture, un aspect roman policier, mais qui au final ne le sera pas. L'auteur nous précise dans une note finale que tout est vrai, bien renseigné. Oui, tellement bien documenté que cela sert de prétexte à étaler sa science dans plusieurs monologues qui sont improbables dans la bouche de leur personnages. La « poésie » qui, apparemment, imprègne le livre, culmine sans doute dans les deux chapitres qui ont failli avoir raison de ma persévérance. L'un est une scène de fesse sans ponctuation, un peu gratuite, imprévue, où il doit falloir crier au génie d'écriture. L'autre est une scène de description de paysage où le narrateur inclus le lecteur par un « vous » qui rappelle les heures les plus sombres d'un Livre dont vous êtes le héros, les jets de dés en moins. Au milieu du reste, des citations random du vrai Braudigan en italique qui m'ont laissée sans voix face à leur vacuité.

Une critique ne serait pas complète sans enfiler mes lunettes de féministe. Il y a en tout et pour tout deux personnages féminins identifiés : Yukiko et sa mère. A la fin des 300 et quelques pages, j'étais toujours dans l'incapacité de dire QUI est Yukiko, car à part de longues descriptions de sa chevelure, et les répétition d'extase autour de sa beauté, c'est un peu vide. Il y a un exotisme latent, une essentialisation de ce personnage en particulier qui m'a dérangée. Même si le Braudigan original a pu écrire ce genre de truc, il aurait été sympa que l'auteur en fasse autre chose que de répéter à l'unisson « elle est Japonaise » pour lever toute nécessité d'approfondir son personnage.

Soyons pas misandre, ce même genre de processus est utilisé avec Akainu, pour lequel est répété qu'il a « quatorze ans », en guise de justification à la moindre de ses actions. Voilà pas besoin de décrire, vous vous mettez juste à sa place quand vous aviez son âge et c'est pareil ! La ficelle est grossière, et à force, je souhaitais ardemment que son anniversaire passe enfin.

En résumé, le livre est oubliable, sera oublié, probablement, dans quelques années. Il n'en restera que cette critique pour que je m'en souvienne.
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Les évaporés est un roman qui nous fait voyager au coeur du Japon, suite à la disparition de Kazehiro, dit « Kaze », le père de Yukiko. Cette dernière fera appel à son ex petit-ami, Richard B. , détective de métier, pour comprendre pourquoi son père a disparu volontairement.

Bien que l'auteur met beaucoup en avant l'histoire du Japon, notamment sur les disparus volontaires que l'on nomme « évaporés », d'où le titre du roman, ainsi que sur l'un des tsunamis qui a ravagé le Japon et le quartier de San'ya, il est dommage, selon l'attente que l'on se fait en lisant le résumé, que l'enquête ne soit pas plus présente que ça finalement.

J'avais mis ce livre de côté après l'avoir entamé au début de l'année 2022, et au vu de cette lecture plutôt décevante, je me dis que j'aurais peut-être dû l'abandonner au final, à la place de lui redonner une seconde chance.

Ce que je retiendrai de ce livre, c'est l'importance que peut avoir l'aide qu'un adulte peut apporter à un adolescent de quatorze ans, perdu et vivant dans la rue.
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Vite lu, vite oublié : évaporé

Roman vite lu, vite oublié.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais cela manque d'épaisseur, de matière.
Parfois la légèreté fait du bien, mais là on a l'impression d'écouter une chanson sur une chaîne Hifi qui manque de basses.
Les quelques touches d'humour concernant le personnage principal masculin sont plaisantes et sauvent le roman d'une note en-dessous de la moyenne.

Faut-il le lire ? Non. Sans façon.
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j'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre. J'ai trouvé qu'au début il y avait trop de points de vue différents et que ça partait un peu de tous les cotés. En plus je ne me suis pas du tout attaché aux personnages.
En revanche j'ai bien aimé l'aspect de l'histoire post-fukushima
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Je ne vais pas vous mentir, ce livre promettait beaucoup et il m'a laissée sur ma faim. L'auteur nous dresse le portrait d'un Japon dont il est très épris, qu'il dépeint avec une réalité tout aussi belle que cruelle, surtout dans le contexte où se déroule l'histoire : l'après tsunami, l'après Fukushima. Malgré la poésie certaine que l'on retrouve dans le récit, j'ai eu du mal à m'en imprégner réellement, non pas à cause de la plume ou des décors, mais surtout à cause des personnages et de l'intrigue. du côté des personnages, nous en suivons surtout quatre, et nous nous immisçons dans leurs pensées au fil des chapitres : Richard, le détective privé ; Yukiko, la femme à la recherche de son père ; Kaze, l'évaporé ; Akainu, l'orphelin. Autant j'ai aimé la solidarité qui se tisse entre les deux derniers protagonistes qui tentent de trouver leur chemin, à leurs âges respectifs, sans famille, tout comme le lyrisme sublime des passages concernant Yukiko, autant je n'ai pas su apprécier le personnage du détective à côté de la plaque, qui je trouve considère un peu trop sa compagne comme un objet érotique plutôt que comme une véritable personne, ni les personnages dans leur globalité car au fond...

Ils n'en ont pas vraiment, de fond. Certes, chacun a sa personnalité et un passé, mais en réalité, ils n'ont pas de réels caractères. Peut-être est-ce pour dépeindre la retenue dont est empreinte la culture japonaise, mais aucun des personnages ne se remarque réellement. Tous détachés, désinvoltes, ils se meuvent au cours du récit presque comme des fantômes. En conséquence, on a du mal à s'attacher à eux. En outre, question intrigue, encore une fois, je suis déçue. D'une part, l'enquête policière promise par le synopsis est quasiment inexistante. D'autre part, l'histoire ne se termine ni bien ni mal, mais cette chute arrive à la suite de péripéties peu marquantes, en tous cas donnant une impression d'inachevé, qui me fait me dire à la fin de la lecture de ce livre que l'auteur n'est pas allé au bout de ses idées. Pour autant, Les Évaporés demeure un roman intéressant qui retranscrit le pays du soleil levant avec un réalisme percutant (écrit au Japon directement après le tsunami de 2011), entre tradition et modernité, dans une ambiance de clair-obscur qui invite à réfléchir au sens de la vie, des ambitions, des amours et des concours de circonstances.
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Dépaysant, d'autant que c'était la première fois que je lisais une évocation de l'après catastrophes.
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Au Japon, lorsque l'on se sent menacé ou que notre honneur est bafoué, on préfère disparaître, partir sans laisser d'adresse et laisser ses proches sans nouvelles. le père de Yukiko décide ainsi de faire partie de ces "évaporés", et part dans une région dévastée par le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Yukiko et son ami américain Richard tentent de retrouver sa trace...
Ce roman s'adresse tout d'abord aux personnes qui connaissent la culture japonaise. Je n'ai pas été happée par l'écriture ou par l'histoire, bien que je trouve le sujet original...
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