Vivre

"Vivre" d'Elisabeth Revol est le témoignage de cette alpiniste française au palmarès impressionnant.
En janvier 2018 elle tente pour la quatrième fois l'ascension du Nanga Parbat, haut sommet de l'Himalaya, culminant à 8125m avec l'alpiniste polonais Tomasz Mackiewicz qui lui tente pour la septième fois.
Enfin arrivés au sommet, pas le temps de profiter de ce bonheur, Tomek présente les symptômes d'une cécité qui fait penser à un oedème pulmonaire.
Elisabeth arrive à le descendre pour le mettre à l'abri dans une crevasse en attendant les secours, mais ceux-ci tardent et il est demandé à Elisabeth de continuer de descendre pour faciliter les secours......
Elle laisse alors son compagnon de cordée.....
C'est un témoignage terrible qu'elle nous livre sans pudeur, avec beaucoup de courage et de simplicité.
C'est un livre très bien écrit, on s'attache à Elisabeth, on comprend cette tragédie et les choix qu'elle a du faire. C'est un très bel hommage à Tomek qu'elle fait en livrant cette terrible histoire.

C'est sans hésitation que je mets 5 étoiles à ce livre et plus encore à Mme Revol. Ce n'aurait pu être qu'un récit purement factuel ou encore enjolivé d'un lyrisme éculé ou, pire encore, revenir sur la polémique qui a suivi ce drame. Rien de tout cela. le récit présenté simplement et avec une grande pudeur, nous fait vivre en un remarquable partage cette tragédie et ses difficultés, mot bien faible, tant physiques que morales. Rien d'ostentatoire, par petites touches évocatrices le lecteur s'imprègne de ce qu'a été, après en avoir atteint le sommet avec son compagnon de cordée Tomek, la descente du Nanga Parbat, puis le courage de Mme Revol, son honnêteté, son engagement, sa compétence et les décisions impossibles qu'elle a été amenée à prendre. Ce n'est qu'en regardant la topographie du Nanga Parbat que l'on devine que lorsque le terrain y est décrit comme devenant « débonnaire » cela veut dire que la pente, de 80°, doit s'adoucir à 50°. On ne sort pas indemne de ces pages qui sont plus qu'un récit de montagne, un bel hommage à Tomek et un document humain à lire et relire. Mme Revol est l'épouse, la fille, la soeur que nous autres avons tous rêver d'avoir, et vous autres, d'être. Bravo et Merci.

À travers ce livre, Élisabeth Revol nous amène sur le Nanga Parbat, une montagne tueuse, qui se situe au Pakistan où elle est accompagnée de Tomek (Tomasz Mackiewicz) son compagnon de cordée.
Cette ascension va malheureusement virer au cauchemar, Tomek perd la vue à peine arrivé au sommet…

Vivre.. 💫 Élisabeth va se battre de toutes ses forces pour elle, pour Tomek.

Bouleversant.. J'ai été captivée par ce récit, profondément touchée par ce témoignage et ce magnifique hommage à son ami.
Elle a su à travers ses écrits, transmettre parfaitement ses sentiments, sa culpabilité, ses peurs, ses doutes, sa douleur mais aussi sa force et son courage pendant puis après .
(Cet ouvrage contient des photos et des annexes . )

En bref, un livre très touchant et plein de vie malgré tout. Je le recommande vivement aux amoureux de la montagne. 🏔

Je pense que c'est mon premier livre de récit de voyage! On me l'a conseillé. J'ai découvert les difficultés de l'ascension en haute montagne. La descente qui parfois, peut être une épreuve bien plus difficile que l'ascension pour le corps et l'esprit. le corps a des ressources insoupçonnées lorsque sa survie en dépend.
Une découverte intéressante, une aventure à retenter.

Quoi de mieux qu'un bon résumé pour donner envie de lire un livre ? Celui de l'éditeur résume tout et m'a donné envie. J'ai eu raison de lui faire confiance car pendant quelques heures j'étais sur le Nanga Parbat, cette montagne mangeuse d'hommes mais qui a laissé une femme s'en sortir. Même si « la montagne nue » traduction de Nanga Parbat n'est que troisième dans ce triste classement des montagnes tueuses il faut ajouter les 11 victimes tuées à la kalach au camp de base par les talibans en juin 2013.
Et comment oublier Heinrich Harrer cet alpiniste allemand qui en 1939 devait hisser le drapeau nazi au sommet? Heureusement Fairy n'a pas permis. Cet épisode est à l'origine du film de JJ Annaud, 7 ans au Tibet.
Tomasz Mackiewicz y a laissé sa peau mais peut-être la déesse de la montagne Fairy, qui lui parlait n'a pas voulu le laisser partir. Il est monté au sommet mais ne l'a jamais vu puisqu'il est devenu aveugle là-haut

Je ne sais pas d'où vient ma fascination pour les récits de haute montagne et d'alpinisme.
Je n'ai pas d'attirance particulière pour la montagne et je n'ai jamais rien escaladé de ma vie.
Mais voilà j'en lis un paquet. Faut pas chercher parfois.
Et ce Vivre donc de Revol que je viens de finir. Pour le coup je n'ai pas pris un immense plaisir à le lire, Revol est extrêmement douée pour la grimpe, beaucoup moins pour l'écriture. Même si on ne lit pas ce genre de récit pour le côté littéraire, il faut avouer que la c'était très fragile de ce point de vue. Mais j'ai bien conscience de l'utilité de cet écrit pour Revol. Et qu'il n'y a pas à discuter de çà. Elle avait besoin, je pense, d'écrire son histoire sur le Nanga avec Tomek.
On sent d'ailleurs un peu trop parfois comme une justification dans ce texte. Ça m'a gêné car je ne pense clairement pas que Revol avait besoin de se justifier de quoique ce soit. La haute montagne c'est très dangereux, tous en grimpant le savent et elle n'a pas abandonné son compagnon de cordée. Elle a fait au mieux.
Enfin bref, un texte à lire pour les passionnés de ce monde fou qu'est l'alpinisme.
Mais si vous chercher ce genre de récit en (beaucoup) mieux écrit et construit je vous conseille plutôt vivement La mort suspendue de Joe Simpson. Un must dans le genre.

Un témoignage hors norme pour une aventure hors norme. le récit est sidérant et l'aventure incroyable. Les larmes me coulent encore !
Quelle force de caractère, quel courage.
Une pure merveille de profondeur où chaque minute, chaque seconde compte.

Tragique histoire au sommet du Nanga Parbat pour deux alpinistes de renommés !

La montagne tueuse a encore frappé. En janvier 2018, Elisabeth Revol et son compagnon de cordée, Tomasz Mackiewicz, affrontent de nouveau le Nanga Parbat, un sommet de plus de 8 000 mètres situé au Pakistan, réputé pour sa dangerosité. Nos deux esthètes de l'alpinisme tentent une hivernale en style alpin sur ce monstre sacré, c'est à dire qu'en plus des conditions hivernales extrêmes ils n'ont ni oxygène ni porteurs.
La fin tragique, nous la connaissons tous puisque l'histoire a fait la une des médias à l'époque assortie de son lot de polémiques. Mais l'enchaînement des événements, nous le connaissons moins, surtout qu'avant la chute (façon de parler) il y a l'ascension et l'atteinte d'un objectif qui leur a demandé tant de sacrifices. Dans Vivre, Elisabeth Revol raconte sa fameuse ascension de janvier 2018 et le déroulé précis de ces 3 jours d'euphorie, de drame, de panique, de souffrance et de solidarité. Car s'il s'agit du récit d'une tragédie humaine c'est également le récit d'un incroyable sauvetage.
Eli (son surnom) nous fait vivre de l'intérieur ces 3 jours qui ont tout changé, du 25 au 28 janvier 2018, ces longues nuits dans des conditions extrêmes, ces successions de petites erreurs ou de décisions à prendre mais aussi la chance qui parfois sourit (alpinistes aguerris qui tentaient une hivernale au K2 et surtout toutes ces cordes fixes d'une expédition commerciale précédente).
Vivre est aussi l'occasion de rendre un vibrant hommage à son compagnon de cordée, lui qui avait une dimension toute spirituelle dans sa quête des sommets.
En revanche, il y a une part de frustration à ne pas en savoir plus sur le déroulement des opérations côté secours.
Elisabeth partage elle même sa rage et son incompréhension au cours du récit et on souhaiterait en savoir plus sur ce qui s'est vraiment passé du côté de la logistique. Tomek avait-il vraiment une chance d'être secouru à une telle altitude ? Était-il condamné ?
Mais il est peut être trop dur de mettre des mots sur de tels choix et c'est normal de se concentrer sur les évènements vécus par l'alpiniste française, sur sa force mentale et sa détermination, sur cette corde fixe suivie pour échapper aux flancs de la montagne, cette ligne de vie pour revenir au commencement où fut le verbe : VIVRE.

Relatant son aventure ou plutôt sa mésaventure au Nanga Parbat, "Vivre" s'avère avant tout être un plaidoyer pour l'autrice. La justification et le souci de compassion et de compréhension du grand public viennent quelque peu supplanter le récit de l'ascension. Une recherche d'approbation sociale dommageable à la puissance du récit !