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3,48

sur 181 notes
Ce roman a subi plusieurs rééditions. Il a reçu bien des critiques autant sur son fond que sur celle qui l'a écrit, c'est pourquoi je me suis laissée tenter pour voir ce qu'avais dans le ventre, ce livre étant d'après les rumeurs : LE livre érotique que l'on doit absolument lire. Déjà, pour moi, il est bien au-delà de l'érotisme, on a vraiment des actes pornographiques sans limites encerclés par de l'érotisme hard.

Son contenu résume la relation d'une femme avec son amant qui commence à partir à la dérive, manquant apparament de piquant dans leurs parties de plaisir. C'est alors que la narratrice (l'auteur dans ce cas) décide, pour pimenter le tout, d'avouer dans des lettres brûlantes ses fantasmes les plus cachés. Au fur et à mesure de cet échange épistolaire, cette femme dévoile des pulsions ou envies chaque fois plus hard avec pour seule limite son imagination débridée.

Je ne suis pas du genre à être choquée par un roman érotique voire plus hot, mais celui-ci est trop dur pour moi !
Clairement, je me suis accrochée jusqu'aux trois quarts du roman pour l'abandonner. Je m'attendais à des scènes de sexe avec des moments doux, grave erreur ! Ici on est confronté à du sexe pur sans une once de tendresse ou d'amour. Par exemple, le fait de choper un mineur dans un bar ou encore des dérives vers la scatologie m'ont rebutée comme jamais, ça va beaucoup trop loin.

Sans m'en rendre compte, j'étais devenue spectactrice de cette relation épistolaire parfois malsaine. La plume de l'auteur est charnelle, embringuante, elle fonce les traits de ses récits en y ajoutant des partenaires ou des situations abracadabrantes tirées par les cheveux et révulsantes. Il y a certains points qui n'avaient pas lieu d'être dans un roman dit érotique.

Françoise Rey a pour sûr l'âme d'une écrivaine du genre pornographique, notre première rencontre se conclut par un abandon de ma part malgré mon essai pour terminer « La femme de papier ».
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(Très) rares sont les livres que j'ai abandonné en cours de lecture. En effet, j'ai pour principe de finir tout livre commencé (mon côté perfectionniste peut être...).
Malgré tout, avec celui ci je me suis accrochée, j'ai atteint non sans difficulté les trois quart du livre, mais rien à faire, j'ai dû laisser tomber!

La quatrième de couverture semblait pourtant alléchante : une femme entretient une relation épistolaire avec son amant... sympa, original! Sauf que là où on pourrait penser que romance et érotisme nous attendent, il n'est question que de rapports déviants : zoophilie, viol, perversité... Bref, personnellement rien qui ne m'attire! Je suis d'ailleurs surprise que ce livre fasse partie de la catégorie "érotique", selon moi ce livre s'adresse davantage à des personnes attirées par des lectures plus "hard"...
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Tandis que la liaison entre une femme et son amant devient plate, celle-ci décide d'écrire des lettres à cet homme. Mais pas n'importe quelles lettres ! Cette femme couche sur papier ses fantasmes et autres désirs pour réveiller l'appétit sexuel de son amant...
Son succès vient du fait que Françoise Rey existe et qu'elle a réellement envoyé ces missives à son partenaire sexuel. Pour une fois, dans nos contrées, une femme ne se cachait pas derrière un pseudo et exprimait clairement ses désirs !

Alors évidemment, la presse s'en est emparé et on en a beaucoup parlé à l'époque, le succès du livre vient de là. Mais pour un roman épistolaire érotique, je m'attendais à beaucoup, mais ce livre ne m'a pas plus émoustillée que cela. Les lettres restent du sexe pour du sexe, et ça ne va pas plus loin. L'auteure se met en scène avec son amant, installe le décors si besoin, rajoute des personnages quand l'envie lui en prend, mais, encore une fois, cela ne va pas plus loin.

Je m'attendais aussi à un style plutôt doux, pour une femme qui met en scène ses fantasmes. C'est le contraire, puisque les mots choisis sont violents. Il est question de plaisirs, mais la douceur n'est pas au rendez-vous, tant dans les actes que dans les dialogues des protagonistes. Cela s'explique peut-être par la crise que Françoise Rey a traversé avant de se lancer à l'écriture de la femme de papier ? En tout cas, elle a vocabulaire varié et riche, ce qui évite une certaine redondance entre chaque missive, et j'apprécie la diversité des fantasmes de Françoise, qui amène à voir certaines pratiques sous un autre oeil.

Cette édition est agrémentée d'illustrations en noir et blanc, plutôt suggestives (Disons que le lire dans un train le soir n'est pas une bonne idée, surtout quand vous êtes côté fenêtre) (Et je noterais au passage que la petite dame des sièges d'à côté, d'un certain âge, ne devait pas avoir qu'une quinte de toux... Oups !). Alex Varenne met en scène des femmes, parfois seules, parfois accompagnées, cependant sans que cela ne colle avec le texte. Avec ces illustrations, on retrouve également une interview de l'auteure, ainsi qu'un dossier de presse datant de la sortie du livre, en 1989.

En bref, La femme de papier est un ouvrage intéressant d'un point de vue féministe : une femme qui se libère du carcan imposé par les hommes et parle librement de sexe, sans avoir à se cacher derrière un pseudo, on ne peut qu'applaudir la démarche. Cependant, il ne faut pas le lire pour chercher un récit hautement émoustillant, à moins que l'érotisme violent croisé avec des petits chatons plaise au lecteur. Cette édition avec l'interview de l'auteure permet de mieux comprendre sa démarche, et d'où a commencé ce récit pour le moins singulier.
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Drôle de destin que celui de ce livre devenu un classique de la littérature érotique contemporaine alors que les lettres qu'il contient n'étaient au départ pas vouées à être publiées.


Françoise Rey s'adresse à son « amour interdit » à travers une succession de missives torrides, inventant les situations les plus échevelées pour le titiller. le portrait brossé de l'amant est des plus flatteurs, « une imposture » comme elle le reconnaît, mais une imposture nécessaire pour rendre chaque épisode toujours plus excitant. Lorsqu'elle avoue sa tromperie à son mari et lui faire lire les lettres, il lui rétorque : « J'ai lu ton ramassis. C'est de la merde. Tu enverrais ça à un éditeur, il te rirait au nez. » Et c'est parce qu'elle l'a pris au mot que ce « ramassis » est devenu un incroyable succès, tant critique que commercial.


Pour être honnête, tous les chapitres ne m'ont pas émoustillé. Celui où elle lève un gamin de 15 ans dans un bar, celui avec le travesti (!), la partie SM avec des crayons (!!) ou le délire scatologique (!!!) ont été difficile à avaler. Mais à coté de cela, il y a des passages d'une sensualité et d'un érotisme inouïs, un vocabulaire incroyablement riche pour dire les choses du sexe, une langue à la fois belle et crue derrière laquelle, malgré les apparences, on sent beaucoup de pudeur.


Alors oui, l'entreprise peut paraître servile, notamment en ce qui concerne la place de la femme par rapport à la toute puissance d'un homme lui imposant ses désirs, le plus souvent par la force. Mais les situations relèvent de la pure fiction, de l'exagération, et ces lettres représentent avant tout la manoeuvre d'une femme follement éprise voulant faire plaisir à celui qu'elle aime. L'épilogue est d'ailleurs, par contraste avec ce qui précède, d'une sincérité et d'une intensité bouleversantes.


Un premier roman provocant, obscène et surtout hautement littéraire. Incontournable pour tout amateur d'érotisme qui se respecte.

Un dernier mot pour souligner la qualité de cette édition enrichie d'illustrations d'Alex Varenne, d'une postface et d'un passionnant entretien avec Françoise Rey.

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En bref :
La femme de papier n'est absolument pas un livre pour moi. Plus pornographique que érotique, ce roman m'a donné l'impression d'être dans le rôle du voyeur, de lire un récit qui ne m'était pas destiné.

Le moins :
L'absence de sentiments.

Le plus :
J'ai bon réfléchir, je ne vois pas. Ce livre a été entièrement une déception pour moi.
Lien : https://mabiblio1988.wordpre..
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Un roman très directe et détaillé, de la relation sexuelle entre une femme et son amant. J'adore ce livre. J'ai souvent entendu parler de lui et par hasard je l'ai trouvé dans une vente de rue à 50 sous (Canadiens). Je l'ai tout de suite acheté et lu ET j'ai adoré!
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D'abord un tout petit bémol. Si comme moi se retrouve entre vos mains la version Pocket "augmentée d'une confidence de l'auteur", passez directement au roman à proprement parler et évitez cette confidence qui n'a aucun intérêt et aucun lien avec l'histoire. Une fois ce préliminaire (T'as compris le double sens ? Hu hu) accompli, plongeons donc dans cette relation torride entre une femme et son amant, relation décrite de façon épistolaire.

Le fait est que c'est agréablement bien écrit et que ça se lit vraiment tout seul. Juste un détail assez agaçant, cette manie de mettre trois qualificatifs, synonymes, les uns à la suite des autres pour bien décrire quelque chose. N'étant pas totalement idiot, j'arrive à comprendre ce qui se passe avec un seul verbe ou adjectif. Que cette astuce d'exagération soit utilisée, pourquoi pas, mais qu'elle le soit à tort et à travers finit par être lassant.

Un mot de l'histoire, si tant est qu'on puisse parler d'histoire, le roman n'étant plutôt qu'un enchaînement de situations entre la femme et son amant. Chaque chapitre est ainsi une situation différente, que ce soit avec une autre femme, un autre homme, une relation BDSM, etc. On se retrouve au finale avec un "joli" catalogue de situations érotico-pornographiques différentes. Ca fait un peu cliché de film porno qui aligne ce genre de situations mais ça marche quand même puisque c'est par moments plutôt excitant.
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Entre jeux de rôle, plan à trois et fantasmes en tout genre, une femme écrit à son amant et décrit leur histoire. Témoin volontaire de cette liaison, de sa douleur et de sa sensualité, le lecteur est pris en otage. Entre voyeurisme et excitation, entre sensualité et avilissement. Quand finit leur liaison, l'auteur veut, doit accoucher de cette correspondance. Tout ce qui reste de ses amours avec cet homme. Car c'est bien cela pour elle : de l'amour. Un amour à sens unique qui justifie tout. de renoncer à son amour propre, de repousser les frontières de la décence.

Il s'agit d'un cri, celui d'une femme amoureuse qui va au bout de la sensualité, au bout de son envie de lui. Cet amant puissant, affamé et jamais rassasié. Sous la plume splendide de Françoise Rey, les corps et les émotions prennent vie. Les mots sont choisis, incisifs, touchants, jamais vulgaires.

C'est le contenu qui est parfois insoutenable. La femme qui dit non, crie qu'elle ne veut pas et l'homme qui la besogne néanmoins. L'infirmière qui aide son patient à accoucher… d'une merde. le chaton qui est introduit bien malgré lui dans des jeux lubriques.

Il y a toujours une part d'avilissement dans une relation sexuelle ; volontaire ou pas, consciente ou pas, l'essentiel reste toujours le respect de l'autre, de sa volonté et de ses limites. Force est de constater, qu'ici, on en est parfois loin. Sans chercher un érotisme féministe, je regrette de n'avoir réussi jusqu'à maintenant à trouver sensualité ET respect de la femme.
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Entre erotisme et pornographie, une série d'histoires: vécues ou rêvées ou fantasmées?
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Voilà un roman bien étrange, qu'il serait dommage de limiter à l'érotisme. J'en ressors avec un étrange malaise, à moitié convaincue seulement.

Les premières pages ont été laborieuses, et, je dois bien le dire, repoussantes. J'ai pourtant une conception très large du sexe: tout est ok entre adultes consentants. Ca laisse place à d'infinies possibilités, me semble-t-il, pourtant certaines des scènes ne cadraient pas.

Adultes. Pas "animaux". L'utilisation d'un chaton à des fins sexuelles m'a flanqué la nausée. Vraiment, cette barrière-là, je ne peux la franchir, et je suis surprise que si peu de gens l'aient mentionné dans leur critique.

"Consentants". D'accord, à la fin des années 1980 ("La femme de papier" a été écrit en 1987) on ne parlait pas encore de viol conjugal, mais hurler "non" en se débattant de toutes ses forces me semble plutôt clair. L'égalité sera parfaite sur ce plan, puisque la narratrice viole son amant au début du livre, et qu'il lui rendra la pareille plus tard dans une scène absolument intolérable où le sang ira jusqu'à couler.

"La souffrance, l'angoisse et l'humiliation me faisaient pleurer..." (p. 95)

Le viol, qu'il soit conjugal ou pas, qu'il soit suivi malgré tout d'un orgasme ou pas, n'en reste pas moins un viol. J'ai trouvé ces passages insoutenables de violence et de mépris de l'autre. Je ne parle pas de sado-masochisme ou de scénario envisagés par deux personnes consentantes, entendons-nous bien, mais de viol: l'un des deux dit "non", l'autre s'en fout.

Zoophilie et viol conjugal, wow. Vous parlez d'une entrée en matière. J'ai remisé au placard mes rêves de prose érotique émoustillante, et je me suis contentée de vérifier que mon coeur était toujours bien accroché et mon estomac à sa place. Jusqu'où cela allait-il aller? Les situations s'enchaînent, parfois scandaleuses, parfois étrangement banales. En fin de compte, tout s'éclaire si on considère qu'on parle ici de pornographie, non d'érotisme.

Ne vous y trompez pas: la plume de l'auteur est extraordinaire. Elle a un véritable talent pour manier les mots, rendre les situations vivantes et les corps tangibles. Cependant, le tout se noie dans la vulgarité la plus ordinaire, et cela suffit à me refroidir. J'aime la suggestion dans l'érotisme, et le vocabulaire a une importance cruciale. Etonnant d'ailleurs de noter que ce qui se rapporte à la jouissance féminine est masculinisé dans les termes: les seins ou le clitoris "bandent", l'héroïne "se branle".

Malgré le peu de charme que j'ai trouvé à ces scènes, j'ai poursuivi ma lecture, non seulement pour savoir jusqu'où l'auteur allait oser aller, mais surtout pour découvrir jusqu'où la narratrice allait s'oublier. Au-delà d'un récit pornographique, "La femme de papier" nous dépeint l'avilissement volontaire d'une femme, qui va repousser ses limites et museler ses envies par amour pour son partenaire. Ce sont des renoncements, des douleurs qu'elle choisi d'oublier, des objections qu'elle tait. Elle se laisse disparaître dans ce désir de plaire.

"Pauvre, pauvre chéri! Est-il normal que j'aie envie de te consoler de tout ce que je viens de vivre! Est-il normal que j'affecte de détendre l'atmosphère par un rire, un peu forcé, mais que tu accepteras comme un traité de paix? Est-il normal que je t'aime tant, tout simplement? Rassure-toi, cher chéri, ce n'est pas encore aujourd'hui que je céderai à la tentation de la grande scène du deux, celle des aveux trempés de larmes, et si je pleure convulsivement dans tes bras, alors que l'aube se lève sur cette maison étrangère, je te laisserai croire tranquillement à un fou rire inextinguible de bonne femme surmenée par une nuit trop peu banale..." (p. 136)

Cet autre axe de lecture m'a bien plus intéressée que le premier. Il y a de l'amour entre ces personnages, comme on le constatera dans l'extraordinaire épilogue qui justifierait à lui seul la lecture de ce roman. Il y a aussi un triste rapport de dépendance à l'autre. La narratrice aime faire l'amour, ne recule pas devant des situations inédites, au contraire, puisqu'elle cherche à ne pas sombrer dans des habitudes banales qui ne lui conviendraient pas.

"Nous essayions à tour de rôle, ou simultanément, le pouvoir que nous avions sur l'autre, nous acceptions sans façon celui qu'il avait sur nous, et cette simplicité dans nos rapports nous évita toujours les affres de la passion, puis son inévitable affadissement." (p.99)

Mais cette faim inextinguible est pervertie par le désir de ne pas faire fuir son partenaire par un refus qui l'offenserait. "La femme de papier" s'efface peu à peu pour ne plus devenir que le réceptacle des fantasmes de son amant, se réveillant occasionnellement pour profiter de ce qui lui plaît.

Un beau livre, à l'écriture maîtrisée, mais au propos trop pornographique à mon goût.



Merci à Babelio et à Tabou Editions de m'avoir permis de le découvrir!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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