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3,46

sur 178 notes
Mouaif, pourquoi pas.

Une femme écrit et relate sa liaison et ses efforts pour séduire et s'abandonner à l'Homme.

Roman érotico-pornographique. Probablement le mieux écrit, le plus littéraire que j'ai lu à ce jour. Françoise Rey est d'abord une écrivaine avant d'être une pornographe. Alors que l'ensemble de son oeuvre dont ce roman est le premier est érotique, on sent la maîtrise de la dame. Quoi, c'est une prof de Français, eh bien oui.

En dehors d'une séance de zoophilie gentillette, le petit chaton ne servant qu'à lécher rien de bien méchant dans ce roman. le viol entre amants ? Plus ou moins consenti, je rappelle qu'il est très souvent utilisé en littérature érotique et que le fantasme du viol reste très répandu (si si, j'ai fait des recherches). Sachons faire la différence entre, fantasme, littérature et réalité entre adultes consentants (ou presque).

Pour le reste, les mots sont crus quand ils doivent l'être, les descriptions soignées. C'est une histoire d'amour, mais pas au sens du mom porn en vogue ces dernières années.
Pourquoi pas donc.
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Incroyable!
Combien a-t-elle eu de vies sexuelles ?
On va de l'histoire des plus classiques comme le cinéma, cabine d'essayage, à des aspects moins conventionnels comme faire l'amour devant un vieillard, plan a trois, délires en tout genres.
On a pas le temps de s'ennuyer.
Tout ça pour finir sur une note romantique, que demande le peuple!
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Vous l'aurez sans doute remarqué: Françoise Rey, j'en suis fan. Je ne vais pas faire le faux cul ni jouer à l'intello: ses écrits me font bander et me donnent des envies telles que je ne peux lire que d'une main. Voilà, c'est dit.
Attention! Pour moi, ce n'est pas de l'érotisme mais de la pornographie. Et j'aime ça car c'est bien écrit.
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Voilà un roman bien étrange, qu'il serait dommage de limiter à l'érotisme. J'en ressors avec un étrange malaise, à moitié convaincue seulement.

Les premières pages ont été laborieuses, et, je dois bien le dire, repoussantes. J'ai pourtant une conception très large du sexe: tout est ok entre adultes consentants. Ca laisse place à d'infinies possibilités, me semble-t-il, pourtant certaines des scènes ne cadraient pas.

Adultes. Pas "animaux". L'utilisation d'un chaton à des fins sexuelles m'a flanqué la nausée. Vraiment, cette barrière-là, je ne peux la franchir, et je suis surprise que si peu de gens l'aient mentionné dans leur critique.

"Consentants". D'accord, à la fin des années 1980 ("La femme de papier" a été écrit en 1987) on ne parlait pas encore de viol conjugal, mais hurler "non" en se débattant de toutes ses forces me semble plutôt clair. L'égalité sera parfaite sur ce plan, puisque la narratrice viole son amant au début du livre, et qu'il lui rendra la pareille plus tard dans une scène absolument intolérable où le sang ira jusqu'à couler.

"La souffrance, l'angoisse et l'humiliation me faisaient pleurer..." (p. 95)

Le viol, qu'il soit conjugal ou pas, qu'il soit suivi malgré tout d'un orgasme ou pas, n'en reste pas moins un viol. J'ai trouvé ces passages insoutenables de violence et de mépris de l'autre. Je ne parle pas de sado-masochisme ou de scénario envisagés par deux personnes consentantes, entendons-nous bien, mais de viol: l'un des deux dit "non", l'autre s'en fout.

Zoophilie et viol conjugal, wow. Vous parlez d'une entrée en matière. J'ai remisé au placard mes rêves de prose érotique émoustillante, et je me suis contentée de vérifier que mon coeur était toujours bien accroché et mon estomac à sa place. Jusqu'où cela allait-il aller? Les situations s'enchaînent, parfois scandaleuses, parfois étrangement banales. En fin de compte, tout s'éclaire si on considère qu'on parle ici de pornographie, non d'érotisme.

Ne vous y trompez pas: la plume de l'auteur est extraordinaire. Elle a un véritable talent pour manier les mots, rendre les situations vivantes et les corps tangibles. Cependant, le tout se noie dans la vulgarité la plus ordinaire, et cela suffit à me refroidir. J'aime la suggestion dans l'érotisme, et le vocabulaire a une importance cruciale. Etonnant d'ailleurs de noter que ce qui se rapporte à la jouissance féminine est masculinisé dans les termes: les seins ou le clitoris "bandent", l'héroïne "se branle".

Malgré le peu de charme que j'ai trouvé à ces scènes, j'ai poursuivi ma lecture, non seulement pour savoir jusqu'où l'auteur allait oser aller, mais surtout pour découvrir jusqu'où la narratrice allait s'oublier. Au-delà d'un récit pornographique, "La femme de papier" nous dépeint l'avilissement volontaire d'une femme, qui va repousser ses limites et museler ses envies par amour pour son partenaire. Ce sont des renoncements, des douleurs qu'elle choisi d'oublier, des objections qu'elle tait. Elle se laisse disparaître dans ce désir de plaire.

"Pauvre, pauvre chéri! Est-il normal que j'aie envie de te consoler de tout ce que je viens de vivre! Est-il normal que j'affecte de détendre l'atmosphère par un rire, un peu forcé, mais que tu accepteras comme un traité de paix? Est-il normal que je t'aime tant, tout simplement? Rassure-toi, cher chéri, ce n'est pas encore aujourd'hui que je céderai à la tentation de la grande scène du deux, celle des aveux trempés de larmes, et si je pleure convulsivement dans tes bras, alors que l'aube se lève sur cette maison étrangère, je te laisserai croire tranquillement à un fou rire inextinguible de bonne femme surmenée par une nuit trop peu banale..." (p. 136)

Cet autre axe de lecture m'a bien plus intéressée que le premier. Il y a de l'amour entre ces personnages, comme on le constatera dans l'extraordinaire épilogue qui justifierait à lui seul la lecture de ce roman. Il y a aussi un triste rapport de dépendance à l'autre. La narratrice aime faire l'amour, ne recule pas devant des situations inédites, au contraire, puisqu'elle cherche à ne pas sombrer dans des habitudes banales qui ne lui conviendraient pas.

"Nous essayions à tour de rôle, ou simultanément, le pouvoir que nous avions sur l'autre, nous acceptions sans façon celui qu'il avait sur nous, et cette simplicité dans nos rapports nous évita toujours les affres de la passion, puis son inévitable affadissement." (p.99)

Mais cette faim inextinguible est pervertie par le désir de ne pas faire fuir son partenaire par un refus qui l'offenserait. "La femme de papier" s'efface peu à peu pour ne plus devenir que le réceptacle des fantasmes de son amant, se réveillant occasionnellement pour profiter de ce qui lui plaît.

Un beau livre, à l'écriture maîtrisée, mais au propos trop pornographique à mon goût.



Merci à Babelio et à Tabou Editions de m'avoir permis de le découvrir!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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Nous suivons à travers ces récits coquins le parcours d'une femme tout en s'adressant à son amant à la manière d'un roman épistolaire.

Différentes situations se présentent à l' héroïne dont certaines m'ont laissé dubitative si bien d'avoir sauté un chapitre que je ne pouvais pas lire. Pourtant d'autres récits ne laisse pas de marbre et se révèle hautement érotique et pornographique le tout dans différentes situations où c'est une femme qui assume pleinement sa sexualité tout en exprimant son amour à son amant et dont on se laisse porter.

La plume de Françoise Rey est un délice, on sent que l'écrivaine a été enseignante et suivie des études de lettres de par les métaphores, l'auteure les utilise avec des mots à la fois poétiques, crus, troublants et non dénué d'un certain humour.

La femme de papier est devenu un classique de l'érotisme.

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"Je t'ai glissé une lecture spéciale confinement dans ta boîte aux lettres" m'a dit ma voisine.... J'ai découvert une lecture bien atypique !
La plume de l'auteure est magnifique : de la pornographie poétique, le tout avec une bonne dose d'humour. Un mélange de genres explosif et surtout très hot !
Âmes sensibles s'abstenir, tous les fantasmes y passent et certains sont durs... voire insoutenables.
Mais qu'est-ce que c'est bon de se faire secouer un peu ! Dans tous les sens du terme ,)
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Drôle de destin que celui de ce livre devenu un classique de la littérature érotique contemporaine alors que les lettres qu'il contient n'étaient au départ pas vouées à être publiées.


Françoise Rey s'adresse à son « amour interdit » à travers une succession de missives torrides, inventant les situations les plus échevelées pour le titiller. le portrait brossé de l'amant est des plus flatteurs, « une imposture » comme elle le reconnaît, mais une imposture nécessaire pour rendre chaque épisode toujours plus excitant. Lorsqu'elle avoue sa tromperie à son mari et lui faire lire les lettres, il lui rétorque : « J'ai lu ton ramassis. C'est de la merde. Tu enverrais ça à un éditeur, il te rirait au nez. » Et c'est parce qu'elle l'a pris au mot que ce « ramassis » est devenu un incroyable succès, tant critique que commercial.


Pour être honnête, tous les chapitres ne m'ont pas émoustillé. Celui où elle lève un gamin de 15 ans dans un bar, celui avec le travesti (!), la partie SM avec des crayons (!!) ou le délire scatologique (!!!) ont été difficile à avaler. Mais à coté de cela, il y a des passages d'une sensualité et d'un érotisme inouïs, un vocabulaire incroyablement riche pour dire les choses du sexe, une langue à la fois belle et crue derrière laquelle, malgré les apparences, on sent beaucoup de pudeur.


Alors oui, l'entreprise peut paraître servile, notamment en ce qui concerne la place de la femme par rapport à la toute puissance d'un homme lui imposant ses désirs, le plus souvent par la force. Mais les situations relèvent de la pure fiction, de l'exagération, et ces lettres représentent avant tout la manoeuvre d'une femme follement éprise voulant faire plaisir à celui qu'elle aime. L'épilogue est d'ailleurs, par contraste avec ce qui précède, d'une sincérité et d'une intensité bouleversantes.


Un premier roman provocant, obscène et surtout hautement littéraire. Incontournable pour tout amateur d'érotisme qui se respecte.

Un dernier mot pour souligner la qualité de cette édition enrichie d'illustrations d'Alex Varenne, d'une postface et d'un passionnant entretien avec Françoise Rey.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Pour lutter contre l'hiver
On nous bassine tellement avec les nuances de Grey en ce moment, que j'ai envie de parler d'une autre partition, cette dynamique incomparable, que l'écriture de Françoise Rey nous propose avec ce livre érotique. Un livre jouissif de bout en bout, complétement porno à certains moments, mais toujours servie par une belle écriture charnelle, d'une sensualité et d'une crudité qui se mélangent parfaitement à une provocation et un imaginaire débridé. Sans parler de son humour complétement endiablé, on peut y voir aussi une brillante déclaration d'amour. La littérature est en totalité au service du fantasme, le langage s'y déroule sans inhibition, dans l'adagio, les mots se déroulent vers un érotisme troublant, dans le staccato ils prennent une couleur pornographique, mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. La forme épistolaire le rend tellement vivant, qu'il en devient une ode à l'amour, le cri d'une femme à l'écoute de son corps. Chaque mot y devient un petit animal éructant, tout entier tourné vers la satisfaction d'un plaisir entièrement assumé, et chaque mot tient à distance la consommation du désir, le consumé qu'entraîne la jouissance.
Ce livre n'est pas fait pour être lu d'une traite, il est préférable d'en picorer une petite bouchée ici ou là, ce livre est aussi fait pour être lu à voix haute - à deux de préférence - et, en ces temps ou la froidure débute son invasion implacable, sous une couette. ;-)
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En bref :
La femme de papier n'est absolument pas un livre pour moi. Plus pornographique que érotique, ce roman m'a donné l'impression d'être dans le rôle du voyeur, de lire un récit qui ne m'était pas destiné.

Le moins :
L'absence de sentiments.

Le plus :
J'ai bon réfléchir, je ne vois pas. Ce livre a été entièrement une déception pour moi.
Lien : https://mabiblio1988.wordpre..
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Entre erotisme et pornographie, une série d'histoires: vécues ou rêvées ou fantasmées?
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