Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises

C'est difficile de se sortir des clichés que nous avons appris de l'histoire de notre pays. L'auteur s'y essaye avec succès surtout pour montrer que la création de l'idée de nation ne date pas de si longtemps et qu'elle a largement été fabriqué pour les besoins des gouvernants.
Mais même en donnant de nouvelles perspectives aux principaux événements de notre histoire, c'est difficile de tout déconstruire en un seul livre.
Donc c'est surtout interessant pour nous inciter à prendre du recul sur l'historiographie officielle et nous inviter à approfondir en diversifiant nos lectures.

Passant outre le titre que je pensais volontairement provocateur et racoleur, je me suis lancé dans cette lecture plein d'espoir.

J'ai ouvert ce livre ne pensant avoir droit à une remise en question des divers clichés qu'on entend souvent au sujet de notre histoire.

Inutile de vous dire que mes espoirs ont rapidement été douchés... L'auteur (un journaliste au nouvel obs, et, il est bon de le rappeler, en aucun cas un historien), se dit féru d'histoire, mais visiblement pas de la notre dont il a manifestement horreur. Toutes les excuses sont bonne pour cracher sans vergogne sur notre passé sans faire le moindre effort pour remettre les choses dans le contexte de l'époque où elles se sont produites. Gare à celui qui oserait s'opposer à sa sacro-sainte vision progressiste, repentante et autoflagellatrice : il se verrait en effet affubler de l'étiquette de nationaliste forcené, étiquette dont use et abuse l'extrême gauche pour réduire au silence ses contradicteurs quand les arguments lui font défaut.

Bref, amoureux de l'histoire passez votre chemin, il y a mieux à faire et surtout mieux à lire.

Lu d'une traite et ça a peu être été mon erreur.
J'aime la vulgarisation de l'histoire et ja été servie, mais parfois j'ai trouvé ça un peu too much.
Avec le recul, je me dis que j'aurai plutôt du étaler la lecture pour ne pas saturer.
Ce livre m'a laissé une impression mitigée personnellement bien que je comprenne aussi pourquoi il peut plaire.

Reynaert produit là une très bonne histoire de France, des Gaulois à De Gaulle, ne traitant que des faits et des personnages essentiels qui ont fait cette histoire telle qu'elle fut naguère enseignée dans les écoles, mais en les remettant dans la perspective de leur temps, par exemple en rappelant qu'Otton de Brunswick "empereur d'Allemagne" défait par Philippe Auguste lors de la bataille de Bouvines et donc ennemi de la France, était de Normandie, petit fils d'Aliénor d'Aquitaine et neveu de Richard coeur de Lion: pas mal pour un teuton. Malheureusement à trop vouloir dénoncer le mythe national, l'auteur tombe dans des outrances qu'il tentait pourtant de dénoncer. le premier défaut est ce qu'on pourrait appeler "si ma tante elle en avait elle s'appellerait mon oncle": voulant minimiser l'événement en imaginant ce qui se serait passé si cet événement n'avait pas eu lieu, l'auteur fait de l'histoire fiction à laquelle il peut tout faire dire. Si Jeanne d'Arc n'avait pas convaincu le roi de bourges de se faire sacrer roi à Reims, la France serait elle devenue une partie de l'Angleterre ou l'Angleterre se serait elle fondue dans la civilisation francaise? Certes sans Jeanne d'Arc, la terre n'aurait pas cessé de tourner mais il y eut Jeanne et le monde fut différent. L'autre défaut est de considérer que la nation France étant de création récente (XV siècle au mieux) les éléments antérieurs ne peuvent se rattacher à notre histoire nationale, raisonnement spécieux car ce qui se déroule sur le sol et dans les cités de notre pays participe bien de cette histoire, le baptême de Clovis par Remi à Reims préfigure le couronnement de tous les rois de France jusqu'au XIX siècle bien que Clovis soit originaire de Tournai et qu'il n'a parlé le gallo romain que tardivement. Enfin l'auteur fait la faute inverse de donner de l'importance, trop d'importance, à des événements qui ne sont en fait que marginaux. Ainsi de mettre en cause les racines chrétiennes de notre histoire en rappelant la religion arienne de Clovis, ce qui est faut, il était païen, ou en exagérant l'importance de la communauté Juive au XII siècle dans le fonctionnement de la société.

Comme son titre l'indique, François Reynaert revisite l'histoire de France et dénonce les inepties présentes dans celle-ci.
Évidemment, il commence par la première d'entre elles qui fait croire que la France est France depuis l'Antiquité alors que le sentiment nationaliste débute à peine à partir de la révolution française ! Il l'explique très bien et on s'en rend facilement compte par les innombrables guerres et les innombrables « peuplades » qui jalonnent l'histoire de l'Europe.
Dans un ouvrage assez imposant, l'auteur parcoure l'histoire avec la traite des noirs souvent assez oublié, l'antisémitisme très présent au Moyen-Âge, les guerres de religions, les rois plus ou moins bons mais souvent très incompétents, les conflits dévastateurs et inutiles, les personnages de l'histoire trop souvent magnifiés (comme Jeanne d'Arc, Louis XIV voire même Napoléon)... bref un condensé de l'histoire qui ouvre les yeux sur plus de 2000 ans de faits qui nous semblent connus mais dont on découvre toutes les subtilités et surtout ce qui se cache derrière cela : des hommes avec tous leurs défauts qui vont marqués de leur empreinte, souvent pour le pire, l'histoire de la France et dont beaucoup d'ouvrages gomment les aspérités (surtout celles qui dérangent).
Un livre très intéressant, passionnant à lire mais dont je nuancerai les propos car j'ai lu de nombreux ouvrages qui donnent le même point de vue que l'auteur de ce livre. Heureusement de nombreux historiens font découvrir la vraie histoire ou du moins dans les détails les moins avouables.

J'ai appris plein de choses. C'est intéressant de constater comment "les histoires " de l'Histoire se transforment à travers les siècles.

Pour tous les amateurs ou passionnés par l'histoire de France .À lire absolument ,on s'amuse on apprend ,on découvre . Un grand moment de lecture garanti
Lien : http://fr.msn.com

J'ai hésité à lire ce livre. Un livre d'histoire pas écrit par un historien ... je doute.
Ce doute ne m'a jamais quitté MAIS plus que des faits j ai surtout trouvé une réflexion intéressante (qu'on retrouve chez les historiens): l'importance du contexte. C'est à dire; ne pas regarder le passé avec nos yeux du présent, L Histoire est écrite par les vainqueurs, etc.
Je regrette pas ma lecture.

Je trouvais intéressante la proposition de l'auteur de prendre du recul sur les moments marquants du « roman national » pour les remettre en perspective et amener le lecteur à s'interroger sur la façon dont sa connaissance des grands événements historiques est façonnée. Las: il s'agit simplement de remplacer une vision de l'histoire par une autre avec une partialité assumée, et de rééduquer le lecteur pour lui apprendre à « bien » penser. Dommage, parce que la culture historique de l'auteur est incontestable. J'ai tout de même abandonné au premier tiers.

Ce livre n est pas inintéressant mais trop marqué politiquement.
En l occurrence à gauche, c est à dire pas dans mon camp.
L auteur veut detruire le roman national mais fait sans doute partie de ces gens qui l acceptent et même l encouragent pour les étrangers.