Paternoster

Basil et la jeune Dana sont en couple. La présentation officielle aux parents de Basil est organisée. Mais rien ne se passe comme prévu. L'atmosphère est chargée… l'ambiance lourde… les parents étranges voire inquiétants.
Insidieusement débute des remarques teintées de mépris. Comment Dana va t'elle composer entre son amour pour son compagnon et l'intrusion de sa belle famille?

La couverture à elle seule est éloquente… elle reflète cet enfermement, cette duplicité qui sera la thématique du livre. Je l'ai lu avec avidité mais si la lenteur de l'histoire m'a parfois gênée.
C'est captivant et repoussant, c'est intéressant et perturbant
À vous de vous faire votre avis.

Une sacrée histoire ! J'ai beaucoup aimé le plus gros de l'histoire, même si elle m'a beaucoup mise mal à l'aise et m'a bien angoissée. J'avais tellement peur de ce qui pouvait se passer, tout était tellement étrange et décalé. J'ai aimé les retours dans le passé proche pour voir l'évolution de la relation. En revanche la fin va un peu trop loin pour moi et ça devient assez obscur, même si je comprends parfaitement le message. L'impression globale qui me reste, c'est l'angoisse, l'envie de crier à Dana "fuis !", avec des images fortes qui resteront.

« sɪ ᴏɴ éᴛᴀɪᴛ ᴅᴀɴs ᴜɴ ғɪʟᴍ ᴅ'ʜᴏʀʀᴇᴜʀ, ᴇᴛ ǫᴜᴇ ᴛᴜ ᴛᴇ sᴀᴠᴀɪs ᴇɴ ᴅᴀɴɢᴇʀ, ᴛᴜ ᴘᴇɴsᴇs ǫᴜᴇ ᴛᴜ ᴛ'ᴇɴ sᴏʀᴛɪʀᴀɪs, ɴ'ᴇsᴛ-ᴄᴇ ᴘᴀs ? »

L'histoire débute à la rencontre de Dana et Basil, c'est une relation d'une nuit qui prend vie peu à peu jusqu'à s'installer complètement. Il y a des hauts et des bas, l'idylle des premiers jours, l'orage des premiers mois. Puis vient le moment de rencontrer la belle-famille. Dana angoisse avant même d'arriver, elle craint de ne pas être à la hauteur, de ne pas leur plaire. Mais elle fera tout pour que ces 15 jours se passent au mieux.

Le roman nous offre 2 temporalités, la première se déroule aux débuts de leur relation, la seconde pendant leurs vacances à la Dombes. Pour cette dernière, c'est un huis clos familial (et j'adoooore ça) qui dès les premiers instants nous laisse perplexe : dans le bon sens du terme. ᴍᴇs ᴘᴀʀᴇɴᴛs sᴏɴᴛ ᴜɴ ᴘᴇᴜ sᴘéᴄɪᴀᴜx, nous prévient Basil. Pour sûr, qu'ils le sont, mais j'aurais surtout dit gênants et intrusifs... 😰 Il devient question de manipulation, de consentement, et très vite c'est l'équilibre de Dana qui chavire. A-t-elle vraiment envie de faire partie de ce clan ? Julia Richard aborde les normes sociales, la condition de la femme au sein du mariage, la toxicité également. Pour ce thriller psychologique, c'est une galerie de tableaux angoissants qui se dresse dans la maison des Paternoster.

En règle générale, j'ai apprécié ma lecture, mon seul bémol se joue surtout sur un trop plein de libre interprétation. (Me concernant) Les théories sont viables le temps du récit, mais une fois le livre refermé, j'apprécie aussi d'avoir des réponses concrètes, surtout lorsqu'il se prête au genre du thriller 😜 Mais il me faudra peut-être lire entre les lignes lors d'une relecture, les réponses s'y trouvent sans doute… Je l'ignore encore !

Disponible aux Éditions de l'Homme Sans Nom. Je vous le recommande néanmoins, car s'il n'a pas été une claque pour moi, il l'a été pour beaucoup d'autres, alors ce serait dommage de passer à côté ! 😄
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« Pater noster » m'a tout de suite attiré par sa couverture originale et un brin gothique comme je les aime. Repéré de prime abord sur les reseaux, je me le suis procuré des que possible en librairie. Je ne connaissais pas l'autrice mais en parcourant le reste de sa bibliographie et les thématiques abordées dans ses romans, elle avait tout pour me plaire. « pater Noster » est un Roman surprenant que l'on pourrait aisément ranger dans la catégorie romans gothiques modernes. de la littérature gothique, il emprunte le mystère qui réside au sein d'une ancienne demeure située au milieu des étangs de la Dombes. L'atmosphère est inquiétante à souhait, cela étant rajouté par la famille absolument dysfonctionnelle du conjoint du personnage principal.

Le personnage principal, parlons en. L'originalité de ce roman vient principalement d'elle, de son positionnement de femme non blanche arrivant dans une famille française traditionnelle et bourgeoise. C'est l'héroïne principale qui selon moi fait la véritable force de son roman et qui amène avec elle des thématiques ultra modernes et des réflexions societales particulièrement intéressantes. Ce qui m'a marqué dans ce roman, c'est finalement les relations des personnages entre eux, les apparences et ce qu'elles peuvent dire de nous et de nos préjugés. J'oserais presque dire qu'il s'agit d'un roman engagé, bien ancré dans son temps. Si je devais faire un reproche cependant est peut être que le fait que le roman tire parfois un peu trop vers le young adult mais cela permet de toucher un public plus large, ce qui aux vues des sujets abordés , se révèle être un choix plutot intéressant.

Que dire de cette lecture surprenante. L'écriture de l'autrice est percutante et incisive.

On cherche à comprendre tout au long du livre vers où veut nous mener Julia Richard et je pense l'avoir compris à la fin.

On arrive également à s'identifier à la protagoniste Dana car l'autrice souhaite nous faire passer un message féministe fort dont on parle peu.

Une très bonne lecture, originale qui me donne envie de découvrir davantage la plume de Julia Richard.

Jusqu'où iriez vous par amour?

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Dana tombe amoureuse du jeune et beau Basil Paternoster. Jeune homme qui souhaite éperdument faire rencontrer à sa dulcinée, sa famille aisée et « traditionnelle ». Quand il l'emmène en été afin de passer quelques jours avec eux, elle veut se faire accepter par ses beaux parents. C'est important pour elle… mais encore plus pour sa belle famille.

Très clairement il s'agit d'un OLNI…un roman dérangeant. Perturbant. A chaque page, le malaise est de plus en plus présent. On a envie de dire à Dana de sortir de là au plus vite. C'est glauque. Ça pourrait nous rendre malade. On aimerait pouvoir en détourner le regard, mais la magie de cette plume incisive et brute, nous obligerait presque à regarder le drame se dérouler sous nos yeux.

Les sujets abordés sont fascinants, criants d'une vérité dérangeante: la place de la femme dans cette société patriarcale.
La dépendance, les relations toxiques, l'importance du regard des autres.
Une histoire qui pourrait être ordinaire, même si on se dit que « non ce n'est pas possible… »

Une écriture brute sublimée par une pointe de poésie.
Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman que je ne saurais qualifier.

À la fin de cette lecture, les émotions prédominantes sont la colère et l'agacement.

Le personnage de Dana ne m'a pas suscité d'empathie, car certaines de ses décisions et réactions m'ont profondément exaspérée. Je lui ai crié maintes fois "mais comment peux-tu ne pas voir ?", frustrée par sa lucidité intermittente qui se concluait souvent par de mauvais choix à mes yeux.

Les thèmes abordés et l'approche de l'auteure sont pertinents. Elle a su créer une atmosphère oppressante, malsaine, exploitant habilement l'ambivalence des sentiments éprouvés par des millions de femmes à travers l'histoire et le monde. Elle manie adroitement la métaphore.

Ce livre est résolument féministe. Il nous pousse à réfléchir sur nos choix de vie et notre perception de la femme et de l'homme. Même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur pour moi, je suis ravie de l'avoir lu. Je pense que tout le monde devrait le lire, car cela pourrait ouvrir les yeux à de nombreuses personnes et les amener à remettre en question leurs propres convictions. Nous avons le droit d'exister selon nos propres désirs, sans être limitées par les rôles et les fonctions qui nous ont été attribuées depuis la nuit des temps.

D'ordinaire, je fais une distinction entre l'artiste et son oeuvre, l'auteur/l'autrice et son livre. Ici, parce que je connais un peu Julia, je ne peux m'empêcher de trouver à ce texte le charme, la prestance de celle qui l'a écrit. Un texte tout en délicatesse, en marge de la fureur des opinions tranchées, des certitudes apprises, des combats dévoyés. Là où certains hurlent à la guerre, nient les nuances, perpétuent l'intolérance qu'ils jurent pourtant vouloir combattre, Julia pose un regard critique, presque bienveillant. Terrible. Et c'est cette lucidité qui donne de la force à ce texte.
Dana, l'héroïne, est la probité même, l'honnêteté intellectuelle ; elle doute, mais cherche à chaque instant de son histoire une position d'observatrice différente : elle veut comprendre. Tout à la fois guerrière et Belle au bois dormant, pragmatique et romantique, elle ne cesse de se retourner en elle-même, et de nous retourner. Et c'est tout l'art de l'autrice, d'aborder ainsi cette « limerence », qui peut aller jusqu'à l'obsession, ce désir impérieux d'aimer et d'être aimé à tout prix.
Quand certains prônent l'ostracisme, il est revivifiant d'entendre une telle voix, posée, réfléchie, qui n'en est pas moins implacable. Car dans ce roman, il est bien question de toxicité : celle de la société, à laquelle tout un chacun – mais certains plus que d'autres – est confronté. de la place de la femme ; du poids de certaines traditions, idées reçues, mécanismes ancestraux, patriarcaux ou pas.
Ce roman, presque initiatique – ou son contrepied – est aussi une ode à la nature. Qui a souffert dans sa chair sait que c'est l'unique ancre à laquelle se raccrocher. La beauté de la nature, son affinité avec ce qui fait notre essence est le seul baume capable d'atténuer les plaies, du moins de faire en sorte qu'elles ne nous soient pas fatales.
Encore faut-il le comprendre, avoir ce regard sur le monde qui nous entoure, sur cette beauté qui seule nous préserve de l'enfer.
Bravo, Julia, pour ce texte fort, à la fois si peu imaginaire et si onirique.

Déjà, avec une couverture comme celle-ci, on s'attend à du lourd. de l'intrigant, du dérangeant, du glaçant. Et Paternoster, c'est tout ça à la fois.
On y suit Dana, jeune kabyle issue d'un milieu modeste, qui va rencontrer pour la première fois ses beaux parents. Les Paternoster dont le fils, son conjoint, paraît parfait avec son charisme, sa bonne éducation et sa famille aisée. La rencontre se fait dans leur maison de campagne, une vaste propriété dans la Dombes, au milieu de nulle part. Si ces vacances s'annoncent au départ comme un joli coin de paradis au sein d'une famille dont elle souhaite faire partie, le bonheur va vite tourner au cauchemar.
Des personnages plus surprenants et loufoques les uns que les autres, des plaisanteries douteuses, des rumeurs qui font froid dans le dos. Un huis clos inquiétant sur fond d'été caniculaire mais aussi d'idées politiques et de racisme ordinaire. Des sujets et thématiques sérieuses pour ce roman psychologique domestique dont personne ne sortira indemne.

J'ai aimé ce roman mais à une nuance près... je n'ai pas bien compris le coup de projecteur final de l'auteure sur le constat qu'elle fait sur l'ascension sociale de cette jeune femme. Ce temps est un peu révolu je pense où, pour intégrer un milieu un peu plus aisé, il fallait accepter n'importe quoi. Et ceci touchait n'importe quelle personne il me semble. Je suis surtout surprise par la manière dont sont décrites ici les preuves d'amour ! Se laisser Humilier ??? le "pauvre fille" aurait dû être rédhibitoire ! C'est pas une preuve d'amour ça !Pensons-nous vraiment que de nos jours cela existe encore et que pour venger le destin de ses "parents" on soit prêt à tout ?