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3,62

sur 186 notes
Une fois arrivée dans la maison familiale de la Dombes, Dana se sent mal à l'aise, elle s'interroge sur l'ambiance étrange qui règne et pèse entre les murs sombres et dérangeant de cette demeure… quelque chose se passe et elle en ressent les effets ainsi que Basil, son compagnon : perte de poids, teint livide, sensation de mal-être… Mais quels secrets renferment ces murs et ses habitants ? Va t-elle rester aux côtés de sa belle-famille qu'elle ne réussit pas à supporter, et ce, jusqu'à suffoquer ..?
J'ai tout simplement adoré ce roman qui est tout à la fois dérangeant, percutant, intime, dénonciateur et d'une justesse frappante. L'autrice réussit avec brio à émettre une critique de la société patriarcale par le biais des personnages féminins de Dana et de Célia. En outre elle s'attaque également aux racisme, à la difficulté de l'intégration ainsi qu'aux inégalités sociales et culturelles. Pour l'autrice ce sont les inégalités sociales qui transcendent toutes les autres inégalités et ces dernières sont volontairement perpétuées par les classes dominantes, ce qu'elle dénonce fermement. le poids du patriarcat pèse lourdement pour ces deux femmes qui semblent s'effacer petit à petit face à l'évident choix de vie de leur compagnon et ou mari qui devient peu à peu le leur.
Cette lecture est d'utilité publique à bien des égards ! Elle permet de s'interroger sur la place de la femme dans notre société qui demeure profondément patriarcale mais également sur les vrais désirs de vie des femmes et non ceux qui sont inculqués et intériorisés par les hommes que ce soit par emprise, face à une absence de choix autre ou par facilité.
J'ai aimé le fait que l'autrice ponctue son roman d'éléments fantastiques voir horrifiques qui accentuaient l'ambiance oppressante du récit. Ces éléments sont réellement à voir comme des métaphore de l'oppression masculine, du poids de l'héritage familial et du renouvellement d'une lignée.
J'ai été sensible à la plume de l'autrice qui est tout simplement sublime et j'ai véritablement accrochée à son humour cynique tellement véridique.
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Acheté aux Imaginales d'Épinal car j'ai craquée sur cette couverture intrigante et cela m'a permis de découvrir le style de l'autrice que j'ai bien aimé.

Petite déception dues aux longueurs et je n'ai pas tout compris à l'histoire.

C'est une lecture assez anxiogène, j'ai eu envie à plusieurs reprises de secouer Dana que ce soit dans le passé et dans le présent car ses actions sont parfois un peu stupides !

Pardon mais pour moi Basil est pleins de 🚩 , j'ai eu du mal à comprendre comment elle avait pu lui pardonner les nombreuses remarques et scènes qu'il lui fait durant toute l'histoire.

Le plot twist est assez intéressant je ne l'avais pas vu venir et cela m'a permis de mieux comprendre des choses mais l'histoire reste un peu floue pour moi !

Recommandations dans le même univers : les livres Mexican gothic et Where ivy dares to grow, le film Ready or not + get out.
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Un roman poignant, qui oscille entre l'horreur et la realité... ou plutôt un roman qui traite de l'horreur de la réalité. Jusqu'au bout le doute s'insinue, quel est le secret, que peut-il bien se passer, vais-je sortir indemne de ma lecture ?

Nous suivons Dana, une jeune femme issue d'un milieu modeste, prête à tout pour s'en sortir. Lorsqu'elle tombe sur Basil Paternoster, sa vie s'éclaire, c'est tout de suite l'amour et les étincelles. Malgré quelques divergences, quelques petites choses qui la font douter... Mais après tout c'est aussi ça le début d'une relation, des compromis, des efforts et du travail. Sa mère lui dit que tout ira bien et elle a sûrement raison, Basil est tout de même l'homme qu'elle attendait. L'ultime épreuve à leur relation sera la présentation de Dana à la famille Paternoster. le couple prend la route et arrivé dans cette maison perdue dans la campagne. Une maison envahie par les bibelots, les trophées de chasse, entourée par un marais. le décor est planté, Dana n'est pas vraiment rassurée. Et pourquoi diable n'arrête-t-on pas de lui servir à boire ? Une atmosphère des plus étranges s'installe... mais qui est la famille Paternoster ?

Dans ce récit, Julia Richard nous emporte par sa plume, chaque ligne nous fait douter puis nous rassure, tel Dana on oscille dans l'incertitude et notre esprit s'embrume. Un récit qui fait réfléchir, profondément féministe et sociétale, c'est un petit bijou ! Et cette couverture, un visage en enfermant un autre, la résignation, le symbole même de ce roman.
Paternoster c'est aussi un magnifique travail éditorial, avec cette couverture, mystérieuse mais qui en dit également long sans qu'on s'en aperçoive réellement. Une austérité rehaussée par le violet du jaspage, comme pour nous inviter à succomber, nous rassurer : ne t'en fais pas lecteur, le violet ce n'est pas le rouge du dramatique, c'est la couleur familial, alors rejoins nous dans la famille Paternoster. C'est ça que semble finalement nous dire la couverture.
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À ma grande surprise, Paternoster fut une lecture en demi-teinte, car il ne correspond pas à mes goûts littéraires. Trop peu d'imaginaire pour trop de contemporain, même si le roman emprunte aussi au thriller psychologique. L'ambiance tirant progressivement vers le glauque est pourtant réussie, et j'ai apprécié les messages présents dans le sous-texte concernant la toxicité des conventions sociales et des manipulations au sein d'un couple. En bref, un rendez-vous manqué !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Paternoster est un roman que je voulais absolument lire après en avoir beaucoup entendu parler au festival Ouest Hurlant (par l'autrice elle-même notamment) et j'avais tout fait pour en savoir le moins possible sur son contenu. Julia Richard propose un texte très original qui m'a beaucoup surprise. Véritable page-turner, j'ai dévoré ce roman hautement perturbant.

On suit Dana, une jeune femme un peu stressée car elle va rencontrer la famille de son copain, Basil Paternoster, qui a tout de l'homme idéal. Dana et Basil filent le parfait amour depuis plusieurs mois mais n'appartiennent pas au même milieu social donc la jeune femme espère bien s'intégrer à sa belle-famille. L'intrigue se déroule donc tout au long de ces deux semaines de vacances dans la résidence familiale et est entrecoupée de flash-backs où le lecteur assiste à la rencontre de Basil et Dana et aux prémices de leur relation amoureuse.

La famille de Basil, les Paternoster, est entourée de beaucoup de mystères. Au fur et à mesure qu'on les découvre, et qu'on découvre les secrets de cette famille très particulière, on ne peut qu'être curieux mais aussi troublé. La tension monte crescendo car certaines scènes provoquent le malaise et certains dialogues sont tellement lunaires qu'on en vient à se poser des questions sur l'ancrage à la réalité des personnages et sur leur potentielle folie. L'ambiance est pesante et très bien travaillée, l'immersion est parfaite car on a l'impression d'être coincé avec Dana aux côtés de cette famille pour le moins énigmatique, coupé du monde entre les murs de cette grande villa.

J'ai été d'autant plus perturbée que le personnage principal de Dana a fait résonner en moi des choses : je me suis parfois identifiée à elle et retrouvée dans ce qu'elle vit, dans certaines de ses réflexions, de ses questionnements et états d'âme. Mais si la jeune femme est touchante et génère par moments de l'empathie, elle est parfois agaçante et aveuglée par son amour et on a envie de la secouer. Mais comme elle, je n'ai fait que douter : exagère-t-elle ce qu'elle vit, se braque –t-elle trop facilement, ou les Paternoster cherchent-ils à la mener à bout, à la pousser dans ses retranchements sans cesse ?

Le roman a une forte dimension sociale et politique. Il aborde la charge mentale, la place de la femme au sein de la société mais aussi de la famille et du couple. Il y est notamment question des différences de classes sociales et d'origines et l'autrice souligne les difficultés à en faire tomber les barrières, même au sein d'un couple. Elle dénonce également les différentes pressions qui amènent des personnes à ne plus être elles-mêmes, à se taire et à se plier aux règles racistes et patriarcales imposées par la société et la tradition familiale. le message final est un véritable coup de poing, bien qu'un peu trop explicité dans un long paragraphe qui prend la main au lecteur et ne le laisse pas se faire sa propre interprétation, sa propre réflexion.

Pasternoster est une lecture déstabilisante qui délivre un message fort. C'est un roman inclassable qui marque l'esprit avec son inquiétante étrangeté et qui ne fait que brouiller les frontières des genres littéraires. C'est une lecture qui fait parfois froid dans le dos, suscite le malaise et génère de l'émotion car elle propose un miroir de la réalité. J'ai été tout à tour en colère, choquée, attristée, révoltée, effrayée, agacée, émue. J'ai été embarquée dans cette histoire hautement addictive qui se dévore et où l'on ne sait jamais où l'autrice va nous emmener à la page suivante.
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
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J'ai été assez surprise au début de ma lecture car, allez savoir pourquoi, à la découverte du résumé, je m'étais persuadée que le roman se déroulait au XIXè siècle alors que PAS DU TOUT! On est bien à notre époque même si au vu de certains propos de la famille Paternoster, on pourrait avoir des doutes.

On est sur un roman à double temporalité avec d'un côté, la rencontre des 2 amoureux et de l'autre, la rencontre de Dana avec la famille de Basil et j'étais ravie car j'adore ce genre de procédé.
J'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Dana que j'ai trouvé assez aigrie, peu avenante et antipathique. Elle ne fait aucun effort avec sa belle-famille (même si, j'avoue que Célia, la mère de Basil, ne fait pas vraiment d'efforts non plus au départ) et elle pointe du doigts des choses qu'elle fait parfois elle-même.
J'ai eu plusieurs fois envie de la secouer pour lui faire comprendre ses erreurs mais aussi pour qu'elle ouvre les yeux, qu'elle cesse d'être naïve à ce point.

Le roman est un vrai page turner incroyable ! Dès que je devais poser le livre, je n'avais qu'une seule envie : retourner à ma lecture. Je voulais découvrir ce qui allait arriver à Dana, quel serait l'aboutissement, qui disait la vérité,... Et je dois dire que j'ai été très surprise du dénouement final, je ne m'y attendais pas vraiment et malgré plein d'indices tout au long du roman, j'aurais dû le voir venir mais je me suis laissée berner par l'autrice.

Julia Richard dénonce ici, la condition de la femme, le racisme et les inégalités sociales avec une main de maître. C'était captivant et percutant !
Lien : https://madgirlwithabookblog..
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A quelles concessions sommes-nous prêts à faire pour se faire une place dans la "bonne société"? Pour certains, aucune, aucune concession prompt à dévoyer, à se mentir pour correspondre aux attendus sociétaux. Les ors de la position sociale ne semblent pas avoir de prises sur eux. Mais pour d'autres, sans leur faire de procès, saisir l'opportunité pour monter les échelons de la classe sociale pour parvenir au niveau rêvé n'est pas un crime de lèse majesté. Ces aménagements avec ses valeurs sont légion. Après tout est question de mesure, de proportion, d'acceptation. Voici le coeur du sujet de "Paternoster", le nouveau roman de Julia Richard paru aux éditions HSN, dans leur nouvelle collection IR-REEL.

Dana ne demande pas grand chose, juste réussir sa vie, avoir de meilleures conditions que celles de sa mère, célibataire vivant en HLM. Mais son idylle avec Basil, jeune homme séduisant, de bonne famille, à l'avenir tout tracé lui laisse entrevoir une vie bien meilleure que celle de sa génitrice. Mais il lui faut rencontrer la famille de Basil. Homère le père, Clara la mère mais aussi le frère cadet fantasque, ex pop star éphémère. Elle va découvrir les us et coutumes de cette belle famille mais aussi leurs attentes à son attention pour qu'elle entre dans le "moule" familiale. Elle est loin d'imaginer ce qu'elle devra concéder pour se fondre dans ce nouvel environnement. Va-t-elle tout accepter?

Les éditions HSN ouvre le label IR-REEL avec ce roman pour évoquer des thématiques sociales et sociétales. Et c'est le cas avec le thème à la fois de la position sociale des individus et la pression consciente ou inconsciente qu'il ou qu'elle s'impose pour atteindre l'échelon désiré. Julia Richard nous livre un récit intéressant autour de Dana et Basil, de leur milieu social respectif et de leurs objectifs qui ne se révèlent qu'au fil des pages. L'autrice a bien forcé les traits de personnages stéréotypés et caractériels : la belle mère froide et distante, le beau-père plus conciliant et le jeune frère se la jouant quelque peu rebelle. Au delà de ces facilités, le reste du récit mérite votre intérêt pour questionner votre seul acceptation, les capacités de chacun à composer avec ses valeurs et représentations pour trouver son point d'équilibre, sans oublier qui on est et d'où l'on vient. Sans être un thriller haletant, "Paternoster" reste un roman à lire pour les questions qu'il soulève. Alors ne vous faites pas prier, lisez-le!
Lien : http://www.rcv99fm.org
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Je découvre la plume de Julia Richard avec ce roman et je dois dire que je suis sortie de ma zone de confort pour mon plus grand plaisir ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance « sombre » de cette histoire qui s'installe dès les premières pages et ce, jusqu'à la fin de la lecture. En effet, on y fait la connaissance de personnages étranges, énigmatiques, aussi détestables qu'attachants, on ne sait pas vraiment de quoi ils sont capables et quelles sont leurs véritables intentions… L'autrice aborde des sujets forts (très forts même), d'actualité, tels que le féminisme, le racisme, les relations toxiques, le rapport au corps… (entre autres), avec beaucoup de justesse. J'ai aimé sa façon d'en parler et l'originalité de toute l'histoire. L'atmosphère étrange qui se dégage de ce roman m'a tenue en haleine tout du long, ma lecture est devenue très rapidement très addictive… tant et si bien bien que je n'avais pas du tout envie de reposer ce livre avant d'en connaître l'issue. L'autrice met en lumière des thèmes importants au travers d'une histoire incroyablement bien ficelée et menée que je vous recommande vivement ! Merci aux éditions L'homme sans nom pour cette jolie découverte.
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Ce bouquin me tentait énormément !! Je l'ai précommandé et lu dans la foulée, englouti en 2 jours. Page-Turner, tension palpable tout au long de la lecture, quelques bizarreries à mon sens, mais celui qui a été une claque chez beaucoup, a bien fait son job pour me laisser en apnée, en suspend et pourtant ça a fait flop 😬😬

Dana est une jeune femme, d'origine étrangère et de milieu modeste quand elle rencontre Basil, jeune homme « de bonne famille », elle est tout de suite séduite par ce garçon qui la présente rapidement à ses parents lors d'un séjour estival au sein de leur grande propriété de la Dombes.
Mais ces 15 jours qui auraient dû être idylliques tournent au cauchemar, Dana ne connaît ni les codes, ni les traditions et redouble d'effort pour faciliter son intégration, quitte à accepter n'importe quoi à en oublier sa propre personnalité.

Sujet très intéressant… mais trop de scènes codées pour moi, je n'ai pas compris le rôle de certains personnages, et la fin m'a laissée sur le carreau.
Je ne suis pas d'accord avec le fait que LES femmes se sacrifient pour obéir aux normes de réussite sociale, comme il est indiqué en 4ieme de couverture, c'est nous prendre pour des écervelées, alors ça doit arriver, soit… mais quand même…
On pourrait parler d'emprise, mais je ne suis pas certaine que ce soit le coeur du sujet.
Unpopular opinion pour moi, malgré une plume qui nous attrape au col, et nous lâche seulement au moment de refermer le roman…
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Quand Dana rencontre Basil, c'est le coup de foudre. Avec lui, Dana se sent exister, il est sa bouée de sauvetage, sa bouffée d'oxygène. Les mois passent et Basil lui propose de rencontrer ses parents et de séjourner deux semaines dans leur maison de campagne. Il la prévient, ses parents sont spéciaux. Dana est loin d'imaginer à quel point.

Le début m'a beaucoup fait penser à Get Out, un film que j'ai adoré. Dana a des origines algériennes dont elle a honte et qui la gênent par rapport à sa belle-famille bourgeoise et blanche. Leur attitude est souvent raciste, misogyne et réductrice. Vous l'aurez compris, ces vacances sont loin d'être une sinécure. Dès le début, le malaise est palpable et on se sent mal. Notre héroïne devient tour à tour une proie et une victime. J'aurais aimé qu'elle soit moins passive à certains moments mais c'est toujours facile à dire quand on ne vit pas ce genre de situations.

Paternoster fait réfléchir sur les sacrifices que font les femmes pour entrer dans le moule, ne pas faire de vagues, jusqu'à renoncer totalement à leur identité. Ce roman est addictif, effrayant et a su me bousculer. Prêts à passer des vacances originales en famille ?
Lien : http://romansurcanape.fr/pas..
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