Entre le Ve et le VIIIe siècle, l'Occident a connu une des plus graves crises de son histoire. Le système social et politique romain, déjà ébranlé au milieu du IVe siècle, n'a pas pu survivre au choc des invasions germaniques. (...)
Mais une philosophie aussi brillante que celle de Rome ne pouvait disparaître d'un coup. Entre le Ve et le VIIe siècle, l'Occident aux mains des Barbares reçoit encore beaucoup de la lumière crépusculaire de l'Antiquité. Dans les Royaumes germaniques installés autour de la Méditerranée se maintient longtemps encore un type de vie antique. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de la culture intellectuelle et de l'éducation en général. Il est donc nécessaire de rappeler les caractères de cette éducation antique que les nations barbares vont en héritage.
Chapitre I
La fin de l'éducation antique
Les Romains avaient reçu des Grecs la tradition de l'humanisme classique. Leurs éducateurs ont voulu façonner un type d'homme qui soit valable pour tous. D'un bout à l'autre de l'Occident ils ont imposé cette image de l'homme qui, face au monde des Barbares, avait grande allure. La culture qu'ils proposaient était une culture générale où le corps, l'esprit, l'âme pouvaient également trouver les possibilités d'un développement. Il ne s'agissait pas de former un technicien, un spécialiste, mais un honnête homme qui puisse dans toutes les circonstances de la vie trouver une solution à ses problèmes.
Chapitre I
La fin de l'éducation antique