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EAN : 9782020049696
307 pages
Seuil (01/10/1978)
3.57/5   27 notes
Résumé :
Histoire générale de l'Empire romain a été publié en 1974. C'est, en langue française, la plus récente synthèse sur l'Empire romain. Ce gros volume de près de 800 pages est repris intégralement dans " Points Histoire ", en trois volumes : Le Haut-Empire (27 av.
J.-C. - 161 ap. J.-C.) La crise de l'Empire (des derniers Antonins à Dioclétien. 161-284) Le Bas-Empire (284-395) La bibliographie de la version originale a été remise à jour.

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Que lire après Histoire générale de l'Empire romain. Tome 1 : Le Haut-Empire, 27 avant JC - 161 Après JCVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mon intérêt pour L Histoire ne m'avait jamais porté à ce jour à une meilleure connaissance de l'Empire romain. Ainsi, je me contentais des connaissances superficielles acquises à l'école et lors de mes lectures de jeunesse pour interpréter mes visites de Vienne, Lyon, Nîmes, St Romain en Gall, puis Rome.

Quelle erreur ! Est ce la frustration de ne pouvoir mettre un ordre historique dans l'imbroglio des ruines romaines ? Est ce la prise de conscience des références permanentes chez les auteurs classiques à cet Empire qui sut dominer le bassin méditerranéen par les armes, mais aussi par son modèle civilisationnel assimilateur, durant 500 ans ?

Quoiqu'il en soit cet ouvrage de Paul Petit, spécialiste du sujet décédé en 1981, rédigé avec clarté et concision tout en ouvrant régulièrement de vraies questions d'analyse historique, m'aura permis d'asseoir un peu mes connaissances de cette période essentielle de l'histoire d'Europa.

Ce tome 1 de L'Histoire générale de l'Empire romain s'ouvre avec le principat d'Octave-Auguste, fossoyeur presque malgré lui d'une République mise à mal par le coup d'état avorté de César, par la lutte bien-connue d'Antoine et d'Octave, mais aussi par l'évolution des moeurs romaines. Paul Petit nous montre un 1er Empereur habile politique, composant son nouveau pouvoir avec les apparences de l'ordre ancien, renouvelant progressivement le Sénat patricien à son avantage, développant les contre-pouvoirs de l'ordre équestre, ou celui des affranchis souvent issus de la riche maison julienne, tout en n'oubliant pas d'offrir des jeux et des réalisations prestigieuses au peuple.

La plupart de ses successeurs ayant un tant-soi-peu duré et marqué leur temps autrement que par leurs débordements d'ego se sont placés dans ses pas. Ainsi Tibère, Claude, et plus tard Vespasien. Caligula, Néron (14 ans tout de même pour celui-ci !) ou Domitien, se rêvant monarques absolus et ayant oublié que Rome, vivant toujours plus au-dessus de ses moyens, dépend chaque jour un peu plus du soutien de ses armées frontalières et de l'approvisionnement en blé des provinces, finissent rapidement assassinés par des complots de palais ou "sucidés"...

En outre, Claude, 1er Empereur né hors de Rome, Vespasien, et surtout les premiers antonins, à commencer par Trajan et Hadrien, ont bien compris que la politique de l'Empire, exigeant la fidélité des généraux, un système routier garantissant la mobilité des troupes, l'approvisionnement du peuple en blé et en victoires glorieuses, une possible ascension sociale préservant toutefois les intérêts des "clients" riches et puissants, devait s'élargir hors de Rome. L'Italie, la Gaule narbonnaise, les colonies d'Espagne et d'Afrique ont apporté leur soutien politique, tandis qu'en cas de besoin, les troupes massées sur le Rhin, le Danube ou en orient se trouvaient mobilisées.

Une Histoire ancienne réellement passionnante. Les auteurs classiques français du XVIIème siècle (merci M. Racine) ne furent certes pas les seuls à s'en inspirer. En lisant la politique de ces empereurs, contextualisée par M. Petit dans la société et l'économie du temps, on pense à Henri IV, à Louis XIV, à Louis XVI, mais aussi à Sieyès, au consul Bonaparte, à Adolphe Thiers, au Général Mangin et à Georges Clémenceau, ou même à Kennedy au cœur de la guerre froide. L'avenir nous dira si Bruno le Maire -qui a récemment fait référence à l'Empereur Hadrien- ou le Président Macron, auront su tirer les bon enseignements de cette Histoire multiséculaire, transmise et critiquée par Tacite, Sénèque, Pline et Tite-Live. Mais prend-on encore le temps de lire ou écouter les conseils des anciens ?

Je précise que ce tome 1 s'arrête en 161 après JC, ignorant ainsi nombre d'Empereurs parmi les pires (Commode, Sévère, Caracalla) et les meilleurs (Marc-Aurèle, Constantin, Théodose) gouvernants...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
(...) A la fin il sombra dans une sorte de folie, après les triomphes dérisoires remportés en Grèce, et aux nouvelles de la révolte de Vindex il songea sérieusement à se présenter aux rebelles sans armes et pleurant : leur repentir aurait suscitée la réconciliation, scellée par l'hymne de victoire qu'il se disposait à composer incontinent... Néron est peut-être aujourd'hui mieux compris que de son temps. Pourtant il n'était pas isolé dans son rêve, sa popularité auprès du peuple de Rome le prouve. Il symbolise en sa folie une époque traversée de courants et d'idéaux opposés, et le moment très court où la société aristocratique d'Auguste et de Tibère cédait la place à la société mêlée et agitée des affranchis et des orientaux, avant que les Flaviens ne portent au pouvoir pour un siècle la bourgeoisie italienne et les notables des provinces les plus romanisées.
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Caius Octavius, né en 63 d'une famille campanienne sans grand relief, avait pour mère la nièce de Jules César, ce qui fut le point de départ de sa fortune.
Le dictateur en effet l'avait choisi pour héritier dès 45, sans le lui dire, mais après l'avoir fait entrer en 48 dans le collège des pontifes.
Octave, âgé donc de dix-neuf ans à la mort de César, revint d'Apollonie où il poursuivait ses études, tout en se préparant avec l'armée à la campagne contre les Parthes, et apprit en débarquant à Brindisi, en mai 44, qu'il était l'héritier de son grand-oncle.
Son habileté politique, étrangement précoce, et son absence de scrupules lui permirent d'obtenir d'abord un "imperium" prétorien, puis le consulat en 43.....
(extrait du premier chapitre "Le règne d'Auguste - les débuts d'Octave")
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Ovide, né en 43, a grandi et s'est formé avec le régime, ce qui ne lui réussit guère (...) Les écrivains les plus caractéristiques de l'époque augustéenne furent Tite-Live et Ovide. L'Histoire pourtant était suspecte (...). Plus que Tite-Live, historien de cabinet, Ovide épousa les passions de son temps. Son caractère plus italien que romain, a-t-on dit, était d'un mondain spirituel et léger, sociable et brillant, parfois tendre et rarement sincère. Mais, dans son métier d'écrivain, c'est un professionnel, érudit et consciencieux, versé dans mythologie, les techniques et les procédés des artistes qui l'ont précédé (classiques grecs et alexandrins, élégiaques latins), et lui-même est un grand artiste. Il passa des poèmes érotiques à de plus vastes compositions, Les Métamorphoses et Les Fastes, avec un égal bonheur et un sérieux inégal, car il reste toujours un peintre de genre, celui de la société élégante de son temps. Mais il venait trop tard dans un monde où le badinage frivole de la société triumvirale n'était plus de mise. Auguste ne semble pas avoir apprécié l'ambiance légère et immorale de ses œuvres, notamment de L'art d'aimer, parue au moment où il sévissait contre les débordements de sa fille Julie. Il se trouvait qu'Ovide appartenait à ce milieu contestataire où la jeunesse dorée s'exposait aux rancunes de Livie. Il fut brusquement exilé en 8 ap J.C., en même temps que la seconde Julie, la petite-fille d'Auguste.(...) Le sort lamentable de cet artiste montre que durant son long règne Auguste avait évolué comme Louis XIV, en passant d'une époque La Vallière à une époque Maintenon. Son "Siècle" est ainsi bien plus divers qu'on ne le croit d'ordinaire, mais la postérité a célébré dans une même ferveur ces écrivains dont l'œuvre marque la fin d'une période d'apogée : Auguste en a recueilli le fruit sas en être toujours vraiment l'initiateur.
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