Amours fragiles, tome 7 : En finir...

Dans ce 7e tome, nous suivons toujours les aventures de Martin qui est partie prenante dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler.
Nous faisons aussi la connaissance de Fredi et de sa famille, aristocrates allemands anti-nazi-pour la plupart.
A mon avis, ce tome est le meilleur de la série jusqu'à présent. Les personnages sont bien rendus et très attachants, les situations et les rapports entre les individus sont finement rendus et l'histoire se lit avec une réelle passion. J'ai vraiment beaucoup aimé, j'ai ressenti beaucoup d'émotions et j'ai vraiment hâte de connaitre la suite de l'histoire que je n'ai malheureusement pas sous la main.
Cette BD est nuancée et a le mérite non négligeable de montrer que les Allemands n'étaient pas tous nazis, qu'il y avait une autre Allemagne, une Allemagne qui souffrait, qui était opposée au régime et au fanatisme. Cela n'enlève rien aux horreurs commise, bien sûr, mais ça affine la vision trop généraliste que nous pouvons avoir de la 2e guerre mondiale. Rien que pour ça, il faut faire lire cette BD.

La charge des Walkyries.
L'histoire est connue et "Amours fragiles" n'est pas une uchronie. le 20 juillet 1944, Hitler et son état-major nazi sont victimes d'un attentat à la bombe mais la charge explosive n'a pas été suffisamment bien dosée et le dictateur dément survivant, entre en fureur, sourd aux suppliques. Les fomenteurs du complot de l'Opération walkyrie vont payer le prix fort car un crime de lèse-majesté a été commis. Si l'équarrissage n'est plus de mise, la pendaison au long cours, pantalon bas est de rigueur. L'agonie sera longue et humiliante.
En lisant le tome 7 "En finir", les personnages rencontrés par Martin Mahner prennent une dimension tragique, le lecteur connaissant déjà la suite de l'histoire. Pourtant, les surprises vont abonder car le scénariste et le dessinateur savent nuancer leur récit en utilisant les interstices entre la réalité et la fiction, entre les protagonistes historiques et les personnages inventés. Soustrait de l'Ukraine pour la Pologne, le jeune officier de la Wehrmacht Martin Mahner, en convalescence à l'hôpital, sympathise avec un autre blessé, Fredi Ott. Dans la famille de la bourgeoisie prussienne de Fredi, le nazisme et la guerre sont des voies sans issue. Très vite, Martin est approché pour intégrer le groupe des séditieux en tant qu'agent de liaison.
Le septième tome de la série est captivant. Tout est savamment dosé, le traitement psychologique, l'aspect sentimental, le déroulement des faits, la contextualisation et la reconstitution historique. La machine à broyer les hommes est enclenchée et rien ne pourra la freiner, pas même l'amour à corps perdus. Par petites touches d'une grande précision, les auteurs exposent les âmes. Hilda Ott est bouleversante. La mère de Martin Mahner l'est tout autant à travers ses mensonges, ses frayeurs et son égoïsme. Bien des sentiments traversent cette bande dessinée et le lecteur ne peut y être insensible comme lorsque Mahner, dans l'attente de son train, croise les regards éperdus des hommes emprisonnés dans des wagons à bestiaux, en partance pour les camps d'extermination. le voisin de Martin, sur le quai, moustache en brosse, lui dira : "Vous aurez noté que leur train à eux est à l'heure !" Au-delà du bien et du mal, il y a l'indifférence. Une telle oeuvre touche au coeur.

En finir... avec Hitler. 1944, c'est le moment où quelques généraux vont se mettre en tête qu'il est possible de sauver les meubles. Se débarrasser du Führer de manière à ce que les troupes alliées qui commencent à engranger les victoires arrêtent la guerre. Mahner devient le secrétaire personnel d'un lieutenant-colonel qui participe à ce complot.

Mais les temps sont toujours à la dénonciation, à la suspicion, à la délation. La moindre parole de doute peut conduire à une descente de la gestapo et à l'enfermement.

Mahner se lie d'amitié avec Fredi Ott, démobilisé pour surdité. le père de Fredi est un général, très sceptique sur le nazisme et qui a démissionné en 1938. Fredi participe à la tentative d'assassinat sur Hitler. Ce n'est pas vraiment une surprise ni un spoiler... cela rate (vous ne le saviez pas? désolé...). Fredi est recherché. Pendant ce temps Mahner essaie de lui procurer de faux papiers par l'entremise d'Hilda, la soeur de Fredi.

L'atmosphère de "fin de règne" est admirablement bien rendue, avec la seconde soeur de Fredi qui a épousé un véritable nervi du régime, vindicatif, revanchard, antisémite jusqu'à la moelle. du bel ouvrage de nouveau.

Franchement, vous connaissez beaucoup de séries louées à la fois par Tardi et par Yslaire ?
Et ils ont raison. Encore une fois, à travers l'existence de Martin Mahner désormais revenu blessé du front russe, nous assistons comme de l'intérieur, à la tragédie qui frappe toujours l'Europe en ce début d'année 1944.

La blague servie d'entrée résume parfaitement la situation de l'Allemagne à ce moment.
"Hannibal, César et Napoléon sont au ciel.
Hannibal s'exclame : "Ah ! Si j'avais eu des Stukas en Italie !!...
César : " Et moi, des chars d'assaut en Germanie !"...
Et Napoléon : "Et moi, si j'avais eu Goebbels : on ne saurait même pas encore aujourd'hui que j'ai perdu la bataille de Waterloo !"...

Car en dépit de la propagande nazie, le doute s'est installé. Les coups de poker improbables des débuts qui ont tant servi le Reich dans sa conquête des terres et des esprits, tournent désormais court et l'Allemagne subit revers sur revers.
A tel point que des officiers de la Wehrmacht se rendant compte de l'inéluctabilité d'une défaite totale, rejoignent les rares officiers supérieurs qui s'étaient opposés dès 1933, pour mettre fin au régime hitlérien en organisant un attentat.
Après tant d'années passées à hésiter et à subir les événements, Martin va s'engager.

"En finir" est une nouvelle réussite.
Sans précipitation, sans actions d'éclat, toute la complexité de cette période est parfaitement rendue. L'héroïsme comme la veulerie ou l'aveuglement sont partout, chaque choix est difficile et potentiellement mortel.
Textes et dessin combinent comme d'habitude, la précision historique et la nuance des sentiments.

Encore 3 tomes attendus. Sans doute seront-ils utilisés pour boucler l'histoire en faisant par exemple, revenir Katarina absente depuis 2 volumes.

Ce tome change de rythme par rapport au précédent. le personnage principal devient réellement acteur de son opposition au régime nazi. Et donc, cela ressemble beaucoup au tome 5, mais de l'autre côté du Rhin.
Et là fin laisse beaucoup de question en suspend.
Il me tarde de voir arriver la suite.

Martin se remet de sa blessure en Ukraine contractée après le face à face avec le colonel Ricken. A cause de sa blessure, il doit rester à l'arrière au service de l'administration militaire. Son supérieur le met au parfum d'une conspiration visant à éliminer Hitler, son souhait est que Martin participe à ce projet. Malgré les énormes risques de l'opération et ses doutes profonds sur les motivations des conspirateurs, Martin accepte de participer à l'élimination du Führer…
Ce septième tome se consacre à cette fameuse conspiration contre Hitler dont le point d'orgue fut l'attentat, malheureusement ratée, du 20 juillet 1944.
Un album plutôt intéressant au niveau de l'intrigue et de cette tension palpable tout au long du récit. Martin est loin d'être un conspirateur mais, malgré son côté effacé, il fait preuve au fil du temps de plus en plus de courage pour agir selon ses convictions d'opposant au régime.
Un album excellent encore mais qui m'attriste énormément car je me demande si il y aura une suite a cette série. Cet album date de 2015 et aucune information n'est sortie sur un hypothétique huitième tome. On laisse Martin et Katarina sans savoir ce qu'il adviendra d'eux en cette fin de guerre et c'est très frustrant quand on s'est attaché à des personnages passionnants pendant 7 albums, eux aussi passionnants.

Pologne, début 1944.

Martin a été blessé sur le front de l'Est. Il rejoint le groupe d'officiers qui souhaitent débarrasser l'Allemagne d'Hitler et du nazisme.

Le 20 juillet 1944, c'est l'attentat contre Hitler qui, hélas, échoue.
Dans les jours qui suivent, une féroce répression se déchaîne.
Un des meilleurs amis de Martin est au mains de la Gestapo.

Martin est soupçonné d'avoir participé au complot.

Encore un superbe album qui nous immerge dans ce moment si oppressant.

Notre héros Martin après sa convalescence va se retrouver à participer à la conspiration anti nazis et SS qui tenta de tuer Hitler. Il est tel qu'on l'aime : humain, petri de principes, courageux, séduisant et séducteur. le dessin est toujours aussi beau, le scénario parfait et le rythme haletant. Que demander de plus à une BD qui de tome en tome ne faiblit pas. On attend la suite avec impatience...