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EAN : 9782724611915
371 pages
Les Presses de Sciences Po (22/03/2012)
2/5   1 notes
Résumé :

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pariant sur l'intérêt que susciteraient les élections du 6 novembre, les Presses de Sciences Po ont publié sous le titre « le bilan d'Obama » les actes d'un colloque qui s'est tenu à Lyon en janvier 2011 à Lyon. Procéder au lendemain des élections législatives de novembre 2010 à un bilan à mi-mandat n'était pourtant pas dans l'intention de ses organisateurs. Avec une douzaine de collègues français et américains, Olivier Richomme et Vincent Michelot cherchaient à distinguer, dans les deux premières années de la présidence Obama, la part du volontarisme du nouvel hôte de la Maison-Blanche et celle des contraintes structurelles héritées des précédentes administrations.
Certes, l'élection de ce fils d'immigré kenyan, né à Hawaï, élevé en Indonésie, avait soulevé l'immense espoir d'une rupture radicale avec la présidene honnie de George W. Bush. Pourtant, le contexte implique une certaine continuité: “We may live in the age of Obama (…) but it's still Bush's world” comme l'écrit Julian E. Zelizer dans le Washington Post en août 2010.
En politique extérieure, le « guerrier réticent » qu'est Barack Obama (Alexandra de Hoop Scheffer) hérite de deux guerres en Irak et en Afghanistan et d'un camp d'internement à Guantanamo dont l'existence scandalise le monde. « Conséquentialiste » selon l'expression de Ryan Lizza du New Yorker, il retire certes les G.I. d'Irak mais est contraint paradoxalement d'en augmenter le nombre en Afghanistan. A Guantanamo qu'il ne parvient pas à fermer, il est « l'otage de la situation, léguée par George Bush » (David O'Brien). Au Moyen-Orient, après avoir annoncé un soutien très net à Israël, il est « à la remorque de l'état hébreu » (Antoine Coppolani) et malgré les envolées du discours du Caire, laisse le fossé se creuser entre Israéliens et Palestiniens. le Nobel de la paix est devenu « le Nobel de l'absence de paix » (id.). Sacrifiant les droits de l'homme sur l'autel des intérêts économiques et stratégiques, il renoue le dialogue avec la Chine entamé par les Bush père et fils (Jean-Baptiste Velut). En Amérique latine, les initiatives de Bush sont poursuivies (lutte contre le narcotrafic, endiguement de la rhétorique castro-chaviste …) avec un discours plus respectueux (Isabelle Vagnoux). L'Europe poursuit sa lente relégation stratégique amorcée depuis la fin de la Guerre froide (Justin Vaïsse).
Les contraintes sont plus fortes encore en politique intérieure. Car, même si les institutions américaines se sont fortement présidentialisées, le Chef de l'Etat est loin d'y posséder la prééminence dont jouit en France l'hôte de l'Elysée. François Vergniolle de Chantal rappelle quel contre-pouvoir est le Sénat où, faute de détenir la supermajorité de soixante voix, le parti du président s'expose à voir ses projets s'enliser dans le filibuster. L'extension de la couverture maladie (Joseph White), la régulation de Wall Street (Alix Meyer) ou l'échec de la réforme de la politique migratoire (James Cohen) illustrent les interminables tractations auxquelles l'administration Obama s'est vue contrainte. Les projets ainsi adoptés ne satisfont personne : ni l'opposition républicaine qui n'en voulait pas, ni la majorité démocrate qui critique les concessions faites aux conservateurs modérés (appelés conservadems ou blue dogs) dont le soutien est crucial.

Ces contraintes expliquent le « bilan en demi-teinte » de la présidence Obama, marquée par une hausse sans précédent du chomage. Il a été sanctionné par une lourde défaite (Obama a même parlé de « raclée ») aux midterm elections : le parti démocrate a perdu la majorité à la Chambre et ne l'a conservée que de justesse au Sénat. Pourtant, une analyse fine du résultat des élections montre que la coalition d'Obama s'est moins désagrégée que démobilisée. Elle sera son principal atout pour l'élection de novembre d'autant que le président sortant peut compter sur une levée de fonds massive et sur un adversaire républicain qui peine à faire l'unanimité dans ses rangs.
Toutefois la réélection d'Obama risque de s'accompagner de la perte du Sénat. Dans ce contexte de divided government, où un parti contrôle la Maison-Blanche et l'autre le Congrès, Obama pourrait se recentrer sur la politique étrangère. Et comme tant de présidents avant lui qui avaient promis de donner la priorité aux affaires intérieures, Obama pourrait transformer durant son second mandat cette perte du Congrès en opportunité historique de mériter le prix Nobel qui lui a été trop tôt décerné.
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critiques presse (1)
LeMonde
25 avril 2012
Au moment où l'"Obamacare", la loi sur la couverture maladie, risque d'être repoussée par la Cour suprême, dresser le bilan du premier mandat de Barack Obama a quelque chose d'aléatoire. A cette réserve près, l'ouvrage dirigé par Olivier Richomme […] et Vincent Michelot […] tient toutes ses promesses.
Lire la critique sur le site : LeMonde

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