Citations sur Percy Jackson et les Olympiens, tome 4 : La bataille .. (91)
- Sois positif. Demain, tu part à la colonie! Après l'orientation, tu as ton rendez-vous galant...
- Galant! N'importe quoi! ai-je protesté. C'est juste Annabeth, m'man!
- Elle fait toute la trotte depuis la colonie pour te voir.
- Ouais, bon.
- Vous allez au ciné.
- Ouais.
- Rien que tous les deux.
- Ma-man!!
Elle a écarté les mains pour dire qu'elle abandonnait la partie, mais je voyer bien qu'elle se retenait de rire.
- Les telchnides ont trahi les dieux, m'a expliqué Annabeth. Ils faisaient de la magie noire. Je ne sais pas quoi au juste, mais Zeus les a exilés au Tartare.
- Avec Cronos.
- Oui, a-t-elle acquiescé. Il faut qu'on s'en aille en vitesse.
A peine avait-elle dit ces mots que la porte de la salle de classe a volé en éclats, laissant déferler une bande de jeunes telchindes. Ils se sont bousculés en cherchant par où charger, et plusieurs sont tombés.
- Remets ta casquette, ai-je dit. Sors d'ici!
- Quoi? a crié Annabeth. Pas question! Je ne te laisse pas seul.
- J'ai un plan. Je vais les distraire. Tu peux te servir de l'araignée en métal, peut-être qu'elle te reconduira chez Héphaïstos. Il faut le prévenir de ce qui se passe.
- Mais tu vas te faire tuer!
- Mais non, ça ira. De toute façon, on a pas le choix.
Annabeth m'a fusillé du regard, comme si elle allait me donner un coup de poing. Et elle a fait une chose qui m'a sidéré encore d'avantage : elle m'a embrassé.
- Fais attention à toi, Cervelle d'Algues.
Sur ces mots, elle a mis sa casquette et disparu.
Percy, il y a des etres mediocres qui commettent beaucoup d'horreurs au nom des Dieux. Ca ne veut pas dire que nous, les Dieux, nous approuvons. Ce que nos fils et nos filles accomplissent en notre nom... En general ca en dit plus long sur eux que sur nous.
- Disparais pas, Nico, donne de tes nouvelles.
Il a tourné les talons et s'est enfoncé dans la forêt. En le regardant s'éloigner, j'ai eu l'impression que les ombres se penchaient vers lui, comme si elles réclamaient son attention.
- Voilà un jeune homme très perturbé, a dit une voix juste derrière moi.
Je me suis retourné : c'était Dionysos, toujours en costume noir et cravate.
- Viens faire quelques pas avec moi, m'a-t-il dit.
- On va où ? ai-je demandé d'un ton méfiant.
- Au feu de camp, c'est tout. Je commençais à me sentir mieux, alors je me suis dit que j'allais bavarder un peu avec toi. Tu arrives toujours à m'agacer.
- Euh, merci.
— Écoute, a dit Annabeth. Grover a des ennuis. Nous n’avons trouvé qu’un seul moyen de l’aider. C’est le Labyrinthe. C’est là-dessus qu’on faisait des recherches, Clarisse et moi.
J’ai remué sur le banc, essayant de mettre mes idées au clair.
— Tu veux parler du Labyrinthe où était enfermé le Minotaure, dans le temps ?
— Exactement, a répondu Annabeth.
— Alors… il n’est plus en Crète, sous le palais du roi, ai-je deviné. Le Labyrinthe occupe le sous-sol d’un bâtiment des États-Unis, maintenant, c’est ça ?
Vous voyez ? Il ne m’avait fallu que quelques années pour piger. Je savais que les lieux chargés de sens se déplaçaient avec la civilisation occidentale, comme le mont Olympe qui flottait au-dessus de l’Empire State Building, ou l’entrée des Enfers qui se trouvait à Los Angeles. J’étais assez fier de moi.
Annabeth a levé les yeux au ciel.
— Sous un bâtiment ? Franchement, Percy. Le Labyrinthe est gigantesque. Il ne tiendrait pas sous une ville, alors sous un seul bâtiment, tu parles…
J’ai repensé à mon rêve de Nico sur les rives du Styx.
— Alors… le Labyrinthe fait partie des Enfers ?
— Non. (Annabeth a froncé les sourcils.) Il se peut qu’il y ait des passages qui mènent du Labyrinthe aux Enfers. C’est pas exclu, mais j’en suis pas sûre. Les Enfers sont très, très profonds sous terre, tandis que le Labyrinthe est juste sous la surface du monde mortel, comme une deuxième peau. Il croît depuis des milliers d’années ; il se déploie sous les villes occidentales et les relie toutes par en dessous. On peut aller n’importe où, en passant par le Labyrinthe.
— Si on ne se perd pas, a grommelé Grover. Si on ne meurt pas dans d’horribles conditions.
- Nous recevons beaucoup de visiteurs qui débarquent du Labyrinthe, a dit Eurytion d'un ton lugubre. Ils ne sont pas nombreux à repartir.
- Bonjour l'hospitalité, ai-je commenté.
-Je ne croyais pas que... (La voix d'Annabeth a flanché.) Enfin, je croyais que vous n'aimiez pas les héros.
Héra l'a gratifiée d'un sourire indulgent.
- À cause de cette petite prise de bec avec Héraclès ? Vraiment, tout ce tapage qu'on a fait pour une simple dispute !
- Mais, a demandé Annabeth, vous avez tenté de le tuer à plusieurs reprises, non ?
- Tout ça, c'est de l'histoire ancienne, ma chérie, a rétorqué Héra avec un geste dédaigneux. En plus, c'était un enfant que mon tendre époux avait eu d'une autre femme. J'étais à bout de patience, je le reconnais. Mais depuis, Zeus et moi avons vu un conseiller conjugal et ça nous a beaucoup aidés.
J'ai sauté à bas du chariot, crié : "LE COURS EST FINI !" et foncé vers la sortie.
Clarisse, du bungalow d'Ares, faisait partie des gens que j'aimais le moins au monde. Elle etait brutale, ingrate et mechante. Son pere, le Dieu de la Guerre, voulait me tuer. Regulierement, elle essayait de me reduire en bouillie. A part ca, c'etait une fille tres cool.
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- Qui est Nico ?
- Peu importe, a vite glissé Annabeth. Pourquoi essayais-tu de t’engager dans le camp des méchants ?
- Il n’y a pas de camp des bons, a rétorqué Ethan avec une grimace. Les dieux n’en ont rien à fiche de nous. Qu’est-ce qui m’empêcherait de m’engager...
- ...Dans une armée qui exige que tu te battes à mort pour divertir ses chefs ? l’a interrompu Annabeth. Vraiment, on se demande.