Les lutins et le cordonnier

Voici un album BD jeunesse comme on aimerait en croiser plus souvent.
L'histoire n'est pas nouvelle puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de l'adaptation d'un conte éponyme collecté par les frères Grimm. Mais le scénariste en fait une remarquable adaptation, concise et particulièrement efficace. Point de dialogues superflus ici, l'auteur va à l'essentiel. Chaque réplique sonne juste et tombe à pique pour compléter une mise en scène très efficace.
Le dessin de Rodriguez nous donne à voir des personnages adorables et doués d'une grande expressivité. On ressent pleinement toute la palette de sentiments qui unit le cordonnier et sa femme tout en faisant l'économie de la mièvrerie. le couple est un exemple de générosité, de complicité et d'amour. Et quand surgit le fantastique, nous nous retrouvons tout aussi curieux et émerveillé que les deux artisans devant le spectacle des petites créatures enchantées. Ces personnages malicieux concluront l'histoire avec malice et bonté.
Alors certes, cet album déborde de bons sentiments, mais c'est amené avec tant de fraîcheur qu'on ne s'en lassera pas, qu'on soit petit ou grand.

Ou comment un conte des frères Grimm est adapté en Bande dessinée… Il parait que ce conte est connu pourtant je n'en avais jamais entendu parler avant de faire mon expo sur les contes de Grimm. Et encore, même à ce moment là, je ne connaissais pas vraiment l'histoire.

L'histoire est assez sympa, c'est un conte après tout. Cela nous raconte comment, un pauvre cordonnier reçoit toutes les nuits à son insu l'aide de petits lutins qui fabriquent les chaussures à sa place. Et pas n'importe quelles chaussures, de magnifiques chaussures. Rapidement les clients affluent et le cordonnier commence à gagner sa vie correctement. Et, désireux de percer ce mystère de chaussures qui se font toutes seules, il décide de veiller une nuit. Pour une fois, ce conte des frères Grimm n'est pas violent ou cruel comme peuvent l'être ceux de Blanche neige ou de Cendrillon. A moins que l'histoire n'ait été adaptée pour les enfants, puisque cette bande dessinée se destine à un public plutôt jeune.

Pour ce qui est du dessin, j'avoue avoir été un peu déçue par la représentation qui a été faite des petits lutins. Alors que les personnages « humains » sont plutôt bien dessinés, les lutins eux… et bien, ce sont des lutins, certes, mais ils n'apparaissent pas comme sympathiques dans le dessin. Facétieux, sournois peut-être, farceurs, mais pas franchement sympa. Or dans l'histoire, ce sont des anges ! Ils aident le cordonnier sans rien demander ! Petite déception donc, de ce côté-là. L'adaptation du texte des frères Grimm m'a, de même parue trop simple, trop enfantine presque. Mais bon, il est vrai que cette bd est faite pour des enfants, relativement jeunes d'ailleurs vu le texte et les dialogues. Par contre, ce que j'ai apprécié, c'est cette couleur générale que donne l'illustrateur à ses vignettes, comme une photo sépia, comme s'il nous racontait une histoire passée, un souvenir. Ca, j'ai apprécié.

Une bande dessinée sympathique donc, mais je n'ai pas accroché plus que ça.

Le cordonnier Emrick et son épouse Frieda sont des gens simples qui savent rester généreux malgré les temps difficiles. Dans leur échoppe, Emrick travaille sans relâche à fabriquer les meilleures chaussures de la ville, qu'il vend pour quelques pièces, ou qu'il échange contre quelques objets ou services avec les plus pauvres.

Un soir, n'ayant plus de bougies pour s'éclairer, Emrick laisse sur la table son travail en cours et va se coucher. Lorsqu'il se lève le matin, le cuir laissé en vrac est devenu une toute jolie paire de souliers. Et ainsi de suite chaque soir le cordonnier laisse ses patrons de cuir sur l'établi, et chaque matin il découvre de nouvelles paires. Les clients tombent vite sous le charme de ces chaussures, qui toujours, leur vont à ravir. L'activité prospère. Mais Emrick et Frieda ne savent toujours pas d'où vient ce mystérieux coup de pouce. Une nuit, ils veillent et aperçoivent d'étranges lutins.

Voici une très belle adaptation du conte des frères Grimm, très réussie !

Les illustrations collent tout à fait à l'univers du conte. Un dessin lumineux et espiègle, tout en rondeur sans être naïfs, et un traitement sépia qui donne un petit côté rétro.
Le texte est bien adapté, concis et juste, bien scénarisé, avec une petite variante sympathique sur l'origine des lutins.
Le format (30 pages, peu de texte) est idéal pour de jeunes lecteurs ou pour de la lecture accompagnée.

Les adaptations de classiques en BD sont à la mode, un filon où l'originalité laisse souvent à désirer… Celle-ci sort vraiment du lot, offrant à la fois une version originale et séduisante, restituant toute la magie du conte. A découvrir !

A partir de 5 ans en lecture accompagnée

- Une jolie réécriture d'un des contes qui a marqué mon enfance
- des dessins doux
- une grosse part de bienveillance et de gentillesse
- mais j'étais attachée à un point de caractère du cordonnier qui a disparu pour faire une version plus douce que celle avec laquelle j'ai grandi

Cela fait un moment que je n'ai pas lu une histoire commençant par “Il était une fois…” !

Avec ce conte des frères Grimm adapté en bande dessiné, on fait la connaissance d'Emerick. Il est cordonnier et adore son travail. Mais ses clients ne peuvent pas toujours le payer. Alors, il accepte volontiers de réceptionner des objets contre ses chaussures. Avec sa femme Frieda, ils les accueillent avec grand plaisir. Toutefois, cela n'aide pas à acheter de la nourriture et à payer le loyer. Bien entendu, un mystère va arriver et le jeune couple va devoir enquêter…

Bien que l'intrigue soit courte, elle est très bien construite. On ressent parfaitement les émotions. On s'émerveille avec Emerick et Frieda, qui sont tellement touchants. La révélation du mystère nous fait rigoler, ainsi que son origine.

Les illustrations sont aussi tout en douceur et tellement joyeuses. Elles collent parfaitement à l'univers.

En bref, un conte en bande dessinée qui est idéal pour un jeune public et qui communique de belles valeurs, comme la bienveillance.
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