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Robbie Rodriguez (Illustrateur)
EAN : 9780785197737
112 pages
MARVEL - US (17/11/2015)
3.5/5   2 notes
Résumé :
The breakout hit of the biggest Spider-Event of the century is taking the comics world by storm with her own series! Gwen Stacy is Spider-Woman, but you knew that already. What you DON'T know is what friends and foes are waiting for her in the aftermath of Spider-Verse! From the fan-favorite creative team that brought you Spider-Gwen's origin story in EDGE OF SPIDER-VERSE, Jason Latour and Robbie Rodriguez!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série se déroulant sur une Terre alternative du multivers Marvel, la Terre 65. Il contient les épisodes 1 à 5 de la série ainsi que le numéro 2 d'Edge of Spider-verse, initialement parus en 2014/2015, écrits par Jason Latour, dessinés et encrés par Robbie Rodriguez, avec une mise en couleurs de Rico Renzi.

Edge of spider-verse 2 – Sur la Terre 65, c'est Gwendolyne Stacy qui a été piquée par une araignée radioactive, et Peter Parker s'est injecté un sérum qui l'a transformé en CENSURÉ. Alors que le récit commence le groupe de pop-rock Les Mary Janes est en pleine répét' de leur tube. Em Jay (Mary Jane) occupe le poste de chanteuse du groupe, Gloria Grant joue des claviers, Sophia Sanduval est la guitariste. Gwen Stacy y joue de la batterie. Elle se défoule comme une malade à la fin du morceau, sous le regard décontenancé de ses copines. Après les répétitions, Gwen revêt son costume de Spider-Woman (son nom réel de superhéros), et part prendre l'air dans les hauteurs des buildings de New York.

Spider-Gwen 1 à 5 – de retour de Spider-verse, Gwen Stacy doit combattre le vautour, trouver un terrain d'entente avec son père le capitaine George Stacy, se rabibocher avec ses copines des Mary Janes, affronter la tante et l'oncle de Peter Parker, etc.

En 2015, cette nouvelle héroïne chez Marvel a polarisé les lecteurs, entre ceux qui sont tombés sous le charme, et ceux qui n'ont pas supporté cette déclinaison trop dans l'air du temps d'un personnage ayant d'autant plus de valeur qu'elle reste morte. Pour un lecteur régulier de l'univers partagé Marvel, ce choix de personnage repose la même question sempiternelle : pourquoi développer un univers parallèle voué à la disparition à plus ou moins court terme, plutôt que de profiter de ces créateurs pour enrichir l'univers principal ? Cette histoire n'apporte bien sûr pas de réponse à cette question. le contexte est celui du crossover Spider-verse, dans lequel Dan Slott a ramené toutes les versions de Spider-Man ayant existé dans une même histoire, en a inventé une poignée de nouvelles pour faire bonne mesure, et d'autres créateurs ont pu introduire des nouvelles versions supplémentaires. Parmi elles, Spider-Gwen a connu un tel succès qu'elle a bénéficié de sa propre série.

Le principe de ces univers parallèle repose pour partie sur une forme de jeu avec le lecteur sur le principe de celui des 7 différences : ce qui reste identique et ce qui a changé. La première différence est donc que Gwen Stacy est toujours vivante, la deuxième que c'est elle Spider-Man. La troisième concerne Peter Parker et George Stacy, etc. de la même manière quand Frank Castle intervient comme inspecteur de police, le lecteur essaye d'anticiper si le Punisher est loin derrière ou non. Au final, le scénariste choisit de ne pas jouer sur les références et la continuité de la Terre 616. Il est donc possible de lire ce premier tome sans rien connaitre de Spider-Man, et chaque personnage existe par lui-même, indépendamment de son histoire personnelle sur la Terre 616. Cela rend la lecture plus accessible aux novices, et plus autonome. le lecteur voit donc des personnages portant des noms connus (par exemple May Parker, Ben Parker), avec une position similaire à celle de la Terre 616, mais sans la continuité afférente.

Le deuxième choix opéré par Jason Latour est de ne pas consacrer ce premier tome aux origines de Spider-Woman. Il n'y a que 5 cases en pages 2 &3 de l'épisode d'Edge of Spider-verse qui mentionne la piqûre d'araignée et le sort de Peter Parker, et c'est tout. Cela permet au récit de prendre ses distances avec le modèle 616, et de montrer Gwen Stacy en action et en situation. le lecteur constate qu'il s'agit bien d'une jeune femme (à la fin de l'adolescence) qui se conduit comme telle, assez accro à son téléphone portable, sans en devenir caricaturale, avec une grande envie de bien faire et de mettre ses pouvoirs au service de la société, tout en ayant un caractère bien trempé (il suffit de la voir répondre à son père). Elle exprime ses émotions, sans en devenir larmoyante ou extravertie. La première fois où elle se retrouve chez les Parker dégage une émotion nuancée et juste.

Le lecteur suit donc une jeune femme à la personnalité bien établie, essayant de concilier ses différentes responsabilités. Son poste de batteur ne donne lieu qu'à une seule scène où elle cogne vraiment ses fûts, dans Edge of Spider-verse 2. Par la suite, il faut attendre l'épisode 5 de la série, pour que les Mary Janes donnent un concert, et encore interrompu très rapidement. Elle se bat contre des supercriminels, tout en échappant à la police qui souhaite la coincer pour sa probable culpabilité dans ce qui est arrivé à Peter Parker. Il est difficile de résister à sa capacité en termes de répartie, quand elle remet à leur place des adultes. Certes, c'est peu réaliste, mais ça permet d'assoir le personnage face à ses interlocuteurs. Elle dispose elle aussi d'une forme d'humour d'autant plus agréable qu'il n'est pas systématique.

Pour certains sites spécialisés dans les comics, le succès de ce personnage doit beaucoup à la conception graphique de son costume. Robbi Rodriguez a lui aussi choisi une approche dans l'air du temps en ajoutant une capuche (hoodie) à son costume. En fonction des séquences d'action, elle porte effectivement sa capuche, ou celle-ci est abaissée en arrière. Tout au long de ces épisodes, Rico Renzi respecte les effets spéciaux du dessin de la toile (en bleu électrique) sur ses bras, et du violet fluorescent autour de ses yeux. Effectivement ce costume est bien conçu, facilement assimilable et visuellement très agréable. Il n'y a que les ballerines bleu clair un peu étranges en termes de couleurs et de forme.

Robbi Rodriguez s'est fait connaître en dessinant une série Vertigo : Federal Bureau of Physics à commencer par The paradigm shift. Il utilise un trait très fin pour détourer les formes, leur donnant une apparence un peu esquissée. Il ajoute des traits fins sur les surfaces ainsi délimitées pour leur donner un peu de texture, plis sur les vêtement ou rides sur les visages (par exemple ceux de May & Ben Parker). Ce choix de dessin confère une apparence de fragilité et de spontanéité aux dessins, en décalage avec l'ordinaire de l'aspect visuel des comics de superhéros.

Il serait réducteur de parler d'approche graphique féminine pour ces dessins, mais il est vrai qu'elle s'oppose aux habituels canons graphiques tout en force. L'artiste représente des tenues vestimentaires réalistes et variées, sans que Gwen Stacy et ses copines ne soient des mannequins en train de défiler, le niveau de détails des vêtements restant assez bas. Il évite également d'exagérer les formes féminines, leur poitrine restant d'un bonnet réaliste, le noir du costume gommant les rondeurs de Gwen. Par comparaison les hommes présentent une carrure plus souvent exagérée, et une musculature plus développée que la moyenne. Il ne s'attache pas non plus aux accessoires de mode divers et variés. En particulier le sac à dos de Gwen Stacy est d'un modèle des plus ordinaires. Dans cette même approche simple, les instruments de musique restent génériques, sans référence à une marque connue, que ce soit par un logo ou par une forme identifiable.

Les décors sont régulièrement dessinés en arrière-plan, toujours dans ce registre simplifié. de la même manière, Robbi Rodriguez fait un effort significatif en ce qui concerne la mise en scène pour éviter les plans trop réguliers sur des têtes en train de parler. Les scènes de combat physique sont vivantes, avec une bonne impression de mouvement. L'artiste ne s'attarde pas sur les blessures ou les marques de coup. Il adopte même une approche un peu caricaturale pour dessiner le visage du Vautour, en accentuant fortement ses rides. Une fois habitué à l'apparence des dessins, le lecteur peut apprécier leur capacité à porter la narration visuelle, avec un bon niveau de savoir-faire.

À l'instar du dessinateur, le scénariste intègre également quelques éléments humoristiques sans en abuser. le temps de quelques scènes, Gwen Stacy voit Spider-Ham (en costume) évoluer autour d'elle et lui parler. La réaction des individus autour d'elle montre qu'il s'agit d'une forme d'hallucination, ou en tout cas qu'il n'y a qu'elle qui le voit. Ce dispositif permet à l'auteur de faire en sorte que son personnage exprime son ressenti à haute voix, et qu'il y ait du répondant en face, Peter Porker ayant lui aussi le sens de la répartie (ça doit être un effet secondaire des piqûres d'araignée). Pour une raison non expliquée il n'est pas présent à chaque scène, et ses apparitions sont aléatoires. D'un côté, ce manque d'explication est déconcertant, de l'autre ça évite une systématisation de ce dispositif.

Le tome se termine avec 6 couvertures variantes, dont celle de Greg Land (magnifique Gwen), de Skottie Young (toujours aussi drôle et efficace pour synthétiser visuellement l'essence du personnage), de Sara Picchelli, et de Mark Brooks.

Pour un lecteur curieux, ce tome constitue une lecture divertissante présentant un personnage original qui profite de la notoriété du personnage Spider-Man, sans en être une pâle copie, ou une version édulcorée, 4 étoiles. Pour un lecteur venant chercher une extension de l'univers de Spider-Man, ce récit s'avère quelconque, sans apport à la mythologie du personnage, sans exploitation de la continuité de son historique, 2 étoiles. Seul l'avenir dira s'il s'agit d'une série faite pour durer ou d'un engouement passager sans lendemain.
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De retour à Craw County, Earl Tubb n?a qu?une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cette petite ville d?Alabama qu?il a quittée voilà 40 ans. Il suffira d?une altercation avec quelques locaux au diner du coin pour transformer ce séjour en descente aux enfers. Un enfer taillé sur mesure par Euless Boss, coach de l?équipe de football local et ennemi juré de feu le shérif Tubb, paternel d?Earl.
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