Les rides d'expression sont des pages marquées des pages pliées de l'ongle dans le coin des regards. Les pages que la vie nous laisse pour mémoire.
Il y a une chose à apprendre dans la vie c’est à rire de soi avant que les autres ne s’en chargent.
Nos manies nos folies nos délires nos craintes On en fait quoi Bordel de Pute on en fait quoi de vraiment constructif je veux dire. Si on tombe de cheval on remonte aussitôt Mais si on tombe de sa vie Si on se réveille un jour avec un handicap une crise d'angoisse une cicatrice horrible un membre ou deux en moins un terrible chagrin un amour de toujours qui se tarit s'épuise on fait quoi. On continue à vivre ce n'est pas le problème Vivre c'est mécanique il suffit de respirer de boire de manger de se nourrir Ce qui gêne ce qui tue c'est toujours le regard Celui qui vous détaille sans vergogne Celui qui vous évite par pudeur hypocrite mais vous file de loin Celui qui vous transperce ou pire celui qui ne vous regarde plus. Vivre n'est pas le problème C'est vivre ensemble qui.
Pour moi il n’y a de calme et de sérénité que dans la solitude, allez expliquer ça aux gens !
Quand les mots sont sortis comment les rattraper sitôt ouvert la cage ils se pressent au dehors chutent comme des corps tombant le long d'une façade prennent de la vitesse et à la fin s'écrasent. Parfois avant de toucher le sol le vent les soulève les porte vient les pousser sous l'aile Alors les mots s'en vont au gré des courants d'air ils s'élèvent s'éloignent on ne les entend plus ou bien ils restent là perchés sur le bord de l'oreille hirondelles posées sur le rebord d'un toit.
Tout seul on est que soi ce n'est pas suffisant.
On se quitte en s'aimant encore c'est dommage ça arrive plus souvent qu'on ne croit vivre ensemble c'est corrosif on y laisse sa peau son âme. L'amour est nécessaire mais il ne suffit pas. Il faut qu'il y ait en plus des paillettes Du rêve.
Je suis ce qu'on appelle une agoraphobe ou, pour certains des nombreux praticiens que j'ai pu consulter, une phobique sociale. Il semblerait qu'ils ne soient pas tous d'accord sur ce point, ni sur d'autres. La seule chose sur laquelle ils se retrouvent sans problème et avec une belle harmonie, c'est sur la question de leurs honoraires.
On ne peut voir le monde qu'avec ses propres yeux mais on peut décider de distinguer le beau dans le disgracieux le sublime dans le grotesque l'immense dans le minuscule Ne voir que ce qui nous dérange c'est du temps de perdu sur le bonheur Tout est question de point de vue.
Il y a des gens qui vous aiment de travers vous enveloppent d'un amour en coton épais filandreux pour protéger des chocs et que surtout rien ne vous fêle qu'aucune aspérité n'arrache votre peau. Ce n'est pas bon d'être aimé de façon aussi précautionneuse.