Honey Girl

4.5☆|5

J'ai aimé chaque instant passé entre ces pages et je ne pense même pas que cela soit une exagération. Ce fut infiniment pur et doux. Cela a fait tellement de bien. de voir que c'est ok d'être perdu, que c'est ok de prendre une pause.

“But, baby, getting away won't make the things go away, you hear me?”

“But it'll be hard whether you're in Portland or Florida or the North damn Pole.”

Mon coeur a pleuré un peu, lors de ce voyage entre les pages de ce roman. Mais le dit roman a su me réparer en même temps. Je me suis terriblement attaché aux personnages. À Grace, à Yuki, à Agnès, à Ximena, à Raj, à Meera, aux garçons du queer squad. Je me suis terriblement attaché à tous les personnages, dans leur totalité. J'ai particulièrement aimé Sani, même si je les ai en fait tous aimé. J'ai aimé Grace surtout, mais cela est évident. La voir évoluer, affronter ce qu'elle cherche à fuir. Ce livre n'est pas une romance. C'est un coming-of-age (un excellent coming-of-age) avec de la romance. Et ce fut extraordinaire.

“Maybe Plato knew something we didn't. Or maybe the gods did, when they split us in half and left us to reclaim our missing fragments.”

“I'm that lonely now, stuck inside my own head. This fading image of my future, folding in on itself from too much weight. Do you hear that? Do you hear me?”

J'ai aimé ce roman pour sa plume même si elle était tellement... pas fleur bleue, ce n'est pas le terme. Je ne trouve même pas le mot français exact pour décrire cette plume mais elle fut particulière par moment. Mais cela ne m'a pas empeché de l'adorer et de souligner des phrases toutes les 3 pages.

“If I control everything, it can't go wrong.”

Grace a toujours eu un plan. Elle s'est acharnée pendant 11 ans, a obtenu un doctorat. Mais pourtant ce livre pourrait être décrit comme l'histoire d'un burnout. Car elle réalise qu'elle n'est pas heureuse. Alors elle entreprend le voyage de ce roman pour trouver le bonheur à nouveau. Et on ne peut que l'adorer et adorer ce livre en la suivant dans ce voyage.

“The words for wanting things to be as simple as they were on a desert night with just two girls and a locked promise.”

J'ai aimé la romance de ce livre, même si elle est secondaire, elle est le pourquoi j'ai voulu le lire à l'origine. Et cette romance lesbienne est tellement douce. J'en avais besoin, et il n'y a aucune exagération dans ma phrase. J'ai adoré voir Yuki aider Grace à évoluer. J'ai adoré voir leur relation évoluer. J'ai adoré ce roman.

“I promise. Love you so much it hurts.” “Love you, Star Girl.”

“Are you listening? There are so many things I don't know how to say. Can you hear them? Is it just me out here, sending messages into the void?”

Bref, lisez le. S'il vous plait. Et excusez moi pour cette chronique chaotique, c'est pour aller le chaos de la colocation de Yuki.

Belle histoire sur la difficulté d'essayer de comprendre qui nous sommes après nos études et lors de l'entrée dans le monde du travail, et de faire face au fait que répondre aux attentes que les autres ont pour nous n'est pas toujours ce qui nous rendra le plus heureux. L'histoire est bien écrite, et en tant qu'étudiante, j'ai pu ressentir beaucoup d'empathie pour Grace et cela m'a aidé à relativiser certaines choses. L'histoire entre Grace et Yuki est très douce, et les relations qu'elles entretiennent avec leurs amis respectifs sont magnifiques et m'ont donné envie d'en lire plus.

"Honey Girl" est en une romance, et si l'on est pas fan du genre comme moi les passages sirupeux peuvent lasser. Mais c'est aussi un roman qui aborde avec une grande justesse les difficultés à intégrer un univers professionnel dit prestigieux quand nos origines, notre profil, ne nous y destinait pas. Enfin cette histoire est une ode à l'amitié, avec une galerie de personnages savoureux et attachants.