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Goodbye Columbus / Philip Roth
Six nouvelles composent ce recueil qui à l'évidence ont pour thème la société américaine et ses rapports avec le monde juif. Paru en 1959, ce recueil fut la première oeuvre de l'auteur. le fil rouge de ces six textes est la religion, et Philip Roth pose la question de savoir comment concilier sa religion avec le fait d'être américain. La sortie du livre créa e à l'époque un séisme dans la communauté juive.
Je dois avouer que la plupart de ces nouvelles m'ont laissé sur ma faim, moi qui avais bien aimé d'autres écrits de Philip Roth. La première nouvelle, « Goodbye Columbus » m'a laissé de marbre. L'histoire se passe dans les années 50 dans le milieu juif du New Jersey. le narrateur, Neil Klugman, jeune bibliothécaire, tombe amoureux de Brenda, jeune fille de bonne famille juive qu'il rencontre au bord de la piscine. La bienséance fait que la relation alors bien engagée, rencontre des difficultés insurmontables. Une romance finalement assez fade.
« Conversion des Juifs » est sans doute la plus drôle des nouvelles, les questions saugrenues du jeune garçon à sa mère et au rabbin restant sans réponse satisfaisante et le conduisant à menacer de se jeter du haut du toit de la synagogue.
Dans « Défenseur de la foi », le sous officier Nathan Marx à qui se pose un cas de conscience, fait passer son pays avant sa religion et dénonce le communautarisme dans la caserne.
Les trois autres nouvelles m'ont passablement ennuyé.
En résumé, un recueil que l'on peut très bien ne pas avoir lu !


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J'adore "La conversion des juifs":
"Dieu peut tout faire. Dieu peut faire un enfant sans rapports (le christ). Maman, promets-moi que tu ne battras jamais personne à cause de Dieu. Il n'avait demandé qu'à sa mère, mais pour quelque raison inconnue, tous les gens agenouillés dans la rue promirent qu'ils ne battraient jamais personne à cause de Dieu"
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GOODBYE, COLOMBUS de PHILIP ROTH
Six nouvelles composent ce livre et elles vaudront à Roth le National Book Award 1960.
La nouvelle éponyme met en scène Neil Klugman, jeune garçon plutôt pauvre qui travaille dans une bibliothèque et vit avec son oncle et sa tante. A la piscine il va croiser Brenda Patimkin d'un milieu social aisé, et devenir rapide son amant. Invité régulièrement chez les parents de Brenda, il va y passer une semaine pendant laquelle la mère de Brenda va découvrir que sa fille couche avec Neil!!
La Conversion des Juifs est une discussion avec un rabbin sur la capacité de Dieu à engendrer sans rapport physique, hilarant!
Défenseur de la Foi se passe à l'armée quand un supérieur juif réalise que plusieurs soldats juifs veulent profiter de leur communauté de croyances pour en tirer avantage.
Epstein a pour thème l'adultère.
Eli le Fanatique est l'histoire d'un avocat chargé par la communauté juive « assimilée « de convaincre un vieux religieux de ne plus porter le caftan noir et le chapeau traditionnel.
Tous les thèmes qu'abordera Roth ultérieurement dans ses grands romans sont déjà présents dans ce livre que je vous conseille.
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Textes divers, sur des sujets variés, mais pour moi un point commun à toutes les nouvelles de ce recueil : j'ai été déçue par toutes le chutes. L'ensemble de ces textes me laisse perplexe... J'avais prévu de m'attaquer à d'autres nouvelles de P. Roth mais je pense finalement me cantonner aux romans.
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"J'avais eu la chance de me forger un cœur de soldat d'infanterie, lequel, comme ses pieds, commence par enfler et faire souffrir, puis finit par devenir suffisamment calleux pour lui permettre de parcourir les chemins les plus étranges sans rien sentir."
(Extrait de, "Défenseur de la foi").
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Cette phrase n'est qu'un exemple du style et de l'esprit que nous offre Roth dans les six nouvelles de cet ensemble "Goodbye Columbus" (intitulé d'après la première et la plus longue des six).
Explicite, réaliste, concrète, son écriture utilise fréquemment des rapprochements de ce genre, qui peuvent parfois faire sourire mais porte bien plus souvent à la réflexion.
Humour et intelligence sont en effet les autres piliers de ces textes. Et puis il y a le rythme, la construction de ces histoires courtes et, enfin, la psychologie et les portraits vivants de personnages dont on partage quelques jours ou quelques mois de l'existence. L'armée, l'université, la famille, la religion juive et ses traditions, l'Amérique moyenne ou aisée, travailleuse ou marginalisée, Roth nous invite à les découvrir au travers d'épreuves ou de moments plus communs qu'il fait vivre à ses protagonistes. Et l'immersion est parfaitement réussie.
Roth m'avait déjà profondément touché avec "Un homme", mais je n'avais pas réussi à finir "La tache" et "J'ai épousé un communiste". Il faudra que je retente ces deux titres pour comprendre ce qui a pu se passer.
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" Goodbye, Columbus" étant un recueil de nouvelles il est toujours difficile de rédiger un billet.
Dans ce livre sorti en 1959 Philip Roth a 26 ans, sa première oeuvre, on sent l'écrivain en devenir.
Comme tout recueil de nouvelles il y a les histoires que l'on a adoré comme " défenseur de la foi" ou " Eli le fanatique " d'autres qui m'ont laissé sur ma faim comme " Goodbye, Columbus "ou qui m'ont dérouté comme " Epstein".
Le fil rouge de ces histoires est la religion, cheval de bataille de Philip Roth.
Comment concilier une appartenance à une communauté religieuse le judaïsme et être américain.
Dans la nouvelle " Défenseur de la foi " Nathan Marx un sous- officier américain et juif va choisir son pays plutôt que sa religion et dénoncer un communautarisme juif dans la caserne.
Dans " Eli le fanatique" Philip Roth nous parle du fanatisme religieux face à une croyance moins voyante. Comme dit le dicton " L'habit ne fait pas le moine " ou comment Eli l'avocat va tomber dans son propre piège.
" Cet Abraham dans la bible allait tuer son propre enfant en sacrifice. Elle en fait des cauchemars, ( sa fille) nom de Dieu ! tu appelles ça de la religion ? aujourd'hui un type comme ça on l'enfermerait."
Une chose est sure c'est que " Goodbye, Columbus " écrit en 1959 par un juif américain, parlant de judaïsme a été un séisme dans la communauté juive.
Il fallait oser, Philip Roth l'a fait.
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Série de 6 nouvelles dont la 1ère donne le titre au livre. Elles se déroulent au sortir de la 2nde guerre mondiale dans les années cinquante à soixante. J'ai lu ce recueil dans le volume de la Pléiade, les titres peuvent différer.

Goodbye, Columbus
Philip Roth nous raconte donc la relation que noue Neil Klugman, jeune juif qui travaille dans une bibliothèque (où il se préoccupe beaucoup plus de faire en sorte qu'un jeune gamin noir puisse consulter un livre sur les peintures de Gauguin que de satisfaire les demandes d'autres lecteurs plus aisés) avec Brenda Patimkin issue d'une famille juive beaucoup plus aisée. La nouvelle met en jeu les différences sociales qui ressortent malgré leur apparente communauté religieuse.
• La conversion des juifs
Il nous raconte comment un jeune enfant s'oppose à ce que peut énoncer le Rabbin qui les instruit, et du coup comment la communauté réagit à ce questionnement.
• Défenseur de la foi
Dans le milieu de l'armée un jeune incorporé juif joue de ce caractère avec son sergent pour obtenir des passe-droits.
• Epstein
Epstein, juif qui veut réussir et se retrouve en contradiction avec sa fille ou son neveu, s'interroge sur ses relations intimes avec sa femme, commence une relation avec sa voisine relation qui devient connue de sa femme.
• La chanson ne fait pas le chanteur
Un jeune juif se trouve en formation professionnelle dans un institut où se trouvent des jeunes qui ne viennent pas de son milieu. Celui-ci comprend tardivement que dans ce pays on fiche les gens, comme le MacCarthisme en a montré l'exemple.
• Eli le fanatique
Eli, jeune avocat juif, bientôt père, mais qui sort d'une dépression se retrouve porteur dune demande de sa communauté de faire partir une école rabbinique d'enfants et d'adultes qui ont survécu au génocide nazi. Il se voit bouleversé dans sa propre personnalité par la manière dont le rabbin manie la discussion sur la base des règles du Talmud.

Toutes les nouvelles ne m'ont pas intéressé de la même manière. Par contre, la vision somme toute particulière de l'intégration des juifs dans la société américaine contrebalancée par quelques éléments d'analyse marxiste donne un cachet intéressant aux nouvelles.
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Je n'avais jamais lu Philip Roth, honte à moi. L'occasion m'en a été donnée par une babeliote et je l'en remercie. Sans doute n'ai je pas commencé par la substantifique moelle de l'oeuvre de l'auteur mais cependant, le premier des 6 textes m'a emballé . Enfin , texte, la nouvelle fait 170 pages, autant dire deux la taille des romans de certains.
On est au début des années 60, ou à la fin de la décennie précédente, on s'en fout, dans le milieu juif de la cote est, le New Jersey pour être précis. Un jeune homme , bibliothécaire, tombe amoureux de Brenda , qui passe son été entre la piscine privée, le golf et le tennis (on est en 1960, ça fixe le niveau ....). La nouvelle raconte l'idylle entre les deux jeunes mais l'auteur fait une grande place à la description de ses personnages, les installe précisément dans l'intrigue et rend l'ensemble très clair pour le lecteur lambda que je suis. Il y a sans doute quelques subtilités de la religion qui m'ont échappées mais l'auteur joue remarquablement avec les standards de l'époque et noue son histoire et ses relations autour de la bienséance des années 60.
J'ai trouvé l'écriture remarquable.
A croire que Philip a tout donné dans cette nouvelle et s'est laissé aller sur les 5 autres textes de maxi 50 pages . Rien de bien folichon, trop rapide, trop pale , trop creux .
Il me tarde de m'attaquer au coeur de cet auteur qui a su me toucher par son style et la précision de son approche des personnages.
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Je mentirais si je disais que ces nouvelles du grand Philip Roth m'ont autant séduite que ses romans. Peut-être est-ce principalement du au format court si inhabituel chez un auteur dont j'adore la manière de prendre le temps d'installer ses personnages et de distiller son époque dans tous ses détails, avec le style acéré et élégant qui va avec.

Il y a quand même de jolies pièces dans ce recueil qui explore différentes facettes de la culture de la société juive américaine dans les années cinquante.
Ma préférence va à la nouvelle inaugurale : Goodbye Colombus, toute en atmosphère et suggestions, qui relate les amours estivales d'un étudiant avec une jeune fille de bonne famille juive; mais surtout à la dernière, Eli le fanatique, qui pose le sujet de l'intégration des Juifs d'Europe à l'American way of life à travers la figure obsédante d'u fondamentaliste en chapeau noir.

Ce titre de Roth m'intriguait depuis longtemps; le voilà lu, et pour le coup cette satisfaction me suffira.
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Ce court roman est l'amour d'un été. Cela commence par le coup de foudre, se poursuit par la passion et la tendresse de la découverte avant d'affronter la rentrée, moment où les cartes sont rebattues. La jeunesse, la maladresse, les idées préconçues (sociales et sentimentales) se confrontent et c'est un profond attachement qui relie le lecteur au jeune couple. A cette histoire, Philip Roth ajoute d'autres niveaux. D'abord, il y a une rencontre sociale provoquant immédiatement la peur de chaque côté. La famille de Neil, notamment sa tante, subit un déclassement violent. La famille de Brenda cache son véritable point de vue tant que cette histoire n'est pas trop sérieuse. Se pose alors la question de famille. Même si les jeunes gens s'en éloignent, ils se projettent avec la construction d'une famille. Ce noyau se transforme en obsession pour le personnage de Neil qui imagine un mariage et un futur. Il tente de copier un modèle social typique de la société américaine. Celle-ci se présente également par le racisme et l'exclusion. Neil, à la bibliothèque, favorise l'accès d'un jeune noir à un livre sur Gauguin. Mais cela lui posera un problème et Neil, se voulant médiateur, découvre les deux aspects de la réalité. Encore une fois la peur est présente. Ce sentiment s'intègre peu à peu à la romance naissante et amplifie une fin attendue mais que Philip Roth laisse ouverte, telle une plaie que seul le temps pourra refermer.
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