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La Musique du Silence, ou The Slow Regard on Silent Things en version originale, est une nouvelle sur Auri, un personnage secondaire de la saga Chronique du Tueur de Roi de Patrick Rothfuss. C'était un des livres que j'attendais le plus cette année, ayant plus qu'adoré les deux premiers romans de la trilogie de Rothfuss : le Nom du Vent et La Peur du Sage. Auri étant un excellent personnage secondaire, j'attendais beaucoup de cette nouvelle, tout en ayant très peur vu les nombreux avis négatifs que l'on peut trouver sur Goodreads.


Je regrette beaucoup d'avoir douté un seul instant de Patrick Rothfuss, et j'ai vraiment adoré cette nouvelle. Pour moi, et je l'espère, pour ceux qui connaissent l'univers de la saga et qui aiment Auri, ce court roman est absolument parfait. Différent de ce à quoi l'auteur nous avait habitué, différent par bien d'autres points techniques, comme le fait qu'il soit écrit à la troisième personne par exemple, il nous permet de découvrir aussi Rothfuss différemment. J'ai bien du mal à comprendre la vague de haine qui a accompagné la sortie de la Musique du Silence, probablement exacerbée par l'attente du tome 3, car j'ai été pour ma part plus que conquise.


Je ne sais vraiment pas comment critiquer ce livre... Je commencerai donc par vous parler de l'objet lui-même. Je me suis fait violence pour ne pas me jeter sur The Slow Regard on Silent Things dès sa sortie, préférant attendre un LONG mois la sortie française, et ce à cause de Marc Simonetti, une fois encore. Son illustration de couverture est absolument parfaite, à la fois en adéquation avec la nouvelle, le personnage d'Auri et les autres romans de Patrick Rothfuss. J'aurais été prête à l'acheter uniquement pour sa couverture. Et je ne vous parle pas des superbes illustrations intérieures qui lui font un merveilleux écho, toutes en noir et blanc dans un style de croquis parfait pour illustrer le texte. Je suis conquise à 100% et je suis vraiment ravie du travail de Marc et de Bragelonne. Bien sûr, vous n'êtes pas forcément comme moi, à la recherche d'un beau livre autant que d'une belle histoire. Auquel cas sachez que La Musique du Silence vaut 20€ pour 168 pages. C'est beaucoup pour un livre que vous risquez de lire en deux heures, certes. Mais une fois que vous l'aurez entre les mains, ça ne comptera plus du tout.


Essayons de parler de cette nouvelle, maintenant. Avant toute chose, ne découvrez pas Patrick Rothfuss avec La Musique du Silence, ce serait vraiment dommage. Et si vous ne me croyez pas, l'auteur lui-même vous préviendra dès les premières pages. Il est impératif d'avoir lu au moins le premier tome de la saga Chronique du Tueur de Roi pour apprécier pleinement l'histoire d'Auri, car l'action (enfin, l'action... j'y reviendrai) prends place en plein milieu de l'intrigue de Kvothe. En parlant de Kvothe, sachez qu'il n'apparaît pas dans la nouvelle, pas plus que n'importe quel autre personnage. Auri est seule avec elle-même, et ce durant une longue semaine. Vous trouverez donc peu d'action et aucun dialogue dans ce livre.


Vous vous demandez probablement ce que l'on trouve dans ce livre, dans ce cas. On y découvre le quotidien de Auri, dans le Sous-Monde, alors qu'elle attend que Kvothe vienne la voir. Il viendra dans sept jours, c'est donc le temps qu'il lui reste pour lui trouver un cadeau. Vous connaissez Auri (ou pas) et vous soupçonnez donc que sept jours à ses cotés se teinteront de magie, de mystères et d'étrange. En vivant quelques jours à ses cotés, on comprend un peu mieux sa vision du monde, une vision dans laquelle les objets ont une sorte d'âme, des pensées et même des envies et des traits de caractère. Ils sont son unique compagnie et ses journées n'ont pour but que de mettre les choses à leur place, comme il faut. Ça peut sembler fou, et ça l'est sûrement, car Auri est après tout une jeune fille touchée par la folie. Mais pour elle c'est absolument normal, c'est son quotidien et même si on voit clairement à quel point c'est fou, au fil des pages on en vient quand même à craindre qu'un objet puisse être mal placé, irrité ou brisé.


Ce bout d'histoire prenant place bien après la première rencontre de Kvothe et Auri, nous en apprenons finalement peu sur le passé de la jeune fille. Nous ne pouvons que spéculer sur certains points, et si La Musique du Silence nous permet tout de même de la connaître bien mieux, elle reste extrêmement mystérieuse. Cela ne m'a pas du tout déçu, j'en aurais au contraire voulu à l'auteur de trop nous en révéler, lui qui entretient précautionneusement le mystère depuis le début. Et même si le récit est à la troisième personne, il est suffisamment bien mené pour que l'on ait vraiment l'impression de vivre les événements à travers les yeux de l'héroïne. Ce que je veux dire, c'est qu'à aucun moment le concept de folie est abordé, tout est raconté de façon neutre, comme si la façon de vivre d'Auri était tout ce qu'il y a de plus naturel. Cela permet de rester en surface, de ne pas analyser le coté triste et sombre de son état, et de nous concentrer sur sa quête et son univers. C'est très bien joué de la part de l'auteur, tout dans l'émotion et dans la retenue, ce qui rend le tout passionnant et attendrissant alors qu'il ne se passe finalement pas grand chose.


Enfin, on visite tout de même le Sous-Monde, ce fameux labyrinthe sous l'Université où vit Auri, et on le découvre sous un nouveau jour. J'avoue l'avoir trouvé plus accueillant qu'il ne l'était dans les autres romans, avoir eu l'envie de suivre Auri alors que j'aurais lâchement fui auparavant. Elle ne le voit clairement pas comme Kvothe le voit, c'est son foyer, son refuge, sa mission.


Et puis il y a ces quelques « révélations » qui est un bien trop grand mot mais je n'en trouve pas d'autres. Ce sont des détails, quelques phrases lâchées innocemment, qui nous font élaborer des théories sur ce personnage bien mystérieux, des phrases qui m'ont fait réfléchir, qui m'ont fait changer d'idées sur certaines choses. J'aime Auri encore plus, je l'admire beaucoup plus. Elle me fait aussi un peu peur et elle me rend aussi un peu triste. C'est un personnage tout en nuance avec beaucoup de potentiel. Mais je ressors de cette lecture avec l'envie d'en savoir plus tout en étant ravie que ce ne soit pas le cas. Je ne suis pas claire, et je m'en excuse. Mais c'est un livre bizarre pour les gens bizarres, et même un peu tout cassés, comme le dit l'auteur à la fin.


Alors... Alors j'ai adoré ce livre. Je ne pense pas que beaucoup de gens l'aimeront, parce qu'il ne s'y passe pas grand chose, parce qu'il n'y a aucun dialogue, parce qu'il ne répond pas aux questions qu'il pose. Mais si vous aimez Auri, je pense que vous y trouverez quand même quelques petites choses qui vous plairont. À tous ceux qui sont tombés sur cette page sans avoir lu le Nom du Vent, je vous conseille de commencer par là et de découvrir le premier tome de la meilleure saga que j'ai lu. C'est bien plus terre à terre, mesuré et pensé que La Musique du Silence qui n'est pas vraiment une histoire. J'espère en tout cas que l'auteur nous offrira d'autres nouvelles, et que Bragelonne sortira bientôt celle sur Bast... *supplication*
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Auri est sans aucun doute le personnage le plus étrange de la série du Nom du Vent. Il est donc assez logique que cette novella centrée sur le personnage soit également étrange, et ne fasse pas l'unanimité parmi les lecteurs. D'ailleurs, Patrick Rothfuss en est tout à fait conscient et avertit lui-même le lecteur qu'il risque de ne pas apprécier ce texte.

Mais que se passe-t-il donc dans ce récit si controversé ? Eh bien pour être honnête, il ne s'y passe en effet pas grand-chose, et ceux qui cherchent de l'action peuvent passer leur chemin sans regret. Nous suivons simplement Auri pendant 7 jours alors qu'elle attend la visite de Kvothe, et occupe son temps en lui cherchant un cadeau dans les profondeurs du sous-monde.

Cependant, l'intérêt de cette novella n'est pas l'action, mais la fascination que l'on peut ressentir à pénétrer dans l'univers de cette étrange jeune fille et à la voir agir et penser d'une façon totalement différente de la notre.

On navigue avec Auri dans cet univers dont elle est la seule à comprendre les règles, ses actions n'ont pour nous aucune logique, et pourtant à aucun moment elle ne nous est présentée comme folle. Elle est attachante, imprévisible, et parcourir le sous-monde en sa compagnie est une agréable promenade. C'est lent, doux et poétique, et même si on ne comprend pas tout, ça n'a pas la moindre importance.

Je trouve sincèrement que l'auteur a réussi un véritable tour de force pour parvenir à nous présenter la vision du monde d'un tel personnage, et nous décrire un monde si poétique que des objets finissent par en devenir attachants (j'ai versé une petite larme à la fin, c'est pour dire...).

Je l'admets, quand j'ai appris la sortie de ce livre, j'espérais avoir des explications sur qui est Auri, en apprendre davantage sur sa vie avant qu'elle ne s'installe dans le sous-monde, mais au final je trouve cette novella parfaitement adaptée au personnage. Cette histoire ne nous donne aucune réponse, mais est une magnifique illustration de l'esprit d'Auri, une véritable prouesse de la part de l'auteur.

Je comprends que certains n'aient pas aimé, je pense que ce récit nous touche plus ou moins selon notre vécu, mais pour ma part j'ai beaucoup aimé. Je ne conseillerais donc pas ce livre, mais me contenterais de le déconseiller absolument aux personnes qui n'ont pas lu au moins le premier tome de la série d'origine. Il faut être déjà imprégné de l'atmosphère du Nom du Vent pour apprécier cette ambiance étrange, et même dans ce cas vous n'êtes pas sûrs d'aimer. Bref, à vous de voir si vous voulez tenter cette expérience !

Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
Challenge Variétés 2015
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« Vous n'aurez peut-être pas envie d'acheter ce livre. Même si vous avez lu mes livres précédents, je crois qu'il est plus honnête de vous avertir que c'est une histoire un brin étrange... différente. Elle ne fait pas tout un tas de choses qu'un récit classique est censé faire. » Dès la préface écrite de la main de Patrick Rothfuss lui-même les choses sont claires, et pourtant je ne m'attendais pas à être aussi déçue par cette novella (vendue au prix d'un roman, bien sur...). Avec « La musique du silence » l'auteur revient sur un personnage secondaire mais très atypique de sa série « Chroniques du tueur de roi », la petite Auri, étrange jeune fille résidant dans le Sous-Monde, un dédale de tunnels et de pièces abandonnées situées sous l'université. Grande amatrice des précédents romans de l'auteur, c'est avec enthousiasme que je me suis plongée dans ce court récit censé nous en apprendre plus sur ce personnage et nous permettre de retrouver l'espace de quelques pages l'univers de la fabuleuse université de magie d'Imre. Or dans les deux cas, mes espoirs ont été lourdement déçus et l'avertissement lancé dans la préface me semble donc tout à fait approprié : il n'est pas dit que ceux qui ont adoré suivre les aventures de Kvothe montreront autant d'enthousiasme à la lecture de « La musique du silence ».

C'est donc une histoire bien atypique que nous relate Patrick Rothfuss puisqu'elle a la particularité de ne contenir ni action, ni dialogue et de ne comprendre qu'un seul personnage. Pourquoi pas... le parti pris est originale mais le récit atteint vite ses limites. Auri est certes un personnage intéressant et plutôt attachant, mais on apprendra finalement rien de plus sur elle que ce qu'on avait déjà pu entrevoir dans les précédents tomes de la série. Dès le début du récit le lecteur est bien au fait qu'il va suivre un protagoniste au comportement étrange et qui entretien une relation très particulière avec le monde qui l'entoure mais aucune information supplémentaire ne sera donnée. On ignore pourquoi elle se soucie tant de « la bonne marche du monde » ou pourquoi elle accorde tant d'importance et d'affection aux objets inanimés qui l'entourent (l'accumulation d'adjectifs du style « charmante », « isolent » ou encore « rieuse » pour qualifiés les-dits objets peut au passage devenir un peu lassant). Ces sept jours passées au côté de la jeune fille ne tardent donc pas à devenir un peu longuets, d'autant qu'effectivement, l'action est réduite à peau de chagrin et que le moment le plus palpitant du récit se résume à assister à la confection de savons. Je ne suis pas contre un rythme plus lent et des scènes d'action réduites au minimum mais tout de même...

Patrick Rothfuss signe avec « La Musique du Silence » une novella très particulière qui, bien que située dans l'univers de la série « Chroniques du tueur de roi », ne ravira pas nécessairement les fans des précédents romans. le personnage d'Auri est intéressant, mais de là à lui consacrer un récit à part entière... Ne reste plus maintenant qu'à attendre le troisième tome des aventures de Kvothe qui devraient se montrer plus palpitants.
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En Résumé : J'ai passé un sympathique moment de lecture avec cette novella qui nous fait découvrir Auri, personnage secondaires des Chroniques du Tueur de Roi. Un texte étrange, nous faisant découvrir une tranche de vie sur 7 jour de l'héroïne. Se dévoile au fil du récit sa vision du monde, complètement différente de la nôtre, ainsi que son comportement assez protecteur vis-à-vis de ce qui l'entoure et qui possède une certaine féerie et une certaine magie. Par contre si vous cherchez des rebondissements ou de l'action, passez votre chemin. On découvre au fil des pages une jeune fille, marquée par la vie, qui se révèle un minimum attachante et accroche le lecteur, même si je trouve que l'auteur la protège peut-être un peu de trop, surtout concernant sa « folie » dont il ne parait garder que les aspects les plus magiques. le sous-monde gagne ici en profondeur, offrant un lieu labyrinthique assez intéressant à arpenter. Après ce livre est loin de se révéler être le meilleur de Rothfuss, lui offrant plus de développer un peu un personnage qu'il affectionne, offrant un divertissement agréable mais loin de ce qu'il peut proposer dans son cycle. La plume est complètement différente de ses autres écrits, se décalant ver le poétique, et même s'il n'atteint pas le niveau de certains auteurs il s'en sort honorablement bien. Au final je ne suis pas déçu de ma lecture, même si je m'attendais à mieux, en tout cas de quoi patienter en attendant la publication du troisième tome des aventures de Kvothe.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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La Musique du Silence est un roman hors du commun. Comme l'explique l'auteur dans sa postface, il n'a rien de ce qu'on attend d'un roman : pas d'intrigue, pas d'action, pas de dialogues. Bref, de quoi égarer les plus valeureux lecteurs malgré les 160 pages.
On est dans le monde du Nom du Vent, ou plutôt, on est plongés dans le Sous-Monde du Nom du Vent. On découvre Auri, on pénètre dans son univers, dans sa solitude, dans ses habitudes et dans son étrangeté.
Quelle douceur, quelle poésie et quel isolement !
Elle attend le retour de Kvothe bien que son nom ne soit mentionné nulle part. On le comprend si on a lu les romans précédents puisqu'elle attend celui qui lui a donné son nom, Auri.
Les objets ne sont pas de simples objets pour Auri. Ils sont personnifiés, ont une âme et un caractère pas.toujours très docile. Auri s'occupe d'eux, de tout ce qui est dans le Sous-Monde et parfois à la surface. Chaque chose doit être à sa place pour la bonne marche de l'univers. Tout doit être fait comme il convient. Parfaitement, avec précision et justesse, et sans précipitation.

Une bulle de poésie qui nous révèle Auri dans sa lumière et dans son ombre.

Je crois qu'il faut être un peu écorché et fêlé pour apprécier ce roman. Ça tombe bien.
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"Lorsque Auri s'eveilla, elle sut qu'elle disposait de sept jours.
Oui. Elle en etait tout à fait sûr. Il lui rendrait visite le septième jour."

La musique du silence est un petit roman de quelque 155 pages qui s'adresse exclusivement aux lecteurs des chroniques du Roi et encore pas à tous.
C'est un texte à aborder uniquement si l'on accepte le parti pris de l'auteur qui est pour l'occasion de lever un peu plus le voile sur Auri, l'une des personnalités les plus marquantes des romans des "chroniques du tueur de Roi".

Auri est une jeune fille livrée à elle-même dans ce que l'on nomme le "sous monde", une sorte de ville sous la ville constitué d'un réseau de couloirs, salles et autres conduits en ruine.
Ce qui la caractérise c'est bien entendu son côté un peu Tom Bombadil, cette gentille folie qui la fait voir tout sous un filtre different d'une personne normal.
Elle croit profondément au pouvoir des noms sur les êtres mais aussi sur les choses et ainsi tout ce qui peut-être nommé acquiert forcément une âme et donc une forme de conscience et d'existence.
Elle se sent gardienne du bien-être de tous les objets inanimés qui "peuplent" son domaine où elle seule réside.

C'est ainsi que dans son monde souterrain elle s'est battit une forteresse de solitude où son existence est la recherche permanente d'un équilibre pour le bien-être des objets dont elle se sent la responsabilité et envers laquelle elle développe une empathie "fantome".
Par exemple dans ce qui lui fait office de chambre à coucher, elle pourra passer toute une soirée à changer de place les objets dont elle perçoit la détresse et le mal-être dans l'obscurité, et le lendemain alors qu'elle redécouvre la pièce éclairé et donc sous un autre point de vue, son appréciation du bien-être de ses objets change et la voila qui recommence à tout ranger de nouveau.

Le roman nous propose donc de partager pendant sept jours le quotidien, pour le coup chamboulé, d'Auri alors qu'elle doit se préparer à recevoir un invité de marque, Kvothe pour qui elle nourrit une obsession débordante depuis qu'elle est tombé sous le charme de ses chants au clair de Lune.
Clairement il n'y a pas d'histoire autre que celle de marcher dans ses pas et d'observer dans le silence les manifestations de sa perception tronqué de la réalité.

"De joie, Auri se mit à rire, et chaque éclat de son rire était comme un petit oiseau fusant de sa gorge pour s'élancer dans le salon."

Ça reste une lecture sympathique, Auri nous apparaît plus fragile et plus attachant encore sans que l'auteur ne soit tombé dans le piège d'un développement de ses origines alors que clairement le charme du personnage réside dans le mystère qui accompagne son passé.
Il y a un peu un côté Alice au pays des Merveilles finalement dans cette musique du silence avec une héroïne qui dans les deux cas évolue dans une autre réalité avec d'autres repères et d'autres codes.
L'écriture de Patrick Rothfuss est toujours aussi belle, plus lyrique et métaphorique que jamais pour servir finalement un roman, qui tient plus d'une oeuvre conceptuelle, expérimentale qu'autre chose.

Pour ma part j'ai bien apprécié l'effet de style et l'atmosphère générale littéralement envoutante mais il n'aurait pas fallu que ça traine sur 100 pages de plus ...
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Après mon coup de foudre pour la plume et l'univers de Patrick Rothfuss dans le nom du vent, bien que sachant la saga en jachère depuis près de 10 ans, je ne me voyais pas aller jusqu'au bout du bout. Il me fallait lire cette novella singulière consacrée à la non moins étrange Auri, personnage fascinant de l'histoire.

Pourtant, je ne suis pas une adepte des textes courts en fantasy et cela se confirme ici. Je suis ressortie assez frustrée de cette lecture même en sachant à quoi m'attendre grâce aux avertissements préalables de l'éditeur. Mais si j'ai aimé retrouver sa plume, j'ai trouvé l'ensemble un peu plat et fade par rapport aux promesses faites en 4e de couverture. Je déconseille donc de la lire et je recommande juste aux lecteurs de découvrir La musique du silence après avoir lu les deux tomes déjà sortis dans cet univers : le nom du vent et La peur du sage (découpé en 2 parties chez nous). Cela n'aurait en revanche aucun sens, je trouve, de lire cette novella indépendamment du cycle, si jamais quelqu'un était tenté de découvrir l'auteur par ce biais.

Nous retrouvons ici, dans un décor et un récit très intimiste et sobre, l'étrange Auri, personnage singulier déjà du Nom du vent, qui est une ancienne école de l'Académie de magie où évolue le héros, qui a vrillé et vit dans un grand isolement désormais dans des recoins cachés et secrets de celle-ci. Je m'attendais un peu, je l'avoue, à aller à la découverte de ces lieux mystérieux et isolés en sous-sol où elle semble évoluer. Je pensais que l'auteur, l'ayant choisi pour seule héroïne ici, alors faire vivre ce décor et l'incarner, un peu comme Brian Catling fait vivre son étrange forêt dans Vorrh. Déception.

C'est un récit assez plat qu'on découvre ici, même s'il y a toujours le plaisir de retrouver la plume de l'auteur, qui se lit comme on boit du petit lait, mais il n'y a pas l'incarnation du décor telle que je l'attendais. Nous suivons juste Auri dans ces anciennes pièces autrefois habitées, aujourd'hui abandonnées et silencieuses, où elle tombe de temps en temps sur un objet ou une pièce de décor qui semble l'animer. Mais alors que l'auteur aurait pu faire un récit angoissant, un récit frissonnant, voire même juste un récit étrange et fantastique, il se contente de cette visite et je n'ai trouvé que de forts rares passages proposant réellement quelque chose qui en valait la peine en terme d'imaginaire. Et je ne parle pas d'émotion, on nous parle d'une héroïne percevant quelque chose dans cet immense et hétéroclite lieu abandonné, entendant comme une complainte… Cela aurait dû provoquer une émotion. Je n'ai rien ressenti.

Je suis restée extérieure à ma lecture et j'en suis la première déçue car Auri est un personnage que j'appréciais et que je pensais voir autrement ici. Certes on découvre sa manière très particulière de penser dans sa folie, qui la rapproche d'une féérie et d'un merveilleux étrange, qui détonne et marque, mais ça reste faible pour moi, quand tout semble être comme dans du coton et qu'on n'en fait rien. On ne la confronte pas à quelque chose qui permettrait de donner à cette pensée plus d'épaisseur et de rugosité. Il y a peut-être juste les ultimes lignes qui signalent un éveil, mais c'est bien trop tard pour moi.

Je suis ainsi un peu passée à côté de ma lecture et je me suis en plus sentie fort mal à l'aise face à la personnalité de l'auteur dépeinte par lui-même dans la postface. Il se présente presque comme quelqu'un de humble ayant voulu proposé un petit texte différent, mais dans son discours j'ai cru percevoir un égo démesuré où on me faisait comprendre que si je n'aimais pas c'est que vraiment je n'avais aucun goût et que seul les initiés étaient à la hauteur de la chose. Très peu pour moi… Si le monsieur a une aussi haute opinion de lui-même, pas sûre que ça passe avec moi ^^!

Je ressors donc un peu déçue de cette lecture totalement dispensable dont j'attendais vraiment autre chose. Pas un raccord à la saga de Rothfuss, du tout. Mais plutôt une histoire réellement singulière prenant et plongeant ses racines dans le fantastique, faisant vivre une aventure extraordinaire à son héroïne dans un décor qui aurait été vivant et incarné. Ici, je suis terriblement restée sur ma faim face à ce texte joliment écrit mais plat. C'est un peu triste de terminer sur une note pareille. Plus j'avance dans ma rencontre avec l'auteur, plus j'ai l'impression qu'il a des fulgurance à la hauteur du vide abyssal du reste. Dommage.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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« La Musique du Silence » de Patrick Rothfuss est une nouvelle sur la si attachante Auri. Nous découvrons le Sous-Monde par ses yeux ainsi que l'âme des objets. Il lui faut veiller à réaliser les choses comme il convient afin que le monde tourne. Poétique et féérique à la fois, cette nouvelle sans dialogue nous entraine dans l'univers délicat d'un personnage qui ne l'est pas moins.
(Chronique complète sur le blog : http://livrement.com/2014/11/30/la-musique-du-silence-patrick-rothfuss/)
Lien : http://livrement.com/2014/11..
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Un nouveau livre de Patrick Rothfuss, très étrange et très différent des deux précédents. Ici pas d'action trépidante, pas d'aventures fabuleuses, mais la découverte pas à pas du Sous-Monde, en compagnie d'Auri. Un récit pour en apprendre plus sur ce personnage intriguant.
Atypique, c'est certain, déroutant parfois, mais on y trouve une ambiance particulière , une certaine poésie et une tendresse qui m'ont séduite.
A lire lentement et à savourer jusqu'à la dernière page !
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Voilà un HS bien particulier. N'espérez pas croiser d'autres personnages qu'Auri (personnage humain) et ne vous attendez pas non plus à des dialogues.

Ici, le lecteur suit Auri dans sa quête pour un cadeau pour Kvothe. On n'apprend pas grand chose sur elle, rien sur son passé, mais finalement, la suivre sur 6 jours nous donne amplement le temps de faire connaissance et de la comprendre d'une certaines façon.

L'histoire est étrange, touchante, déroutante et poétique. J'ai aimé le lien qu'Auri entretient avec les objets, chaque chose a sa place. Elle ressent les "émotions" des objets, "conversent" avec eux d'une certaine façon.

J'ai aimé ses déambulations dans le sous monde, ses petites "manies".

En bref: un HS déroutant mais poétique et beau.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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