Document sur le vif, puisque Alfred Roussin partit au Japon comme aide-commisaire de la marine entre 1863-1865, raconte et publie l'année suivante ce voyage.
Le navire sur lequel il voyage est un bateau militaire. La période décrite est une période de troubles entre partisans de l'expulsion des étrangers et partisans du respect des traités et de l'ouverture du pays.
Pour autant la lecture est fastidieuse puisque l'auteur décrit - un peu trop par le détail - les aspects militaires pour sécuriser le passage du détroit de Kanmon (point d'orgue le bombardement de la ville de Shimonoseki par une coalition britannique, hollandaise, française et américaine), et les tergiversations diplomatiques.
Par opposition, les pages les plus intéressantes sont celles où il décrit comme tous les voyageurs de l'époque la découverte du Japon intérieur.
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Les trois ports ouverts étaient ceux de Nagasaki, d'Hakodaté et de Kanagawa. En ce dernier point, situé dans le golfe de Yedo, une grande baie, à quelques lieux au sud de la capitale, offre un magnifique mouillage aux navires de tous tonnages. La position centrale de ce point en faisait évidemment le lieu le plus favorable au commerce ; c'est là que se portèrent les premiers arrivants. Au nord de la baie s'élève le petit village de Kanagawa, sur le Tokaïdo, grande route menant de Yedo aux provinces de l'ouest de l'Empire. C'est dans ce village que s'établirent les consuls ; mais les Japonais, préférant reléguer les négociants dans un lieu moins fréquenté que Kanagawa, avaient, avant l'époque fixée par l'ouverture, comblé les bords d'un marais qui s'élève au fond de la baie, à deux milles plus au sud, et construit sur cet emplacement quelques baraques en bois.
(cet endroit deviendra la ville de Yokohama).